samedi 27 décembre 2014

Colette Berthoud, l'une des grandes voix de RFI, est décédée - France - RFI

Colette Berthoud, l'une des grandes voix de RFI, est décédée
media
Pendant trente ans, de 1973 à 2003, Colette Berthoud a présenté l'émission hebdomadaire «Priorité Santé».
©Editions L’Harmattan

Elle avait créé le premier
magazine santé de RFI en 1975 et réalisé plusieurs séries d'émissions et
de reportages  sur le rôle de la santé pour le développement en
Afrique. Colette Berthoud avait raconté son attachement à ses auditeurs
africains et fait partager sa passion pour son métier dans un ouvrage
intitulé Lettre à un auditeur : l'Afrique à petits pas aux Editions L'Harmattan.

Active, décidée et bienveillante,
telle était Colette Berthoud. Journaliste dans le domaine de la santé,
elle racontait les progrès de la médecine à la radio. Soucieuse du
travail bien fait, et particulièrement attachée à ses auditeurs, la
journaliste crée en 1975 un rendez-vous intitulé L'important c'est la santé, qui deviendra plus tard Priorité Santé. Elle continuera sa conversation avec ses auditeurs dans un livre intitulé Lettre à un auditeur : l'Afrique à petits pas, paru il y a une dizaine d'années aux éditions l'Harmattan.

Passionnée de radio et d'Afrique, elle se rendait régulièrement sur
le continent. Du Rwanda, au Sénégal, en passant par la Guinée ou le
Congo et jusque dans des localités de brousse, elle a pu témoigner des
situations sanitaires souvent inquiétantes, mais aussi de l'ingéniosité
des acteurs de terrain, associations ou professionnels de santé.

Ses collègues à RFI se souviennent d'une grande professionnelle,
rigoureuse et enjouée, heureuse de raconter au plus grand nombre ce
qu'elle voyait sur le terrain.

Durant sa carrière, Colette Berthoud a côtoyé bon nombre de
professionnels de la santé, parmi lesquels Marc Gentilini, professeur
émérite des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital de la
Pitié-Salpêtrière à Paris. Il se souvient avec émotion de cette « passionnée de l’Afrique » : « C’était pour moi quelqu’un qui était d’abord une grande professionnelle, se rappelle-t-il. Je
me souviens d’émissions à l’occasion du Sida. Quand le Sida est apparu
en 1981, il y a eu beaucoup d’hésitations à reconnaître que c’était le
continent africain qui était le plus meurtri. Et quand j’ai tenté de
convaincre les autorités françaises que c’était l’Afrique qui était la
plus marquée, Colette Berthoud m’a beaucoup aidé à faire passer ce
message. Et puis, dans d’autres circonstances moins dramatiques, liées à
l’éducation sanitaire, à la nécessité d’élargir le champ médical. Je
garde un souvenir plein de tendresse pour cette professionnelle de la
santé, pour cette passionnée de l’Afrique.
 »

J'ai eu la chance de commencer le métier de
journaliste à ses côtés. Elle m'a appris toutes les techniques du
journalisme, et surtout un énorme respect de l'auditeur....
Sylvie Rys, journaliste à RFI, proche collègue de Colette Berthoud

26/12/2014
- par RFI


écouter
 http://www.rfi.fr/france/20141226-colette-berthoud-rfi-deces-journaliste-radio-priorite-sante/

jeudi 27 novembre 2014

La Campagne 16 Jours d'activisme contre la violence

La Campagne 16 Jours d'activisme contre la violence

Pour marquer la Campagne 16 Jours d'activisme contre la violence faite aux
femmes, le CDI de l'Ambassade des Etats-Unis a organisé le mardi 25
novembre 2014 une conférence animée par Maitre Koua-Sombo Viviane sur
'La lutte contre les violences faites aux femmes' sous la présidence de
l'Attaché Politique de l'Ambassade des Etats-Unis.

Comment combattre la cyber-violence à l'école ?

Sur les réseaux sociaux, le problème est démultiplié par un effet de viralité.
La cyber-violence en milieu scolaire se développe, au collège comme au lycée. Selon une enquête du ministère de l'éducation nationale, un collégien sur cinq a déjà été la cible d'insultes, d'humiliations et de brimades par SMS ou sur les réseaux sociaux.
Catherine Blaya, professeure en sciences de l'éducation et présidente de l'Observatoire international de la violence à l'école, explique l'existence de ce phénomène et la manière de lutter contre.
Qu'est-ce que la cyber-violence ?
Catherine Blaya : La cyber-violence est une forme de harcèlement réalisé, non plus uniquement dans la cour d'école ou dans la rue, mais par le biais des nouvelles technologies et des réseaux sociaux. Il peut prendre des formes multiples : du détournement de photo à la vidéo humiliante, en passant par des brimades, des moqueries, des intimidations par SMS. La spécificité de ce harcèlement est son caractère public, amplifié par le Web, qui agit ici comme une caisse de résonance.
Avez-vous des exemples concrets de ce type de harcèlement ?
Les victimes que j'ai rencontrées ont fait état de situations diverses. Des filles prises à partie sur leur apparence physique. D'autres qui sont ostracisées par des camarades qui jalousent leur succès ou désirent briser leur popularité. Les revanches à la suite de ruptures sont nombreuses aussi, comme les humiliations pour assurer la position dominante de l'agresseur.
Les filles sont-elles plus souvent visées que les garçons ?
Elles ont 1,3 fois plus de risque d'être victimes que les garçons, car elles ont une plus grande propension à mettre en scène leur corps, en postant des photos d'elles. Cela attire les commentaires malveillants et la raillerie. Soumettre son estime de soi au regard d'autrui, c'est s'exposer au harcèlement.
Le machisme n'est-il pas la cause première ?
Bien sûr ! Un machisme auquel elles participent aussi. En critiquant leurs congénères et en utilisant le même type d'arguments que les garçons. C'est le phénomène du « slut shaming ». Elles se font, elles-mêmes, l'instrument de la domination masculine.
Pourquoi les auteurs de ces violences privilégient-ils le Web ?
Les auteurs ont besoin d'un auditoire, de spectateurs pour leur violence. Ils veulent se venger ou acquérir un statut social au sein d'un groupe. Ils cherchent donc des témoins pour faire du « buzz » et gagner des « like », afin d'asseoir leur popularité. C'est pourquoi il faut pousser les jeunes témoins à intervenir. La cyber-violence ne doit pas être banalisée. Sur les réseaux sociaux, le problème est démultiplié par un effet de viralité. Le danger supplémentaire d'Internet est que l'agresseur qui lance une rumeur sur la Toile ne peut plus la maîtriser après coup, même s'il se rétracte. Le mal est fait pour durer.
Comment réagir face aux agresseurs ?
Il ne faut pas oublier que les agresseurs sont aussi des victimes dans la plupart des cas. C'est pourquoi il est important d'expliquer aux victimes que répondre à la violence par la violence, c'est prendre le risque de devenir soi-même agresseur. Ces derniers sont souvent des jeunes en quête de popularité qui n'ont pas confiance en eux, ou sont dans une détresse psychologique. J'ai récemment eu le cas d'un jeune homme qui après une rupture difficile s'est mis à harceler son ex-compagne.
Au quotidien, comment empêcher ces violences et harcèlement ?
Il faut beaucoup informer sur le rôle primordial des témoins dans la dénonciation de ces violences. L'enquête du ministère de l'éducation nationale indique qu'un collégien sur cinq est concerné par la cyber-violence. Mais selon mes propres études, c'est plutôt 42 % des jeunes qui sont atteints au moins une fois dans l'année. Et près de la moitié d'entre eux sont à la fois victimes en ligne et dans la cour d'école. La majorité de la population collégienne est concernée par le phénomène, en tant qu'auteur, témoin ou victime.
Les parents français sont parmi les plus contrôlant d'Europe, mais la France reste dans la moyenne des victimes de harcèlement.
L'étude du ministère montre une augmentation de la cyber-violence. A quoi est-elle due ?
A un plus large usage des réseaux sociaux. C'est pourquoi il faut sensibiliser les jeunes à en faire un usage positif, parce que contre l'usage lui-même, on ne peut rien faire. Le rapport issu de l'enquête EU Kids Online, montre que les parents français sont parmi les plus vigilants d'Europe, mais la France reste dans la moyenne des victimes de harcèlement. Cela prouve que la surveillance et le contrôle n'influent pas directement sur le harcèlement. Je ne suis pas pour une criminalisation à tout va. Le facteur le plus important de protection, c'est la médiation, le dialogue et l'information sur les risques.
Lorsque la violence s'exerce sur les réseaux sociaux, l'établissement scolaire est-il légitime pour intervenir ?
Oui, car l'établissement est responsable du bien-être de ses élèves. Les disputes émergent en général en milieu scolaire avant de se poursuivre sur Internet. Les études montrent qu'un jeune victime de harcèlement a une appréciation globalement négative de son établissement scolaire. Pour éviter d'avoir à affronter leur agresseur ou les moqueries de leurs camarades, les victimes évitent de retourner en cours, ce qui a pour effet l'aggravation de l'absentéisme, du décrochage, et pèse lourdement sur la réussite scolaire.
Au lancement de la campagne contre le harcèlement, l'ancien ministre de l'éducation nationale Vincent Peillon avait bien spécifié qu'il était de la responsabilité des établissements de prendre en charge ce phénomène. Ils ne peuvent pas l'ignorer et doivent être attentifs aussi à ce qu'il se passe sur la Toile.
Que risque un agresseur vis-à-vis de son établissement et de la loi ?
L'établissement peut sanctionner, comme pour toute infraction au règlement intérieur. S'ensuit une convocation des parents. Il est aussi possible de faire intervenir l'équipe mobile de sécurité et d'organiser une rencontre avec le psychologue. Dans le cas du « happy slapping » (pratique qui consiste à filmer des violences gratuites), la loi prévoit jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 5 000 euros d'amende. Il y a des qualifications pénales de différents niveaux pour le harcèlement, mais dans tous les cas, une diffusion en ligne est considérée comme une circonstance aggravante.
Quels sont les dispositifs actuels de lutte contre la cyber-violence ?
Le Comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté coordonne différents projets. Il existe des guides d'information pour aider les professionnels. Et les élèves peuvent consulter le site Agir contre le harcèlement à l'école. Les établissements sont très sensibilisés. Ils mettent en place des campagnes contre le harcèlement avec des concours de clips vidéos et d'affiches par exemple. Certains pérennisent l'action sous forme d'ateliers tout au long de l'année.
Dans quelle direction la faire évoluer ?
Par la formation des jeunes. Si on veut qu'ils changent leurs pratiques, il faut les rendre actifs. Mettre en place des jeux de rôles, des saynettes, les faire réagir, les pousser à créer, à devenir eux-mêmes formateurs. Sensibiliser par de l'information c'est bien, leur niveau de connaissance augmente sur le moment, mais cela ne change pas les pratiques. Le plus problématique dans le harcèlement, c'est qu'on croit toujours que ça n'arrive qu'aux autres.
  • Matteo Maillard

Comment combattre la cyber-violence à l'école ?

Sur les réseaux sociaux, le problème est démultiplié par un effet de viralité.
La cyber-violence en milieu scolaire se développe, au collège comme au lycée. Selon une enquête du ministère de l'éducation nationale, un collégien sur cinq a déjà été la cible d'insultes, d'humiliations et de brimades par SMS ou sur les réseaux sociaux.
Catherine Blaya, professeure en sciences de l'éducation et présidente de l'Observatoire international de la violence à l'école, explique l'existence de ce phénomène et la manière de lutter contre.
Qu'est-ce que la cyber-violence ?
Catherine Blaya : La cyber-violence est une forme de harcèlement réalisé, non plus uniquement dans la cour d'école ou dans la rue, mais par le biais des nouvelles technologies et des réseaux sociaux. Il peut prendre des formes multiples : du détournement de photo à la vidéo humiliante, en passant par des brimades, des moqueries, des intimidations par SMS. La spécificité de ce harcèlement est son caractère public, amplifié par le Web, qui agit ici comme une caisse de résonance.
Avez-vous des exemples concrets de ce type de harcèlement ?
Les victimes que j'ai rencontrées ont fait état de situations diverses. Des filles prises à partie sur leur apparence physique. D'autres qui sont ostracisées par des camarades qui jalousent leur succès ou désirent briser leur popularité. Les revanches à la suite de ruptures sont nombreuses aussi, comme les humiliations pour assurer la position dominante de l'agresseur.
Les filles sont-elles plus souvent visées que les garçons ?
Elles ont 1,3 fois plus de risque d'être victimes que les garçons, car elles ont une plus grande propension à mettre en scène leur corps, en postant des photos d'elles. Cela attire les commentaires malveillants et la raillerie. Soumettre son estime de soi au regard d'autrui, c'est s'exposer au harcèlement.
Le machisme n'est-il pas la cause première ?
Bien sûr ! Un machisme auquel elles participent aussi. En critiquant leurs congénères et en utilisant le même type d'arguments que les garçons. C'est le phénomène du « slut shaming ». Elles se font, elles-mêmes, l'instrument de la domination masculine.
témoin ou victime.
Les parents français sont parmi les plus contrôlant d'Europe, mais la France reste dans la moyenne des victimes de harcèlement.






















































 

 

 

 

 


Comment combattre la cyber-violence à l'école?

La cyber-violence en milieu scolaire se développe, au collège comme au lycée. Selon une enquête du ministère de l'éducation nationale, un collégien sur cinq a déjà été la cible d'insultes, d'humiliations et de brimades par SMS ou sur les réseaux sociaux.
Catherine Blaya, professeure en sciences de l'éducation et présidente de l'Observatoire international de la violence à l'école, explique l'existence de ce phénomène et la manière de lutter contre.
Qu'est-ce que la cyber-violence ?
Catherine Blaya : La cyber-violence est une forme de harcèlement réalisé, non plus uniquement dans la cour d'école ou dans la rue, mais par le biais des nouvelles technologies et des réseaux sociaux. Il peut prendre des formes multiples : du détournement de photo à la vidéo humiliante, en passant par des brimades, des moqueries, des intimidations par SMS. La spécificité de ce harcèlement est son caractère public, amplifié par le Web, qui agit ici comme une caisse de résonance.
Avez-vous des exemples concrets de ce type de harcèlement ?
Les victimes que j'ai rencontrées ont fait état de situations diverses. Des filles prises à partie sur leur apparence physique. D'autres qui sont ostracisées par des camarades qui jalousent leur succès ou désirent briser leur popularité. Les revanches à la suite de ruptures sont nombreuses aussi, comme les humiliations pour assurer la position dominante de l'agresseur.
Les filles sont-elles plus souvent visées que les garçons ?
Elles ont 1,3 fois plus de risque d'être victimes que les garçons, car elles ont une plus grande propension à mettre en scène leur corps, en postant des photos d'elles. Cela attire les commentaires malveillants et la raillerie. Soumettre son estime de soi au regard d'autrui, c'est s'exposer au harcèlement.
Le machisme n'est-il pas la cause première ?
Bien sûr ! Un machisme auquel elles participent aussi. En critiquant leurs congénères et en utilisant le même type d'arguments que les garçons. C'est le phénomène du « slut shaming ». Elles se font, elles-mêmes, l'instrument de la domination masculine.
Pourquoi les auteurs de ces violences privilégient-ils le Web ?
Les auteurs ont besoin d'un auditoire, de spectateurs pour leur violence. Ils veulent se venger ou acquérir un statut social au sein d'un groupe. Ils cherchent donc des témoins pour faire du « buzz » et gagner des « like », afin d'asseoir leur popularité. C'est pourquoi il faut pousser les jeunes témoins à intervenir. La cyber-violence ne doit pas être banalisée. Sur les réseaux sociaux, le problème est démultiplié par un effet de viralité. Le danger supplémentaire d'Internet est que l'agresseur qui lance une rumeur sur la Toile ne peut plus la maîtriser après coup, même s'il se rétracte. Le mal est fait pour durer.
Comment réagir face aux agresseurs ?
Il ne faut pas oublier que les agresseurs sont aussi des victimes dans la plupart des cas. C'est pourquoi il est important d'expliquer aux victimes que répondre à la violence par la violence, c'est prendre le risque de devenir soi-même agresseur. Ces derniers sont souvent des jeunes en quête de popularité qui n'ont pas confiance en eux, ou sont dans une détresse psychologique. J'ai récemment eu le cas d'un jeune homme qui après une rupture difficile s'est mis à harceler son ex-compagne.
Au quotidien, comment empêcher ces violences et harcèlement ?
Il faut beaucoup informer sur le rôle primordial des témoins dans la dénonciation de ces violences. L'enquête du ministère de l'éducation nationale indique qu'un collégien sur cinq est concerné par la cyber-violence. Mais selon mes propres études, c'est plutôt 42 % des jeunes qui sont atteints au moins une fois dans l'année. Et près de la moitié d'entre eux sont à la fois victimes en ligne et dans la cour d'école. La majorité de la population collégienne est concernée par le phénomène, en tant qu'auteur, témoin ou victime.
L'étude du ministère montre une augmentation de la cyber-violence. A quoi est-elle due ?
A un plus large usage des réseaux sociaux. C'est pourquoi il faut sensibiliser les jeunes à en faire un usage positif, parce que contre l'usage lui-même, on ne peut rien faire. Le rapport issu de l'enquête EU Kids Online, montre que les parents français sont parmi les plus vigilants d'Europe, mais la France reste dans la moyenne des victimes de harcèlement. Cela prouve que la surveillance et le contrôle n'influent pas directement sur le harcèlement. Je ne suis pas pour une criminalisation à tout va. Le facteur le plus important de protection, c'est la médiation, le dialogue et l'information sur les risques.
Lorsque la violence s'exerce sur les réseaux sociaux, l'établissement scolaire est-il légitime pour intervenir ?
Oui, car l'établissement est responsable du bien-être de ses élèves. Les disputes émergent en général en milieu scolaire avant de se poursuivre sur Internet. Les études montrent qu'un jeune victime de harcèlement a une appréciation globalement négative de son établissement scolaire. Pour éviter d'avoir à affronter leur agresseur ou les moqueries de leurs camarades, les victimes évitent de retourner en cours, ce qui a pour effet l'aggravation de l'absentéisme, du décrochage, et pèse lourdement sur la réussite scolaire.
Au lancement de la campagne contre le harcèlement, l'ancien ministre de l'éducation nationale Vincent Peillon avait bien spécifié qu'il était de la responsabilité des établissements de prendre en charge ce phénomène. Ils ne peuvent pas l'ignorer et doivent être attentifs aussi à ce qu'il se passe sur la Toile.
Que risque un agresseur vis-à-vis de son établissement et de la loi ?
L'établissement peut sanctionner, comme pour toute infraction au règlement intérieur. S'ensuit une convocation des parents. Il est aussi possible de faire intervenir l'équipe mobile de sécurité et d'organiser une rencontre avec le psychologue. Dans le cas du « happy slapping » (pratique qui consiste à filmer des violences gratuites), la loi prévoit jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 5 000 euros d'amende. Il y a des qualifications pénales de différents niveaux pour le harcèlement, mais dans tous les cas, une diffusion en ligne est considérée comme une circonstance aggravante.
Quels sont les dispositifs actuels de lutte contre la cyber-violence ?
Le Comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté coordonne différents projets. Il existe des guides d'information pour aider les professionnels. Et les élèves peuvent consulter le site Agir contre le harcèlement à l'école. Les établissements sont très sensibilisés. Ils mettent en place des campagnes contre le harcèlement avec des concours de clips vidéos et d'affiches par exemple. Certains pérennisent l'action sous forme d'ateliers tout au long de l'année.
Dans quelle direction la faire évoluer ?
Par la formation des jeunes. Si on veut qu'ils changent leurs pratiques, il faut les rendre actifs. Mettre en place des jeux de rôles, des saynettes, les faire réagir, les pousser à créer, à devenir eux-mêmes formateurs. Sensibiliser par de l'information c'est bien, leur niveau de connaissance augmente sur le moment, mais cela ne change pas les pratiques. Le plus problématique dans le harcèlement, c'est qu'on croit toujours que ça n'arrive qu'aux autres.
  • Matteo Maillard


L'étude du ministère montre une augmentation de la cyber-violence. A quoi est-elle due ?
A un plus large usage des réseaux sociaux. C'est pourquoi il faut sensibiliser les jeunes à en faire un usage positif, parce que contre l'usage lui-même, on ne peut rien faire. Le rapport issu de l'enquête EU Kids Online, montre que les parents français sont parmi les plus vigilants d'Europe, mais la France reste dans la moyenne des victimes de harcèlement. Cela prouve que la surveillance et le contrôle n'influent pas directement sur le harcèlement. Je ne suis pas pour une criminalisation à tout va. Le facteur le plus important de protection, c'est la médiation, le dialogue et l'information sur les risques.
Lorsque la violence s'exerce sur les réseaux sociaux, l'établissement scolaire est-il légitime pour intervenir ?
Oui, car l'établissement est responsable du bien-être de ses élèves. Les disputes émergent en général en milieu scolaire avant de se poursuivre sur Internet. Les études montrent qu'un jeune victime de harcèlement a une appréciation globalement négative de son établissement scolaire. Pour éviter d'avoir à affronter leur agresseur ou les moqueries de leurs camarades, les victimes évitent de retourner en cours, ce qui a pour effet l'aggravation de l'absentéisme, du décrochage, et pèse lourdement sur la réussite scolaire.
Au lancement de la campagne contre le harcèlement, l'ancien ministre de l'éducation nationale Vincent Peillon avait bien spécifié qu'il était de la responsabilité des établissements de prendre en charge ce phénomène. Ils ne peuvent pas l'ignorer et doivent être attentifs aussi à ce qu'il se passe sur la Toile.
Que risque un agresseur vis-à-vis de son établissement et de la loi ?
L'établissement peut sanctionner, comme pour toute infraction au règlement intérieur. S'ensuit une convocation des parents. Il est aussi possible de faire intervenir l'équipe mobile de sécurité et d'organiser une rencontre avec le psychologue. Dans le cas du « happy slapping » (pratique qui consiste à filmer des violences gratuites), la loi prévoit jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 5 000 euros d'amende. Il y a des qualifications pénales de différents niveaux pour le harcèlement, mais dans tous les cas, une diffusion en ligne est considérée comme une circonstance aggravante.
Quels sont les dispositifs actuels de lutte contre la cyber-violence ?
Le Comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté coordonne différents projets. Il existe des guides d'information pour aider les professionnels. Et les élèves peuvent consulter le site Agir contre le harcèlement à l'école. Les établissements sont très sensibilisés. Ils mettent en place des campagnes contre le harcèlement avec des concours de clips vidéos et d'affiches par exemple. Certains pérennisent l'action sous forme d'ateliers tout au long de l'année.
Dans quelle direction la faire évoluer ?
Par la formation des jeunes. Si on veut qu'ils changent leurs pratiques, il faut les rendre actifs. Mettre en place des jeux de rôles, des saynettes, les faire réagir, les pousser à créer, à devenir eux-mêmes formateurs. Sensibiliser par de l'information c'est bien, leur niveau de connaissance augmente sur le moment, mais cela ne change pas les pratiques. Le plus problématique dans le harcèlement, c'est qu'on croit toujours que ça n'arrive qu'aux autres.

vendredi 26 septembre 2014

MEDECINE DE FAMILLE ICI ET AILLEURS



186 médecins de plus, mais 300 000 patients orphelins

Geneviève
Geneviève Blais


Publié le 15 septembre 2014
L'accessibilité aux médecins de famille est un enjeu dans plusieurs régions.

Chaque région joue de séduction pour attirer les médecins dans sa contrée. Les besoins sont grands, particulièrement en médecine de famille, alors que le nombre de patients orphelins dans la province frise les 300 000.
Selon le Collège des médecins du Québec, en 2013, il s'est ajouté 186 omnipraticiens sur le territoire québécois, en tenant compte des nouveaux permis délivrés, des départs à la retraite et des décès survenus en cours d'année.
Malgré cette légère hausse, trouver un médecin de famille demeure un réel défi pour bien des citoyens. Il s'agit d'une tâche particulièrement ardue pour les résidents de Lanaudière, des Laurentides, de la Montérégie, de Laval et de l'Outaouais. C'est dans ces régions que l'on retrouve le moins de praticiens par 100 000 habitants, ce qui accentue le phénomène de pénurie et les difficultés d'accessibilité.
Dans un récent rapport, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec va jusqu'à parler de risques de bris de service pour les couronnes nord et sud de Montréal, en raison du vieillissement du corps médical, des départs à la retraite et du fragile bassin de relève. Si ces régions doivent impérativement agir afin de favoriser le recrutement de jeunes docteurs, dans d'autres, comme l'Estrie et Chaudière-Appalaches, le défi en est plutôt un de rétention.
Accessibilité
Le ministère de la Santé et des Services sociaux estime qu'environ 155 omnipraticiens et 200 spécialistes cesseront de pratiquer au Québec d'ici la fin de l'année 2014 (retraite, décès, migration à l'extérieur de la province).
Alors que l'âge moyen des médecins est stable à 50,4 ans depuis deux ans, le président-directeur général du Collège des médecins du Québec, le Dr Charles Bernard, entrevoit les années à venir avec optimisme. «L'arrivée massive de jeunes médecins me rassure», dit-il. Il précise qu'en 2013, le collège a délivré 852 nouveaux permis de pratique, ce qui se traduit, une fois les départs comptabilisés, par une croissance de 455 médecins en exercice au Québec par rapport à 2012.
Clientèle orpheline
Depuis leur création dans les différentes régions de la province, les Guichets d'accès à la clientèle orpheline (GACO) ont enregistré 925 901 inscriptions. De ce nombre, encore 292 988 patients sont en attente d'être pris en charge par un médecin de famille.

http://www.laction.com/Actualites/Societe/2014-09-16/article-3869898/186-medecins-de-plus,-mais-300-000-patients-orphelins/1 

" On n'a pas toujours besoin d'un médecin de famille" - Maryse Gaudreault

Publié par 104,7 fm Outaouais pour (Outaouais) 104,7 Outaouais le jeudi 11 septembre 2014 à 10h13. Modifié à 12h52.

Facebook/Maryse Gaudreault
La députée de Hull, Maryse Gaudreault, n'apporte pas vraiment de solution au problème de l'accessibilité des soins de santé en Outaouais.
Maryse Gaudreault

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Elle a affirmé dans une entrevue qui sera diffusée à Solide comme le Roch, jeudi midi, qu'avoir un médecin de famille n'est pas nécessaire, une déclaration qui fait drôlement penser à celle de l'ex-députée de Pontiac, Charlotte L'Écuyer, en 2007.

Selon Mme. Gaudreault dans l'audio ci-dessus, les patients devraient pouvoir consulter des médecins sans rendez-vous dans des cliniques privées comme celles fréquentées par des Québécois en Ontario.
Maryse Gaudreault n'est cependant pas ouverte à ce que le gouvernement rembourse les Québécois qui font appel au privé en sol gatinois, alors qu'il paye pourtant les frais déboursés en Ontario.

La députée soutient par ailleurs qu'elle consulte toujours son médecin de famille en Ontario.
http://www.985fm.ca/regional/nouvelles/on-n-a-pas-toujours-besoin-d-un-medecin-de-famille-343385.html
 Publié le 16 septembre 2014 à 08h33 | Mis à jour le 16 septembre 2014 à 08h33

Camper pour un médecin de famille

Dorénavant, les nouveaux patients ne pourront s'inscrire au... (PHOTO TIRÉE D'UNE VIDÉO DE LA PRESSE)
Dorénavant, les nouveaux patients ne pourront s'inscrire au Centre médical Square Victoria que du lundi au mercredi entre 15h et 16h30, et le ratio sera de 50 par jour.
PHOTO TIRÉE D'UNE VIDÉO DE LA PRESSE
Isabelle Dubé
La Presse
Des patients désespérés ont campé devant une clinique publique du centre-ville de Montréal dans la nuit de dimanche à hier, dans l'espoir d'obtenir enfin un médecin de famille... Hier matin, la réceptionniste du Centre médical Square Victoria, situé au Centre de commerce mondial, a eu un choc en voyant cette scène surréaliste à son arrivée au travail. «C'était la folie, explique la directrice du centre, Judith Bélanger. À 7h30, quatre personnes dormaient dans un sac de couchage à côté de la porte et une centaine d'autres faisaient la file dans le corridor.»
Il y a quelques jours, la directrice a lancé un appel à tous à la radio et dans La Presse, affirmant que les médecins de famille de sa clinique nouvellement rénovée n'avaient pas suffisamment de patients. Hier seulement, 500 nouveaux patients se sont enregistrés, en plus des 200 autres vendredi dernier. Plus de 2000 places sont encore disponibles. «On a été obligé d'arrêter les inscriptions pour la journée, parce que les patients malades avec un rendez-vous n'arrivaient plus à entrer», poursuit Judith Bélanger.
Devant tant d'enthousiasme, le Centre médical Square Victoria a dû s'organiser. Dorénavant, les nouveaux patients ne pourront s'inscrire que du lundi au mercredi entre 15h et 16h30, et le ratio sera de 50 par jour.
La directrice assure qu'elle garde de la place pour les patients prioritaires inscrits aux guichets d'accès pour les clientèles orphelines (GACO). Le CSSS Jeanne-Mance est en communication avec elle et lui transmettra les informations dès que possible.
La liste n'est pas une solution miracle
En voyant notre reportage vidéo samedi, de nombreux lecteurs de La Presse+ ont été scandalisés de voir que la liste des patients sans médecin de famille du gouvernement n'était pas transmise automatiquement aux nouvelles cliniques. Certains nous ont confié qu'ils attendaient depuis plus de trois ans.
«C'est clair que la liste GACO n'est pas une solution miracle, affirme le Dr Jacques Ricard, directeur des services généraux et des maladies chroniques à l'agence de la santé et des services sociaux de Montréal. On a toujours dit que la priorité du GACO, c'était de donner un accès à un médecin de famille à la clientèle qui en a le plus besoin, aux patients vulnérables. Les gens en bonne santé peuvent rester sur la liste tout en cherchant aussi de leur côté.»
Le Dr Ricard, qui est l'un des instigateurs du guichet, croit que même s'il n'est pas parfait, le GACO est le meilleur moyen d'avoir un portrait concret des réels besoins en médecins de famille dans toutes les régions du Québec et d'harmoniser l'offre de service en conséquence.
À Montréal seulement, plus de 500 000 personnes n'ont toujours pas de médecin de famille.
http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201409/16/01-4800574-camper-pour-un-medecin-de-famille.php

Santé

L'accès des patients à leur médecin de famille

Le jeudi 11 septembre 2014
Avoir un médecin de famille, ce n'est pas facile. Selon des données de l'Agence de la santé, plus de vingt-sept mille personnes de la région sont inscrites au guichet d'accès pour un médecin de famille. Il y en a sûrement d'autres qui n'ont pas pris la peine de s'inscrire sur cette liste d'attente. Et pas facile non plus de voir un médecin dans une clinique sans rendez-vous.
Invité: Louis Godin, président de la Fédération des omnipraticiens du Québec

  ermeture de la Clinique médicale de la Gare

Des patients heureux de retrouver leur médecin

Par Christian Lepage
Lise et Pierre Mosienko sont fiers d’avoir retrouvé leur médecin.
Photo: TC Media - Christian Lepage
Lise et Pierre Mosienko sont fiers d’avoir retrouvé leur médecin.
Le docteur Jean-René Fréchette, qui a fermé sa clinique de Saint-Basile en décembre 2012 pour raison de santé, laissant orphelins plus de 3000 patients, pratique maintenant à la Clinique familiale de Saint-Hyacinthe.
La fermeture sans préavis de la Clinique médicale de la Gare avait plongé plusieurs patients dans une grande consternation. Plusieurs d’entre eux se faisaient traiter pour un cancer ou une maladie grave. Un des amis du docteur Fréchette avait témoigné dans Le Journal de Saint-Bruno que le docteur Fréchette était un médecin extraordinaire, un travailleur acharné, qui n’hésitait pas à faire du «dépannage» dans plusieurs urgences de la province.
Le Journal a appris que le docteur Fréchette a pris la relève du docteur Rosaire Desautels, de Saint-Hyacinthe, qui a pris sa retraite en juin dernier. «Docteur Fréchette ne reprend pas systématiquement tous les patients du docteur Desautels», a indiqué sa secrétaire, à son bureau du boulevard Laframboise, à Saint-Hyacinthe. La Clinique familiale de Saint-Hyacinthe fait partie du Groupe de médecine de famille Laframboise.
Malgré plusieurs messages, le docteur Fréchette n’a pas rappelé le journal.
Un patient heureux
L’un des anciens patients du docteur Fréchette, Pierre Mosienko, 80 ans, a indiqué qu’il avait retracé son médecin cet été grâce à une prescription.
«Un ami, qui a vu une prescription au nom du docteur Fréchette et savait que c’était mon médecin, m’a contacté. Je me suis rendu à la clinique de Saint-Hyacinthe et il m’a repris, ainsi que ma femme et mes enfants», relate M. Mosienko.
Le résidant de Saint-Basile et sa femme peuvent maintenant dormir en paix. «On est très heureux et surtout, soulagés.»
«Nous devions nous rendre dans une clinique sans rendez-vous de Mont-Saint-Hilaire à 6 heures le matin pour faire la file, et souvent, en période de grands froids. Pour nous, c’est une bénédiction de le retrouver.»
Sans vouloir s’ingérer dans ce dossier en particulier, le Collège des médecins du Québec précise cependant «qu’un médecin, quand il revient, doit informer sa clientèle de son retour et doit obligatoirement reprendre sa clientèle vulnérable», dit Leslie Labranche, coordonatrice aux relations publiques du Collège.
http://www.journaldest-bruno.qc.ca/2014/09/23/des-patitents-heureux-de-retrouver-leur-medecin

Québec s'entend avec les deux fédérations de médecins

Mise à jour le mercredi 24 septembre 2014 à 17 h 31 HAE
Entente de principe entre Québec et les omnipraticiens. Les précisions de Davide Gentile.
Québec a obtenu un étalement sur huit ans des hausses salariales consenties aux médecins omnipraticiens et spécialistes, ce qui contribuera au retour de l'équilibre budgétaire espéré par le gouvernement pour 2014-2015.
Mercredi après-midi, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a confirmé qu'une entente de principe avait été conclue avec la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ). Elle doit être soumise au vote jeudi.
Plus tôt dans la journée, la Fédération des omnipraticiens du Québec (FMOQ) avait conclu une entente du même genre avec le gouvernement. Le résultat des négociations doit être présenté aux médecins de famille lors de leur assemblée générale du 4 octobre. Le président de la FMOQ, Louis Godin, croit que les membres accepteront cet accord.
Les médecins de famille, tout comme les médecins spécialistes, n'auraient pas de hausse de salaire en 2014-2015 et une très faible augmentation de leur rémunération l'année suivante, mais de plus importantes hausses de salaire les six années suivantes dans le cadre de cet étalement des augmentations de salaire déjà consenties.
Le ministre Barrette n'a pas voulu détailler davantage le contenu des ententes avec les fédérations. 
Pour l'instant, la FMOQ n'a pas commenté la conclusion de l'entente de principe, contrairement à la Fédération des omnipraticiens. 
« Je ne vous cacherai pas que ce n'est pas avec un enthousiasme débordant que les médecins de famille ont accepté ça, mais ils sont conscients que c'est quelque chose qu'on devait faire pour les Québécois, pour nos patients. » —  Louis Godin, président de la FMOQ
Le gouvernement québécois souhaitait obtenir un étalement des hausses des deux groupes de médecins - qui représentent des déboursés de 1,2 milliard de dollars - afin d'atteindre l'équilibre budgétaire.
Les négociations, qui avaient commencé en mai, semblaient avoir dérivé la semaine dernière, alors que la menace d'une loi spéciale planait au-dessus de la tête des médecins spécialistes. Les deux fédérations négociaient en parallèle. Le ministre Barrette a minimisé la portée des déclarations publiques faites de part et d'autre. « Ça a été une négociation normale pour moi, a-t-il mentionné. Pour moi, ça a été une négociation tout à fait correcte, avec ses tactiques et stratégies habituelles. Hier, nous nous sommes quittés dans la bonne humeur. »
Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette
Barrette discret sur les agences régionales de santé
Par ailleurs, le ministre Barrette n'a pas voulu donner des détails sur le projet de loi du gouvernement pour modifier l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux, notamment par l'abolition des agences régionales. Ce projet de loi, qui a été mis au Feuilleton de l'Assemblée nationale, sera déposé jeudi.
Il faut des réformes pour que le système de santé soit viable, a précisé le ministre Barrette, ajoutant que la croissance des dépenses doit être maîtrisée, tout en donnant les services nécessaires aux patients.
 http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2014/09/24/001-remuneration-medecins-entente-proche.shtml