lundi 30 juillet 2012

Moins de stratégie, plus de participation !!! | BTC

Moins de stratégie, plus de participation !!! | BTC

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Pierre Dulieu


Pierre Dulieu détient un PhD en Sciences. Il a plus de 30 ans d'expérience professionnelle dans la gestion de projets et dans la coopération internationale. Pierre a été chef de section de la Coopération à l'ambassade belge en Algérie, au Vietnam et au Mali. Il a représenté la Belgique au sein de plusieurs groupes de travail internationaux (DAC/OCDE à Paris, Development of Mekong Area à Tokyo, Durable Disarmament for Durable Development à Bruxelles…). Pierre est un des fondateurs de la CTB. Il a représenté l'agence en Tunisie, en Algérie, au Rwanda et au Congo. Depuis septembre 2011, il est représentant de la CTB au Vietnam.
  • Quelques réflexions à propos de la Conférence de Rio

  • Moins de stratégie, plus de participation !!!

  • Petite histoire de la microfinance au Vietnam

  • Moins de stratégie, plus de participation !!!

    Dans certaines circonstances, les projets calibrés au millimètre près ne se font pas comme prévu. Des facteurs externes ou même parfois internes viennent perturber le bon déroulement des activités telles que les experts les avaient prévues quelques années auparavant lors de l’établissement des documents préparatoires. Les cartes, schémas et autres plans colorés deviennent alors caducs et il revient aux gestionnaires du projet de trouver des solutions sur le terrain qui satisfassent tout le monde, les bailleurs comme les partenaires.
    Toutefois, s’il est un genre d’intervention qui résiste mieux à ce genre de risques, ce sont sans doute les projets conçus sur la base d’une participation de la société civile dans l’identification de leurs priorités et de la mise en œuvre qui vient ensuite. Non seulement, ce processus participatif permet d’augmenter la durabilité des actions menées, mais il peut aussi entraîner d’autres effets secondaires qui ont trait à la dignité humaine, le respect des cultures, la justice sociale, la sécurité et, bien entendu, la gestion du patrimoine commun dans un esprit de bonne gouvernance.
    Projet participatif
    Construction du marché Ngandu à Kinshasa (PAIDECO – RDC)
    Construction du marché Ngandu à Kinshasa (PAIDECO – RDC)
    Un modèle bien conçu de projet participatif comprendra toujours une phase de formation, de sensibilisation et de préparation, que ce soit en planification opérationnelle ou financière, en gestion du développement, en marchés publics ou autres processus. Le but étant de donner aux citoyens les moyens de prendre les bonnes décisions en matière de développement socio-économique durable et de gérer correctement les ressources qui seront ensuite mises à leur disposition. Ces dernières servant par ailleurs bien souvent de motivation à un effort soutenu de la part des citoyens pendant la période qui précède les investissements.
    Evidemment cette phase préparatoire peut être plus ou moins longue en fonction du degré de développement du groupe de bénéficiaires ciblés. Ceci constitue par ailleurs une des raisons pour lesquelles ce genre de projets n’est pas souvent favorisé par les bailleurs qui ne sont pas toujours enclins à supporter des projets longs et difficiles avec un taux de déboursement très faible pendant les deux, voire les trois premières années d’implémentation. Sans parler du fait que l’approche « down - top » d’un processus délibérément participatif n’est pas toujours nécessairement supporté par le leadership local.
    Planification participative (PAIDECO Tshopo - RDC)
    Planification participative (PAIDECO Tshopo - RDC)
    Les résultats sont là
    Pourtant, les résultats sont là et vont souvent au-delà de ce qui avait été espéré et ceci dans des contextes parfois très différents. Prenez le Programme d’Appui aux Initiatives de Développement Communautaire, en acronyme PAIDECO, lancé en République Démocratique du Congo par exemple. Malgré un contexte particulièrement difficile, le programme a atteint des résultats appréciables grâce à la démarche participative qui a conduit à la réalisation d’activités sur base de plans de développement urbain réalisés en commun, ces derniers étant le fruit d’un échange inespéré entre les fonctionnaires et les citoyens sur le devenir de leur périmètre de vie. Les effets positifs sur la vie des citoyens mais aussi sur la gouvernance locale ont été mis en évidence dans les premières évaluations en même temps qu’un sentiment d’appropriation par les bénéficiaires que l’on ne retrouve pas dans d’autres types de projets. Le succès aurait sans doute encore été plus démonstratif si, à la place des unités de gestion de projet, les structures accompagnées avaient elles-mêmes pris en charge la réalisation des activités mais, dans un pays fragile et en reconstruction comme la RDC où les risques de toute sorte abondent, on comprend que la CTB n’avait guère le choix d’agir autrement.
    Réhabilitation d’une administration communale (Province de Hau Giang – Vietnam)
    Réhabilitation d'une administration communale (Province de Hau Giang – Vietnam)
    Au Vietnam aussi
    A l’autre bout du monde, au Vietnam, a été mené un projet de réforme de l’administration publique et de déploiement de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté dans la province de Hau Giang. Dans ce cas particulier, le projet s’est focalisé sur le renforcement des capacités du gouvernement local à promouvoir la croissance pro-pauvre, la réduction de la pauvreté et le développement socio-économique à travers la réforme du système de planification et l’amélioration de la délivrance des services. Ces actions ont pu être menées à bien grâce en partie à l’établissement d’un Fond de Développement Communautaire qui permettait de tester les progrès réalisés mais qui servait aussi de motivation au travail préparatoire dans les communes. En fin de compte, ce sont les populations des zones concernées qui ont bénéficié de l’amélioration des services de l’administration locale tout en participant au processus décisionnel pour les activités les concernant. Comme dans les PAIDECO de la RDC, le concept d’un projet incluant une phase préparatoire de formations et de préparation, suivie par une seconde phase pilote de réalisations financées par des fonds fournis par le projet et se terminant par une troisième phase de capitalisation, de dissémination et de réplication dans les régions externes au projet est une idée simple et puissante.
    Réhabilitation d’un pont dans la commune de Vinh Vien (Province de Hau Giang, Vietnam)
    Réhabilitation d'un pont dans la commune de Vinh Vien (Province de Hau Giang, Vietnam)
    Plus de modestie
    Dans ce genre de projets, il n’est nul besoin de grandes théories ni de technologies modernes, d’études préalables ou de workshops coûteux. Ce sont les citoyens et les dirigeants élus qui prennent le destin des populations en main avec l’aide partielle de fonds internationaux dont aucun dollar n’est gaspillé. A l'heure actuelle, où certains donneurs mettent la pression sur la tolérance zéro et le contrôle total des aides dispensées et où la loi des médias exige des résultats visibles et durables à la hauteur des fonds engagés, la solution ne réside sans doute pas dans la réforme perpétuelle des systèmes d’aide mais peut-être bien dans la conception de projets plus participatifs dans lesquels les populations décident elles-mêmes de leur propre avenir. Quant aux professionnels de l’aide que nous sommes, il s’agit seulement d’avoir un peu plus de modestie : moins de stratégie chez les donneurs, plus de participation chez les bénéficiaires.

    Jean-Luc MIUTOMBO-MUDIAY
    says :
    Une leçon fondamentale tirée de l’ensemble du Programme PAIDECO est que, lorsque l’on envisage un renforcement institutionnel ou une amélioration de la gouvernance, il est indispensable de se donner le temps de s’engager durablement et d’établir un accompagnement de type « immersion ». Je comprends par-là que l’expertise externe chargée d’apporter l’appui doit être intégrée au sein de l’Administration locale et en dialogue interactif avec les bénéficiaires finaux. La configuration des projets PAIDECO a offert l’avantage d’un axe « Appui institutionnel » orienté sur l’amélioration de la gouvernance et comprenant des activités soft & hard. Ces projets ont précédé la mise en place des comités des élus prévus dans le processus de la décentralisation. L’exercice effectué sous la conduite des projets ont injecté un autre sens de gestion de la société par l’ensemble des activités participatives qui ont été déployées pour élaborer les plans de développement local et déterminer les priorités à financer. En définitive, le mode démocratique d’un Etat ne se décrète pas au sommet, il doit être insufflé patiemment par des pratiques usuelles à la base. C’est, pour moi, la clé pour stabiliser nos interventions, peut-être est-ce spécifique aux Etats en situation de fragilité. Sur base de la visite d’évaluation conjointe (Union européenne – Ordonnateur national – CTB) effectuée sur terrain dix mois après sa clôture, le cas du Projet PAIDECO-WAGA mis en œuvre par la CTB sous financement de l’Union européenne illustre également une autre approche possible. Il est possible de mieux apprécier les degrés d’appropriation, de durabilité et d’impact. En conclusion, à mon humble avis, on développerait les projets sur une période de six ans en trois phases distinctes : - la phase préparatoire, comme le décrit notre collègue Pierre Dulieu, qui est une période de maturation de 6 à 12 mois ; les formulations actuelles se donnent généralement la vocation d’être précises mais elles ne peuvent véritablement l’être dans des pays aux dispositifs institutionnels instables ou simplement en construction. Mais elles pèchent plus par le déficit d’appropriation. - la phase exécutive qui ne durerait pas moins de 48 mois. C’est la période de transfert du savoir, du savoir-faire. On devrait avoir sur cet espace de temps, la possibilité de changer de rôle dans l’unité de gestion pour que l’expert se rassure de la bonne assimilation par son homologue. 36 mois d’apprentissage et 12 mois de pratique supervisée ? - la phase de clôture qui se déroule pendant les 12 mois qui suivent l’arrêt des activités opérationnelles. Cette phase comprendrait une capitalisation effective des acquis et à son terme, l’évaluation finale de l’intervention. Ainsi, conçue dès le départ, la responsabilité du Pays partenaire dans la gestion post-projet n’en sera que plus accrue. Il est bien évident que le dimensionnement de l’équipe du Projet ne pourrait être construit comme un bloc homogène dans le temps. De tout côté, dans les champs de la coopération, les populations veulent des résultats plus concrets, plus durables et nous avons l’obligation de les satisfaire.
    il y a 4 semaines 4 jours
    Pierre
    says :
    Merci Jean-Luc (qui précisons-le, a suivi les PAIDECO pendant plusieurs années en tant que Chargé de Programme à la représentation de la RDC) pour cette réaction que l’on sent passionnée. La phrase qui claque tout de suite est « le mode démocratique d’un état ne se décrète pas au sommet, il doit être insufflé patiemment par des pratiques usuelles à la base. » C’est une stratégie qui, selon moi, est loin d’être spécifique aux pays fragiles mais comme le démontre de nombreux autres exemples dans des pays à revenu intermédiaire, c’est une approche universelle. Quant à la phase de clôture en tant que période nécessaire à la capitalisation, je suis bien d’accord avec toi pour dire qu’elle est essentielle : elle permettrait d’abord, à la fin de l’année de clôture, de réaliser une première étude d’impact qui n’est actuellement jamais envisagée une année après la fin des activités d’un projet. Et surtout, elle permettrait aussi de savoir comment les leçons apprises ont été mises en pratique par les autorités et populations locales et, également, ce qui s’est disséminé « naturellement » et a été entrepris dans d’autres villages, villes ou régions, pour répliquer les éventuels succès du projet.
    il y a 4 semaines 3 jours
    Mohlenhoff
    says :
    Salut Pièrre. Merci pour ce récapitulatif des fondamentaux d'un projet de développement. Il est vrais que les grandes réformes de l'état entreprises partout depuis quelques années sont indispensables, mais elles n'ont souvent aucun impact direct sur les populations, tout au plus touchent t'elles quelques fonctionnaires. Accompagner ces réformes d'action directes sur le terrain semble indispensable dans l'état actuel des choses. L'approche paideco, du modèle Paideco I, si elle est bien menée, fait des merveilles auprès des bénéficiaires, tant en terme de résultats que dans le ressenti des gens. C'est renforcer l'état que de pouvoir montrer aux gens (je déteste cette expression marketing de "public cible" on ne vend pas de la lessive) que les choses évoluent, qu'une amélioration prend forme. Si les grandes réformes sont le bâtiment fini, ou au moins sa structure, les actions sur le terrain en sont la fondation. Meilleure sera la fondation, plus stable et durable sera l'édifice que nous aidons a bâtir.
    il y a 4 semaines 4 jours
    Pierre
    says :
    Un grand merci Alain pour cette appréciation claire. Je suis très heureux de lire une telle déclaration, particulièrement quand elle vient de la part d’une personne de terrain comme toi qui s’investit chaque jour dans l’apprentissage et le renforcement des capacités des populations et autorités locales, et ce dans des contextes difficiles comme à Kindu. J’espère que le projet FAMIKI avance toujours aussi bien…
    il y a 4 semaines 3 jours
    jean-Christophe Charlier
    says :
    Cher Pierre, Jean-Luc, Alain,
    Merci pour ces échanges intéressants sur le développement local.
    Il est vrai, comme le dit Pierre, que les projets de développement local ne sont généralement pas "calibrés au millimètre". Ils sont en effet généralement, par essence, conçu dans une approche ‘cadre’ responsabilisant les acteurs locaux tant dans le choix des priorités que dans leur mise en œuvre. Et il est vrai, même si cela demande d'être objectivé par des évaluations, que les résultats, en terme de développement local, sont généralement là. Cela mérite d’ailleurs d’être documenté, comme la CTB vient de le faire au Benin. En effet, comme le dit Nils Boesen dans l’interview qu’il a donne a la CTB, les résultats ne sont pas toujours mesurables en terme d’argent dépensés ou de grandes infrastructures visibles, mais parfois simplement sous formes de petites anecdotes et histoires qui donnent corps et vie a nos actions de terrain. A Dosso, au Niger, la CTB a fait le pari que d'aucun qualifiait de fou, de responsabiliser les premiers élus locaux de la décentralisation dans la priorisation et la gestion de petits fonds d'investissements. Ces élus ont rapidement compris les responsabilités qui leurs étaient confiées, tout comme le bénéfice qu’ils pouvaient en tirer en tant qu’élus, et ont réalisés, avec des appuis et accompagnements techniques adéquats, des projets concrets répondant aux aspirations de leurs citoyens. Malheureusement, ce projet c’est arrêté après la première phase, pourtant couronnée de succès. Il en va de même pour les PAIDECO qui ont été arrêtés dans leurs élans malgré des réalisations concrètes et tangibles dans un contexte et un environnement pourtant très difficile et prétendument peu enclin à la responsabilisation des acteurs locaux. Or c'est souvent à ce moment que la complexité d'un appui au développement local apparait, c'est dans son institutionnalisation. Comment veiller a ce que les processus de planification et de budgétisation participatifs et les fonds de développement locaux soient intégrés dans un processus de décentralisation politique et fiscal ? Parfois nos interventions se terminent avant que ce processus n'ait été initié et que les leçons ne servent de base a un débat politique. Dans d'autres cas (Tanzanie, Palestine, Mali,...) nos interventions se fondent graduellement dans le dispositif de décentralisation fiscal mis en place par les ministères des finances ou des autorités locales.
    En tant que bailleurs, il est vrai redevable de nos interventions, nous sommes à la fois trop prétentieux et trop pressés. Or, si il y a bien une chose que l’on peut retirer de 15 ans d’appui a la décentralisation et a la gouvernance locale, c’est qu’il s’agit d’un processus long, complexe, très politique et en constante adaptation et équilibrage. ‘No quick fix and easy solution’. Mais je retiens de Jean-Luc la vision du futur que nous visons avec ces interventions : la démocratie d’un Etat ne se décrète pas au sommet, elle doit être insufflée patiemment par des pratiques usuelles à la base. Et comme le dit très justement Alain, les actions de terrain forment alors les fondations de cette démocratie, base de tout développement
    S IDA
    28/07/2012 à 12h:04
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    Michel Sidibé, directeur de l'Onusida en poste depuis 2009. Michel Sidibé, directeur de l'Onusida en poste depuis 2009. © Vincent Fournier/J.A
    Réduction de la mortalité, meilleur accès aux traitements, nouveaux financements... Le directeur de l'Onusida dresse un état des lieux en Afrique à l'occasion de la conférence internationale de lutte contre le VIH à Washington, qui s'est terminée le vendredi 27 juillet.
    Jeune Afrique : L'Onusida vient de publier son rapport annuel, que faut-il en retenir ?
    Michel Sidibé : La situation continue de s'améliorer. En dix ans, en Afrique, on est passés de moins de 50 000 à 6,2 millions de personnes traitées, et le nombre de décès annuels a chuté de 1,8 à 1,2 million [le nombre de séropositifs est estimé à 23,5 millions de personnes en Afrique subsaharienne, soit 68 % du total mondial, NDLR]. De plus en plus d'États se mobilisent. Fin juin, le Kenya a créé un fonds de solidarité en prélevant 1 % des revenus de la population.
    Les anglophones sont souvent en avance. Certains pays d'Afrique francophone se démarquent-ils aussi ?
    Oui, les mentalités évoluent. Depuis la fin de la crise postélectorale, la Côte d'Ivoire a augmenté son budget alloué à la lutte contre la maladie et développe un plan national de prise en charge des personnes contaminées. Avant la crise, le Mali avait témoigné son intérêt pour la création d'un Fonds national de solidarité spécifique. Au Niger et au Burkina, des initiatives sont prises pour limiter la transmission de la mère à l'enfant.
    Malgré ces évolutions encourageantes, quels sont encore les principaux défis ?
    En Afrique, 4,8 millions de personnes sont en attente de traitement. Quant aux personnes traitées, elles le sont avec des médicaments de première génération, susceptibles de créer des résistances. Tant qu'on n'aura pas la capacité de négocier le prix des médicaments de deuxième génération, la prise en charge sera limitée. L'autre défi consiste à développer la recherche sur le continent.
    Il faut développer la recherche et la production d'antirétroviraux sur le continent.
    Quelles sont les prochaines sources de financements internationaux en ces temps de restrictions budgétaires dans les pays du Nord ?
    Plus de 80 % des patients traités en Afrique le sont grâce à des aides internationales. Cette dépendance est trop importante, mais j'observe un effort croissant sur le continent via de nouveaux mécanismes comme la mise en place d'une assurance maladie obligatoire au Rwanda, le fonds kényan ou l'impôt sida au Zimbabwe. Pour générer de nouvelles ressources, on pourrait imaginer d'autres taxations : sur les transactions financières, les téléphones portables, le transport aérien...
    Quel est le message que vous avez porté lors de la conférence de Washington, qui s'est achevée le 27 juillet ?
    Il ne faut plus s'appuyer sur la charité. Il y a deux ans à Vienne, j'avais mis l'accent sur le recours aux antirétroviraux et plaidé pour la taxation financière. Cela reste d'actualité, mais cette année j'insiste sur le fait qu'un traitement pour tous est possible, qu'il faut mettre en place un nouveau type de partenariat avec les pays émergents pour la recherche et la production d'antirétroviraux.
    Où en est le projet d'agence africaine du médicament ?
    Cette instance de régulation permettra de garantir la qualité des traitements tout en négociant des prix avantageux. Une chose est sûre : elle sera formalisée d'ici à la fin de l'année, au moins au niveau sous-régional.
    Avec la vente libre d'un test de dépistage et le feu vert pour la mise sur le marché d'un antirétroviral préventif, assiste-t-on à un tournant ?
    Absolument. Ce test permet d'établir un diagnostic à partir de la salive et va donc augmenter la demande de traitements. Raison supplémentaire pour encourager la production africaine d'anti­rétroviraux.
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    Propos recueillis par Fanny Rey

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