mercredi 20 juillet 2011

50% des cas d’Alzheimer dus à sept facteurs de risques liés au style de vie

Santé mercredi20 juillet 2011

Le faible niveau d’instruction (19%), le tabagisme (14%), l’inactivité physique (13%), la dépression (11%), l’hypertension (5%), l’obésité (2%), le diabète (2%) expliqueraient l’apparition de la maladie, selon une étude présentée hier.
Sept facteurs de risque supposés de la maladie d’Alzheimer, la plupart liés au style de vie, contribueraient à près de la moitié des cas dans le monde. C’est la conclusion d’une étude présentée mardi à Paris à l’occasion de la Conférence internationale de l’Association Alzheimer (AAIC), et publiée dans la revue Lancet Neurology. Selon un modèle construit par les chercheurs de l’Université de Californie (San Francisco), une réduction de 25% de ces facteurs de risque modifiables pourrait prévenir plus de 3 millions de cas dans le monde. Pour une réduction de 10%, le gain potentiel serait déjà de un million de cas.
Vastes études à faire
Pour arriver à cette conclusion, l’équipe de Deborah Barnes a estimé le nombre de cas actuellement attribuables à chaque facteur de risque supposé dans le monde. Arrive en tête le faible niveau d’instruction (19%), l’activité intellectuelle semblant exercer un effet protecteur. Viennent ensuite tabagisme (14%), inactivité physique (13%), dépression (11%), hypertension (5%), obésité (2%), diabète (2%). Des observations antérieures avaient identifié d’autres facteurs de risque modifiables, notamment les maladies cardiovasculaires et leurs propres facteurs de risque (hypertension…), ainsi que le régime alimentaire.
Les chercheurs soulignent que ces estimations reposent sur des suppositions importantes qui n’ont pas été prouvées, à savoir que la relation de cause à effet n’a pas été démontrée. La prochaine étape consiste à réaliser de vastes études pour savoir si le fait de modifier ces facteurs de risque peut diminuer le risque de développer la maladie.
«La maladie d’Alzheimer est une urgence mondiale», a dit William Thies, responsable de l’Association américaine Alzheimer. Le nombre de malades d’Alzheimer et des démences apparentées devrait doubler en 20 ans dans le monde, passant de 35,6 millions aujourd’hui à 65,7 millions en 2030.