lundi 5 décembre 2011

phénomène

  11:45

Des litres de lumière gratuite illuminent le quotidien de bidonvilles

AFP
Capture d’écran tirée de la vidéo de démonstration d’Illac Diaz, qui fait tout pour populariser la «bouteille lumière».
Capture d’écran tirée de la vidéo de démonstration d’Illac Diaz, qui fait tout pour populariser la «bouteille lumière».
Un philanthrope a entrepris de développer aux Philippines l’invention d’un ingénieur brésilien qui utilise la réfraction de la lumière pour éclairer avec des bouteilles en plastique remplies d’eau. Lumière gratuite, facile et fondée sur la récup: le succès est fulgurant
Fichée dans le toit, une bouteille en plastique remplie d’eau se transforme en ampoule économe et écolo et inonde de lumière naturelle les cahutes des bidonvilles de Manille, Delhi ou Rio.
Un chef d’entreprise philippin, Illac Diaz, a entrepris de développer dans les quartiers pauvres de son pays l’invention de l’ingénieur brésilien Alfredo Moser.
Une simple bouteille usagée d’un ou deux litres de soda fait l’affaire. Elle est remplie d’eau, et de l’eau de Javel est ajoutée pour prévenir la formation de bactéries et garantir la pureté et la transparence du liquide.
Il faut ensuite percer le toit de zinc ou de tôle des masures pour la fixer, une petite manipulation qui ne demande pas un savoir-faire complexe, et d’un coût modique que la fondation MyShelter (mon refuge) créée par Illac Diaz finance grâce à des dons.
Le «Litre de lumière» (Isang Litrong Liwanag), se fonde sur les principes élémentaires de la réfraction de la lumière: exposées au soleil, les bouteilles produisent une intensité lumineuse équivalant à une ampoule de 50 watts.
«C’est une révolution populaire qui utilise une technologie simple et bon marché», clame Illac Diaz.
Les bouteilles ne permettent pas de se priver de toute source de lumière artificielle puisqu’elles n’éclairent que le jour. Mais elles réduisent drastiquement la facture énergétique de populations indigentes.
Le projet est parti de San Pedro, un bidonville de la capitale philippine où des milliers de gourbis adossés les uns aux autres sont fréquemment plongés dans le noir, y compris le jour, à cause de coupures de courant, ou faute d’argent.
Monica Albao, 46 ans, a installé cinq bouteilles sur le toit de la petite maison qu’elle partage avec son mari, leur fille de 22 ans et leur petit-fils de deux mois. «J’ai divisé par deux ma facture d’électricité. L’argent que nous économisons, nous le dépensons en nourriture ou en vêtements pour mon petit-fils», explique-t-elle.
«Litre de lumière» écolo
Le concept est également écolo, puisque chaque bouteille permet d’économiser 17 kilos de CO2 par an, affirme Diaz, invité au sommet de Durban (Afrique du Sud) sur le climat. «Si vous multipliez ce chiffre par un million, vous obtenez le bénéfice pour l’environnement d’une turbine éolienne, mais le fonctionnement de celle-ci est plus onéreux», fait-il valoir.
L’homme s’avoue «sidéré» par le succès de son idée qui s’est propagée comme une traînée de poudre à la surface du globe grâce à un clip posté sur YouTube et un marketing agressif sur les sites sociaux.
«Notre concept originel s’arrêtait aux Philippines. On ne pensait pas qu’il serait possible de le faire à cette échelle», dit-il.
Plus de 15 000 bouteilles ont été installées jusqu’ici dans les bidonvilles de la périphérie de Manille, et 10 000 supplémentaires devaient l’être cette semaine par une armée de bénévoles.
Quelque 100 000 autres doivent aller à Cebu, la deuxième ville du pays, en décembre. L’initiative a déjà essaimé en Inde, en Afrique du Sud, au Vietnam, au Népal, au Mexique, en Colombie et jusque sur l’île de Vanuatu, dans le Pacifique.
Le concept va à l’encontre du modèle défendu par l’ancien président américain Al Gore, qui promeut un recours aux énergies propres dans les pays en voie de développement, comme les éoliennes et les panneaux solaires, observe Diaz. «C’est très cher et peu de gens en bénéficient réellement», affirme-t-il.
Il y a une dizaine d’années, des scientifiques au Massachusetts Institute of Technology (MIT) (Etats-Unis) s’étaient également intéressés à l’innovation, mais le travail de Diaz a été salué par les Nations unies pour avoir permis sa distribution massive.
Sur un an, il ambitionne d’aider un million de personnes dans son pays via sa fondation MyShelter. Sans compter les installateurs de bouteilles, un nouveau métier qui a le vent en poupe à Manille.http://www.letemps.ch/Page/Uuid/5f4eb21a-1f1a-11e1-a723-063e17a5b475/Des_litres_de_lumi%C3%A8re_gratuite_illuminent_le_quotidien_de_bidonvilles

Un litre de Lumière

Publié le 04 octobre 2011 par Pwrlovers Isang Litrong Liwanag (un litre de Lumière), est un projet d’éclairage durable qui vise à ramener la lumière sous les toits de tôle des bidonvilles de Manille. En pleine journée, beaucoup d’habitants vivent dans le noir car ils n’ont pas accès à l’électricité. Impossible de travailler à l’intérieur dans ces conditions.
Solar BulbsSolar Bulbs
Conçu et développé par des étudiants du Massachusetts Institute of Technology (MIT), la technologie adoptée par Isang Litrong Liwanag est on ne peut plus simple. Il s’agit d’utiliser une propriété méconnue d’une solution à base d’eau de Javel : si vous en remplissez une bouteille de plastique, vous pourrez observer qu’elle diffracte les rayons de lumière.


Si l’on prend l’exemple d’un rayon qui tombe à la verticale, lorsqu’il est midi sous le soleil, une fois qu’il aura traversé la bouteille d’eau, il sera renvoyé dans toutes les directions. A 360 degrés, exactement comme c’est le cas avec une ampoule électrique.
Ainsi, pour éclairer les intérieurs, des bouteilles en plastique remplies d’eau de Javel et d’eau sont insérées dans un trou découpé dans le toit en métal, puis scellées. L’eau de Javel garde l’eau à la fois claire et exempte de germes potentiels. Le Soleil éclaire toute la pièce, sans faire un point de lumière violente dans la pénombre. Et quand vient la pluie, l’eau n’en profite pas pour couler à l’intérieur.
Avec juste un litre d’eau claire et une bouteille de plastique ramassée dans la poubelle, l’équivalent d’une ampoule standard de 60 watts peut être installée en moins d’une heure et durer cinq ans! Le coût de ces « Solar Bulbs » est pratiquement nul.
Ce super projet cherche volontaires les donateurs. Il est déjà soutenu par Miss Philippines, mais vous pouvez aussi lui donner un coup de main !


 http://www.paperblog.fr/4922063/un-litre-de-lumiere/

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