lundi 25 janvier 2016

Système de santé - Face à leur propre mort, les médecins ne se comportent pas comme les patients

Système de santé - Face à leur propre mort, les médecins ne se comportent pas comme les patientsFace à leur propre mort, les médecins ne se comportent pas comme les patients





La fin de vie n’est pas la même pour tous
Système de santé | 21 janvier 2016 | Par Adrien Renaud
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Les médecins semblent ne pas aborder la fin de vie de la même
manière que le reste de la population. Deux études américaines viennent
en effet de montrer qu’ils ont plus de chance de mourir chez eux, et
moins de chance de mourir après un séjour en soins intensifs.






Alors que la proposition de loi sur la fin de vie, avec son débat sur
la sédation profonde, doit faire son retour à l’Assemblée en début de
semaine prochaine, deux études américaines viennent mettre en évidence
un curieux phénomène. A la fin de son existence, le médecin moyen ne
semble pas réagir de la même manière que le reste de la population.


La première étude,
publiée dans JAMA cette semaine, se fonde sur des données du programme
américain Medicare et porte sur près de 700 000 décès intervenus dans
quatre Etats américains entre 2004 et 2011. Les auteurs ont comparé les
décès qui concernent les médecins et les autres.


D’après leurs données, 28 % des médecins meurent à l’hôpital, contre
32% dans la population générale. De même, 25 % des médecins ont eu une
opération chirurgicale et 26 % ont été admis en soins intensifs dans les
six derniers mois de leur vie. Des chiffres qui s’élèvent
respectivement à 27 % et 28 % dans la population générale.


« Bien que faibles, ces différences suggèrent que les médecins reçoivent des traitements moins agressifs », écrivent les auteurs. Pour expliquer les résultats, ils citent notamment « la connaissance du poids et de la futilité des soins intensifs en fin de vie » ainsi que « des
ressources financières permettant de payer pour des options de
traitements alternatives tels que les soins palliatifs ou les soins
infirmiers à domicile »
.


Préférence pour la mort chez soi


La deuxième étude, elle aussi publiée dans JAMA cette semaine, se fonde quant à elle sur des données d’enquête issues du US Census Bureau,
et porte sur près de 500 000 décès intervenus entre 1979 et 2011. Parmi
ces décès, 63 % de ceux qui concernent des médecins ont eu lieu dans
une structure de santé. Un chiffre qui atteint 65 % pour les autres
professionnels de santé, 66 % pour les autres personnes ayant reçu une
éducation supérieure et 72 % pour le reste de la population.


« Les professionnels de santé fréquentent la mort de manière presque quotidienne », explique au site ABC News
le Dr Joel Weismann, auteur principal de la première étude. Ils sont
donc bien placés pour savoir que des soins supplémentaires ne conduisent
pas toujours à une meilleure qualité de vie, poursuit-il.


Il semble donc que les médecins mettent à profit leurs connaissances
pour s’éviter des souffrances inutiles. Qui pourrait leur jeter la
pierre ?


mercredi 20 janvier 2016

STATISTIQUES DE LA SANTE

Statistiques sur la santé

L’OCDE poursuit des travaux sur les données et les indicateurs de santé en vue d’améliorer les comparaisons à l’échelle internationale et les analyses économiques des systèmes de santé.

Les publications statistiques clés de la Division de la santé sont les suivantes :
En outre, l’OCDE étudie les résultats des systèmes de santé dans le cadre de projets de type analytique.


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 santé et démographie

8 graphiques pour comprendre la démographie française

Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par
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image: http://s2.lemde.fr/image/2016/01/19/534x0/4849874_6_27ba_dans-la-maternite-d-un-hopital-de-lens-en_823cd2d0d487359a65e4aadcbf4df600.jpg
Dans la maternité d'un hôpital de Lens, en septembre2013. L’Insee a dévoilé mardi le bilan démographique de la France en 2015, qui se traduit par une hausse de la mortalité et une diminution de l’espérance de vie, phénomène rare.

L’Insee a publié mardi 19 janvier le bilan démographique de la France en 2015. Et il n’est pas très bon. Si notre pays se distingue encore par sa vitalité démographique, celle-ci est en perte de vitesse, avec à la fois moins de naissance et, surtout, davantage de décès, qui ont pour conséquence rare de faire diminuer l’espérance de vie. Voici ce qu’il faut retenir de ce rapport.

66,6 millions de Français

C’est le nombre de Français au 1er janvier 2016, selon l’Insee. La population française est en croissance continue et a augmenté de 247 000 personnes entre 2014 et 2015. En Europe, la France est ainsi le deuxième pays le plus peuplé derrière l’Allemagne (81,2 millions d’habitants) et devant le Royaume-Uni (64,8 millions).
La population française en augmentation constante
0 10000000 20000000 30000000 40000000 50000000 60000000 70000000 199020002010
Source : Insee

Naissances et décès en baisse

La population française augmente grâce à un solde naturel (les naissances moins les décès) largement positif (+200 000 personnes) et un solde migratoire également positif (environ 47 000 personnes).
Une croissance démographique entretenue par le solde naturel
0 100000 200000 300000 400000 500000 Solde naturel Solde migratoire évalué 19821984198619881990199219941996199820002002200420062008201020122014
Source : Insee
Ce solde naturel a toutefois connu une diminution notable en 2015 par rapport à 2014 (-22,8 %), alimentée à la fois par moins de naissances (-20 000, s’établissant à 791 000 au total) et plus de décès (+40 000, 599 000 au total). Ce niveau de décès n’avait pas été connu depuis l’après-guerre.
Le solde naturel de la France en baisse en 2015
Le solde naturel représente le nombre de naissances moins le nombre de décès. Hors Mayotte, devenu département d'outre-mer en 2011.
0 200000 400000 600000 800000 1000000 Naissances Décès Solde naturel 196019701980199020002010
Source : Insee
Ce chiffre est toutefois à nuancer. D’une part, l’année 2014 s’était distinguée par un niveau de mortalité inférieur aux deux années précédentes (environ 11 000 décès en moins). D’autre part, il y a un effet mécanique du fait du vieillissement de la population. La part des plus de 65 ans augmente en effet progressivement dans la population (18,8 % contre 16,6 % en 2010).
La part des plus de 65 ans augmente progressivement
0 %10 %20 %30 %40 %50 %60 %70 %Moins de 20 ans de 20 à 64 ans 65 ans ou plus75 ans ou plus 2000200520102015
Source : Insee
Le vieillissement n’est pas la seule cause : 2015 a également connu un épisode de grippe particulièrement sévère, avec plus de 18 000 décès liés à l’épidémie, et une canicule estivale qui a entraîné environ 3 300 décès supplémentaires, selon l’institut de veille sanitaire (InVS).

Une espérance de vie en baisse chez les hommes et les femmes

Conséquence de cette hausse de la mortalité : l’espérance de vie à la naissance en 2016 est, pour la première fois depuis 1969, en diminution chez les hommes (-0,3 an, 78,9 ans au total) comme chez les femmes (-0,4 an, 85 ans au total).
L'espérance de vie a diminué en 2015
-20 0 20 40 60 80 100 Hommes Femmes 1950196019701980199020002010
Source : Insee
Rien ne permet toutefois de dire que cette diminution est vouée à perdurer. Les statistiques de l’Insee ont plusieurs fois signalé de légères réductions de l’espérance de vie (-0,1 an en 1971 chez les hommes, -0,2 an en 2012 chez les femmes).
Première baisse de l'espérance de vie simultanée chez les hommes et les femmes depuis 1969
Evolution de l'espérance de vie à la naissance d'une année à l'autre depuis 1946.
-2 -1 0 1 2 3 Hommes Femmes 194619491952195519581961196419671970197319761979198219851988199119941997200020032006200920122015
2014
Hommes : 0,5 an
Femmes : 0,4 an
Source : Insee

On se marie moins et plus tard qu’en 1996

En 1996, l’âge moyen du mariage était de 32 ans et six mois pour les hommes, de 30 ans pour les femmes. Vingt ans plus tard, outre le fait qu’on compte 20 % de mariages en moins par an, l’âge moyen est monté à 37 ans et quatre mois pour les hommes, à 34 ans et neuf mois pour les femmes.
Nombre de mariages et âge moyen lors de l'union
0 10 20 30 40 50 60 -100000 0 100000 200000 300000 400000 500000 Age moyen au 1er mariageNombre de mariagesHommesFemmesNombre de mariages1996199820002002200420062008201020122014

Plus de 25 000 unions entre personnes de même sexe

Depuis 2013, on compte 7 000 à 10 000 unions entre personnes de même sexe chaque année en France. L’âge moyen des mariés, qui était de presque 50 ans pour les hommes et 43 pour les femmes, a diminué en deux ans, pour parvenir à 44 ans et six mois pour les hommes et 40 ans pour les femmes.
Nombre et âge moyen des unions entre personnes de même sexe
36 40 44 48 52 56 60 0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 Mariages entre personnes de même sexeAge moyen hommesAge moyen femmes201320142015
2014
Age moyen femmes: 41

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/01/19/8-graphiques-pour-comprendre-la-demographie-francaise_4849781_4355770.html#STzaCRpTSrLqFi9L.99