mardi 6 novembre 2012

Surqualifié ? Comment postuler, quand même

Surqualifié ? Comment postuler, quand même

Surqualifié ? Comment postuler, quand même


Vous le voulez ce poste, provisoirement peut-être, mais au vu de votre curriculum, vous êtes sûr de vous entendre dire, que, "malheureusement, vous êtes « surqualifié »". Voici comment convaincre…
Elle appelle cela le « principe d’acceptation ». Quand la conjoncture est mauvaise, Stéphanie Roels, coach chez Élysée Coaching, aide certains de ses clients à revoir leurs prétentions à la baisse. Temporairement, du moins. « On peut composer avec le marché tout en gardant son ambition intacte, assure cette ancienne responsable en ressources humaines. De nos jours, plus personne ne pense s’enterrer toute sa vie dans la même entreprise. » Philippe Hemmerlé, directeur du cabinet CV First, confirme : « En temps de crise, on accompagne de plus en plus d’anciens directeurs généraux qui postulent à des postes de « simples » directeurs commerciaux. »

Lettre de motivation pour un poste sousqualifié

Mais pour cela, poursuit l'expert, “ces cadres doivent vraiment formuler leurs lettres de motivation avec soin”. But de la manœuvre : combattre l’idée d’une apparente régression. « Quand un profil lui paraît surdimensionné, un recruteur a besoin d’être rassuré sur la motivation et la stabilité du candidat, explique Stéphanie Roels. Cette nouvelle recrue va-t-elle continuer de chercher un poste à l’extérieur ou chercher à évoluer trop vite dans ses fonctions ? » Car une erreur de casting peut coûter cher. Si le candidat démissionne trop vite, il ruine un processus de recrutement souvent long et compliqué. Et s’il reste en poste tout en pensant mériter mieux, il deviendra vite gourmand ou démotivé. Et, par ailleurs, certainement, difficile à licencier.
« Pour convaincre le recruteur, il faut faire passer l’idée que ce poste « inférieur » correspond surtout à un souhait… d’évolution, conseille Philippe Hemmerlé. Par exemple, après avoir occupé plusieurs postes, rien ne vous interdit de vouloir vous spécialiser dans une fonction où vous vous êtes déjà distingué et épanoui. Ce qui ne vous empêche pas, si vous avez déjà occupé des fonctions d’encadrement, de valoriser les qualités de communication et l’autonomie que vous avez acquises. » Dès lors, le candidat ne paraît plus surqualifié : il a plus de valeur ajoutée, nuance...

Le salaire d'un candidat surqualifié

L’enjeu sera donc de donner au recruteur l’impression - souvent justifiée - qu’il fait une affaire. Surtout quand le candidat doit consentir, au passage, à un léger sacrifice financier. « Si on s’en étonne, dites juste que vous êtes prêt à accepter un salaire plus faible pour un travail plus intéressant ou qui vous correspond mieux, conseille Philippe Hemmerlé. Ca marche à tous les coups ! »
Mais gare au faux pas. Dans une telle configuration, Stephanie Roels recommande d’éviter certaines questions contre-productives pendant l’entretien. « Bien sûr, on peut toujours espérer secrètement une future promotion dans l’entreprise, mais mieux vaut ne pas en parler ouvertement pour ne pas dissuader le recruteur, explique-t-elle. Idem pour la rémunération : il peut être prématuré d’envisager une rapide évolution salariale. »
Selon la coach, ses démarches ne serviront à rien si le candidat, lui même, n’est pas le premier convaincu par son discours. « S’il y va à reculons, le recruteur le sentira. Avant de se lancer, il doit avoir accepté l’idée et y voir son intérêt. Surtout que, souvent, il ne s’agira que d'une parenthèse. Il doit rassurer le recruteur sur son implication dans le poste mais lui promettre une stabilité assez relative. Aujourd’hui on ne s'engage plus pour la vie : il est devenu courant d’envisager sa carrière comme une succession d’expériences d’environ deux ans. »
Céline Chaudeau @ Cadremploi.fr

7 astuces pour décrocher un entretien


Pour retenir l’attention d’un recruteur, il faut certes avoir un CV béton et se montrer très motivé mais cela ne suffit pas toujours. Voici quelques pistes pour optimiser vos chances de décrocher un entretien de recrutement.

1 - Relancer le recruteur :

Une fois votre candidature envoyée, vous pouvez reprendre contact avec le recruteur via les réseaux en l’accrochant avec une info sur son secteur d’activité par exemple et en lui rappelant que vous avez postulé dans l’entreprise et que vous êtes toujours disponible pour un entretien. « Attention, les relances ne doivent pas virer au harcèlement. C’est une fois maximum », insiste Laurent Hürstel, directeur associé au sein du cabinet Robert Walters. Si vous le faites par mail, restez clair et succinct quant à l’objectif de votre démarche.
Pour en savoir plus : « Comment relancer sans harceler »

2 - Updater vos données perso

Vous devez mettre à jour les informations vous concernant sur tous les sites emploi auxquels vous êtes inscrits, dans les annuaires des anciens de votre école, sur les réseaux sociaux… Ainsi, vous faîtes parler de vous et surtout votre CV peut remonter dans les bases de données. Et les premiers arrivés sont souvent les premiers servis !
Pour en savoir plus : « Bien choisir ses mots clés »

3 – Jeunes dip : donner des détails sur vos cours

Toujours dans l’optique de faire remonter leur CV dans les CVthèques, les jeunes diplômés ont tout intérêt à être le plus précis possible sur leur cursus. « Intégrer les mots clés des cours suivis pendant sa formation – options dérivées futures, dérivés de crédits, droit fiscal…- va optimiser le référencement de la candidature », conseille Mustapha Benkalfate, dirigeant du site jobtimise.com.

4 - Avoir des références actives

Vous êtes recommandé par un contact ? Parfait mais pas suffisant. « L’idéal est de demander à votre « référence » d’envoyer un mail au contact visé pour le prévenir de votre appel ou de l’envoi de votre candidature », conseille Marion Aufseesser, spécialiste des transitions de carrières et auteur de « Rebondir, réussir votre transition professionnelle » paru chez Odile Jacob. Le recruteur sera alors plus réceptif à la candidature.
En savoir plus : "Comment choisir ses références ?"

5 – Et pourquoi pas faxer votre CV (aux PME)

Evidemment il est inutile d’envoyer un fax au DRH d’un grand groupe… « Mais pour postuler dans une TPE / PME, la démarche peut-être efficace. Je me souviens de ce directeur marketing qui a envoyé deux CV par fax et dans les 3 jours, il a décroché deux entretiens. En fait, c’est une démarche tellement bizarre qu’elle peut réellement susciter l’intérêt du recruteur. A condition évidemment d’assortir le CV d’un message clair et punchy », prévient Mustapha Benkalfate.

6 - Fréquenter les salons pro

Le candidat ne doit pas se cantonner aux salons de recrutement mais aussi viser les salons professionnels. C’est dans ce type d’événements que l’on croise des connaissances et que l’on entretient réellement un réseau. Car les participants et les visiteurs sont tous actifs. Avant de partir, listez les 2/3 personnes que vous escomptez croiser sur place, vous aurez ainsi un objectif en tête. Et puis, sur ce type de salon, vous ferez d’une pierre deux coups : échanger avec des pros et mettre à jour vos connaissances métier.
En savoir plus : « Comment se démarquer sur un salon de recrutement ? »

7 - Contourner votre statut

Inutile de crier haut et fort que vous êtes demandeur d’emploi. Au contraire. « Malheureusement les portes se ferment plus rapidement pour ces candidats-là. Il faut donc se donner une identité active si possible, le tout sans mentir. Par exemple en précisant que vous terminez une formation, que vous êtes investi dans une start-up…», conseille fortement Marion Aufseesser.
Sylvie Laidet © Cadremploi.fr

Dans la même rubrique :
  • Comment valoriser votre niveau d'anglais dans une candidature
  • Pourquoi les chasseurs de têtes sont-ils mal élevés ?
  • Mémento pour un premier boulot
  • A quoi sert un certificat en orthographe sur votre CV ?
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  • Candidature originale : l’avis de ceux qui l’ont fait

    Candidature : comment relancer sans harceler

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    La relance des recruteurs est une étape incontournable dans le cadre d’une recherche d’emploi. Mais comment en faire un argument supplémentaire en faveur de votre candidature ?
    Pour 22% des DRH français, le candidat doit relancer le recruteur entre 1 à 3 jours après l’envoi de son CV… mais ils sont aussi nombreux à conseiller de prendre un peu plus de temps, soit entre 8 et 10 jours, selon une étude d’OfficeTeam récemment publiée. Compliqué ? Pas vraiment, la plupart s’accorde sur l’utilité d’une relance, et tout dépend en fait du contexte et de l’entreprise visée. Explications…

    La relance après une candidature spontanée

    Là, le recruteur ne vous a rien demandé. Mieux vaut lui laisser au moins une semaine pour prendre connaissance de votre candidature. « L’objectif du candidat est alors de savoir si son dossier a été bien reçu, d’identifier le type de profil susceptible d’intéresser l’entreprise, si des postes seront bientôt ouverts ou pas, à quelle échéance, et qui est en charge du recrutement », précise Valérie Sablé, directeur associé de Robert Half Finances & Comptabilité temporaire. La relance peut se faire par téléphone ou par mail. « Il faut être clair et concis et, pour cela, se présenter succinctement et poser des questions précises à son interlocuteur », insiste-t-elle.

    La relance après réponse à une offre d’emploi

    Le poste est-il à pourvoir en urgence ? Postulez-vous au sein d’un grand groupe qui recevra pléthore de candidatures ? Dans le premier cas, mieux vaut ne pas attendre. Mais si la date d’entrée en poste (ou la disponibilité demandée au candidat) n’est pas immédiate, que l’entreprise vous est connue pour ses process de recrutement à rallonge, rien ne sert de vous précipiter. « 8-10 jours est souvent le laps de temps nécessaire à l’entreprise pour traiter et trier toutes les candidatures reçues », confirme Valérie Sablé.
    La porte d’entrée, dans ce cas de figure, est souvent le contact (un mail, en général) inscrit sur l’annonce. Il est plus délicat d’appeler directement un recruteur que vous n’avez jamais rencontré – surtout s’il est très sollicité – mais quoi qu’il en soit rien ne vous empêche de joindre l’accueil de l’entreprise pour demander à lui parler : en fonction de la culture de l’entreprise, on vous le passera ou non, on lui fera passer le message, etc.
    Il s’agit pour vous de savoir si votre candidature est en phase avec le poste proposé, de connaître l’avancement du processus de sélection et le calendrier des prochaines étapes et, plus simplement, si vous ne l’avez pas en ligne, de confirmer votre motivation et votre disponibilité pour un rendez-vous futur.
    « Si la candidature est hors scope, le recruteur devrait vous répondre rapidement », conclut Valérie Sablé. Le cas échéant, vous pouvez toujours tenter une deuxième relance, quinze jours plus tard par mail ou par téléphone.

    La relance après accusé de réception de votre CV

    Là encore, la relance est utile, puisqu’elle démontre la motivation ou la proactivité d’un candidat aux yeux de la plupart des recruteurs. Mais vous pouvez vraisemblablement laisser passer une petite dizaine de jours.

    La relance après un entretien d’embauche

    En fin d’entretien, tendez une perche au recruteur en lui demandant dans quel délai vous pouvez raisonnablement attendre une réponse. Respecter cette dernière. « Cela facilitera la relance qui [en général dans ce cas, NDLR] intervient dans les 24 ou 48 heures par mail. Il s’agit alors de remercier son interlocuteur pour le temps accordé et de renouveler sa motivation pour le poste. Le tout, en s’appuyant sur les échanges nourris pendant l’entretien », conseille notre expert

    Relancer sans harceler

    Exit les relances tous les deux jours. Pour autant, sans réponse, ne perdez pas espoir. Une candidature non fructueuse à un instant T peut tout à fait être examinée de nouveau quelques mois plus tard. « Le candidat ne doit pas hésiter à renvoyer un CV updaté à ce moment là, en insistant sur une nouvelle formation suivie, une mission d’intérim menée récemment… », conclut-elle.
    Sylvie Laidet et Marine Relinger © Cadremploi.fr
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    Commentaires
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    Vos réactions
    • survitaminé
      Juste une question.
      Quand on a deviné le nom de l'entreprise qui a confié la mission a un chasseur de tête , et que ce chasseur ne vous réponds pas au bout de 2 relances en 2 semaines, que vous êtes pile dans le poste ... mais que vous avez plus de 45 ans (et donc 5 ans de plus d'expérience que les 15 années demandées dans l'annonce ....) . Poste de cadre dirigeant.
      Peut on contacter directement l'entreprise ?
      Ce n'est pas très éthiques, certes ... C'est peut être un peu irrespectueux vis a vis du cabinet.

      Mais en ne répondant pas, en n'accusant même pas réception de la candidature le cabinet n'est pas respectueux vis à vis du candidat ....

      L'entreprise prendra cela pour de la malhonnêteté ou de la motivation ?
    • Augias 1er
      Pourquoi relancer, alors que le "cerveau" de M Christian Gury vous dit dans un article connexe qu'il ne faut pas attendre de réponse ! Le mieux pour ne pas attendre de réponse, c'est de ne pas être candidat !
    • Marie-Eve Bérubé, conseillère en emploi
      Je suis d'accord du laps de temps car cela démontre une certain professionnalisme de la part du chercheur d'emploi et surtout un bon sens de l'organisation. Je dis souvent à mes clients que la façon dont ils procèdent pour faire leur recherche d'emploi peut être représentatif sur la façon dont ils peuvent travailler au sein de l'entreprise. Si un candidat est bien organisé et démontre une bonne méthode de travail dans sa démarche, il saura sûrement le transposer dans son travail de tous les jours. Par conséquent, l'employeur génère des hypothèses sur le savoir-faire et savoir-être du candidat en face de lui ou par téléphone ou par courriel.
    • JV
      vous en connaissez-vous des entreprises qui vous répondent même négativement?

      Moi pas!

      Il serait temps d'éduquer un peu les patrons et les DRH (aussi dans la rédaction correcte et sans fôte des annonces)
    • phil
      Ma technique de relance après une offre d'emploi

      Après une dizaine ou une quinzaine de jours je relance 2 à 3 fois tout en étant très poli.
      A la quatrième relance je dis à mon interlocuteur qu'il n'est pas très courageux pour me répondre (soit par téléphone soit par mail)
      C'est ma façon de voir les choses

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