lundi 19 mai 2014

MEDECINE DE FAMILLE , BASE DE LA MEDECINE

Voir son médecin le jour même, sur rendez-vous | ICI.Radio-Canada.ca

Plébiscite pour la médecine de base

 scrutin fédéral dimanche 18 mai 2014
(Christian Beutler/Keystone)
(Christian Beutler/Keystone)
L’article constitutionnel obtient près de 90% des voix. «Un résultat incroyable», selon François Héritier, vice-présidence de l’association Médecin de famille Suisse
C’était l’objet le moins visible de ce dimanche de votation. L’article constitutionnel sur la médecine de base a été plébiscité par les Suisses, avec près de 90% de oui selon des résultats intermédiaires, dont 94% de soutien à Neuchâtel et 92% à Genève. C’est beaucoup mieux que les sondages, avec 71% d’avis favorables début mai. «Je suis assis par ce résultat, tous les indécis ont rejoint le camp du oui», se réjouit François Héritier, vice-présidence de l’association Médecin de famille Suisse (MFS).
Pour le médecin jurassien, le soutien massif au contre-projet lancé contre l’initiative populaire «Oui à la médecine de famille» donne «une grande responsabilité aux médecins. Il s’agira à l’avenir de répondre à l’attente exprimée ce dimanche par l’ensemble des Suisses.»
François Héritier souligne que le résultat va aider le ministre de la Santé Alain Berset à mener à bien les négociations menées depuis deux ans dans le cadre de son «Masterplan» pour la médecine de famille. Il pense notamment au soutien aux places d’assistanat, à l’académisation de la médecine générale et à l’impact positif sur la revalorisation financière de la médecine de famille.
Alain Berset va signer ces prochaines semaines une ordonnance qui améliore de 200 millions la situation financière des généralistes. Pour respecter la neutralité des coûts, les prestations techniques de certains spécialistes seront réduites de 9%. La mesure devrait entrer en vigueur en octobre prochain. Selon François Héritier, le résultat de ce 18 mai constitue «un allié de poids» pour la médecine de base dans le cadre de la refonte totale de Tarmed promise pour 2016.
Ce résultat soviétique n’a suscité que peu de réactions. La faitières des hôpitaux H+ s’est «réjouie» du large soutien apporté par le peuple à la médecine de base. Tout en exigeant que «tous les fournisseurs de prestations soient traités strictement sur pied d’égalité dans les secteurs ambulatoire et stationnaire» lors de la mise en œuvre du projet.http://www.letemps.ch/Page/Uuid/b86a771a-de96-11e3-bf49-e55884b592d3/Pl%C3%A9biscite_pour_la_m%C3%A9decine_de_base

Un médecin de famille a le droit d'accepter un très gros cadeau


Un médecin a le droit de recevoir de très gros cadeaux de ses patients. Le Tribunal fédéral (TF) a débouté le curateur d'une riche Lucernoise, qui voulait annuler la vente d'une maison à un prix de faveur.
Une année avant d'être placée sous tutelle, cette propriétaire avait vendu sa maison à un prix très inférieur à celui du marché. Le bénéficiaire de cette donation n'était autre que son médecin de famille, qu'elle connaissait de longue date.
En vain, le tuteur de cette dame, nommé en 2009, avait ensuite tenté d'annuler la donation-mixte, qui selon lui était illicite et contraire aux bonnes moeurs. D'autant que le praticien prescrivait depuis des années de hautes doses de Rohypnol à sa patiente, ce qui, selon le tuteur, avait eu pour effet d'altérer ses facultés de décision.
Signes habituels de gratitude
Le tuteur critiquait aussi une violation des règles professionnelles. Selon le Code de déontologie de la FMH, un médecin ne devrait pas accepter de cadeaux dépassant les signes habituels de gratitude s'ils peuvent l'influencer dans ses décisions médicales.
Débouté par la justice lucernoise, le représentant légal de la patiente n'a pas eu plus de chances devant le TF. Les juges fédéraux ne voient aucune raison d'annuler le contrat de donation-mixte malgré le rapport particulier qui liait la propriétaire au bénéficiaire.
Ils partagent également l'avis du TC lucernois selon lequel rien n'atteste, en l'espèce, que la donation aurait pu influencer le médecin dans ses décisions. D'autant que ni la patiente ni son représentant légal n'ont dénoncé le praticien devant les instances de la FMH.http://www.romandie.com/news/Un-medecin-de-famille-a-le-droit-daccepter-un-tres-gros-cadeau/476133.ro

Les médecins doivent en faire plus, selon une étude

Agence QMI  Louis Gagné 27/05/2014 11h28 

  
 
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QUÉBEC - Les médecins de famille du Québec ont des semaines de travail plus courtes et prennent en charge moins de patients que leurs confrères canadiens, une situation qui explique en partie les difficultés d'accès aux soins de première ligne.
Dans une étude publiée mardi par l'Institut C.D. Howe, l'ancien ministre libéral des Affaires sociales, Claude E. Forget, s'interroge sur les raisons pour lesquelles le Québec fait figure de cancre en matière d'accès aux soins de santé primaires, et ce, malgré l'implantation des Groupes de médecine de famille (GMF).
En 2012, fait remarquer l'auteur, le Québec comptait 115 médecins de famille par 100 000 habitants, par rapport à 100 pour l'Ontario et 109 pour l'ensemble du Canada. Pourtant, 15% des patients québécois interrogés n'ont pas de médecins de famille, comparativement à 4% des Ontariens.
Selon M. Forget, cette situation découle en partie de la semaine de travail plus courte des médecins québécois, qui consacrent en moyenne 34,9 heures par semaine aux soins primaires, contre 43 pour leurs collègues ontariens.
«Ce nombre d'heures relativement faible que consacrent les médecins à leurs patients dans leur cabinet a un lien direct avec le nombre moins élevé de patients dont ils s'occupent», souligne l'ancien ministre. En effet, on compte en moyenne 1081 patients inscrits par médecin au Québec, contre 1539 en Ontario et 1468 à l'échelle canadienne.
Pour expliquer ce phénomène, M. Forget cite une étude voulant que les médecins québécois aient un objectif de revenus relativement «modeste» par rapport à leurs confrères des autres provinces.
«Lorsque les tarifs sont augmentés, ils réussissent, en fournissant moins d'heures, à atteindre leur objectif de revenus et graduellement, ils se sont habitués à travailler moins, à avoir un style de vie qui leur plaît davantage, a expliqué M. Forget. Donc même s'ils sont plus nombreux, le fait qu'ils travaillent moins d'heures fait qu'ils sont moins disponibles.»
À cela s'ajoute le temps passé par les omnipraticiens dans les hôpitaux (plus de 40 % des heures travaillées), que plusieurs préfèrent aux cliniques et aux cabinets privés.
«Ça les rend plus rares pour le parent dont l'enfant a beaucoup de fièvre, puis qui est incapable de voir son médecin, parce qu'il n'est pas disponible ou parce qu'il n'en a pas, alors ils aboutissent à l'urgence puis ils attendent des heures», fait valoir Claude Forget.
Pour remédier à la situation, il propose notamment de remplacer le mode de paiement à l'acte par un plus grand nombre de paiements par patients (capitation).
«Si les médecins de famille étaient payés par patient, avec des montants forfaitaires prédéterminés pour chaque patient dont ils s'occupent, écrit M. Forget, ils seraient encouragés à inscrire un plus grand nombre de patients et à prodiguer davantage de soins préventifs.»
Ce mode de rémunération, poursuit l'ancien ministre, correspondrait mieux à la nouvelle réalité des soins de première ligne, qui sont maintenant prodigués par une équipe multidisciplinaire et non plus seulement par les médecins.
M. Forget suggère également de rendre les niveaux de rémunération des médecins qui travaillent dans le milieu communautaire (clinique, CLSC, cabinet privé) «au moins aussi avantageux» que ceux du système hospitalier.
«Le Québec aurait un nombre plus que suffisant de médecins de famille si seulement ceux-ci s'éloignaient des établissements (hôpitaux) pour se concentrer davantage sur les soins primaires en milieu communautaire», a-t-il soutenu.
Nombre d'heures consacrées par les médecins de soins primaires (moyenne hebdomadaire, provinciale et nationale, 2012)
Québec: 34,9
Ontario: 43
Alberta: 46,7
Colombie-Britannique: 47,6
Manitoba/Saskatchewan: 49,5
Atlantique: 45,2
Canada: 42,1
Source: Commissaire à la santé et au bien-être
Nombre moyen de patients par médecin par province
Québec: 1081
Ontario: 1539
Alberta: 1672
Colombie-Britannique: 1466
Manitoba/Saskatchewan: 1750
Atlantique: 1731
Canada: 1468
Source: Commissaire à la santé et au bien-être

Le médecin de famille de tous les Québécois

Philippe Couillard... (Photo PC)
Philippe Couillard
Photo PC

Philippe Bourke
L'auteur est directeur général du Regroupement national des conseils régionaux de l'environnement du Québec (RNCREQ).
Les Québécois et Québécoises
forment en quelque sorte une grande famille. Et pour une des rares fois
de leur histoire, c'est un médecin qui occupe le poste de premier
ministre du Québec. À quoi devons-nous nous attendre ?
Si l'on se fie aux qualités requises pour étudier en médecine,
telles que présentées sur le site web de l'Université de Sherbrooke, on
doit attendre de notre nouveau premier ministre qu'il ait une grande
capacité d'apprentissage, l'aptitude de travailler en collaboration, le
sens de l'organisation et des responsabilités, et une très bonne gestion
du temps et du stress. Ça promet ! Mais ce qui m'interpelle le plus
dans cette description, c'est qu'on évoque aussi l'altruisme,
l'humanisme et l'engagement social.

Sur le plan des centres d'intérêt, on peut penser qu'enfin nous avons un
premier ministre qui s'occupera vraiment de ce qui nous préoccupe le
plus : la santé - comme en témoignent régulièrement les sondages
d'opinion.
S'occuper de la santé, ce n'est pas seulement se charger de
l'amélioration des soins. Et si les Québécois sont tant préoccupés par
la santé, c'est parce qu'ils veulent d'abord et avant tout éviter d'être
malades. Ils veulent surtout être en bonne santé. Or, que peut faire
concrètement un premier ministre médecin pour nous aider à y arriver ?
Voici quelques suggestions :
- Le premier ministre médecin doit non seulement nous informer sur
l'importance d'une saine alimentation, mais il doit aussi légiférer
contre la malbouffe et veiller à ce que nous ayons tous, et
particulièrement les plus démunis, facilement accès à des aliments de
qualité.
- Sachant que les personnes défavorisées sont plus à risque d'être en
mauvaise santé, il doit prendre les mesures nécessaires pour lutter
contre la pauvreté et favoriser un bon niveau de scolarisation pour
tous.
- Il voudra que nous soyons plus actifs et créera les conditions pour
nous le permettre. Le premier ministre médecin investira donc dans le
transport collectif et actif. Il favorisera aussi un aménagement du
territoire qui limitera l'étalement urbain et l'auto solo - deux
problématiques qui favorisent la sédentarité et qui sont des facteurs
déterminants de l'obésité.

- Il nous mettra en garde contre les produits toxiques et dangereux tout
en continuant la lutte contre le tabagisme. Il veillera en outre à
réglementer plus sévèrement l'usage des pesticides et à modifier les
comportements qui nuisent à la qualité de l'air et de l'eau.
- Enfin, notre premier ministre médecin sait que les changements
climatiques ont un impact sur notre santé, il cherchera donc à nous
mobiliser et à mettre en oeuvre un plan ambitieux de réduction des
émissions de GES.



Voir son médecin le jour même, sur rendez-vous

Mise à jour le dimanche 11 mai 2014 à 21 h 28 HAE
Le reportage de Josée Thibault
Une gestion différente des rendez-vous montre qu'il est possible de voir rapidement son médecin de famille et, à terme, de contribuer à désengorger les urgences.

Un texte de Josée ThibeaultTwitterCourriel
La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) tente depuis deux ans d'implanter une nouvelle manière de gérer les rendez-vous dans les cliniques médicales. L'« Advanced Access », qu'on a traduit par Accès adapté, semble donner de très bons résultats pour les patients des médecins qui l'ont adopté. Il s'agit essentiellement de garder des plages horaires disponibles pour des besoins de dernière minute.
Ainsi, quand un patient téléphone à la clinique, comme seulement 30 % des rendez-vous ont été comblés à l'avance par des patients qui ont des suivis médicaux importants dus à des pathologies, il y a de la place pour voir son médecin.
« Le principe, c'est répondre aux besoins de la clientèle, explique le Dr Serge Dulude, directeur à la FMOQ. C'est d'avoir une vision complètement différente de l'organisation de son bureau, avec le secrétariat, avec les autres médecins, avec les infirmières. Plutôt que l'offre de service dicte l'accès à la demande, c'est la demande qui dicte l'offre de service. Le slogan de l'accès adapté, le modus operandi, c'est de faire le travail d'aujourd'hui, aujourd'hui. »
Pour l'instant, entre 200 et 250 omnipraticiens sur les 6000 qui suivent une clientèle fonctionnent selon ce principe. Ils travaillent dans 58 cliniques et groupes de médecine familiale. C'est le cas de la Dre Sylvie Chateauvert de la clinique Duberger à Québec. Elle suit 2400 patients. En 2011, son carnet de rendez-vous était rempli pour les 15 mois suivants. Elle a mis près d'un an à modifier la pratique de prise de rendez-vous en rassurant ses patients et en leur promettant qu'ils auraient un accès plus rapide à une consultation, soit entre le jour même et le surlendemain, avec l'accès adapté. « Ça fonctionne très bien », mentionne-t-elle.
Plusieurs patients avaient peur de ne pas pouvoir avoir l'accès rapide promis. C'était le cas de Nathalie Cauchon, mais, selon elle, force est de constater que ça fonctionne et qu'il est possible d'appeler une semaine à l'avance pour obtenir un rendez-vous. « C'est vraiment très efficace », souligne-t-elle, ajoutant qu'elle n'a plus à se rendre dans une clinique sans rendez-vous. 
Plus vous êtes en santé, plus l'attente est longue : 8 mois en moyenne si vous avez besoin d'un suivi rapidement, et 1 an et demi si vous êtes en bonne santé, selon le ministère de la Santé et des Services sociaux.
Cela dit, certains médecins restent sceptiques et préfèrent conserver la méthode traditionnelle qui consiste à donner au patient le premier rendez-vous disponible - qui peut n'être que dans quatre ou six mois. « Je pense qu'on devrait avoir un modèle qui est mieux structuré et qui prévoit l'ajout de ressources de support », indique le Dr Michel Lafrenière de la Cité médicale de Sainte-Foy.
La FMOQ croit que la multiplication des médecins qui adopteront l'accès adapté pour les rendez-vous permettra de réduire l'engorgement des urgences puisque les gens pourront plus facilement voir rapidement leur médecin de famille. Pourvu, bien sûr, qu'ils en aient un.
En chiffres

  • Un Québécois sur cinq est sans médecin de famille (environ 1,5 million de patients)
  • 900 000 personnes se sont inscrites aux guichets d'accès pour clients orphelins
  • en cinq ans, ces guichets ont permis de trouver un médecin à 637 000 Québécois
  • quelque 300 000 patients sont toujours sur la liste d'attente attente



Prix d'humanisme 2014 - Le Collège des médecins du Québec honore le Dr Robert Patenaude pour son engagement dans la recherche contre le cancer

MONTRÉAL, le 9 mai 2014 /CNW Telbec/ - Aujourd'hui, dans le cadre de son colloque annuel, le Collège des médecins a décerné son prix d'humanisme 2014 au Dr Robert Patenaude, médecin de famille exerçant la médecine d'urgence à l'Hôpital Honoré-Mercier de Saint-Hyacinthe, afin de souligner son apport exceptionnel dans la recherche contre le cancer depuis 25 ans.
En 1981, lorsqu'il était étudiant en médecine, le Dr Robert Patenaude a appris qu'il souffrait de leucémie myéloïde chronique, un cancer du sang considéré comme incurable à cette époque. Cependant, grâce à une greffe de moelle osseuse, un nouveau traitement alors expérimental, il a vaincu cette maladie. Cette expérience personnelle l'a motivé à s'investir dans la lutte contre le cancer et à promouvoir, tout au long de sa carrière, l'importance de la recherche scientifique. Depuis 2007, il est le porte-parole de l'Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l'Université de Montréal. Pour recueillir des dons, il a notamment organisé un événement sportif annuel de grande envergure intitulé le « Défi persévérance » qui a permis d'amasser jusqu'à ce jour plus de 1,25 million de dollars.
Outre son engagement auprès de l'IRIC, le Dr Patenaude a créé, en 1987, la Fondation de la greffe de moelle osseuse qui a conduit à l'établissement du Registre canadien de donneurs de moelle osseuse. Depuis, il s'investit aussi dans la promotion du Registre de donneurs de cellules souches d'Héma-Québec. Au fil des ans, il s'est engagé auprès de la Fondation Terry-Fox et de la Société canadienne du cancer, et a publié plusieurs livres sur le cancer et sur la santé en général.
« L'engagement du Dr Robert Patenaude pour le progrès de la recherche scientifique est remarquable. Il s'est investi sur plusieurs plans, que ce soit pour faire connaître l'IRIC, soutenir les patients et leurs familles dans la maladie ou recueillir des dons pour faire progresser la recherche. Son dévouement m'impressionne et je salue l'ensemble de son travail humanitaire », a déclaré le Dr Charles Bernard, président-directeur général du Collège des médecins.
Au cours des dix dernières années, le travail exemplaire du Dr Patenaude a été souligné au sein de la communauté médicale à plusieurs reprises par différentes organisations. Parmi les distinctions honorifiques qui lui ont été décernées figure, en 2003, le prix « Médecin de coeur et d'action » de l'Association des médecins de langue française du Canada et de L'actualité médicale. En 2006, l'Association des diplômés de médecine de l'Université de Montréal lui a décerné le prix d'excellence dans la catégorie « oeuvre humanitaire ». Il a également reçu, en 2011, le prix « Gens de coeur » de Radio-Canada qui est remis à une personnalité du Canada qui s'est le plus démarquée pour des oeuvres humanitaires.
Le Prix d'humanisme est remis par le Collège à un membre qui, par son engagement social, incarne les valeurs d'humanisme prônées par le Collège et dont les actions contribuent au bien-être et à l'épanouissement de ses patients, de sa communauté ou d'organismes philanthropiques.
Le Collège des médecins du Québec est l'ordre professionnel des médecins québécois. Sa mission : une médecine de qualité au service du public.
SOURCE Collège des médecins du Québechttp://www.lelezard.com/communique-3739042.html


Publié le 09 mai 2014 à 05h00 | Mis à jour le 09 mai 2014 à 07h43

Une «logique de compétition» nuisible dans le milieu de la santé

«Tout le monde veut être la solution. Les... (Photothèque Le Soleil)
«Tout le monde veut être la solution. Les médecins de famille, les infirmières, les pharmaciens veulent être la solution. Ils font tous partie de la solution, mais ils n'ont pas encore compris qu'ils pouvaient le faire ensemble», a soutenu Roger Paquet, qui a été sous-ministre pendant quelques années du temps où Philippe Couillard a été ministre de la Santé.
Photothèque Le Soleil
Pierre Pelchat
Le Soleil
(Québec) Un ex-grand mandarin de la Santé au Québec explique bien des ratés dans le système par l'esprit de compétition et non de collaboration entre les médecins, infirmières, pharmaciens et autres professionnels.
«Tout le monde veut être la solution. Les médecins de famille, les infirmières, les pharmaciens veulent être la solution. Ils font tous partie de la solution, mais ils n'ont pas encore compris qu'ils pouvaient le faire ensemble. Il faut sortir de cette logique de compétition pour entrer dans une logique de collaboration», a soutenu, jeudi, Roger Paquet, qui a été sous-ministre pendant quelques années du temps où Philippe Couillard a été ministre de la Santé. Il a tenu ces propos lors d'une activité au congrès de l'Association des établissements de santé et de services sociaux du Québec qui a lieu à Québec cette semaine.
À son avis, les budgets sont suffisants dans la santé pour assurer un accès adéquat aux médecins et aux services alors que bien des gens n'ont toujours pas un médecin de famille. «On a développé un discours de complaisance sur les services de première ligne (cliniques médicales, CLSC). Et on n'est pas au rendez-vous. On tourne en rond. Il faut arrêter d'en parler et il faut agir», a-t-il affirmé.
Un «projet collectif»
Il a déploré l'incapacité du réseau de la santé à répondre aux demandes de la population pour un meilleur accès à un médecin de famille. M. Paquet croit que la solution passe avant tout par une volonté gouvernementale clairement affirmée. «Il faut que ça devienne une priorité gouvernementale, un projet collectif, une obligation pour le système. Il y a de la place pour ceux qui veulent y contribuer, sur la façon de le faire. Il n'y a pas d'espace pour remettre en question la priorité», a-t-il avancé.
M. Paquet n'a toutefois pas voulu en dire davantage sur les mesures à prendre pour permettre un meilleur accès à des soins rapidement. «Il y a des endroits où ça va très bien. On est capable de mettre ensemble une équipe médicale et plusieurs professionnels, de rendre disponibles tous les outils diagnostiques pour que le patient soit vu par son médecin de famille ou par une infirmière», a-t-il dit.
Par ailleurs, le président du conseil d'administration du CHU de Québec, Gaston Bédard, a dit comprendre la volonté du nouveau gouvernement de revoir les projets en cours, dont celui du nouvel hôpital universitaire de 2 milliards $ à l'emplacement de l'Enfant-Jésus dans le contexte serré des finances publiques. Il n'en demeure pas moins convaincu de la nécessité du projet.http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/sante/201405/08/01-4764982-une-logique-de-competition-nuisible-dans-le-milieu-de-la-sante.php


GMF : Sherbrooke, un modèle à suivre

Les médecins Philippe Lamontagne et André Munger défendent... (IMACOM, René Marquis)
Les médecins Philippe Lamontagne et André Munger défendent les groupes de médecine de famille de la région estrienne, qui rencontrent leurs objectifs. Et si tout n'est par parfait, les médecins assurent que les GMF de la région «continuent d'y travailler».
IMACOM, René Marquis
(Sherbrooke) Les Groupes de médecine de famille (GMF) doivent résister au temps et aux assauts politiques; voici ce qu'affirment les Drs Philippe Lamontagne et André Munger, tous deux médecins de famille et coordonnateurs du guichet d'accès aux médecins de famille en Estrie.
Les deux médecins de famille ont fait partie des premiers à croire à la formule des GMF, qui a permis une plus grande accessibilité à un médecin de famille aux patients de l'Estrie et de Sherbrooke particulièrement. En effet, sur quelque 160 000 Sherbrookois, près de 120 000 sont suivis actuellement par un médecin de famille, et il faut rajouter à cela que les médecins des GMF sherbrookois suivent aussi 10 000 patients de l'extérieur.
«Le guichet d'accès a permis de trouver un médecin à environ 15 500 personnes en cinq ans», se réjouit le Dr Munger.
Des irritants à corriger
Non, la situation n'est pas parfaite. Les deux médecins le reconnaissent. Par exemple, il est difficile d'avoir un rendez-vous en GMF une fois l'heure de la prise de rendez-vous passée lors de chaque journée. «Mais on y travaille», assure le Dr Lamontagne.
D'ailleurs, une étude réalisée récemment par le ministère de la Santé et des Services sociaux démontre que, dans certaines cliniques, il y a encore du chemin à parcourir. «Même si davantage de médecins travaillent dans les GMF que dans les autres cliniques médicales, ils s'occupent moins des patients vulnérables qui se retrouvent plus souvent aux urgences», a indiqué l'étude. Près de 85% des GMF respectent les heures d'ouverture et 56% atteignent leur cible d'inscriptions. Mais les deux critères mis ensemble, à peine 45% des GMF respectent leurs engagements, cite la même étude.
L'actuel ministre de la Santé du Québec, le Dr Gaétan Barrette, a promis de s'occuper du dossier. Vendredi lors de son passage au congrès de l'Association québécoise des établissements de santé et de services sociaux, il a déclaré : «Les contrats des GMF qui ne sont pas honorés... il y aura des conséquences.»
Selon les données fournies par l'Agence de santé et des services sociaux de l'Estrie, les sept GMF de Sherbrooke respectent à 100% le nombre d'heures d'ouverture en semaine. Par contre, deux d'entre eux ne parviennent pas à ouvrir les fins de semaine. Ailleurs en région, cinq GMF sur sept sont en mesure de satisfaire la norme à 80% en semaine.
D'ailleurs, attention, «il faut nuancer» la mauvaise presse qui a été faite envers les GMF, disent les médecins sherbrookois. La situation n'est pas du tout ainsi à Sherbrooke. «On peut même dire que l'Estrie, et Sherbrooke en particulier, est un modèle pour la façon dont ses GMF travaillent. On a fait nos devoirs et on a développé des choses très intéressantes dans chacun des sept GMF de la ville de Sherbrooke», précise le Dr André Munger. «Même si on sait que tout n'est pas parfait encore, on continue d'y travailler.»
Faut-il tout restructurer, remettre en question l'existence même des GMF? Les irritants sont-ils assez nombreux pour changer complètement le modèle?
Que non, explique le Dr Munger. «Hors des GMF, point de salut, ajoute-t-il même. Ce système est attrayant pour les professionnels de la santé, qui ont du plaisir à venir travailler en équipe, qui font du travail efficace dans un milieu de travail qui les supporte.»
Dossier complet dans La Tribune de samedi.
http://www.lapresse.ca/la-tribune/sherbrooke/201405/10/01-4765481-gmf-sherbrooke-un-modele-a-suivre.php




















































































Exode des médecins de famille

Médecins de famille: plus de 200 ont quitté le régime public























































































Héloïse Archambault



Héloïse Archambault

@

Journal de Montréal,

Publié le:


























| Mise à jour:






























































































































































































omnipraticiens
























































Le nombre d’omnipraticiens qui ont tourné le dos au public a
franchi la barre des 200 cette année, une augmentation de 200 % depuis
2007.




«C’est préoccupant, avoue le Dr Louis Godin, président de la
Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ). Mais les
conditions de pratique ne se sont pas améliorées depuis plusieurs
années.»



En date du 17 avril dernier, 201 omnipraticiens étaient désaffiliés du
Régime de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). Il s’agit d’une hausse
de 8 % par rapport à l’an dernier, alors qu’ils étaient 186 à avoir fait
ce choix.



« Mauvaise nouvelle »



«C’est clairement une mauvaise nouvelle pour l’accès universel aux
soins de santé, réagit Joseph Dahine, président de la Fédération des
médecins résidents du Québec. Le pouvoir du nombre est important. Plus
il y a de médecins au public, mieux on peut livrer la marchandise.»



De façon générale, entre 15 et 20 médecins de famille québécois prennent annuellement le chemin du privé (voir tableau).



On peut désormais parler d’une tendance puisqu’ils n’étaient que 65 à
avoir délaissé le public en 2007. C’est donc une hausse de 209 % en sept
ans.



Les patients les suivent



«On impute presque tous les problèmes du réseau aux médecins de
famille, ajoute le Dr Godin. Donc, on voit des médecins qui, du jour au
lendemain, quittent le système. Et leurs patients les suivent.»



Selon le Collège des médecins (CMQ), environ 300 nouveaux médecins de famille arrivent sur le marché du travail chaque année.



Un simple calcul permet de voir que les 15 omnipraticiens qui partent
chaque année représentent 5 % du nouvel effectif médical.



Lorsqu’ils quittent le public, les médecins cessent de facturer à la RAMQ; c’est le patient qui paie les frais à 100 %.



Selon le Dr Dahine, ce ne sont toutefois pas les jeunes qui quittent le public.



«On a beaucoup valorisé la médecine familiale depuis quelques années,
et on voit un engouement dans les inscriptions. C’est peut-être plus
tard qu’arrive une désillusion face à un système qui ne leur permet pas
de s’accomplir.»



Problème du système



De son côté, le Dr Godin ne croit pas qu’il y ait de profil type du médecin de famille qui choisit le privé.



«Ça veut dire qu’on n’est pas capable de donner un environnement de
travail satisfaisant, conclut-il. Mais, si on veut garder un système
public, il va falloir se donner des moyens de le faire fonctionner.»



Ce dernier note toutefois qu’au moins, ces docteurs continuent de travailler au Québec.



Par ailleurs, le virage au privé n’est pas aussi important chez les
spécialistes. Cette année, 77 médecins avaient fait ce choix, le même
nombre qu’en 2013.



Hier, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, n’a pas rappelé le Journal.























Les médecins non
participants au régime public
Aucune obligation de travailler dans le public avant de se désaffilier
Le patient défraie 100 % de la facture des frais médicaux
Le médecin fixe lui-même les tarifs pour les services
Aucun remboursement de la RAMQ n’est possible

Le Collège des médecins en discutera à son congrès


La tendance vers le privé depuis plusieurs années préoccupe le Collège
des médecins, qui en fera le thème de son prochain congrès.



«On a un système public majoritaire, mais le privé s’est développé et
s’implante de plus en plus», constate le Dr Charles Bernard, président
du Collège des médecins du Québec (CMQ).



Privé de médecin ?



D’ailleurs, le thème du congrès annuel du CMQ cette année portera sur cette question: «Médecine privée ou privé de médecin?»



«C’est un sujet très d’actualité et on veut prendre le pouls des
professionnels, ajoute le Dr Bernard. Mais, jusqu’où ça ira, et jusqu’où
peut-on intervenir? On va se pencher sur la question.»



«Il y a un débat, c’est clair, il faut qu’on ait la réflexion, croit
aussi le Dr Louis Godin, président de la Fédération des médecins
omnipraticiens du Québec. C’est un symptôme important, il faut
s’attaquer aux causes du problème.»



Frais illégaux



Puisque le Collège a la mission de faire respecter le Code de
déontologie, la question des frais accessoires facturés aux patients
fera aussi partie des discussions.



Depuis quelques années, la RAMQ a mené plusieurs enquêtes sur des
cliniques privées qui facturent des frais illégaux aux patients.



«On ne se met pas la tête dans le sable. Quand on a un problème, il
faut y voir, assure le Dr Bernard. Il faut que les tarifs soient
raisonnables. Les médecins ne sont pas des industries à imprimer de
l’argent.»








Médecins de famille à Montréal

Médecins de famille à Montréal: trois ans d'attente au public, 24 heures au privé










Patrick Georges / Agence QMI

Publié le:


























| Mise à jour:
























































































































































































Médecins

















Photo Archives / Agence QMI











































«Les médecins ici n'acceptent pas les nouveaux patients
depuis longtemps, c'est comme ça dans la plupart des cliniques à
Montréal», a lancé la réceptionniste d'une clinique médicale, résumant
en une phrase les résultats d'une enquête menée par le journal 24 Heures.






Il est extrêmement difficile de se trouver un médecin de famille dans
les établissements publics de l'île de Montréal, a-t-on constaté.


Se faisant passer pour un patient en bonne condition physique, notre
journaliste a contacté près d'une cinquantaine de cliniques ou centres
de santé à la recherche d'un omnipraticien.


Il a été impossible d'obtenir un rendez-vous avec un médecin dans les
cliniques publiques de la métropole. Il a finalement fallu se tourner
vers le privé pour obtenir une consultation sans attendre.


Pas de nouveaux patients


La quasi-totalité des réceptionnistes dans les cliniques ont indiqué
que les médecins de famille n'acceptaient plus de nouveaux patients et
qu'elles ne savaient pas quand ce serait le cas. Certains d'entre eux
n'étaient pas même en mesure de proposer une solution de rechange à
notre journaliste.


«Ça fait longtemps que les médecins ne prennent plus de nouveaux
patients. Je ne sais pas comment vous aider, monsieur, les médecins sont
vraiment débordés», a laissé savoir un employé d'une clinique du centre
de l'île.


Les groupes de médecine familiale (GMF) ont plutôt proposé de
s'inscrire sur les listes d'attente des guichets d'accès pour les
clientèles orphelines pour tenter d'obtenir un rendez-vous dans les
CLSC.


«Ça peut prendre entre six mois et trois ans avant d'obtenir un rendez-vous», a expliqué un employé d'un CLSC du nord de l'île.


Selon les derniers chiffres de l'Agence de la santé, plus de 55 000 citoyens étaient en attente pour un médecin à Montréal.


Consultation rapide


Ceux qui désirent voir un médecin de famille dans un délai
raisonnable ont peu d'options. Ils peuvent consulter une clinique sans
rendez-vous, où ils devront probablement patienter plusieurs heures
avant de rencontrer le médecin, ou ils peuvent se tourner vers le
secteur privé.


Il a été extrêmement facile d'obtenir un rendez-vous avec un médecin
oeuvrant dans une clinique privée. Pour un montant de 205 $, notre
journaliste a été en mesure d'avoir un rendez-vous médical pour le
lendemain.



Liste d'attente: «Inadmissible», selon le CPM


Alors que l'Agence de la santé de Montréal estime avoir fait ses
devoirs pour assurer l'accessibilité aux médecins de famille, le
président du Conseil pour la protection des malades (CPM) Paul G. Brunet
considère les délais d'attente comme étant inacceptables.


«C'est inadmissible, on en convient tous. J'ose présumer que le
nouveau ministre de la Santé Gaétan Barrette va s'attaquer aux priorités
d'accès aux soins», a déclaré M. Brunet, en entrevue.


Selon lui, un «changement majeur» est nécessaire pour améliorer
l'accessibilité des soins pour les citoyens. Il estime d'ailleurs que
cela devrait être le «seul objectif» de M. Barrette, qui n'était pas
disponible lundi pour réagir sur le sujet.


De son côté, l'Agence de la santé Montréal estime avoir mis sur pied
des mesures pour corriger les problèmes d'accessibilité aux médecins de
famille à Montréal grâce à la création des guichets d'accès pour les
clientèles orphelines (GACO), en 2009.


Plusieurs patients en bonne condition de santé se plaignent toutefois
des délais d'attente qui peuvent durer jusqu'à trois ans dans certains
cas.


«Il est possible d'obtenir d'une consultation médicale assez
rapidement. L'attente est plus longue pour obtenir un médecin de
famille», a affirmé la responsable des communications de l'Agence de
santé.