samedi 4 avril 2015

Le pape François dénonce «le silence complice» face à la «furie djihadiste» - LeTemps.ch

Le pape François dénonce «le silence complice» face à la «furie djihadiste» - LeTemps.ch






chrétiens persécutés
11:47

Le pape François dénonce «le silence complice» face à la «furie djihadiste»


AFP

Le pape François, lors du Chemin de Croix du Vendredi Saint. (AFP)
Le pape François, lors du Chemin de Croix du Vendredi Saint. (AFP)
Au Vatican, on s’irrite du fait que la multiplication des
persécutions de chrétiens de l’Irak au Kenya en passant par la Libye, le
Pakistan ou le Nigeria, ne soit pas plus dénoncée, y compris par les
autorités occidentales et musulmanes
Le pape François et le Vatican haussent le ton, en
célébrant Pâques, contre «le silence complice» et «l’indifférence»
devant la «furie djihadiste» qui frappe les chrétiens et vient encore de
se déchaîner au Kenya.

Sous le choc de la tragédie du
Kenya, la dénonciation de la violence djihadiste a pris le pas sur tous
les autres thèmes comme la paix et la justice, évoqués comme chaque
année à Pâques.

 
 
Jorge
Bergoglio a condamné la «brutalité insensée» du massacre des Shebab
contre les étudiants de Garissa dans l’est du Kenya, qui a fait 148
morts. «Tous les responsables doivent redoubler leurs efforts afin de
mettre un terme à une telle violence», a demandé le chef d’1,2 milliard
de catholiques.

Au Vatican, on s’irrite du fait que la
multiplication des persécutions de chrétiens - par des individus ou des
groupes islamistes - de l’Irak au Kenya en passant par la Libye, le
Pakistan ou le Nigeria, ne soit pas plus dénoncée, y compris par les
autorités occidentales et musulmanes.

«Aujourd’hui nous
voyons nos frères persécutés, décapités et crucifiés pour leur foi en
Toi, sous nos yeux ou souvent avec notre silence complice», a accusé
d’une voix sombre le pape François à la fin du Chemin de Croix, vendredi
soir au Colisée, s’adressant au Christ, «prince de la paix».

Les
méditations de cette «Via Crucis» retransmise en mondiovision, ont
rappelé que «des hommes et des femmes sont emprisonnés, condamnés ou
même tués seulement parce qu’ils sont croyants».

Le
Vatican - notamment par la bouche de l’énergique ministre du dialogue
interreligieux, le cardinal français Jean-Louis Tauran - ne cesse de
plaider pour que ses interlocuteurs musulmans, comme l’université
sunnite Al-Azhar du Caire, prennent position en se distançant des
islamistes et de toute persécution anti-chrétienne.

La
prise surprise de la ville irakienne de Mossoul, l’été dernier, par le
groupe Etat islamique (EI) a été un tournant. Il a conduit le
Saint-Siège à se montrer plus incisif face aux ambiguités de certaines
autorités musulmanes.

En novembre dernier, le pape
François a lui-même appelé «à une vaste mobilisation des consciences» de
tous ceux «qui ont des responsabilités au niveau local et
international».

En décembre, il était plus précis encore
en demandant à «tous les dirigeants musulmans du monde, politiques,
religieux, universitaires» à «se prononcer clairement» contre la
violence des djihadistes». Il prenait soin de parler des autres
minorités religieuses persécutées comme les yazidis.

Récemment,
le Souverain pontife reprochait enfin à la communauté internationale de
«vouloir cacher» les persécutions contre les chrétiens.

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