lundi 30 avril 2012

Santé : LES CLÉS DES AVANCÉES DE LA TUNISIE ET DU MAROC

Santé : LES CLÉS DES AVANCÉES DE LA TUNISIE ET DU MAROC

Santé : LES CLÉS DES AVANCÉES DE LA TUNISIE ET DU MAROC

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Les conférenciers marocains et tunisiens (à droite) en compagnie de la directrice de la pharmacie et du médicament. Les conférenciers marocains et tunisiens (à droite) en compagnie de la directrice de la pharmacie et du médicament. Professeur Bouzouaïa Nourredine de la Tunisie et Pr Redouane Samlali du Maroc ont fait la lumière sur les performances du système de santé de leurs pays. Dont l’épine dorsale est la volonté politique et la couverture médicale des populations. Leurs pays sont de plus en plus sollicités pour les évacuations sanitaires, du fait de l’offre de plateaux techniques de pointe.
Ils l’ont confié, hier à la Caistab au Plateau, à travers des conférences, à la faveur de la seconde journée du Salon international de la santé et du bien-être. Redouane Samlali, qui a axé son intervention sur « l’offre des soins au Maroc », a indiqué que l’importation du matériel médical d’Europe n’est pas soumise à des taxes de douane et de Tva. Mais lorsque ce matériel vient d’ailleurs, la Tva est de 20%.

De plus, l’Etat marocain a mis en place un fonds pour la prise en charge des malades démunis. Dans sa volonté d’étoffer le personnel médical, le Maroc veut atteindre le ratio de 10 médecins pour 10.000 habitants à l’horizon 2020. En 2010, le radio était de 6,2 médecins pour 10.000 habitants avec 19600 médecins, dira le professeur. Parmi lesquels, ajoute-t-il, il existe 550 cardiologues et 220 cancérologues.
Pour lutter contre le cancer, les pouvoirs publics marocains ont élaboré un plan national de prévention et de contrôle de cette pathologie. Ainsi, le Maroc abrite désormais 170 centres d’hémodialyse. 15 unités de greffe de moelle y sont également implantées. Les unités d’hospitalisation dans le secteur public disposent de plus de 27 000 lits.Et l’on dénombre 360 cliniques.
Au niveau de l’industrie pharmaceutique, l’accent a été mis sur son développement. Le conférencier a relevé que la croissance de ce secteur a permis la couverture de 80% du besoin national en médicaments. Pour une population estimée à plus de 31 millions d’habitants. Dans le secteur public, des mutuelles et la caisse nationale de sécurité sociale ont créé des structures pour soigner les malades.
Pr Redouane a souhaité que la Côte d’Ivoire allège les taxes dans le secteur de la santé. Cela va contribuer à donner un coup d’accélérateur aux investissements pour le bonheur des populations. Ajoutant qu’à cause des avancées dans ce secteur, le tourisme médical en Tunisie s’est accru. Pour sa part, le Pr Bouzouaïa Nourredine a souligné que l’innovation thérapeutique est à la base de la croissante des laboratoires pharmaceutiques. Ce qui a contribué à améliorer la santé et l’accès aux médicaments, dira-t-il. Aussi, la Tunisie a-t-elle fait de l’innovation thérapeutique l’une de ses priorités. En mettant en place un fonds public de financement de l’innovation technologique.
S’agissant du système de santé ivoirien en matière pharmaceutique, Dr Duncan Rachel, directrice de la pharmacie et du médicament a développé le thème : « Demain, industrie pharmaceutique en Côte d’Ivoire ». A cette occasion, elle a soutenu la nécessité d’une politique pharmaceutique nationale. Ce qui passe par le changement du statut de la direction de la pharmacie et du médicament en agence autonome. Elle a également proposé la production locale des vaccins et antiretroviraux ainsi que la redynamisation du système de vigilance pharmaceutique. Tout en élaborant un plan de lutte contre les médicaments de la rue. La politique pharmaceutique nationale, devra aider les fabricants locaux à obtenir des licences, dira-t-elle. Avant d’insister sur la formation qualifiante et la création d’unités de production locale.
Dr Duncan a également suggéré la révision des taxes sur les matières premières importées dans le domaine de la santé.
Christian Dallet

samedi 28 avril 2012

CAS CLINIQUE - Le café, bon pour le cœur?

LeTemps.ch | Le café, bon pour le cœur?
Check-up samedi28 avril 2012

Le café, bon pour le cœur?

Intuitivement, le café ne semble pas être l’ami du cœur. La boisson le fait plus palpiter qu’elle ne le calme
Intuitivement, le café ne semble pas être l’ami du cœur. La boisson le fait plus palpiter qu’elle ne le calme. Dans une étude* soutenue par le Fonds national suisse, des équipes des Hôpitaux universitaires de Genève et Lausanne viennent juste de montrer le contraire. Les personnes qui boivent en moyenne quatre cafés par jour, pendant une longue période, ont une tension artérielle plus basse. Ce qui diminue leur risque cardio-vasculaire. L’observation est surtout valable pour les personnes qui possèdent une variante d’un gène particulier (CYP1A2). La faculté de bien «utiliser» la caféine est donc héréditaire et va d’ailleurs de pair avec une plus grande consommation de café, observent les chercheurs. Par contre, pour les fumeurs, les effets bénéfiques du nectar s’annulent. Explications du professeur Michel Burnier, médecin-chef du Service de néphrologie et hypertension au CHUV et coauteur de l’étude.

Le Temps: Les résultats de l’étude vous ont-ils surpris?
Michel Burnier: Les causes de l’hypertension sont multiples et, dans neuf cas sur dix, on ne sait pas à quoi l’attribuer. Des travaux ont déjà montré une relation entre café et tension artérielle. Cette étude relève en particulier le lien entre une enzyme, codée par un gène particulier (CYP1A2), et l’utilisation de la caféine par le corps, sa métabolisation. Il semble que certaines personnes soient à même de tirer des bénéfices de la caféine, en raison de prédispositions génétiques. Elles consomment plus de café que les autres et ont une tension artérielle plus basse. Cela peut sembler étonnant car, dans un premier temps, la caféine augmente la tension. Ce n’est que sur le long terme et à une certaine dose que la caféine déploie ses effets. Ces observations ne sont pas valables pour les autres boissons comme le thé ou le Red Bull.
– La consommation de café ne serait pas culturelle mais héréditaire?
– Oui, cela va à l’encontre de ce que l’on pourrait croire. Les personnes qui ont une variante du gène CYP1A2 particulièrement performante à l’égard de la métabolisation de la caféine, consomment aussi plus de café que les autres.
– L’étude montre des effets positifs de la caféine avec une dose de quatre tasses par jour. Une habitude à recommander en prévention cardio-vasculaire?
– On ne peut le recommander faute de connaître le génotype de chacun. Mais la caféine ne fait en tout cas pas monter la pression, même chez les personnes qui n’ont pas une prédisposition génétique favorable. Quant à la quantité de quatre tasses, c’est une relation que nous avons pu faire sur la base de questionnaires auprès de 16 000 personnes. Il s’agit d’une étude épidémiologique. Nous avons mis en avant des associations, mais il ne s’agit pas forcément de relations directes de cause à effet. Il faudrait d’autres études d’intervention pour le confirmer.
– Fumer réduirait à néant les effets positifs de la caféine, pourquoi?
– Le tabac agit aussi sur l’enzyme produite par
le gène CYP1A2. Il accélère la dégradation de la caféine dans le foie et anéantit son effet protecteur. On a souvent essayé de montrer les effets du café
sur la tension. Les résultats étaient très variables, parfois positifs, parfois négatifs. Cela pourrait
s’expliquer par des cofacteurs, comme le tabac
dont cette étude tient compte. Cela montre
qu’il ne suffit pas d’avoir de «bons gènes». Leur
interaction avec l’environnement est très importante. Ici, la fumée anéantit l’effet protecteur du
café pour le cœur. Par ailleurs, d’autres aliments semblent être bons pour le cœur, comme le chocolat noir.
– Boire un café en trempant un carré de chocolat noir dedans, c’est donc bon pour la santé?
– D’autant plus qu’une étude zurichoise a
montré les effets bénéfiques du chocolat noir
sur la santé cardio-vasculaire, car il dilate les
vaisseaux. Et nous sommes en train de retrouver
les mêmes effets au niveau du rein. Alors oui,
l’association est parfaite pour autant que l’on ne fume pas!
* «Human Molecular Genetics», 2012 1 – 10.
doi: 10.1093/hmg/dds137. Idris Guessous,
Murielle Bochud
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/90b087aa-909b-11e1-9bb9-fa67f6878216/Le_caf%C3%A9_bon_pour_le_c%C5%93ur


Le café, son équilibre, sa complexité, son corps, son arôme…

Hippolyte Courty a longtemps détesté le petit noir, puis il en est devenu un spécialiste: son livre est à découvrir
Il s’en boirait quotidiennement plus d’un milliard de tasses sur la Terre. Et pourtant, dans la plupart des cas, l’attention portée à son égard frise l’indifférence. Pour autant qu’il soit chaud et bien serré… Le café serait-il condamné à rester le fidèle mais méconnu compagnon de l’ombre? Pas à en croire un homme qui s’attache à le mettre en lumière depuis quelques années déjà. C’est un ancien professeur d’histoire, Hippolyte Courty, qui, jusqu’en 2008, n’en buvait pas une goutte.
Histoire de goût: «Je le détestais, n’y trouvant que brûlé, déviances et caoutchouc…» Et puis, à force de chercher à comprendre l’engouement de certains, c’est la révélation: «Je sentis équilibre, douceur, complexité, corps, arôme; et j’entendis terroir, variété, plantation, producteur, fermentation.» Voilà le voyage auquel ce désormais grand spécialiste convie le lecteur à travers un livre aussi passionnant qu’édifiant.

Un parcours initiatique

L’histoire de ce petit grain, en véritable parcours initiatique, y est contée par le menu. Parcours à travers les siècles, les continents, torréfaction, principes de dégustation, bases incontournables d’une préparation réussie: tout y est minutieusement détaillé. Totalement impossible, après lecture, de siffler son petit noir comme avant. Et difficile aussi par la suite pour le gourmet curieux d’une alternative à la production de masse de ne pas (re)découvrir les charmes oubliés de produits artisanaux aux nobles origines, sélectionnés avec soin, puis torréfiés en quantités réduites.
«Café», par Hippolyte Courty, Editions du Chêne, 320 p., env. 60 fr., www.editionsduchene.fr
 


vendredi 27 avril 2012

Opinion / Déchets toxiques : les larmes de l’Afrique #CIV2010

Opinion / Déchets toxiques : les larmes de l’Afrique #CIV2010Opinion / Déchets toxiques : les larmes de l’Afrique
Publié le vendredi 20 avril 2012   |  Ivoire-Presse


Médecine
© Abidjan.net par DR
Médecine - Dr Coulibaly Foungotin, généticien et Biologiste de la procréation


Dans le film américain « Tears of the sun » (les larmes du soleil) avec l’acteur Bruce Willis et portant sur les guerres fratricides en Afrique, une séquence m’a particulièrement bouleversé. Un prêtre faisait ses bénédictions aux réfugiés qui fuyaient les rebelles en ces termes : « Que Dieu vous garde ». La réponse cinglante et sobre de Bruce Willis chargé de protéger les réfugiés fut : « Dieu a déjà quitté l’Afrique ». Je dois avouer que pas une journée ne se passe en Afrique sans que cette réponse sonne dans mes oreilles comme une fatalité, une résignation.

Le problème des déchets toxiques déversés en Côte d’Ivoire en est une parfaite illustration. Et la façon dont le problème est abordé et traité confine à l’hérésie collective. Quand un drame survient en dehors de l’Afrique, il est bien souvent le fait de catastrophes naturelles (seisme, tsunami, accidents nucléaires, etc.). La plupart des drames en Afrique sont le fait de la volonté des hommes (déchets toxiques, guerres, génocides, etc.).

Le Quotidien ivoirien « Fraternité Matin » a le mérite de susciter une polémique ces jours-ci sur la réalité de la nocivité ou non des déchets toxiques déversés à Abidjan. Le journal produit des expertises européennes qui allèguent de « l’innocuité » des déchets toxiques. Certains affirmant que pour qu’ils soient toxiques, il aurait fallu que ces déchets soient dilués dans une surface d’eau équivalente à je ne sais quel océan. Le modeste scientifique que je suis ne perçoit pas la relation établie entre la dilution des déchets toxiques et leur nocivité. Ces déchets étaient déjà sous forme liquide ou semi-liquide. Pour ces experts, la seule gêne était une mauvaise odeur. Avant de développer mes arguments sur la fausseté de ces expertises partisanes et méprisantes, je voudrais poser la question suivante. Si une odeur m’empêchant de respirer m’asphyxie et que je meurs, l’odeur est-elle mortelle ou pas ?
L’équipe de journalistes qui mène cette « Grandes Enquêtes » comme s’intitule la rubrique qui en assure la diffusion et qui a pris fait et cause pour les experts de Londres et d’Amsterdam, poursuit en mettant en doute l’avis des experts ivoiriens, en l’occurrence Madame le Professeur Hélène Yapo Etté qui a effectué les autopsies, et qui a établi un lien de causalité entre ces déchets toxiques et les corps autopsiés. Je reste pantois face à une analyse aussi superficielle, partielle et partiale des journalistes. Je suis cité parmi ceux qui ont évoqué « à tort » la dangerosité des déchets toxiques, alors que selon les experts européens, il n’en est rien. Pour une enquête dite « Grandes Enquêtes », je m’étonne que les journalistes n’aient point approché tous les experts ivoiriens pour étayer leurs enquêtes. Pourtant, je suis en Côte d’Ivoire en ce moment et Fraternité Matin sait comment me joindre. J’ai, effectivement, publié un article le 14 septembre 2006 dans FRATERNITE MATIN sur les effets et conséquences de ces déchets toxiques sur la santé de la population, de la faune, de la flore et de l’environnement, tout en prodiguant les mesures à prendre pour protéger les populations et la stratégie à adopter face au fléau et un deuxième article sur les déchets toxiques publié dans FRATMAT.info le 25 septembre 2009 intitulé « Béni soit TRAFIGURA, vivement le prochain déversement » (voir site www.crieafrique.net à la rubrique PRESSE). Les seules autorités qui ont à ce jour consenti à nous approcher pour recueillir notre opinion ne sont pas ivoiriennes. Il s’agit des Etats-Unis, à travers l’Université de Berkeley, qui ont estimé nécessaire de m’interviewer sur les déchets toxiques et interroger quelques victimes pour finalement produire un film de référence sur la question et qui a été projeté à l’Institut Goethe à Abidjan après la crise, en présence du fils de Patrice Lumumba et de quelques ambassadeurs et autorités. Ce film documentaire américain est intitulé «The Stinking Ship » « Le bateau puant » et la bande annonce peut être vue sur internet.

Je vais essayer d’expliquer en des mots simples et avec des comparaisons, pourquoi les déchets déversés à Abidjan sont toxiques et mortels et pourquoi il y a eu beaucoup de morts bien au-delà des estimations officielles et surtout pourquoi il va y en avoir, avec bien d’autres kyrielles de conséquences. N’en déplaise aux experts de Londres et d’Amsterdam et aux 84 milliards de frais d’honoraires qu’ils exigent (avocats et experts) ; (C’est vous qui le dites). A ce prix, beaucoup d’experts seraient prêts à faire passer l’Arsenic pour un fortifiant, si on le leur demandait. Et même d’en apporter la preuve scientifique.

Vous souvenez-vous de l’amiante ?

Ce fut un excellent isolant et résistant au feu qui a été grandement utilisé en France et dans le monde. Quelques scientifiques avaient évoqué la dangerosité de ce produit à l’époque, mais ils étaient comme nous, en ce moment, insignifiants devant le lobby industriel qui produisait ces isolants et qui était entouré d’experts les plus aguerris de l’époque pour vanter les bienfaits de l’amiante et de son innocuité. En 1997, quand la France interdisait enfin l’amiante après qu’il se s’est révélé très cancérigène, ce fut le plus grand scandale sanitaire. L'inhalation de fibres d'amiante est à l'origine de l'asbestose (fibrose pulmonaire), de cancers broncho-pulmonaires, ainsi que de cancers de la plèvre et de cancers des voies digestives. On prévoit près de 100 000 morts d’ici 2025 à cause de l’amiante. Au moment où éclate ce scandale, la plupart de ces experts ne sont plus là pour répondre des préjudices causés à la postérité. Or, les maladies liées à l’amiante représentent aujourd’hui en France la deuxième cause de maladies professionnelles et la première cause de décès liés au travail (hors accidents du travail).

Vous souvenez-vous du Distilbène ?

Le Distilbène (DES) est une hormone de synthèse utilisée pour prévenir les fausses couches. Entre 1948 et 1976, deux à huit millions de femmes ont été traitées avec cette molécule dans le monde. Des décennies plus tard, un certain nombre d'anomalies génitales ont été rapportées chez les enfants nés de mères ayant pris du DES pendant leur grossesse. Chez les filles, dès la puberté, ont été rapportées des malformations génitales plus ou moins typiques, des risques augmentés de cancer du vagin, et de nombreux cas de stérilité. Chez les garçons, il a été rapporté des cas de sténose de l'urètre, des kystes de l'épididyme, des malformations de l'urètre (hypospadia), des testicules non descendus (cryptorchidie), et des cas d'hypotrophie testiculaire ainsi qu'une diminution de la qualité du sperme (oligospermie). Les études montrent aujourd’hui que les conséquences vont porter sur 3 générations (père, fils, petits-fils) au moins.

Vous souvenez-vous de la Thalidomide ?

La thalidomide fut un médicament miraculeux utilisé abondamment dans la décennie1950-1960 comme sédatif et anti-nauséeux, notamment chez les femmes enceintes. Quelques années plus tard, face à la recrudescence d’enfants nés sans bras de femmes utilisant ces produits, on se rendit compte qu’il était responsable de graves malformations congénitales. Les enfants nés sans bras étaient atteints de phocomélie (car les avant-bras sans le bras rappelaient les phoques). Comme d’habitude, les responsables, notamment le fabricant Chemie Grünenthal, ont nié tout lien de causalité entre ces malformations congénitales et la thalidomide. Finalement, ils ont admis les effets tératogènes. Après un énorme scandale, le médicament fut retiré du marché mondial en 1961.

Corrélation !

Vous allez me dire quel est donc le lien entre ces scandales industriels et les déchets toxiques ! 1) Dans tous ces scandales sanitaires d’ampleur, des experts avaient certifié l’innocuité des produits, 2) Les coupables (industriels) ont toujours nié, experts à l’appui, la non existence d’un lien de causalité entre leur produit incriminé et les maladies survenues, 3) les maladies et la mortalité surviennent souvent des années plus tard en fonction de la quantité de produits utilisés, de la sensibilité, de l’âge et de la précocité ou non de la prise en charge. Dans tous les dossiers de scandales industriels, ces 3 facteurs interviennent. A votre avis, combien d’innocentes victimes de ces produits sont mortes dans l’indifférence avant que n’éclate le scandale de ces produits ? Dans le cas de la Côte d’Ivoire, c’est encore pire. Il s’agit de produits chimiques reconnus, dès le départ, comme hautement toxiques, totalement interdits à l’usage humain et environnemental, dont les effets cancérigènes, tératogènes sont établis, et dont la mortalité même dans l’immédiat selon la dose inhalée et le temps d’inhalation est connue de toutes les instances scientifiques. Si des produits comme l’amiante, dont l’innocuité avait été testée par des experts de tous poils ont pu s’avérer aussi mortels, si des médicaments à visée thérapeutique tels le dystilbène et le thalidomide (je rappelle qu’un médicament subit en général 12 ans d’études et de recherches avant d’être validé et autorisé à être mis sur le marché) ont pu s’avérer cancérigènes, tératogènes et mortels, comment , même en faisant preuve de mauvaise foi et d’une absence totale de moralité et de bon sens, peut-on soutenir qu’un produit chimique déclaré par toutes les études scientifiques indépendantes dans le monde comme étant HAUTEMENT TOXIQUE, peut-il s’avérer inoffensif lorsque utilisé sur des Ivoiriens ? Dieu aime-t-il les Ivoiriens à ce point ? Par quel miracle peut-on arriver à faire croire que 500 tonnes de déchets toxiques ne sont aucunement mortels, sauf qu’il provoquerait une légère incommodation due aux odeurs ?
Le problème des déchets toxiques est si sérieux que si nous n’y prenons garde, l’ampleur du scandale à Abidjan dans quelques années ferait passer la tragédie de la crise post-électorale de 2010 pour une partie fine entre amis. Et seul Dieu sait combien je rêve d’avoir tort.

Mode d’action des produits toxiques

Avant toute chose, sachez que ce n’est pas parce qu’un produit ne tue pas immédiatement qu’il n’est pas toxique ou mortel. Les produits cancérigènes prennent 5, 10, voire 20 ans et plus, avant la révélation du cancer. Cela veut dire qu’au moment de l’intoxication, les femmes enceintes, les bébés, les enfants, les jeunes, vont voir apparaître leur mal lorsqu’ils seront dans la force de l’âge et même bien avant pour les bébés. Pour tout scientifique ou économiste (les raisons sont différentes), un mal qui tue immédiatement est toujours préférable à un mal qui tue sur le long terme ; cela vaut surtout pour les maladies infectieuses. Pour la simple raison que celui qui meurt vite n’a pas le temps de contaminer et permet ainsi de vite stopper la chaine de contamination. C’est ce qui explique que le virus Ebola (rapidement mortel, donc peu de propagation du mal) n’a pas pu se propager dans le monde avec la même ampleur que le virus du SIDA (mortel à long terme, donc a le temps de se propager et revient plus coûteux en termes de budget de soins à la communauté). Dans le cas des déchets toxiques, je ne vais pas revenir sur la description des caractéristiques des polluants ni sur leur mode d’action sur la population, il faudrait lire l’article paru dans Frat Mat du 14 septembre 2006. Mais sachez que de façon certaine, elle est mortelle. Quand les experts de Londres disent que les émanations ne sont pas toxiques, c’est un horrible déni motivé par l’intérêt et non une réalité scientifique. Ces déchets ont été déversés en pleine ville et dans différents quartiers. L’exemple donné par les journalistes de Frat Mat tel que celui des chauffeurs qui ont convoyé les déchets et qui n’en sont pas morts est encore une fois lacunaire. Le chauffeur déverse et repart. Et qu’en est-il pour la personne qui vit tous les jours dans la zone où cela a été déversé ? Et sur quels critères d’analyses pouvez-vous dire que les chauffeurs sont exempts de toute atteinte pouvant impacter gravement sur leur espérance de vie à moyen et long termes ou sur leur progéniture ? Sur quels éléments factuels, in situ, les experts de Londres décrètent-ils de la non nocivité de ses émanations sulfureuses et autres ? Leur prétendue expertise trouvent leur fondement, probablement, dans l’hypothèse où un tel déversement se produisait en Europe. Dans un tel contexte, leurs analyses ne sauraient s’extrapoler sur la population ivoirienne. L’espérance de vie en Europe est de 78 ans en moyenne ; en Côte d’Ivoire elle tourne autour de 44 ans. Ce qui veut dire déjà que nous n’avons pas la même résistance de survie face à notre environnement et à nos conditions de vie. Deux individus issus de ces deux milieux et se trouvant respectivement dans leur écosystème ne réagiraient pas de la même façon face à une attaque chimique ou toxique censée mortelle. Les raisons sont les suivantes : si l’on se place du point de vue d’un citoyen européen, en très bonne santé, qui se trouve face à une intoxication chimique et qu’il ressent un malaise, il peut tout de suite appeler les secours et être traité rapidement dans un centre spécialisé de désintoxication, avec l’assurance que la source de l’intoxication va être annihilée. Alors là, je dirai que les émanations bien que toxiques peuvent s’avérer pas nocives pour le citoyen européen du fait de l’efficacité et de la rapidité de la prise en charge globale en cas de contamination ou d’intoxication. Mais prenons le citoyen africain, il n’y a pas 10 % de la population qui soient dans un bon état de santé. Quand il est riche, c’est la malnutrition. Quand il est pauvre, c’est la dénutrition. Quand il inhale les émanations toxiques, il n’a pas les moyens de toujours se rendre à l’hôpital. L’hôpital n’a, non plus, pas les moyens pour répondre aux soins que requiert son intoxication et sa prise en charge globale. L’Etat n’a pas les moyens ni l’envie de retirer la source de pollution. Dans ces conditions, même une simple eau stagnante peut devenir mortelle, à plus forte raison des déchets toxiques. Ce sont principalement ces raisons qui fondent la différence dans l’espérance de vie si grande entre l’Europe et l’Afrique. En plus, la mortalité et la morbidité ne seront pas la même pour les différences couches sociales de la population touchées et elles vont dépendre de l’état de santé, de l’environnement, de l’âge, du sexe, de la prédisposition génétique, de la proximité avec la zone contaminée, de la dose inhalée, du temps d’inhalation, de l’interaction du polluant avec son environnement, des intempéries, de l’effet aérosol, de la concentration du polluant, de son degré de toxicité et bien pire dans le cas présent, du non retrait des polluants déversés. Et chers journalistes, comme je vous l’explique, la mortalité n’est pas liée à la forme aiguë ou rapide de la mort. Croyez-moi, ceux qui sont réellement morts en corrélation avec les déchets toxiques sont très au-delà de ce qui a été officiellement annoncé. Et cela part d’une logique imparable. Si, d’une part, des personnes en bonne santé ont pu en mourir, imaginons tous ceux dont la mort a été précipitée soit dans les hôpitaux, soit à la maison, souffrant déjà de pathologies qui les affaiblissaient et ceux asphyxiés par l’odeur insupportable. D’autre parts, les conséquences les plus graves sont à redouter dans le futur, comme je l’ai montré avec les exemples de l’amiante, du distylbène, de la thalidomide. Est-ce parce qu’on fume le tabac et que l’on ne meurt pas sur le champ, que l’on conclura qu’il n’est pas mortel ? Le problème de l’Afrique c’est que nous n’avons aucune base de données. Nous ne ressentons aucun besoin d’étude face à de tels malheurs. C’est encore des experts européens qui, dans leurs bureaux feutrés à Londres, vont nous dire si les déchets sont mortels ou pas. C’est le comble de l’assistance infantilisante et de l’irresponsabilité de notre part. Il n’existe aucun pays sérieux au monde qui n’aurait pas créé un centre d’étude et de suivi des malades et de l’environnement des déchets toxiques. La nappe phréatique a-t-elle été touchée ? Les cultures vivrières et vergers des villages contaminés (Akouédo et autres) ont-ils été touchés ? Documente –t-on les cas de décès ou de survenue de pathologies respiratoires, de peau, de la reproduction, etc. ? Tout le monde s’en fout, tant que les gens ne tombent pas de mort subite des suites d’une inhalation de ces déchets toxiques, c’est qu’ils ne sont pas mortels et donc tout va bien dans le meilleur des mondes, l’Afrique. On va crier au génocide quand un expert européen viendra nous dire qu’il y a des risques effectifs de toxicité. Tant qu’il s’agit d’experts locaux, on peut dormir la conscience tranquille. Ces mêmes experts locaux sont pourtant sollicités par les grandes puissances de ce monde comme la justice américaine ou les universités américaines pour recueillir leur expertise. C’est vrai que nul n’est prophète chez soi. Il n’est donc pas surprenant que Frat Mat estime qu’il n’y a pas eu de morts. Il n’y a aucun suivi ni données statistiques sur ce drame. Si quelqu’un souffre de migraine chronique, de dysfonction hormonale, de stérilité, de cancer, etc., qui aurait l’idée de relier cela aux déchets toxiques ? Comment savoir dans 5 ou 10 ans si le taux de cancers, de stérilité, de malformations congénitales ou de maladies respiratoires et autres n’est pas en nette augmentation au sein de la population touchée par les déchets toxiques, alors que nous n’avons aucune donnée statistique actuelle de ces pathologies sur ces mêmes populations qui puisse servir de comparaison? C’est en ce moment qu’on pourrait réellement évoquer les notions de morbidité et de mortalité des déchets toxiques. Les experts de Londres sont assurément dans le faux en a parlant déjà.

De la nécessité d’un centre de suivi

Le combat d’indemnisation des associations des victimes bien que légitime paraît cependant indécent dans la présentation de leurs revendications portant essentiellement sur des indemnités à se partager. Elles n’ont pas encore saisi la gravité de la situation. La plupart des victimes se retrouveront totalement démunies et oubliées lorsque les conséquences tardives se manifesteront à elles. Et je ne vois pas comment elles pourront exiger une prise en charge, si elles se sont déjà partagé les indemnités sans penser à exiger de Trafigura la création d’un Centre de Suivi des Malades comme je le réclame depuis le déversement de ces déchets toxiques. Le vrai combat est là. Il faut absolument un centre de suivi et de recherche sur les victimes. Ne serait-ce que par simple principe de précaution et pour être capable de réagir face à un tel drame, s’il survenait ici ou ailleurs, grâce à la connaissance et à l’expertise que nous pourrons accumuler à partir d’un tel malheur.

A propos de victimes de déchets toxiques, c’est tous les habitants, faune et flore sur Abidjan et peut-être sa banlieue, en tenant compte de l’effet aérosol, qui sont victimes à des degrés divers. Il faut comprendre cela, il ne s’agit pas de liste de victimes qui fait penser à une liste de volontaires de victimes.

Déchets toxiques en Somalie ou Toxic Somalia

Le journaliste et réalisateur français Paul Moreira est allé enquêter en Somalie pour rapporter la preuve irréfutable que des industriels italiens ont déversé des tonnes de déchets toxiques qui ont contaminé les eaux du littoral et les populations locales. A ce sujet, Paul Moreira, déclarait « J’ai été très touché par les scènes d’enfants atteints de cancers ou de malformations génitales que nous avons tournées à l’hôpital de Mogadiscio. Je n’ai aucun moyen de prouver l’existence d’un lien réel entre la multiplication du nombre de cas d’enfants affectés par ces maladies depuis vingt ans et le déversement de déchets toxiques sur les côtes somaliennes, mais il est difficile de croire au simple fruit du hasard ».
La Somalie est devenue l’une des zones de piraterie marine les plus dangereuses au monde. Les pirates somaliens accusent les Occidentaux d’avoir déversé des déchets toxiques qui ont détruit la faune et la flore et infecté gravement les habitants du bord de mer. Parmi ces pirates se trouvent des paysans et des pêcheurs dont la pollution par ces déchets a rendu impossibles leurs activités. La piraterie et les enlèvements sont devenus pour eux une véritable économie de substitution.

En Mai 2011, la chaîne de télévision française ARTE abordait le sujet ainsi : « Une invraisemblable affaire de déchets toxiques rejetés en mer au large des côtes somaliennes, au début des années 1990 et sans doute bien après. Le film démarre par l'apparition sur des plages de ce pays désormais dévasté, peu après le tsunami de 2005, de fûts de déchets toxiques dont ni le contenu, ni la provenance, ni la destination n'ont jamais été clairement établis. Mais le fait est que le déversement de ces déchets toxiques dans la mer a non seulement eu pour effet de raréfier les ressources halieutiques, mais aussi de faire tripler le nombre de cancers infantiles depuis 20 ans. Quelles solutions se présentent pour ces bouts de chou "soignés" à l'hôpital de Mogadiscio ? "Pas d'espoir", répond le médecin qui les traite...
Paul Moreira a rencontré plusieurs des protagonistes, dont les témoignages sont proprement glaçants. L'un des personnages déclare ainsi : "Si les bateaux transportent des fûts, ils les jettent en mer, où est le problème ?" Un autre ajoute : "C'est seulement un business. La vie humaine ? Aucune importance !" Et que dire de celui qui déclare : "Les nègres, les déchets, ils les prennent et ils les mangent !" Pour Paul Moreira, aucun doute n'est possible : la piraterie est née aussi de cette incapacité des Somaliens à poursuivre leur activité de pêche le long de leurs côtes. Quant à régler ce problème aujourd'hui... »

Première observation, je tiens à préciser que j’ai vu le film des enfants atteints de cancers et de malformations génétiques et condamnés à mourir car n’oublions pas que nous sommes en Afrique. Deuxième observation, dans le cas de la Somalie, on parle de déversement dans la mer et dans des fûts et containers. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, on parle de déversement, A CIEL OUVERT, de 500 tonnes de déchets toxiques directement en pleine zone urbaine et donc ne se trouvant ni dans des fûts ni dans des containers et n’ayant pas été retirés depuis lors. Dîtes-moi, par quel miracle la population peut-elle échapper au risque de cancers et de toutes les autres joyeusetés pathologiques ?

Plutôt que de remettre en cause l’évidence des conclusions de la très compétente scientifique Pr Etté Hélène YAPO qui a procédé à ces autopsies, pensez plutôt à réveiller les morts des déchets toxiques et dîtes-leur que les experts de Londres ont décrété que les déchets ne sont pas mortels. Je pense qu’ils seront heureux de recouvrer la vie. Car, finalement avec vos insinuations malveillantes, vous les tuez deux fois. Respectons la mémoire de ceux qui sont morts et de ceux qui vont l’être par cette infamie sans nom, motivée par une cupidité et une stupidité sans précédent. A moins que, comme le disait le témoin dans le film de ARTE sur la Somalie, comme ce sont des nègres, ceux qui sont morts ont dû manger les déchets toxiques. Sinon, comment comprendre qu’ils soient morts alors que les experts ont décrété l’innocuité des déchets toxiques ? A coups de milliards, bientôt ces experts nous diront que ces déchets avaient quelques vertus thérapeutiques.
La valeur de la vie humaine, sur des critères assez complexes, est d’environ 1 à 2 millions d’euros en Europe. Dans certaines zones d’Afrique, la valeur de la vie humaine pour un enfant frôle les deux dollars, pas même assez pour le sauver d’une crise de paludisme.
Si après cela, Dieu n’a pas quitté l’Afrique, c’est qu’Il a vraiment le sens de l’humour.

Dr COULIBALY Foungotin Hamidou
Maître-Assistant Génétique Humaine
Cytogénéticien et Biologiste de la Procréation
Attaché de Recherche Clinique
E-mail : cfoungh@yahoo.fr
Site internet : www.crieafrique.nethttp://news.abidjan.net/h/431924.html



Le tout à l'ego en ligne

M le magazine du Monde |  • Mis à jour le 
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"IL FAUT FAIRE INTERVENIR SON MOI LE MOINS POSSIBLEc'est presque toujours un sujet gênant ou ennuyeux pour autrui", écrivait la Baronne Staffe dans ses règles du savoir-vivre, en 1889, à propos de la conversation. Le conseil reste de mise aujourd'hui. Dans tous les domaines, sauf sur les réseaux sociaux"Mon intervention au 'Grand journal' de Canal+ pour dénoncer l'acharnement et lajustice spectacle à l'encontre de Nicolas Sarkozy", indique le député UMP des Alpes-Maritimes Christian Estrosi sur son compte Facebook, avec un lien vers ladite intervention. "Mon interview au Figaro"tweete Rachida Dati, la maire UMP du 7e arrondissement de Paris, en renvoyant ses "followers" vers l'entretien en question. "La ministre C. Duflot a joué la carte de la transparence", retweete, justement, la ministre, transparente.

On pourrait en conclure que Twitter et Facebook ont fabriqué des générations de vantards. Ce n'est pas le cas. Les standards en matière de modestie n'ont pas changé, du moins pas aussi vite dans la vie réelle. Si vous ne me croyez pas, essayez dans un dîner de vous comporter comme sur Facebook. Mettez sur la table des journaux qui parlent de vous, vos photos de vacances ou lancez : "Vous avez lu l'article que je viens d'écrire ?" Et attendez.

Dans le monde des vivants, un petit écart vaniteux est rappelé à l'ordre d'un sympathique "ça va, les chevilles ?", quand vos amis sur Facebook risquent de les encourager par des "like". Dans le monde off-line, il est de bon ton de refuserles compliments, l'air modeste, d'un "oh, c'est rien...". En ligne, on les retweete, comme si l'on criait "oh hé, vous avez entendu ?" On pourrait s'attendre à ce que ce type de comportement soit le fait de personnalités discrètes peu habituées à être saluées. Pas du tout. L'actrice Faye Dunaway retweete "merci Faye pour votre oeuvre incroyable", tout comme on découvre sur le compte d'Inès de la Fressange un RT (retweet) d'un message "@lafressange restera toujours la classe incarnée".
IL SERAIT TROP SIMPLE DE DÉCOUPER LE MONDE ENTRE VANTARDS ET MODESTES. Les mêmes qui, si vous les croisez dans la rue, déprécieront coquettement leurs exploits ("Un livre qui sort ? Oh, c'est juste un petit essai...") posteront sur les réseaux sociaux "je serai jeudi à la librairie Lambert pour dédicacer mon livre". Celui qui vous dira au café "le boulot, ouais, ça va, mais c'est dur" lancera sur Twitter "encore un client de décroché : champagne !"(Attention, cette autopromotion ne s'applique pas aux salaires. Personne ne poste jamais "et hop ! 10 % d'augmentation !")
Ceux que cela gêne encore un peu ajouteront un distancié "#autopromo" à la mention de leurs exploits. Traduire : on m'a élevé en me disant que ça ne se faisait pas trop de la ramener. Il disparaîtra bientôt. "C'est la plate-forme qui veut ça, explique Nicolas Vanbremeersch, fondateur de l'agence de communication Spintank. Il faut nourrir la bête, et on se retrouve à poster ce qu'on a devant les yeux. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle autant de gens postent des photos de leurs pieds ou de ce qu'ils mangent." Et nous voilà conduits à la mise en scène permanente.
"Aujourd'hui les gens sont devenus des marques et les marques des gens", avait dit Pierre Bellanger, le patron de Skyrock, qui a vu fleurir les marques gens sur les skyblogs. C'est la prolongation de l'idée de "personal branding", introduite par Tom Peters à la fin du siècle dernier. Vous n'êtes pas un salarié d'une marque, vous êtes votre propre marque, gérez-la, disait-il en résumé. "La première étape, c'est la visibilité", écrivait l'auteur américain en 1997. General Motors expose sa marque à coups de millions de dollars de pub. A l'employé de se vendre par des interventions dans des conférences ou des tribunes dans la presse locale. Avec l'arrivée des réseaux sociaux se sont ouvertes des vitrines supplémentaires. Des quantités de vitrines.
L'autopromotion sur les réseaux sociaux est d'ailleurs encouragée dans de plus en plus d'entreprises, où des formations expliquent aux salariés qu'en mélangeant leurs célébrations professionnelles aux personnelles, les premières auront plus d'impact. Mais dans cet univers où le moi est supérieur au nous, on ne sait plus bien à qui profite l'autopromo. Quand Lambert tweete "encore un nouveau client",fait-il la pub de son entreprise ou celle de ses qualités de vendeur et de son sens de la communication ?
Les réseaux sociaux ne sont pas le seul espace où l'autopromotion peut s'exprimer librement. On est prié depuis longtemps d'abandonner toute modestie avant un entretien d'embauche. Revoir à ce sujet cet épisode des Simpson, où un recruteur interroge un candidat sur ses défauts principaux : "Je suis un bourreau de travail", "je ne sais pas me ménager". Mais l'entretien d'embauche se tient à huis clos. Sur les réseaux sociaux, l'autopromo se fait en public, plus les témoins sont nombreux, mieux c'est.
Chercheur à la Western Illinois University, Christopher Carpenter a administré des tests psychologiques à 292 étudiants et observé leur comportement sur Facebook. Conclusion (pas vraiment étonnante) : le réseau social attire les narcissiques. Pourquoi ? "Parce que si la vantardise n'est pas mieux acceptée sur Facebook que dans les interactions en face-à-face, elle y est moins punie,relève le chercheur. Si je commence à me vanter face à quelqu'un, la personne à laquelle je parle va avoir l'air ennuyé, peut-être même irritéSur Facebook, je ne vois pas ces réactions agacées. Ceux qui ont décidé de m'ignorer en cochant l'option qui permet de recevoir moins d'informations de quelqu'un, je ne les connais pas, mon auditoire peut se réduire sans que je le sache." La Baronne Staffe, elle, n'était pas sur Facebook. Mais on retiendra ce conseil qu'elle-même tenait de Lord Chesterfield : "Ne retenez jamais personne par le bouton de son habit ou par la main pour vous faire écouter. Car si les gens ne veulent pas vousentendre, vous faites mieux de retenir votre langue que de les retenir."
 La semaine prochaine : les anniversaires facebook.

PPP DANS LE SECTEUR DE LA SANTE? CHU de Treichville / Laboratoire central : La proposition de privatisation divise #CIV2010

CHU de Treichville / Laboratoire central : La proposition de privatisation divise #CIV2010
Santé
CHU de Treichville / Laboratoire central : La proposition de privatisation divise
Publié le mardi 24 avril 2012   |  L'intelligent d'Abidjan




Au CHU (Centre hospitalier universitaire) de Treichville, le plus grand établissement sanitaire de Côte d’Ivoire, il y a deux laboratoires : le premier appelé Jean-Baptiste Mockey (JBM) est privé, le second nommé Laboratoire Central est public. Des sources au sein de l’établissement annoncent une privatisation probable de cette structure.

Le Laboratoire Central du CHU de Treichville pourrait être privatisé. L’information a été confirmée par plusieurs chefs de service de cet établissement sanitaire. Ces derniers qui ont voulu garder l’anonymat indiquent que tout est parti de la politique de gratuité complète décidée par le gouvernement au lendemain de la crise postélectorale. « La sur- fréquentation des établissements sanitaires et surtout du labo central ont provoqué une pénurie des réactifs et des pannes fréquentes des appareils. Mais, cela fait désormais du passé. Grâce à un service de maintenance de qualité, tout fonctionne parfaitement dans notre laboratoire et c’est là, on apprend que nous seront livrés à un privé », se plaint l’une de nos sources. Le problème pour eux, c’est l’identité du privé en question.

L’argent au cœur
des fâcheries
«Le CHU de Treichville fait face aux pannes récurrentes de ces machines, surtout celles du laboratoire en question. Et l’institut avait accumulé des dettes auprès des fournisseurs, car les factures pour des maintenances étant rarement honorées. Ceux qui sont responsables de cette privatisation, ne veulent pas entendre ce mot, ils préfèrent parler d’un partenariat privé-public», apprend-on du côté du CHU. «Certains responsables disent que l’argent qu’ils se font avec le labo JBM n’est pas suffisant, il faut donc accélérer les choses avec le Laboratoire Central », affirme un de nos informateurs. Ainsi, un partenaire avec qui le laboratoire travaille depuis quelques temps avance son désir de le reprendre entièrement à son compte. Il s’agit de M. Nanga Firmin qui exerce dans le domaine biomédical. « Il a promis équiper le laboratoire et s’occuper de tout ce qui est dépenses et recettes. Le problème, c’est que ledit partenaire n’a pas les moyens pour un épuipement à hauteur de 100 millions de FCFA. Il s’agit de prendre le matériel en leasing pour ensuite faire une grande plus-value et empocher des bénéfices substantiels », indique notre informateur. Depuis l’annonce de ce ‘’partenariat’’, ce sont des tractations à tout va. Malheureusement, le personnel est absolument contre ce projet où il affirme qu’il sera floué à la longue. « On nous a promis de nous reverser chaque 3 mois, 10 % des bénéfices issus des recettes. Mais, c’est avec les appareils du laboratoire qu’ils comptent débuter. On aurait voulu voir du matériel neuf acheté sur des bases transparentes pour débuter cette affaire », se plaint un de nos interlocuteurs. Ce dernier laboratoire public attire des convoitises et ce n’est pas la première fois qu’une tentative de privatisation voit le jour. Interrogé M. Nanga, directeur de Meditec a livré sa version des faits. Selon lui, il s’agit d’une cabale. «Il ne s’agit pas d’un appel d’offres de l’Etat. J’ai simplement dit aux autorités que j’étais prêt à donner gratuitement des appareils audit laboratoire. Simplement, je demandais une concession pour les travaux de maintenance. Cette proposition n’a pas été encore adoptée», indique-t-il. Et de poursuivre : «Je gène le mangement de certaines personnes. Ces coupeurs de route qui conduisent nos malades dans des cliniques en faisant croire que le laboratoire n’est pas fonctionnel ne veulent pas que je l’équipe, pour être privés de leur poule aux œufs d’or». «Faux», répliquent quelques laborantins. Toujours est-il que l’enquête se poursuit et nous attendons la réaction du ministre.
Olivier Guédé

 http://news.abidjan.net/h/432120.html



Le directeur du programme national de lutte réagit - Santé / Affaire “Bédiala : les malades de l’Ulcère de Buruli sans soins’’
Publié le samedi 21 avril 2012   |  Le Mandat





Le ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida n’a pas tardé à réagir pour faire la lumière sur ce que l’on pourrait appeler ‘’affaire Bédiala : les malades de l’Ulcère de Buruli sans soins’’, suite à une publication d’un confrère de la place. Dans un rapport de mission sur la situation de la prise en charge de l’Ulcère de Buruli dans l’aire sanitaire de Bédiala (District sanitaire de Daloa), dont nous avons reçu copie, Prof. Henri Assé, Directeur-coordonnateur du Programme national de lutte contre l’Ulcère de Buruli, a dit sa part de vérité sur la question de la prise en charge des personnes souffrant de ce mal et internés dans l’aire sanitaire de Bédiala. Selon le rapport, « contrairement à ce qu’a fait croire l’association ‘’Légitime Espérance’’, une ONG qui mène des activités en toute illégalité dans les districts sanitaires, pour soutenir en France une récolte de fonds dont la destination réelle est inconnue, la lutte contre l’Ulcère de Buruli est correctement menée dans l’aire sanitaire du CSU de Bédiala depuis 2009 ». Et de préciser que, « tous les malades dépistés bénéficient d’une prise en charge gratuite et de proximité ». En effet, selon Prof. Assé, « l’article publié révèle la détresse et l’abandon de nombreux malades d’ulcère de Buruli et fait cas de 3 décès, faute de soins, et de l’existence de 33 nouveaux cas ne bénéficiant d’aucune prise en charge ». C’est donc face à ce tableau « dramatique » que des instructions urgentes ont été données par Prof. Thérèse N’Dri Yoman, ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, au Programme national de lutte contre l’ulcère de Buruli, pour une évaluation précise de la situation. En vue d’une riposte sanitaire adéquate. Selon le rapport, « c’est en janvier 2012 que l’association ‘’Légitime Espérance’’ a contacté le Directeur départemental de la santé de Daloa, en vue d’une ‘’mission de prospection sur l’ulcère de Buruli’’ dans le district, le 30 mars 2012 ». « Le jour de l’activité, de nombreuses anomalies, dont un retard de 7 heures au démarrage, une pression quasi permanente sur les ASC, à l’effet de gonfler le nombre de malades et amplifier le problème, une orientation du discours vers un dénigrement du système sanitaire ivoirien ont été constatées », déplore-t-il. Au regard de tout cela, Prof. Henri Assé soutient que « l’association Légitime Espérance, par ses déclarations et agissements, tend à discréditer le système sanitaire ivoirien ». Mieux, il propose « qu’une enquête soit menée sur l’origine douteuse des consommables pharmaceutiques en possession de l’ONG, consommables pharmaceutiques qui ont été remis au CSU de Bédiala, en plus des autres dons d’une valeur de 54.100 FCFA, ainsi que sur les pratiques frauduleuses de cette association illégale ».

Jules CESARhttp://news.abidjan.net/h/431962.html
Afin de pouvoir me consacrer sur trois choses essentielles;-MES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES STRICTES; mes  COURS DE PLANIFICATION SANITAIRES, mais surtout préparer les perspectives de l élargissement de ces enseignements à la RESTRUCTURATION ET OPTIMISATION D'UN SERVICE DE SANTE ou d’un PROGRAMME DE SANTE ; et finalement recadrer MES ACTIVITÉS DE RECHERCHE DÉVELOPPEMENT.