L'accessibilité aux médecins de famille est un enjeu dans plusieurs régions.
Photo TC Media – Jean Chevrette
Chaque région joue de séduction pour attirer les médecins
dans sa contrée. Les besoins sont grands, particulièrement en médecine
de famille, alors que le nombre de patients orphelins dans la province
frise les 300 000.
Selon le Collège des médecins du
Québec, en 2013, il s'est ajouté 186 omnipraticiens sur le territoire
québécois, en tenant compte des nouveaux permis délivrés, des départs à
la retraite et des décès survenus en cours d'année.
Malgré cette légère hausse, trouver un médecin de famille demeure un
réel défi pour bien des citoyens. Il s'agit d'une tâche particulièrement
ardue pour les résidents de Lanaudière, des Laurentides, de la
Montérégie, de Laval et de l'Outaouais. C'est dans ces régions que l'on
retrouve le moins de praticiens par 100 000 habitants, ce qui accentue
le phénomène de pénurie et les difficultés d'accessibilité.
Dans un récent rapport, la Fédération des médecins omnipraticiens du
Québec va jusqu'à parler de risques de bris de service pour les
couronnes nord et sud de Montréal, en raison du vieillissement du corps
médical, des départs à la retraite et du fragile bassin de relève. Si
ces régions doivent impérativement agir afin de favoriser le recrutement
de jeunes docteurs, dans d'autres, comme l'Estrie et
Chaudière-Appalaches, le défi en est plutôt un de rétention.
Accessibilité
Le ministère de la Santé et des Services sociaux estime qu'environ
155 omnipraticiens et 200 spécialistes cesseront de pratiquer au Québec
d'ici la fin de l'année 2014 (retraite, décès, migration à l'extérieur
de la province).
Alors que l'âge moyen des médecins est stable à 50,4 ans depuis deux
ans, le président-directeur général du Collège des médecins du Québec,
le Dr Charles Bernard, entrevoit les années à venir avec optimisme.
«L'arrivée massive de jeunes médecins me rassure», dit-il. Il précise
qu'en 2013, le collège a délivré 852 nouveaux permis de pratique, ce qui
se traduit, une fois les départs comptabilisés, par une croissance de
455 médecins en exercice au Québec par rapport à 2012. Clientèle orpheline
Depuis leur création dans les différentes régions de la province, les
Guichets d'accès à la clientèle orpheline (GACO) ont enregistré 925 901
inscriptions. De ce nombre, encore 292 988 patients sont en attente
d'être pris en charge par un médecin de famille.
" On n'a pas toujours besoin d'un médecin de famille" - Maryse Gaudreault
Publié par 104,7 fm Outaouais pour (Outaouais) 104,7 Outaouais le jeudi 11 septembre 2014 à 10h13. Modifié à 12h52.
Facebook/Maryse Gaudreault
La députée de Hull, Maryse
Gaudreault, n'apporte pas vraiment de solution au problème de
l'accessibilité des soins de santé en Outaouais.
Maryse Gaudreault
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Elle a affirmé dans une entrevue qui sera
diffusée à Solide comme le Roch, jeudi midi, qu'avoir un médecin de
famille n'est pas nécessaire, une déclaration qui fait drôlement penser à
celle de l'ex-députée de Pontiac, Charlotte L'Écuyer, en 2007.
Selon
Mme. Gaudreault dans l'audio ci-dessus, les patients devraient pouvoir
consulter des médecins sans rendez-vous dans des cliniques privées comme
celles fréquentées par des Québécois en Ontario.
Maryse Gaudreault n'est cependant pas ouverte à ce
que le gouvernement rembourse les Québécois qui font appel au privé en
sol gatinois, alors qu'il paye pourtant les frais déboursés en Ontario.
Dorénavant, les nouveaux
patients ne pourront s'inscrire au Centre médical Square Victoria que du
lundi au mercredi entre 15h et 16h30, et le ratio sera de 50 par jour.
Des patients désespérés ont
campé devant une clinique publique du centre-ville de Montréal dans la
nuit de dimanche à hier, dans l'espoir d'obtenir enfin un médecin de
famille... Hier matin, la réceptionniste du Centre médical Square
Victoria, situé au Centre de commerce mondial, a eu un choc en voyant
cette scène surréaliste à son arrivée au travail. «C'était la folie,
explique la directrice du centre, Judith Bélanger. À 7h30, quatre
personnes dormaient dans un sac de couchage à côté de la porte et une
centaine d'autres faisaient la file dans le corridor.»
Il y a quelques jours, la directrice a lancé un appel à tous à la radio et dans La Presse,
affirmant que les médecins de famille de sa clinique nouvellement
rénovée n'avaient pas suffisamment de patients. Hier seulement, 500
nouveaux patients se sont enregistrés, en plus des 200 autres vendredi
dernier. Plus de 2000 places sont encore disponibles. «On a été obligé
d'arrêter les inscriptions pour la journée, parce que les patients
malades avec un rendez-vous n'arrivaient plus à entrer», poursuit Judith
Bélanger.
Devant tant d'enthousiasme, le Centre médical Square Victoria a dû
s'organiser. Dorénavant, les nouveaux patients ne pourront s'inscrire
que du lundi au mercredi entre 15h et 16h30, et le ratio sera de 50 par
jour.
La directrice assure qu'elle garde de la place pour les patients
prioritaires inscrits aux guichets d'accès pour les clientèles
orphelines (GACO). Le CSSS Jeanne-Mance est en communication avec elle
et lui transmettra les informations dès que possible. La liste n'est pas une solution miracle
En voyant notre reportage vidéo samedi, de nombreux lecteurs de La
Presse+ ont été scandalisés de voir que la liste des patients sans
médecin de famille du gouvernement n'était pas transmise automatiquement
aux nouvelles cliniques. Certains nous ont confié qu'ils attendaient
depuis plus de trois ans.
«C'est clair que la liste GACO n'est pas une solution miracle, affirme
le Dr Jacques Ricard, directeur des services généraux et des maladies
chroniques à l'agence de la santé et des services sociaux de Montréal.
On a toujours dit que la priorité du GACO, c'était de donner un accès à
un médecin de famille à la clientèle qui en a le plus besoin, aux
patients vulnérables. Les gens en bonne santé peuvent rester sur la
liste tout en cherchant aussi de leur côté.»
Le Dr Ricard, qui est l'un des instigateurs du guichet, croit que même
s'il n'est pas parfait, le GACO est le meilleur moyen d'avoir un
portrait concret des réels besoins en médecins de famille dans toutes
les régions du Québec et d'harmoniser l'offre de service en conséquence.
À Montréal seulement, plus de 500 000 personnes n'ont toujours pas de médecin de famille. http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201409/16/01-4800574-camper-pour-un-medecin-de-famille.php
Avoir un médecin de famille, ce n'est
pas facile. Selon des données de l'Agence de la santé, plus de
vingt-sept mille personnes de la région sont inscrites au guichet
d'accès pour un médecin de famille. Il y en a sûrement d'autres qui
n'ont pas pris la peine de s'inscrire sur cette liste d'attente. Et pas
facile non plus de voir un médecin dans une clinique sans rendez-vous. Invité: Louis Godin, président de la Fédération des omnipraticiens du Québec
Le docteur Jean-René Fréchette, qui a
fermé sa clinique de Saint-Basile en décembre 2012 pour raison de
santé, laissant orphelins plus de 3000 patients, pratique maintenant à
la Clinique familiale de Saint-Hyacinthe.
La fermeture sans préavis de la Clinique médicale de la Gare avait
plongé plusieurs patients dans une grande consternation. Plusieurs
d’entre eux se faisaient traiter pour un cancer ou une maladie grave. Un
des amis du docteur Fréchette avait témoigné dans Le Journal de Saint-Bruno
que le docteur Fréchette était un médecin extraordinaire, un
travailleur acharné, qui n’hésitait pas à faire du «dépannage» dans
plusieurs urgences de la province. Le Journal a appris que le docteur Fréchette a pris la
relève du docteur Rosaire Desautels, de Saint-Hyacinthe, qui a pris sa
retraite en juin dernier. «Docteur Fréchette ne reprend pas
systématiquement tous les patients du docteur Desautels», a indiqué sa
secrétaire, à son bureau du boulevard Laframboise, à Saint-Hyacinthe. La
Clinique familiale de Saint-Hyacinthe fait partie du Groupe de médecine
de famille Laframboise.
Malgré plusieurs messages, le docteur Fréchette n’a pas rappelé le journal. Un patient heureux
L’un des anciens patients du docteur Fréchette, Pierre Mosienko, 80
ans, a indiqué qu’il avait retracé son médecin cet été grâce à une
prescription.
«Un ami, qui a vu une prescription au nom du docteur Fréchette et
savait que c’était mon médecin, m’a contacté. Je me suis rendu à la
clinique de Saint-Hyacinthe et il m’a repris, ainsi que ma femme et mes
enfants», relate M. Mosienko.
Le résidant de Saint-Basile et sa femme peuvent maintenant dormir en paix. «On est très heureux et surtout, soulagés.»
«Nous devions nous rendre dans une clinique sans rendez-vous de
Mont-Saint-Hilaire à 6 heures le matin pour faire la file, et souvent,
en période de grands froids. Pour nous, c’est une bénédiction de le
retrouver.»
Sans vouloir s’ingérer dans ce dossier en particulier, le Collège des
médecins du Québec précise cependant «qu’un médecin, quand il revient,
doit informer sa clientèle de son retour et doit obligatoirement
reprendre sa clientèle vulnérable», dit Leslie Labranche, coordonatrice
aux relations publiques du Collège. http://www.journaldest-bruno.qc.ca/2014/09/23/des-patitents-heureux-de-retrouver-leur-medecin
Québec s'entend avec les deux fédérations de médecins
Mise à jour le mercredi 24 septembre 2014 à 17 h 31 HAE
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Entente de principe entre Québec et les omnipraticiens. Les précisions de Davide Gentile.
Québec a obtenu un étalement sur huit ans des hausses salariales
consenties aux médecins omnipraticiens et spécialistes, ce qui
contribuera au retour de l'équilibre budgétaire espéré par le
gouvernement pour 2014-2015.
Mercredi après-midi, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a
confirmé qu'une entente de principe avait été conclue avec la
Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ). Elle doit être
soumise au vote jeudi.
Plus tôt dans la journée, la Fédération des omnipraticiens du
Québec (FMOQ) avait conclu une entente du même genre avec le
gouvernement. Le résultat des négociations doit être présenté aux
médecins de famille lors de leur assemblée générale du 4 octobre. Le
président de la FMOQ, Louis Godin, croit que les membres accepteront
cet accord.
Les médecins de famille, tout comme les médecins spécialistes,
n'auraient pas de hausse de salaire en 2014-2015 et une très faible
augmentation de leur rémunération l'année suivante, mais de plus
importantes hausses de salaire les six années suivantes dans le cadre de
cet étalement des augmentations de salaire déjà consenties.
Le ministre Barrette n'a pas voulu détailler davantage le contenu des ententes avec les fédérations.
Pour l'instant, la FMOQ n'a pas commenté la conclusion de
l'entente de principe, contrairement à la Fédération
des omnipraticiens.
« Je ne vous cacherai pas que ce n'est pas avec un enthousiasme
débordant que les médecins de famille ont accepté ça, mais ils sont
conscients que c'est quelque chose qu'on devait faire pour les
Québécois, pour nos patients. »
— Louis Godin, président de la FMOQ
Le gouvernement québécois souhaitait obtenir un étalement des
hausses des deux groupes de médecins - qui représentent des déboursés de
1,2 milliard de dollars - afin d'atteindre l'équilibre budgétaire.
Les négociations, qui avaient commencé en mai, semblaient avoir
dérivé la semaine dernière, alors que la menace d'une loi spéciale
planait au-dessus de la tête des médecins spécialistes. Les deux
fédérations négociaient en parallèle. Le ministre Barrette a minimisé la
portée des déclarations publiques faites de part et d'autre. « Ça a été
une négociation normale pour moi, a-t-il mentionné. Pour moi, ça a été
une négociation tout à fait correcte, avec ses tactiques et stratégies
habituelles. Hier, nous nous sommes quittés dans la bonne humeur. »
Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette
Barrette discret sur les agences régionales de santé
Par ailleurs, le ministre Barrette n'a pas voulu donner des
détails sur le projet de loi du gouvernement pour modifier
l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services
sociaux, notamment par l'abolition des agences régionales. Ce projet de loi, qui a été mis au Feuilleton de l'Assemblée nationale, sera déposé jeudi.
Il faut des réformes pour que le système de santé soit viable, a
précisé le ministre Barrette, ajoutant que la croissance des dépenses
doit être maîtrisée, tout en donnant les services nécessaires
aux patients.
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