vendredi 23 mars 2018

ADOLESCENCE ET SANTE

Santé

Avec la méditation, l’adolescence en pleine conscience

La méditation pourrait diminuer la réactivité au stress, un facteur de prédisposition, chez les adolescents, aux troubles anxieux ou dépressifs. Un projet primé par la Fondation Leenaards va en étudier les effets sur des jeunes entre 13 et 15 ans
Une plasticité cérébrale stupéfiante, mais aussi une sensibilité exacerbée: l’adolescence, période de grande vulnérabilité, peut se révéler le creuset de maladies psychiques, notamment en raison d’une réactivité au stress accrue. Pour prévenir l’apparition de troubles mentaux à l’âge adulte, de nombreuses recherches prônent désormais la mise en place d’interventions précoces, en cas de signaux d’alerte tels qu’angoisses récurrentes, hyperactivité, troubles du sommeil ou encore labilité émotionnelle.
Lire aussi: A l’école, méditer pour mieux apprendre
Tout juste récompensé par le Prix scientifique 2018 de la Fondation Leenaards, un projet regroupant trois médecins de Genève et Lausanne vise à déterminer si la méditation de pleine conscience peut améliorer la santé mentale des adolescents, mais également si elle est en mesure d’influencer les circuits neuronaux impliqués dans la réactivité au stress chez les jeunes très anxieux. Car si différentes études ont déjà pointé du doigt les effets bénéfiques de la méditation, les mécanismes d’action de cette méthode restent, eux, encore largement incompris.
Le cerveau n’atteint sa pleine maturité que vers 20 ou 25 ans, et l’on sait que les parties préfrontales, indispensables à la régulation des émotions, sont les dernières à terminer leur maturation
Camille Piguet, clinicienne et chercheuse au sein du département de psychiatrie de l’Université de Genève
«L’adolescence est une période de développement critique, à la fois biologiquement et socialement, décrit Camille Piguet, clinicienne et chercheuse au sein du département de Psychiatrie de l’Université de Genève et responsable de l’étude. Le cerveau n’atteint sa pleine maturité que vers 20 ou 25 ans, et l’on sait que les parties préfrontales, indispensables à la régulation des émotions, sont les dernières à terminer leur maturation, alors que les zones limbiques sont, elles, hyperactives. Ces phases sont propres à l’adolescence, mais certains jeunes sont plus vulnérables et présentent davantage d’anxiété. Notre idée était de pouvoir leur offrir, à travers un entraînement à la pleine conscience, un outil de prévention qui soit bien accepté par cette tranche d’âge, car les adolescents se montrent souvent réticents aux formes de traitement conventionnelles, notamment médicamenteuses.»

Changements rapides

Développée dans les années 1970 dans le centre médical de l’Université́ du Massachusetts (Etats-Unis) par Jon Kabat-Zinn, docteur en biologie moléculaire, la méditation de pleine conscience est une pratique laïque inspirée de la tradition bouddhiste, qui vise à centrer son attention sur l’instant présent. En agissant tout à la fois sur le système limbique, siège du cerveau émotionnel, et le cortex préfrontal, centre de la raison, elle permettrait une meilleure régulation des émotions, une réduction du stress et de l’anxiété, la prévention des rechutes dépressives ou encore la diminution des douleurs chroniques.
Arnaud Merglen, clinicien-chercheur du service de pédiatrie des HUG impliqué dans cette recherche, a déjà eu l’occasion de constater les effets bénéfiques de la méditation de pleine conscience sur les adolescents, technique qu’il enseigne depuis plusieurs années. «Les jeunes sont très preneurs de cette méthode, de par son aspect ludique et son caractère non jugeant, mais il reste difficile pour eux de pratiquer régulièrement. Cependant, celles et ceux qui y arrivent observent, au bout de quelques semaines seulement, un changement très net quant à l’impact des émotions et des pensées. Ils subissent moins ces vagues qui les emportent, et ils se rendent davantage compte que les schémas répétitifs dans lesquels ils se font prendre ne sont qu’une vision partielle de la réalité.» La méditation de pleine conscience serait efficace pour diminuer l’anxiété en atténuant les pensées automatiques ou les ruminations mentales qui bloquent la personne sur des événements passés ou les angoisses liées au futur.
Lire également: L’engouement pour la méditation néglige ses effets secondaires

Effets à long terme

Pour tester ses hypothèses, l’équipe de recherche, qui comprend également le docteur Paul Klauser du centre de neurosciences psychiatriques du CHUV, va proposer à 60 jeunes, âgés entre 13 et 15 ans, de suivre 12 semaines d’entraînement à la pleine conscience dès la rentrée scolaire d’août 2018. Face à eux, un autre groupe identique, à qui l’on proposera une prise en charge plus classique, afin de réaliser ce que les chercheurs appellent une étude randomisée.
«Avant de débuter notre recherche, nous enregistrerons l’activité cérébrale des participants lors d’une tâche spécifique, au moyen de l’imagerie par résonance magnétique, explique Camille Piguet. Après la période de formation initiale de pleine conscience, mais aussi après 18 mois, nous évaluerons à nouveau leur réactivité cérébrale, ainsi que les éventuelles modifications de la composition chimique, de la structure et de la connectivité de leur cerveau.» Avec pour objectif non seulement de mesurer les effets de la méditation sur le long terme, mais aussi de déterminer si elle constitue une piste thérapeutique de choix afin de diminuer l’apparition de troubles psychiatriques à l’âge adulte.

Cérémonie de remise des prix et bourses scientifiques Leenaards 2018, mercredi 21 mars au CHUV, à 17h, sur inscription. www.leenaards.ch
Des centaines d'appels à l'aide

De plus en plus d’ados dénoncent les agressions

Dominique Scali | Agence QMI
Les adolescentes ont été plus nombreuses que jamais cette année à demander de l’aide dans des centres de soutien aux victimes d’agression sexuelle.
«Déjà, on commence à recevoir quelques références des écoles. D’habitude, ça prend un peu plus de temps [après la rentrée]», remarque Annie Blouin, du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de Granby.
Quelque 300 jeunes de 12 à 18 ans sont allés chercher de l’aide dans un des centres du Regroupement des CALACS en 2016-2017, un chiffre inégalé depuis 2012, année des plus vieilles données accessibles.
Il ne s’agit pas d’un recensement de tous les adolescents qui se sont confiés à un organisme, mais ce coup de sonde offre un bon portrait de la réalité sur le terrain.

Bonne nouvelle

Comme il n’y a pas nécessairement eu d’augmentation des agressions, il s’agit d’une bonne nouvelle.
«Notre interprétation, c’est que les jeunes sont plus ouvertes à dévoiler [qu’elles ont été agressées [...] Les intervenants sur le terrain ont l’impression que les jeunes attendent moins longtemps avant de demander de l’aide», dit Stéphanie Tremblay du Regroupement des CALACS.
«Avant, on voyait surtout des victimes qui avaient été agressées dans leur enfance et qui en prenaient conscience plus tard, observe Patricia Gladu du centre L’Expression Libre de Saint-Jean-sur-Richelieu. Ces dernières années, on voit plus souvent des jeunes qui ont été agressées pendant l’adolescence et qui viennent à ce moment-là.»
Cette hausse des demandes d’aide s’explique notamment par le fait que le sujet a été très médiatisé dans la dernière année, avec les agressions à l’Université Laval, l’affaire Gerry Sklavounos et toutes les prises de parole et manifestations contre la culture du viol, notent les intervenantes.
La prévention effectuée dans les écoles commence aussi à porter ses fruits.
«En général, la personne aura moins de séquelles à long terme si elle reçoit de l’aide rapidement», remarque Julie Guibord du CALACS de Châteauguay.

Demandes à l’aide d’ados

2012-2013 : 225
2013-2014 : 270
2014-2015 : Pas de données
2015-2016 : 285
2016-2017 : 300
56 % Ont attendu moins d’un an avant de demander de l’aide
46 % Ont attendu plus de 11 ans avant de demander de l’aide
27 % Ont amorcé des procédures légales au criminel
Source: RCALACS, 2016-2017

Les amies, premières confidentes

La première personne à qui se confie généralement une adolescente au sujet d’une agression sexuelle n’est pas l’intervenant d’un organisme d’aide, mais bien souvent une amie, observe Annie Blouin, du CALACS de Granby.
«Il y a des jeunes qui sont très aidants. Par exemple, qui vont amener leur amie de fille au bureau du travailleur social de l’école», illustre-t-elle.

Déterminant

Les intervenantes interrogées sont unanimes : la première personne à qui se confie une victime aura un impact déterminant. Si ce premier confident la croit et ne minimise pas ce qu’elle a vécu, tout le reste sera facilité.
Or, les intervenants en violence sexuelle sont rarement les premiers confidents, selon Annie Blouin.
«Elle va avoir le réflexe de garder ça dans le fond d’elle-même.»
À l’école, elle aura peut-être de la difficulté à se concentrer, ce qui se reflétera dans son bulletin. Peut-être aura-t-elle des cauchemars ou des flash-back. Certaines vont s’automutiler.
La plupart des jeunes qu’elle reçoit ont d’ailleurs été adressés par un professionnel de l’école qu’ils fréquentent. Toutefois, des cas peuvent se révéler dans le cadre d’une animation de prévention en classe.
«Il n’est pas rare qu’un jeune va quitter la classe pendant une animation, ou qu’il va rester à la fin et poser des questions», abonde Julie Guibord du CALACS de Châteauguay.

Plus de parents

Au CALACS de l’Ouest de l’Île, les intervenants ont observé une hausse des demandes de soutien des parents.
«Ils veulent savoir quelles sont les attitudes aidantes. Par exemple, ne pas juger, ou ne pas mettre l’accent sur leurs émotions à eux plus que sur celles de leur enfant», dit Dominique Raptis.
Dans tous les cas, l’important est de répondre aux besoins du jeune.
«Tu n’es pas obligée de dire ou de faire quelque chose que tu ne veux pas faire», dit d’abord Annie Blouin au jeune.
Et bien souvent, son besoin est de se vider le cœur et de sortir de l’isolement, plus que de dénoncer son agresseur, indique Patricia Gladu, de L’Expression Libre
http://www.tvanouvelles.ca/2017/09/15/de-plus-en-plus-dados-denoncent-les-agressions-1



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De gauche à droite:
Mathilde, 16 ans, porte un blouson et un bandeau H&M, un tee-shirt Guess, un short Mim, des chaussures Victoria et une ceinture Emporio Armani.
Noémie, 17 ans, porte un t-shirt Guess, un short, un sac et des boucles d'oreilles H&M, dse chaussures achetées "chez le Chinois" et un bandeau Eurodif.
Alicia, 16 ans, porte un tee-shirt Kaporal, un jogging Adidas, des chaussures Victoria, des boucles d'oreilles et des bracelets H&M.
De gauche à droite: Mathilde, 16 ans, porte un blouson et un bandeau H&M, un tee-shirt Guess, un short Mim, des chaussures Victoria et une ceinture Emporio Armani. Noémie, 17 ans, porte un t-shirt Guess, un short, un sac et des boucles d'oreilles H&M, dse chaussures achetées "chez le Chinois" et un bandeau Eurodif. Alicia, 16 ans, porte un tee-shirt Kaporal, un jogging Adidas, des chaussures Victoria, des boucles d'oreilles et des bracelets H&M.
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