DOSSIER DE REPORTAGE : SANTE COMMUNAUTAIRE : LE PASS REALISE UNE ETUDE SUR LES DEFIS DE LA PERENNISATION DU MODELE DES ESCOM EN COTE D'IVOIRE
30 ans après la création des FSUCOM en Côte
d'Ivoire, le PASS a initié une étude sur les défis de leur pérennisation
dans le contexte de la Couverture Sanitaire Universelle. Les résultats
ont été restitués lors d'un atelier qui s'est tenu le mercredi 14
Décembre 2022 à la salle Massaï de l'hôtel Palm Club à Abidjan.
Contexte et origine de la création des ESCOM en Côte d'Ivoire
Fruit
d'une convention franco-ivoirienne, basée sur un partenariat entre le
Ministère de la Coopération et du Développement (France) et le Ministère
de la Santé Publique (Côte d'Ivoire), le Projet Santé Abidjan (PSA) a
bénéficié, entre 1992 et 1996, d'un appui financier et technique direct,
que matérialisait notamment une forte équipe d'assistants techniques
coopérants, associés aux experts et cadres, à la fois centraux,
régionaux et communaux, des services du Ministère de la Santé Publique.
PSA
a été conçu dans le but d'élargir des soins de santé de qualité à
moindre coût, à travers une diversification de l'offre de soins,
consistant en la création de Formations Sanitaires Urbaines à gestion
Communautaire (FSUCOM). Ce Projet était novateur dans la mesure où il
introduisait un nouvel acteur, le secteur associatif, parmi les
fournisseurs habituels de soins, jusqu'à présent publics ou privés
lucratifs.
Les principes de fonctionnement de ces nouveaux
établissements reposaient sur : Une politique d'approvisionnement en
médicaments à moindre coût ; Un système de gestion des ressources sous
contrôle communautaire et sûr ; La mise en place d'un système de
recouvrement des coûts sur la base de la tarification des soins.
Le rôle des ESCOM dans la politique de santé publique en Côte d'Ivoire
Les
Etablissements Sanitaires à base Communautaire (ESCOM) accueillent les
patients nécessitant des soins de base, de qualité, et à moindre coût.
Ce sont des unités de soins privées à but non lucratif, créées par une
association d'habitants du quartier d'implantation, habitants qui en
sont également les usagers. Ces établissements sont liés à l'État par
une Convention de service public, et liés à la municipalité par une
Convention de concession de domaine public ou de cession d'immeuble.
Leur originalité tient sur ce partenariat inédit et innovant développé
entre la communauté, l'État et l'autorité municipale.
Les
FSUCOM sont passés de 02 structures mises en place en 1994 à 39
établissements à ce jour sur le district sanitaire d'Abidjan avec un
taux de fournissement de 80% des soins de premier contact aux
populations du district sanitaire d'Abidjan.
Une étude qui éveil les consciences et qui donne un nouveau souffle aux communautaires
Trente
ans après cette innovation, les ESCOM qui desservent près de 80% des
soins de premier recours dans le district sanitaire d'Abidjan, font face
à plusieurs défis notamment l'adaptation de leurs infrastructures, de
leurs équipements et de la qualité des soins à l'augmentation de la
population à desservir ; l'adaptation aux réformes successives du
système de santé ; l'articulation de leur offre avec la politique de
couverture maladie universelle mise en œuvre par l'Etat ; leur modèle de
gouvernance et leur structuration…
Dans l'optique d'apporter
des solutions idoines aux problèmes énumérés en amont, le Programme
d'Appui aux Stratégies Sociales (PASS) et ses partenaires ont initié une
étude sur les défis et la pérennisation du modèle de FSUCOM dans le
contexte actuel de vulgarisation de la Couverture Sanitaire Universelle.
A
cet effet pour présenter les résultats de cette étude, un atelier a été
organisé pour la circonstance. Il avait pour objectif de présenter
l'économie de la recherche initiée et d'ouvrir avec les invités des
échanges autour des étapes à franchir pour pérenniser le modèle des
FSUCOM trente ans après leur création.
Vu l'importance des
résultats de cette étude, plusieurs Institutions et Ministères ont
répondu favorablement à l'invitation du PASS, notamment le Ministère de
l'Emploi et de la Protection Sociale, le Ministère de la Santé, de
l'Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle,
l'organisation mondiale de la Santé, le P4H , la Coopération Japonaise,
la coopération Française, le Réseau Francophone Internationale pour la
santé, la caisse Nationale d' Assurance Maladie, la Confédération
Nationale des Etablissements Sanitaires à base Communautaire de Côte
d'ivoire, etc.
A l'entame de ses propos Jean-Victor AYITE,
Directeur général du PASS, à adresser les mots de bienvenu aux
participants puis à évoquer le contexte de la réalisation de cette
étude. Dans son intervention il a signifié qu'au moment où la ville
d'Abidjan accueillait les premières FSUCOM, il y avait un peu moins de 2
millions de personnes. Les FSUCOM sont passés de 02 structures mises
en place en 1994 à 39 établissements à ce jour sur le district sanitaire
d'Abidjan. Ces FSUCOM fournissent aujourd'hui plus de 70% des soins de
premier contact aux populations du district sanitaire d'Abidjan.
"Aujourd'hui,
Le District autonome d'Abidjan compte plus de 6 millions de personnes.
Cela créé de la pression sur la demande de soins, des défis en matière
d'adaptation des équipements, de l'accueil et des ressources humaines",
a-t-il révélé.
"C'est pour mettre en lumière toutes ces
questions que nous avons lancé une étude, il y a quelque mois, dont nous
venons présenter les résultats. Ceux-ci vont permettre de savoir
comment aider ces FSUCOM à améliorer leurs prestations", a-t-il
également précisé.
A en croire le Directeur général du PASS,
cette étude a permis d'identifier plus précisément, entre autres, les
défis de l'adaptation des infrastructures des FSUCOM, de leurs
équipements et de la qualité des soins à l'augmentation de la population
à desservir.
A cela, il faut ajouter l'adaptation aux
réformes successives du système de santé, l'articulation de leur offre
avec la politique de la CMU mise en œuvre par l'Etat, leur modèle
économique et de gouvernance et leur structuration.
"Le plus
gros défi n'est pas que les FSUCOM restent seulement à Abidjan, mais
qu'elles puissent déployer leur modèle à l'intérieur du pays pour que
des communautés puissent prendre en charge, aux côtés de l'Etat et sous
son contrôle, leur propre santé", a confié Jean-Victor AYITE.
Après
la présentation du rapport de l'étude par Docteur Jean ETTE, Directeur
de Santé Publique et Développement Durable du PASS, une discussion a été
ouverte afin que les participants se prononcent sur les points
saillants de cette étude. À la sortie de ces échanges fructueux,
plusieurs contributions ont été faites par les intervenants notamment
celle du Professeur Die Kacou, Conseiller Technique du Ministre de
l'Emploi et de la Protection Sociale et de Mr Joachin Koffi, Conseiller
Technique du Ministre de la Santé de l'Hygiène Publique et de Couverture
Maladie Universelle, en charge des questions de la CMU. Leurs
contributions ont porté sur la nécessaire articulation entre les ESCOM
et la CMU. « Ces recommandations seront prises en compte dans le rapport
final de l'étude », à affirmer le Directeur de Santé Publique et
Développement Durable du PASS, Docteur Jean ETTE.
Interrogé
par la presse nationale, sur le choix porté à son établissement pour la
réalisation de l'étude, le PCA de la FSU-COM de Yopougon-Ouassakara
Attié, a justifié cette décision par (03) trois raisons principales à
savoir : Le volume et la diversité de ses prestations ; un laboratoire
d'expérimentation et d'innovation sociale où la communauté en
partenariat avec les organisations privées essaye de mettre en place des
actions de promotion de la santé et le cycle de vie de cette FSUCOM qui
a vécue tout le processus de mise en place des ESCOM (création,
développement et maturation)
Président également de la
confédération nationale des ESCOM, Ouattara Clément a également avancé
que la pérennisation du modèle des FSUCOM passe par un approvisionnement
perpétuel en médicaments génériques et de programmes (Paludisme,
VIH-ARV, Tuberculose) de la part de la nouvelle PSP. Sa principale
doléance demeure le paiement des arriérés de redevance des FSUCOM de
près de 3 milliards Fcfa, qui datent de 2011, dans le cadre de la
politique de gratuité ciblée, initiée par l'Etat de Côte d'Ivoire, après
la crise postélectorale.
Il est important de souligner que
pour la réussite de cette étude le PASS et ses partenaires ont mobilisé
différents experts notamment un expert en organisation des soins,
spécialiste des normes de santé ; un expert en chaîne
d'approvisionnement de médicaments, un expert en système d'informations
sanitaires, un expert en analyse financière des coûts de production des
soins de santé publique et un expert en e- Santé. Ces experts ont
étroitement travaillé avec les points focaux qui leurs ont été assignés
lors du lancement de l'étude en octobre dernier par le PASS.
Le
dialogue initié en amont de l'étude avec les bénéficiaires a permis
d'identifier six (6) défis autour desquels les recherches ont été
construites :
1. Les systèmes d'informations sanitaires et la e-santé ;
2. Les conditions de pérennité des ESCOM ;
3. l'organisation et la qualité des soins ;
4. la chaine d'approvisionnement en médicaments ;
5. l'apport de la e-santé dans l'offre de soins ;
6. Le dialogue institutionnel.
Pour
rappel, Le Programme d'Appui aux Stratégies Sociales (PASS) est un pôle
d'expertise en mutualité, santé et protection sociale qui a pour
mission de faire émerger des solutions durables et solidaires face aux
problématiques d'accès aux soins et de couverture sociale en Afrique
Francophone. Soutenu par le mouvement mutualiste français notamment le
groupe VYV et la Mutualité française, le PASS : - Porte des études et
sujets de recherche permettant de soutenir des réflexions sur des
problématiques de santé et de protection sociale ; - Propose et met en
œuvre des innovations sociales en vue d'étendre la couverture sanitaire
universelle à tous ; - Fait la promotion du modèle mutualiste en Afrique
Francophone notamment en renforçant et en rapprochant les acteurs de la
mutualité, de la santé et de la protection sociale, ainsi qu'en
appuyant la structuration du mouvement mutualiste.
30 ans après la création des FSUCOM en Côte d'Ivoire, le PASS a initié une étude sur les défis de leur pérennisation dans le contexte de la Couverture Sanitaire Universelle. Les résultats ont été restitués lors d'un atelier qui s'est tenu le mercredi 14 Décembre 2022 à la salle Massaï de l'hôtel Palm Club à Abidjan.
Contexte et origine de la création des ESCOM en Côte d'Ivoire
Fruit
d'une convention franco-ivoirienne, basée sur un partenariat entre le
Ministère de la Coopération et du Développement (France) et le Ministère
de la Santé Publique (Côte d'Ivoire), le Projet Santé Abidjan (PSA) a
bénéficié, entre 1992 et 1996, d'un appui financier et technique direct,
que matérialisait notamment une forte équipe d'assistants techniques
coopérants, associés aux experts et cadres, à la fois centraux,
régionaux et communaux, des services du Ministère de la Santé Publique.
PSA
a été conçu dans le but d'élargir des soins de santé de qualité à
moindre coût, à travers une diversification de l'offre de soins,
consistant en la création de Formations Sanitaires Urbaines à gestion
Communautaire (FSUCOM). Ce Projet était novateur dans la mesure où il
introduisait un nouvel acteur, le secteur associatif, parmi les
fournisseurs habituels de soins, jusqu'à présent publics ou privés
lucratifs.
Les principes de fonctionnement de ces nouveaux
établissements reposaient sur : Une politique d'approvisionnement en
médicaments à moindre coût ; Un système de gestion des ressources sous
contrôle communautaire et sûr ; La mise en place d'un système de
recouvrement des coûts sur la base de la tarification des soins.
Le rôle des ESCOM dans la politique de santé publique en Côte d'Ivoire
Les
Etablissements Sanitaires à base Communautaire (ESCOM) accueillent les
patients nécessitant des soins de base, de qualité, et à moindre coût.
Ce sont des unités de soins privées à but non lucratif, créées par une
association d'habitants du quartier d'implantation, habitants qui en
sont également les usagers. Ces établissements sont liés à l'État par
une Convention de service public, et liés à la municipalité par une
Convention de concession de domaine public ou de cession d'immeuble.
Leur originalité tient sur ce partenariat inédit et innovant développé
entre la communauté, l'État et l'autorité municipale.
Les
FSUCOM sont passés de 02 structures mises en place en 1994 à 39
établissements à ce jour sur le district sanitaire d'Abidjan avec un
taux de fournissement de 80% des soins de premier contact aux
populations du district sanitaire d'Abidjan.
Une étude qui éveil les consciences et qui donne un nouveau souffle aux communautaires
Trente
ans après cette innovation, les ESCOM qui desservent près de 80% des
soins de premier recours dans le district sanitaire d'Abidjan, font face
à plusieurs défis notamment l'adaptation de leurs infrastructures, de
leurs équipements et de la qualité des soins à l'augmentation de la
population à desservir ; l'adaptation aux réformes successives du
système de santé ; l'articulation de leur offre avec la politique de
couverture maladie universelle mise en œuvre par l'Etat ; leur modèle de
gouvernance et leur structuration…
Dans l'optique d'apporter
des solutions idoines aux problèmes énumérés en amont, le Programme
d'Appui aux Stratégies Sociales (PASS) et ses partenaires ont initié une
étude sur les défis et la pérennisation du modèle de FSUCOM dans le
contexte actuel de vulgarisation de la Couverture Sanitaire Universelle.
A
cet effet pour présenter les résultats de cette étude, un atelier a été
organisé pour la circonstance. Il avait pour objectif de présenter
l'économie de la recherche initiée et d'ouvrir avec les invités des
échanges autour des étapes à franchir pour pérenniser le modèle des
FSUCOM trente ans après leur création.
Vu l'importance des
résultats de cette étude, plusieurs Institutions et Ministères ont
répondu favorablement à l'invitation du PASS, notamment le Ministère de
l'Emploi et de la Protection Sociale, le Ministère de la Santé, de
l'Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle,
l'organisation mondiale de la Santé, le P4H , la Coopération Japonaise,
la coopération Française, le Réseau Francophone Internationale pour la
santé, la caisse Nationale d' Assurance Maladie, la Confédération
Nationale des Etablissements Sanitaires à base Communautaire de Côte
d'ivoire, etc.
A l'entame de ses propos Jean-Victor AYITE,
Directeur général du PASS, à adresser les mots de bienvenu aux
participants puis à évoquer le contexte de la réalisation de cette
étude. Dans son intervention il a signifié qu'au moment où la ville
d'Abidjan accueillait les premières FSUCOM, il y avait un peu moins de 2
millions de personnes. Les FSUCOM sont passés de 02 structures mises
en place en 1994 à 39 établissements à ce jour sur le district sanitaire
d'Abidjan. Ces FSUCOM fournissent aujourd'hui plus de 70% des soins de
premier contact aux populations du district sanitaire d'Abidjan.
"Aujourd'hui,
Le District autonome d'Abidjan compte plus de 6 millions de personnes.
Cela créé de la pression sur la demande de soins, des défis en matière
d'adaptation des équipements, de l'accueil et des ressources humaines",
a-t-il révélé.
"C'est pour mettre en lumière toutes ces
questions que nous avons lancé une étude, il y a quelque mois, dont nous
venons présenter les résultats. Ceux-ci vont permettre de savoir
comment aider ces FSUCOM à améliorer leurs prestations", a-t-il
également précisé.
A en croire le Directeur général du PASS,
cette étude a permis d'identifier plus précisément, entre autres, les
défis de l'adaptation des infrastructures des FSUCOM, de leurs
équipements et de la qualité des soins à l'augmentation de la population
à desservir.
A cela, il faut ajouter l'adaptation aux
réformes successives du système de santé, l'articulation de leur offre
avec la politique de la CMU mise en œuvre par l'Etat, leur modèle
économique et de gouvernance et leur structuration.
"Le plus
gros défi n'est pas que les FSUCOM restent seulement à Abidjan, mais
qu'elles puissent déployer leur modèle à l'intérieur du pays pour que
des communautés puissent prendre en charge, aux côtés de l'Etat et sous
son contrôle, leur propre santé", a confié Jean-Victor AYITE.
Après
la présentation du rapport de l'étude par Docteur Jean ETTE, Directeur
de Santé Publique et Développement Durable du PASS, une discussion a été
ouverte afin que les participants se prononcent sur les points
saillants de cette étude. À la sortie de ces échanges fructueux,
plusieurs contributions ont été faites par les intervenants notamment
celle du Professeur Die Kacou, Conseiller Technique du Ministre de
l'Emploi et de la Protection Sociale et de Mr Joachin Koffi, Conseiller
Technique du Ministre de la Santé de l'Hygiène Publique et de Couverture
Maladie Universelle, en charge des questions de la CMU. Leurs
contributions ont porté sur la nécessaire articulation entre les ESCOM
et la CMU. « Ces recommandations seront prises en compte dans le rapport
final de l'étude », à affirmer le Directeur de Santé Publique et
Développement Durable du PASS, Docteur Jean ETTE.
Interrogé
par la presse nationale, sur le choix porté à son établissement pour la
réalisation de l'étude, le PCA de la FSU-COM de Yopougon-Ouassakara
Attié, a justifié cette décision par (03) trois raisons principales à
savoir : Le volume et la diversité de ses prestations ; un laboratoire
d'expérimentation et d'innovation sociale où la communauté en
partenariat avec les organisations privées essaye de mettre en place des
actions de promotion de la santé et le cycle de vie de cette FSUCOM qui
a vécue tout le processus de mise en place des ESCOM (création,
développement et maturation)
Président également de la
confédération nationale des ESCOM, Ouattara Clément a également avancé
que la pérennisation du modèle des FSUCOM passe par un approvisionnement
perpétuel en médicaments génériques et de programmes (Paludisme,
VIH-ARV, Tuberculose) de la part de la nouvelle PSP. Sa principale
doléance demeure le paiement des arriérés de redevance des FSUCOM de
près de 3 milliards Fcfa, qui datent de 2011, dans le cadre de la
politique de gratuité ciblée, initiée par l'Etat de Côte d'Ivoire, après
la crise postélectorale.
Il est important de souligner que
pour la réussite de cette étude le PASS et ses partenaires ont mobilisé
différents experts notamment un expert en organisation des soins,
spécialiste des normes de santé ; un expert en chaîne
d'approvisionnement de médicaments, un expert en système d'informations
sanitaires, un expert en analyse financière des coûts de production des
soins de santé publique et un expert en e- Santé. Ces experts ont
étroitement travaillé avec les points focaux qui leurs ont été assignés
lors du lancement de l'étude en octobre dernier par le PASS.
Le
dialogue initié en amont de l'étude avec les bénéficiaires a permis
d'identifier six (6) défis autour desquels les recherches ont été
construites :
1. Les systèmes d'informations sanitaires et la e-santé ;
2. Les conditions de pérennité des ESCOM ;
3. l'organisation et la qualité des soins ;
4. la chaine d'approvisionnement en médicaments ;
5. l'apport de la e-santé dans l'offre de soins ;
6. Le dialogue institutionnel.
Pour
rappel, Le Programme d'Appui aux Stratégies Sociales (PASS) est un pôle
d'expertise en mutualité, santé et protection sociale qui a pour
mission de faire émerger des solutions durables et solidaires face aux
problématiques d'accès aux soins et de couverture sociale en Afrique
Francophone. Soutenu par le mouvement mutualiste français notamment le
groupe VYV et la Mutualité française, le PASS : - Porte des études et
sujets de recherche permettant de soutenir des réflexions sur des
problématiques de santé et de protection sociale ; - Propose et met en
œuvre des innovations sociales en vue d'étendre la couverture sanitaire
universelle à tous ; - Fait la promotion du modèle mutualiste en Afrique
Francophone notamment en renforçant et en rapprochant les acteurs de la
mutualité, de la santé et de la protection sociale, ainsi qu'en
appuyant la structuration du mouvement mutualiste.
L’assurance-maladie obligatoire entre en vigueur aux Etats-Unis
Barack Obama lui-même a payé de sa personne pour inciter les jeunes, dont l'adhésion est vitale pour la pérennité de la réforme, à souscrire. Mi-mars, il a donné la réplique à un acteur comique populaire lors d'une parodie d'interview en ligne qui ouvrait sur un lien vers le site gouvernemental Healthcare.gov.
« Avez-vous entendu parler de la loi sur les soins abordables [nom officiel de l'Obamacare] ? », interrogeait le président. « Ah oui, le truc qui ne marche pas ! », répliquait le comédien, faisant allusion aux dysfonctionnements du site à ses débuts.
UN NOMBRE GLOBAL DE BÉNÉFICIAIRES INCERTAIN
Michelle Obama a elle aussi couru les talk-shows pour mobiliser. Les vidéogags montrant des jeunes hostiles à la loi renversés par un bus ou tombant de l'échelle alors qu'ils se croyaient invulnérables et n'étaient pas assurés ont aussi envahi la Toile.
Peine perdue : les 18-34 ans ne constituent que 25 % des nouveaux souscripteurs, alors qu'il en faudrait 40 % pour maintenir les tarifs abordables proposés.
Même le nombre global de bénéficiaires (6 millions), claironné par la Maison Blanche, jeudi 27 mars, est sujet à caution : l'administration ignore combien, parmi eux, étaient déjà assurés auparavant et ne correspondent donc pas à l'objectif de la réforme, qui est de donner l'accès aux soins aux 40 millions d'Américains non couverts.
LE TERREAU DES RÉPUBLICAINS
Quant aux électeurs, ils refusent toujours massivement de mettre cette avancée sociale au crédit de Barack Obama. Selon le baromètre mensuel de la Fondation Kaiser, 46 % des Américains considèrent défavorablement la réforme, soit 6 points de plus que lors de son vote, en 2010.
L'« Obamacare » est, aujourd'hui encore, considérée comme le créneau le plus porteur par les républicains. La défaite du candidat démocrate lors de l'élection partielle d'un représentant de Floride, le 11 mars, s'est largement jouée sur ce rejet, et les financiers des campagnes républicaines investissent massivement dans la propagande contre ce qui est considéré comme une inadmissible injonction de l'Etat fédéral : l'obligation d'être assuré.
Pour limiter la casse, le gouvernement reste silencieux sur le recouvrement des amendes prévues pour les contrevenants. Il multiplie aussi les accommodements afin de prévenir l'effet couperet du 31 mars et les exemptions pour éviter le boomerang électoral. « Tout cela devient ridicule », a ricané une élue républicaine de l'Etat de Washington, accusant Barack Obama de ne pas chercher à mettre en œuvre sa propre loi.
Journaliste au Monde http://www.lemonde.fr/international/article/2014/03/31/l-assurance-maladie-obligatoire-entre-en-vigueur-aux-etats-unis_4392422_3210.html
Démission de la secrétaire d’Etat américaine à la Santé
- L’Obamacare sort enfin la tête de l’eau (21.03.2014)
Kathleen Sebelius, à ce poste depuis cinq ans, démissionnera vendredi et devrait être remplacée par Sylvia Mathews Burwell, actuelle directrice du Budget, qui a la réputation d’une gestionnaire accompli, ont-ils ajouté.
L’administration espère que cette démission mettra fin symboliquement aux difficiles débuts de la réforme surnommée «Obamacare», victime notamment du mauvais fonctionnement du site internet du gouvernement fédéral permettant aux Américains de souscrire une couverture maladie.
A l’heure actuelle, quelque 7,5 millions d’Américains se sont inscrits sur Internet, un chiffre salué cette semaine par Barack Obama et ses conseillers comme une victoire face aux sceptiques persuadés que la réforme ne fonctionnerait jamais ou que les Américains refuseraient d’y souscrire.
Les débuts chaotiques de la réforme avaient apporté des munitions aux républicains confrontés aux démocrates pour les élections de mi-mandat prévues en novembre.
Barack Obama compte sur Sylvia Mathews Burwell pour aplanir les problèmes du début d’ «Obamacare», avant la prochaine période d’inscription en novembre. Cette réforme doit permettre à des millions d’Américains privés d’assurance maladie jusque-là d’être enfin couverts.
«Le président veut s’assurer que nous avons affaire à une responsable qui a fait ses preuves», a affirmé le secrétaire général de la Maison Blanche Denis McDonough au New York Times.
Une semaine après la date-butoir du 31 mars, qui a clos une première période d’inscription, Mme Sebelius a «pensé qu’il était temps de passer la main à quelqu’un d’autre». «Elle espère --et nous espérons-- que nous pourrons dépasser les divisions partisanes», a ajouté M. McDonough.
Les élus républicains ont aussitôt réagi, laissant présager une confirmation difficile pour la remplaçante de Mme Sebelius, dont la nomination doit encore être validée par le Congrès.
http://letemps.ch/Page/Uuid/c7dce0b6-c140-11e3-baea-9b676e0ffb93/D%C3%A9mission_de_la_secr%C3%A9taire_dEtat_am%C3%A9ricaine_%C3%A0_la_Sant%C3%A9
Ce que coûtent vraiment les hôpitaux
L’argument a porté: seuls le PLR et les vert’libéraux s’opposent à un projet qu’ils jugent sans effet pour réduire des coûts hospitaliers «parmi les plus élevés de Suisse». Un statut peu enviable que le ministre de la Santé et des Finances Laurent Kurth ne minimise pas. Mais il insiste sur la nécessité «de tenir les promesses qui ont été faites». Selon lui, un oui le 24 novembre «pacifierait le débat, condition indispensable pour mener à bien les réformes à venir».
La question des coûts hospitaliers est omniprésente dans la campagne, avec des chiffres qui se contredisent. Selon les référendaires, il est urgent de concentrer les soins aigus sur un seul site, de quoi faire «30 millions d’économies par an». Le comité de soutien du plan hospitalier remet en cause cette projection. Il a produit des chiffres montrant que les coûts neuchâtelois «sont nettement inférieurs à la moyenne suisse». Problème: ils ne concernaient que les coûts à la charge des assureurs maladie. Suffisant, toutefois, pour instiller le doute dans la population.
Pourtant, les données existent. Avec la modification de la loi sur l’assurance maladie (LAMal) et l’introduction des forfaits par cas, le 1er janvier 2012, la transparence est désormais la règle. Chaque année, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) publie sur son site internet «Les chiffres clés des hôpitaux suisse». Les plus récents concernent l’année 2011. Les données 2012 seront disponibles le printemps prochain.
En divisant les charges totales par le nombre d’hospitalisations annuel, on obtient un indice qui décrit avec précision le coût d’un hôpital en fonction de son activité. Sans surprise, les hôpitaux universitaires étaient les plus onéreux en 2011: le CHUV (32 180 francs), les HUG (30 695) et l’Hôpital de l’Ile à Berne (28 078) présentent des coûts relativement comparables. Tous trois traitent des cas particulièrement lourds et intègrent des coûts de formation qui avoisinent 20% de leurs coûts totaux.
http://letemps.ch/Page/Uuid/ea7d6eb0-4f99-11e3-ad54-6076c4bda28c#.UonzxycraQo
Hôpitaux: les cantons sous pression
L’échelle, elle, a changé. On ne parle plus de fermer les maternités de La Béroche, d’Aubonne ou de Châtel-Saint-Denis. De Fribourg à Rennaz, il s’agit désormais de centraliser les activités de soins aigus pour des bassins de population de 200 000 à 300 000 habitants. L’objectif est d’économiser les deniers publics, bien sûr, mais aussi d’assurer la qualité des soins avec des disciplines médicales de plus en plus spécialisées.
Cette évolution ne prétérite pas la sécurité sanitaire, comme l’affirment les défenseurs de l’immobilisme en agitant les slogans qui font peur. Mais elle ouvre une période d’instabilité, avec des planifications hospitalières cantonales sous la pression de forces centripètes, selon la volonté du législateur fédéral. Avec l’objectif clairement énoncé de fermer les hôpitaux les moins efficients. Et, qui sait, de réaliser la prophétie de Thomas Zeltner: l’ancien chef de l’Office fédéral de la santé publique avait suscité un tollé en 2010 en déclarant que la Suisse comptait 100 hôpitaux de trop.
Dans ce contexte de concurrence, les cantons les plus chers, comme Fribourg et Neuchâtel, sont doublement prétérités. Déjà en difficulté, ils sont condamnés à payer seuls leurs investissements hospitaliers. La LAMaL prévoit bien un cofinancement entre canton et assureurs maladie en prélevant 10% des forfaits par cas. Mais quand le coût réel des soins dépasse ce pourcentage, le montant est perdu. Une réalité qui renforce encore l’urgence d’agir. http://letemps.ch/Page/Uuid/c43afd10-4fbe-11e3-ad54-6076c4bda28c/H%C3%B4pitaux_les_cantons_sous_pression#.Uon0HicraQo
En 15 ans, 120 hôpitaux de moins
En 2011, il n’y avait plus que 283 structures administratives. Le multisite constitue l’exception: 77% des structures hospitalières déploient leurs activités en un seul lieu, selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique.
Avec la concurrence induite par le nouveau financement hospitalier, le mouvement devait s’accélérer. C’est ce que pronostique le conseiller national Ignazio Cassis (PLR/TI), président de Curafutura, dissidence de Santésuisse: «Avec la modification de la LAMal, le législateur a reconnu implicitement l’échec des planifications hospitalières cantonales introduites en 1996. Les ministres cantonaux de la Santé qui ont tenté de rationaliser l’offre n’ont pas été réélus. Avec l’ouverture des frontières cantonales, ce n’est plus le politique qui décide, mais les patients. Les hôpitaux qui ne s’adaptent pas sont menacés.»
Leur nombre va encore se réduire avec la construction de l’Hôpital de Rennaz, dans le Chablais, partagé avec le canton du Valais. Le nouvel établissement de 350 lits desservira un bassin de population de 200 000 personnes dès 2016.
Secrétaire générale de la Fédération des hôpitaux vaudois, Patricia Albisetti rappelle que le canton a eu un temps la volonté d’aller plus loin: «L’idée était d’avoir quatre hôpitaux régionaux autour du CHUV: un au sud, un au nord, un à l’est et un à l’ouest. Le projet figurait dans le programme de législature 2003-2007 du Conseil d’Etat. Il n’a pas été repris ensuite. La question est délicate…»
«Si nous ne le faisons pas, c’est le marché libre, sous la pression des assureurs, qui redessinera la carte hospitalière à notre place», estime ainsi le ministre bernois Philippe Perrenoud.
http://letemps.ch/Page/Uuid/ea1b6d96-4f99-11e3-ad54-6076c4bda28c/En_15_ans_120_h%C3%B4pitaux_de_moins#.Uon0BicraQo
Grève des sages-femmes : "Notre quotidien n'est pas rose layette"
Il est 9 heures quand Hélène, 28 ans, regagne son pavillon de la banlieue sud parisienne. Pendant ses douze heures de garde, la jeune femme a réalisé cette nuit-là dix accouchements, dont un avec complications. Seule, Hélène a dû "faire la manœuvre en urgence" pour dégager les épaules coincées du nouveau-né avant que le médecin de garde n'arrive, quinze minutes plus tard. Pourtant, sur la manche de sa blouse rose pâle, la sage-femme avait glissé cette nuit encore un brassard portant, tracée au feutre noir, l'inscription "en grève". Une "grève invisible", lâche dans un soupir celle qui se dit "usée, épuisée et méprisée".
Depuis cinq ans pourtant, la jeune femme exerce la profession qu'elle a "toujours rêvé de faire". Après une première année de médecine générale obligatoire, cette native de Montpellier avait réussi à se hisser à un bon rang dans le classement du numerus clausus. "J'aurais pu choisir de devenir dentiste, après tout, on considère plus comme un médecin celui qui soigne vos caries que celle qui met au monde vos enfants", ironise-t-elle, amère. Après ses quatre années de spécialisation – l'Etat ne reconnaît pourtant que trois de ces cinq années d'études aux sages-femmes – elle est embauchée dans un hôpital de la banlieue parisienne qui pratique quelque 5 000 accouchements par an.
"LE PLUS BEAU MÉTIER DU MONDE"Depuis, elle enchaîne les journées de douze heures "à courir du matin au soir et du soir au matin" en salles d'accouchements, mais aussi à mener des consultations gynécologiques, des suivis de grossesse, ou encore des préparations à l'accouchement. "L'image d'Epinal, c'est qu'on fait le plus beau métier du monde, que notre boulot, c'est de passer notre temps avec de magnifiques bébés et de tenir la main des mamans, mais notre quotidien n'est pas rose layette", explique la jeune femme, qui rappelle qu'elle a "chaque jour entre [ses] mains la vie de femmes et de leur nouveau-né". "Aider à donner la vie, accompagner la mort, ce sont des actes lourds au niveau psychologique."
Mais au-delà de la pénibilité du travail, Hélène souffre surtout du "manque de reconnaissance" de la profession. "S'entendre dire chaque jour, 'ah l'infirmière est là, le docteur ne devrait pas tarder', c'est épuisant", raconte-t-elle. "On me demande souvent 'vous avez fait un CAP pour devenir sage-femme ?'"
Dans les hôpitaux, les sages-femmes réalisent pourtant 80 % des accouchements, dès lors que les patientes ne présentent aucune pathologie. Méconnues du grand public même si tous les parents ont eu affaire à elles, les sages-femmes sont également compétentes pour suivre médicalement, de la puberté à la ménopause, les femmes qui ne présentent pas de risque particulier, et ont même un droit de prescription, notamment de la contraception, au même titre qu'un gynécologue.
Mais si le code de la santé publique définit les sages-femmes comme une profession médicale, à l'image des chirurgiens-dentistes et des médecins, "dans les faits, nous sommes considérées à l'hôpital comme du personnel paramédical, sans indépendance et avec le salaire qui va avec", résume Hélène.
Malgré des horaires lourds, des gardes de nuit et de weekend très contraignantes, le traitement net mensuel d'une sage-femme de classe normale dans la fonction publique hospitalière est de 1 621 euros en début de carrière et de 2 691 euros en fin de carrière, primes et indemnités comprises. Il n'y a par ailleurs pas de revalorisation entre 45 et 62 ans.
Un salaire "correct", estime Hélène, mais "injuste, quand on le compare aux autres professions du monde de la santé". "On gagne moins qu'un infirmier anesthésiste et, à statut égal, trois fois moins qu'un médecin et quatre fois moins qu'un dentiste", explique la jeune sage-femme, qui s'agace de voir que "dans le même temps, on nous tient pour responsables de tous nos actes et qu'on peut être poursuivies en justice pour ça."
"QU'EST-CE QU'ON DEVRAIT FAIRE POUR ÊTRE ENTENDUES, JETER DES PLACENTAS ?"
Devant ce sentiment d'être le "larbin des maternités", Hélène s'est mise en grève illimitée dès le 16 octobre, date à laquelle six organisations de santé ont appelé à une mobilisation générale. Selon le dernier recensement de l'Organisation nationale des syndicats de sages-femmes (ONSSF), 95 % des maternités parisiennes et 70 % des maternités françaises étaient touchées cette semaine par le mouvement."La mobilisation est très importante et pourtant personne n'est au courant, qu'est-ce qu'on devrait faire pour être entendues, jeter des placentas ?" s'exaspère Hélène, qui reconnait qu'elle "ne tiendra pas comme ça toute sa vie."
Alors pour au moins "être vues", les sages-femmes – elles sont plus de 23 000 en France – ont décidé l'organisation d'une manifestation nationale, jeudi 7 novembre. A Paris, quelque 4 000 d'entre elles ont défilé jusqu'au ministère de la santé et défendre " le même statut que les autres professions médicales à l'hôpital ", et leur reconnaissance comme "praticien de premier recours".
"L'INTÉRÊT DES FEMMES"
Car, derrière ces revendications, "c'est surtout l'intérêt des femmes que nous essayons de défendre", explique Anne, 37 ans, sage-femme à Nantes, en grève depuis dix jours. En quinze ans, Anne a vu sa profession évoluer, de nombreuses petites maternités fermer, et les hôpitaux, devenus des "usines à bébés", dotés de moins en moins de moyens. Sur cette même période, la France est passée en matière de mortalité infantile du septième rang européen en 1999 au vingtième en 2009, sur trente pays, notait en 2011 la Cour des comptes (PDF), qui recommandait déjà un renforcement du rôle des sages-femmes dans la chaîne de soins.
"Aujourd'hui, qualifier les sages-femmes de praticien de premier recours, ça veut dire que les femmes qui ne présentent pas de risques particuliers pourraient être suivies toute leur vie par des sages-femmes", explique Anne. Une étape "indispensable pour la santé et le confort des femmes" selon elle, à l'heure où l'équation démographique médicale se complique, et où les gynécologues sont de moins en moins nombreux. "Les médecins n'auraient plus qu'à suivre les femmes qui présentent des pathologies, et leur assurer ainsi un meilleur suivi", explique encore Anne. "L'idée n'est pas d'être en concurrence avec eux, mais bien de permettre une meilleure répartition des patientes et une meilleure efficacité".
Une étude menée par l'ONG Cochrane (PDF) confirme d'ailleurs que "les femmes qui bénéficient de soins dispensés par une sage-femme tout au long de leur grossesse jusqu'à l'accouchement sont moins susceptibles d'accoucher prématurément et ont nécessité moins d'interventions pendant le travail et l'accouchement". Un système déjà appliqué dans de nombreux pays, notamment en Grande-Bretagne ou en Suède, et qui présente en outre des intérêts économiques. La mise en place de soixante "maisons de naissance", entièrement gérées par des sages-femmes pour prendre en charge les grossesses sans risque, permettrait ainsi à l'Etat d'économiser quelque 7 millions d'euros chaque année, selon la Cour des comptes.
"RELIQUAT DE L'INÉGALITÉ ENTRE HOMMES ET FEMMES"
Mais qu'elles mettent en valeur les arguments économiques ou de santé publique, les sages-femmes ont l'impression de n'être "jamais entendues". Symbole de ce "mépris" que plus de 300 sages-femmes ont raconté dans un appel à témoignages, l'absence complète de leur profession dans le plan de périnatalité 2014 présenté par la ministre de la santé, Marisol Touraine.
Pour Adrien, 26 ans, qui fait partie des 2 % d'hommes à exercer cette profession, ce manque de reconnaissance s'explique par un "problème de genre". Malgré sa blouse rose pâle facilement identifiable, les patientes de l'hôpital de Saint-Denis où Adrien travaille l'appellent toutes "docteur" quand elles le voient entrer dans leur chambre. A une époque où la parité est un principe fondateur de la république, Adrien voit dans cette différence d'image et de statut le "reliquat des discriminations entre hommes et femmes d'un autre temps".
Dans ce "métier de femmes pour les femmes", "on nous a longtemps inculqué la soumission au corps médical", affirme le jeune homme. Mais l'évolution de la société, du métier, et "le fait que les sages-femmes font de plus en plus d'études et gagnent en compétences" devraient, selon lui, conduire à faire reconnaître pleinement le statut de "praticien hospitalier".
Journaliste au Monde http://www.lemonde.fr/sante/article/2013/11/07/greve-des-sages-femmes-notre-quotidien-n-est-pas-rose-layette_3508747_1651302.html
Le hit-parade des hôpitaux en Belgique
Publié le - Mis à jour leCette pratique s’observe aussi dans les hospitalisations de jour qui sont en forte croissance : + 60 % en dix ans. Là où un patient non isolé paiera en moyenne 119 euros, le patient privé sera facturé 627 euros en moyenne par admission. Dans les deux cas, la plus grande partie des débours résulte des suppléments d’honoraires. Notre tableau des hôpitaux les plus chers en témoigne.
Mais la bonne couverture obligatoire et extralégale de nos frais médicaux n’est-elle pas également un facteur d’inflation des coûts ? Ne pousse-t-elle pas à la consommation individuelle et aux dépenses collectives ? Paul Callewaert, secrétaire général des Mutualités socialistes a pu dire à ce sujet que le lien entre la croissance du nombre d’assurés complémentaires et le renchérissement des factures hospitalières n’est pas démontré mais que les courbes sont concordantes.
On peut aussi pointer un risque de l’assurabilité maximale du… risque. Elle pourrait être toxique pour l’assurance obligatoire. Pour la compétitivité des entreprises même, dans la mesure où le montant des primes grève le coût salarial. Or, si l’assurance-maladie obligatoire remboursait mieux les frais d’hospitalisation, les primes complémentaires des employeurs pourraient être diminuées et, donc, on doperait d’autant la compétitivité. L’interdiction légale de faire payer des suppléments d’honoraires aurait donc un effet macroéconomique bénéfique.
Les résultats du neuvième baromètre annuel de l’Alliance nationale des mutualités chrétiennes établi avec l’aval des hôpitaux indiquent qu’on est loin du compte.Pierre Schöffers http://www.lalibre.be/actu/belgique/le-hit-parade-des-hopitaux-en-belgique-527c6af7357099b117a354fd
Près d'un médecin hospitalier sur cinq risque le burn-out
Publié le
- Mis à jour le
Belgique
Parmi les personnes interrogées, 60% se sont toutefois déclarées "enthousiastes" concernant leur travail.
Environ 18% des médecins hospitaliers courent le risque de faire un
burn-out, d'après une étude relayée par le magazine Le Spécialiste. Par
ailleurs, 5,4% des médecins et 6,9% des infirmiers interrogés sont en
burn-out. Cette étude a été réalisée à la demande du SPF Santé publique,
qui souhaite mettre en place une politique pour prévenir et faire
diminuer les cas de burn-out. Près de 1.200 médecins et 4.635 infirmiers
ont été interrogés dans 37 hôpitaux de Belgique.
Les facteurs favorisant le burn-out sont la charge de travail
élevée, la charge émotionnelle et les conflits de rôle. Les conséquences
sont une augmentation de la prise de médicaments, une baisse du
bien-être et un absentéisme plus fréquent. Les médecins et les
infirmiers ont également tendance à être moins disposés à travailler
jusqu'à 65 ans.
Parmi les personnes interrogées, 60% se sont toutefois déclarées "enthousiastes" concernant leur travail.
http://www.lalibre.be/actu/belgique/pres-d-un-medecin-hospitalier-sur-cinq-risque-le-burn-out-52773941357046af56a072e4
Belgique
Les syndicats des soins de santé fédéraux réagissent au blocage patronal.
Confrontation
La
journée de grève dans le secteur des soins de santé fédéraux (la
commission paritaire 330, soit essentiellement les hôpitaux et maisons
de repos privés) a été fixée au mardi 8 octobre, a annoncé jeudi le
syndicat Setca à l’issue d’une réunion du comité professionnel fédéral
regroupant les délégués des secteurs soins de santé. La date a été
confirmée par la CSC. L’assemblée des délégués du syndicat socialiste a
également confirmé la mise en place d’un plan d’action et de grève en
front commun syndical.
Le Comité "a pris acte du refus réitéré
des employeurs de conclure les conventions collectives relatives à
l’harmonisation du barème des aides-soignants à l’échelle 1.35, à la
reconduction des dispositifs de prépension, au crédit-temps et au droit
individuel en matière de formation. Au-delà du recul social, c’est le
modèle de concertation sociale qui est mis à mal", déplore le syndicat.
Selon
le Setca, la non-application du bon barème représente un manque à
gagner de 150 euros par mois pour les aides-soignants tandis que les
autres mesures ont une portée qualitative sans impact budgétaire. Les
syndicats dénoncent en outre un "immobilisme persistant" dans le chef des employeurs. "Il
devient de plus en plus difficile de croire qu’il n’y a pas une
stratégie délibérée des fédérations patronales pour rompre avec ce
modèle de concertation et donc ainsi briser les avancées sociales
collectives et la solidarité que celui-ci induit".
Service minimum
Le
front commun syndical va dès lors mettre en œuvre un plan d’actions.
Lors de la semaine du 16 septembre, des actions de sensibilisation
seront menées dans toutes les institutions. Elles s’accompagneront
d’assemblées du personnel et d’arrêts de travail. La semaine suivante,
les actions viseront les sièges des différentes fédérations patronales.
Lors de la semaine du 30, des actions seront menées de manière
décentralisée et tournante, a indiqué Yves Hellendorff, secrétaire
national CNE. Enfin, une journée de grève nationale en front commun est
programmée pour le 8 octobre, qui touchera "l’activité des hôpitaux
et impliquera la mise en place d’un service minimum (limitant le plus
possible l’impact pour les patients)".
Une nouvelle réunion de la commission paritaire est prévue le 14 octobre. (Belga
http://www.lalibre.be/actu/belgique/greve-dans-les-hopitaux-le-8-octobre-523288e63570b0befbe0122e
Santé : les Européens sévères sur le fonctionnement de leurs systèmes
Le Monde.fr avec AFP |
• Mis à jour le
La prise en charge des personnes âgées dépendantes est insuffisante, estiment les Européens, selon un baromètre CSA pour Europ Assistance publié, mardi 15 octobre.
A la question : "Selon vous,
l'organisation et la qualité de la prise en charge des personnes âgées
et dépendantes est-elle mauvaise, moyenne, bonne, très bonne ou
excellente ?", 27 % des Européens répondent "mauvaise" et 35 % la juge "moyenne". A l'inverse, 28 % la trouvent "bonne", 7 % "très bonne" et 2 % "excellente".
Au final, la "note moyenne" attribuée par les
Européens sur ce sujet est de 3,7 sur 10 (en baisse de 0,3 point par
rapport au précédent baromètre, en 2012), l'évaluation la plus positive
étant constatée en Autriche (5,7) et la plus négative en Italie (2,2). Les Français se classent à un niveau intermédiaire (3,9) tandis que la note est plus élevée aux Etats-Unis (4,9).
UN FRANÇAIS SUR TROIS RENONCE AUX SOINS
Ce baromètre montre également que la part de renoncement aux
soins pour raisons financières reste élevée dans quatre pays européens :
la Pologne (39 %), la France (33 %, + 6 points), l'Allemagne
(24 %) et l'Italie (20 %). En France, sans surprise, les soins
dentaires arrivent en tête des soins auxquels renoncent les Français (25
%) devant les lunettes ou les lentilles (17 %).
Enfin, le jugement des
Européens sur leur système de santé est en moyenne assez stable, avec
une note de 4,7 sur 10, malgré d'importantes disparités : les Italiens
(3,2) et les Polonais (2,8) se démarquent par une évaluation négative.
Les Français ont une opinion plutôt favorable de leur système de santé
(5,1) alors que celle des Espagnols se dégrade (4,8 contre 5,1 en 2012
et 5,4 en 2011).
Méthodologie Ce
baromètre, le septième, a été réalisé par téléphone en mai-juin 2013
auprès d'un échantillon de 5 000 personnes – dans huit pays Européens et
aux Etats-Unis – représentatif des citoyens de 18 ans et plus et
construit selon la méthode des quotas.http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/10/15/les-europeens-jugent-la-prise-en-charge-des-personnes-agees-defaillante_3495812_3214.html
Le gouvernement lance un site d'information sur l'avortementLe Monde.fr avec AFP |
Les ministères de la santé et des droits des femmes ont annoncé le lancement officiel du site d'information sur l'avortement www.ivg.gouv.fr samedi 28 septembre, à l'occasion de la journée mondiale de mobilisation pour le droit à un avortement légal et sûr. "La prolifération d'informations souvent trompeuses et culpabilisantes pour les femmes, y compris sur des sites très bien référencés sur la question de l'IVG, est de nature à porter atteinte à la liberté de choix des femmes", expliquent les deux ministères dans un communiqué.
FORTE INFLUENCE DES ANTI-IVG SUR INTERNET
Ce nouveau site "complet et actualisé", en réponse aux nombreux sites diffusant des informations "mensongères ou orientées", permettra "à chaque femme de disposer de tous les renseignements utiles pour éclairer son choix, compte tenu de la législation applicable", et orientera les femmes vers des professionnels.
En septembre, le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes avait recommandé dans un rapport remis à Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, la création d'un site institutionnel "clair et volontariste en faveur du droit à l'avortement" pour contrebalancer la forte influence des sites anti-IVG sur Internet, à l'apparence "neutre, voire institutionnelle", mais qui délivrent une information "fallacieuse", soulignait le Haut Conseil.
Chaque année, 222 500 avortements sont pratiqués en France, où l'interruption volontaire de grossesse est intégralement remboursée depuis janvier 2013.
Le système de santé helvétique séduit les Chinois
Jordan Pouille
Alain Berset rencontre Li Bin, ministre chinoise de la santé (AP)
Alain Berset achève une visite de travail de 4 jours à Pékin et
Shanghai. La Chine veut comprendre « Santé2020 » et attirer des médecins
suisses dans ses plus grands hôpitaux
A l’origine, la visite aurait du se dérouler en mars mais
l’installation du nouvel exécutif chinois reporta l’événement à cet été.
De mercredi à samedi, le conseiller fédéral Alain Berset, en charge du
Département de l’Intérieur, s’est entretenu avec la ministre de la santé
chinoise, a parlé « diplomatie médicale » avec des étudiants pékinois
et assisté à un forum d’experts des deux pays sur les nouveaux outils et
stratégies pour contenir les épidémies de maladies infectieuses.
Gage
de stabilité sociale, la Chine rêve d’un accès universel aux soins
médicaux. Et d’une offre hospitalière complète sans qu’elle ne devienne
un gouffre financier. Le modèle suisse intéresse la Chine d’autant plus
que les deux pays sont confrontés, à leurs niveaux, au vieillissement de
la population. En accueillant son homologue helvétique, la ministre de
la santé Li Bin a d’abord confié qu’elle avait fait traduire en Chinois,
pour son administration, le rapport « Santé2020 », trente-six mesures
approuvées en janvier 2013 par le Conseil Fédéral pour garantir la
pérennité du système de santé.
Pas un copier/collé du système suisse
Ne pas s’attendre pour autant à un copier/collé du système. « La
Chine regarde de près ce que nous faisons pour notre couverture maladie.
Mais les autres pays l’intéressent également » dit Alain Berset. Et un
diplomate d’ajouter. « Les entretiens à ce niveau sont courts, 40
minutes en comptant la traduction des interprètes et ils ne nous disent
pas ce qu’ils entendent garder de ces conversations ».
« Notre
but n’est pas d’avoir un impact sur leur système de santé chinois mais
de faciliter l’échange d’informations » a tempéré le ministre. Les
Chinois veulent donc en savoir un peu plus sur la réforme de la
planification hospitalière tout comme la constitution d’un dossier
électronique pour chaque patient. «Que nous sachions exactement combien
de lits sont disponibles pour quel type de patients, et ceci que les
hôpitaux soient privés ou publics leur plait beaucoup » a précisé Pierre
François Unger, conseiller d’Etat et chef du département de l’économie
et de la santé du canton de Genève. Samedi, les Chinois ont emmené
l’équipe visiter un hôpital shanghaien. Cette coopération sino-helvétique en matière de santé se concrétise
surtout au niveau local, via les jumelages existants. Genève a, par
exemple, aidé à l’ouverture d’un incubateur d’entreprises de
biotechnologies à Wuhan, dans la province du Hebei. L’hôpital
universitaire de Bâle procède à des échanges d’étudiants avec les
Universités shanghaiennes de Fudan et Jiaotong. L’université de Tongji a
rejoint le mouvement en 2010. Des praticiens bâlois de la chirurgie
buccale et maxillo-faciale ont été « prêtés » à l’hôpital du Peuple n°9
de Shanghai. Idem avec l’Hôpital de l’Orient, pour traiter les tumeurs
gastro-intestinales. La réciproque fonctionne, avec la venue en Suisse
de figures de la médecine traditionnelle chinoise. « Ces missions
s’accompagnent d’un accès à des données médicales favorisant les travaux
de recherche des uns et des autres. Quand on parle d’un bassin de
patients comme la Chine, les informations recueillies sont tout de suite
très riches » a expliqué Carlo Conti, chef du Département de la santé
du canton de Bâle-Ville et président de la Conférence suisse des
directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS). Basés à Bâle, les
laboratoires Roche et Novartis ont ouvert de vastes centres de
recherche et développement à Shanghai pour profiter de l’expertise des
chercheurs locaux.
Cette visite ministérielle a pris un tournant
culturel avec la signature d’un accord facilitant le rapatriement de
certains bien culturels. Le mois prochain, un institut Confucius ouvrira
ses portes à Bâle. Dans un contexte tendu après la condamnation,
vendredi, à onze de prison du beau-frère du prix nobel incarcéré Liu
Xiaobo, la question des Droits de l’Homme a été abordée. «Nous avons
abordé un cas très concret » a insisté Alain Berset, sans toutefois le
détailler.http://letemps.ch/Page/Uuid/3abf8724-0719-11e3-a4e3-e93949e011b6|1#.UhCuaaw_LKE
Quelle est l'utilité de la cybersanté ?
Si à la place d’un foisonnement de solutions
locales, la cybersanté voit le jour de façon concertée entre les divers
acteurs, la numérisation des données de la santé constituera une
opération gagnante pour tous. Les avantages différeront certes d’une
personne à l’autre. Mais en fin de compte, la sécurité et la qualité
augmenteront partout.
http://www.e-health-suisse.ch/nutzen/index.html?lang=fr
Lutte contre l’insuffisance rénale : Bouaké a son unité d’hémodialyse
Publié le samedi 9 fevrier 2013 | LG Infos
Le Samu et la fondation Kalou ont organisé, hier, dans un hôtel au
Plateau, une conférence de presse, co- animée par Dr Sissoko et M. Bamba
respectivement directeur du Service d’aides médicales d’urgence(Samu)
et Secrétaire général de ladite fondation. Selon Dr Sissoko, l’objectif
de cette rencontre est d’informer les Ivoiriens de l’installation de la
première antenne d’hémodialyse à l’intérieur de la Côte d’Ivoire, à
Bouaké. Ce centre est le fruit d’un partenariat Samu, Fondation Kalou et
la mairie. «Nous avons la chance de tomber sur un maire qui a été
sportif, il nous a vraiment facilité la tâche à avoir l’espace qui va
abriter cette antenne d’hémodialyse», a-t-il expliqué. Parlant de
l’insuffisance rénale, le directeur du Samu a dit que cette maladie
n’est pas apocalyptique mais plutôt chronique. C’est pour cela que l’on
ne devait pas avoir la phobie pour elle. «Un insuffisant rénal a aussi
son mot à dire quant au développement du pays. L’insuffisance rénale
n’est pas héréditaire mais on le devient à force des choses», a-t-il
éclairé. Il a indiqué que la réalité de la dialyse existe au Samu, vu
l’équipement et les ressources dont il dispose. Le patron du Samu a donc
invité la population à se faire soigner dans ces centres à un coût
forfaitaire, soit 1700 Fcfa par séance jusqu’à ce que l’opération soit
totalement gratuite. Pour le Secrétaire général de la fondation Kalou,
M. Bamba, sa structure offre au centre 20 ordinateurs, 16000 dialyseurs
et 14 générateurs pour 10 places. Ce matériel sera remis le jeudi 14
février à Bouaké. Il a ajouté que plus de 500 000 euros, environ 300
millions de Fcfa sont mobilisé par sa fondation pour lutter contre
l’insuffisance rénale. Par ailleurs, Dr. Sissoko a précise que ce centre
aura 2 ambulances, un bureau des médecins, une salle de standards, une
salle de réparation et d’entretien des machines. Ce sont 300 malades de
l’insuffisance rénale qui attendent d’être pourvus, mais ne pourront pas
malheureusement être tous pris en compte. C’est pour cela que Dr
Sissoko entend voir encore des Fondations Kalou afin qu’il y ait plus
d’antennes à l’intérieur du pays. Sur cette question, il a annoncé des
villes qui bénéficieront bientôt des antennes. A savoir Gagnoa, Man et
Abengourou. Il faut noter que cette unité de dialyse qui va bénéficier
de ces équipements sera fonctionnelle début mars.
R. D.
http://news.abidjan.net/h/451184.html
Réformes
L’Amérique malade de sa santé
Les coûts de la santé seront au cœur du bras de fer budgétaire ces
prochaines semaines. Le recours excessif à une technologie médicale de
pointe et un mode de paiement obsolète des prestataires de soins
expliquent les coûts astronomiques. La réforme de Barack Obama n’apporte
que des réponses partielles à la question des coûts
Les coûts de la santé sont-ils encore contrôlables aux Etats-Unis?
De 1961 à 2007, ils ont augmenté de plus de 5% par an. De 1966 à 1984
et de 1988 à 1990, la croissance fut même à deux chiffres. Aujourd’hui,
le secteur de la santé pèse 17,9% du produit intérieur brut, soit
2700 milliards de dollars en 2011. C’est quasiment le double de la
moyenne des pays de l’OCDE. Une telle inflation a un fort impact sur les
assurés. Plusieurs assurances maladie privées, qui bénéficient de
solides soutiens à Washington au sein des puissants lobbies de la santé,
ont proposé pour cette année des augmentations de primes maladie allant
jusqu’à 26%. Fait troublant cependant, en 2009, 2010 et 2011 (3,9%), la
hausse des coûts de la santé n’a jamais été aussi faible depuis 52 ans.
Aujourd’hui,
les spécialistes s’interrogent pour savoir si le phénomène est durable
ou si c’est simplement un effet de la récession. Avec la crise, un
nombre accru d’Américains ont perdu leur travail et leur assurance
maladie qui dépend de leur employeur, consommant dès lors moins de
prestations de santé. Entre 2005 et 2011, 8 millions d’Américains au
bénéfice d’une assurance maladie liée à l’employeur l’ont perdue. De
plus, les Etats étant confrontés à de graves difficultés budgétaires,
ils ont réduit leurs dépenses consacrées à Medicaid, l’assurance maladie
publique pour les plus démunis. Cette relative embellie ne trompe
toutefois personne. Un travail de fond pour contrôler les coûts est
incontournable. La réforme de la santé promue en 2010 par le président
Barack Obama avec l’adoption de l’Affordable Care Act est un premier pas
(modeste) dans ce sens.
Le système de santé américain est jugé
moins performant globalement par dollar investi que ceux des Etats
européens. Il affiche par exemple un taux de mortalité infantile
sensiblement plus élevé que dans des pays comparables. Il a laissé
jusqu’ici près de 48 millions de citoyens sans assurance maladie alors
que les autres pays développés ont une couverture de santé universelle.
Ce constat pousse Washington à se demander comment endiguer l’explosion
des coûts au moment où fait rage le vif débat sur la réduction des
déficits (plus de 1000 milliards par an) et de la dette (16 400
milliards). C’est même l’une des exigences des républicains qui veulent,
en contrepartie d’une hausse des impôts pour les plus riches, des
coupes dans les programmes sociaux, dont Medicare (assurance maladie
étatique pour les plus de 65 ans et assurance invalidité), et Medicaid.
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La carte mondiale des dépenses
de la santé
Quels sont les enjeux des coûts de la
santé par pays? Lequel dépense le plus par habitant? A l’heure où Barack
Obama doit appliquer l’une des réformes les plus controversées de par
son coût, où se situent les Etats-Unis par rapport à la Suisse ou au
Japon?
Cliquez sur les cartes ci-dessous pour analyser les données
Navigateurs conseillés: Firefox, Safari ou Chrome
Quelles solutions pour financer notre
système de santé? Aux Etats-Unis, la Cour suprême a validé, au mois
d’octobre 2012, la réforme de l’assurance maladie lancée par le
président Barack Obama. Cette loi conforme à la Constitution vise à
procurer, d’ici à 2014 sous peine de sanctions financières, une
couverture santé à 32 millions d’Américains sur les 48 millions qui en
sont dépourvus. Les 16 millions restants constituent la part la plus
pauvre des Américains qui n’est pas encore couverte. Ceux-ci auront
l’obligation de postuler pour une prise en charge par Medicaid – la
couverture santé des plus pauvres.
Le coût, pour la couverture de 70% des frais médicaux, est estimé à 5200
dollars (3758 francs) par individu et par an en 2016, 14'100 dollars
(12'927 francs) par famille. En contrepartie, la loi impose aux
compagnies d’assurance de prendre en charge toute personne se tournant
vers elles, quel que soit leur état de santé, sous peine là aussi de
sanctions financières. A l’heure où Barack Obama doit appliquer l’une
des réformes les plus controversées de par son coût, Le Temps a pris du recul pour comparer la situation des Etats-Unis avec d’autres pays dans le monde. Mais qui dépense le plus?
Pour cartographier les coûts de la santé par pays, nous avons agrégé les
statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Celle-ci
mesure le montant des dépenses en santé et l’infrastructure médicale
dans près de 200 pays à travers le monde. Les statistiques soulignent
les grandes variations selon l’endroit du globe où vous vivez, même si
dans la grande majorité des pays, les individus doivent payer pour leurs
soins de santé directs.
■ Que nous disent les données
Les Etats-Unis sont le pays qui dépense le plus en matière de santé – un
montant équivalant à 17,9% de son PIB, soit 8362 dollars (7665 francs)
par personne. Cela ne concerne pas seulement les dépenses privées,
puisque les dépenses du gouvernement se montent à 4437 dollars (4066
francs) par personne. Les Etats-Unis se classent ainsi juste derrière le
Luxembourg, Monaco et la Norvège. Quant à la Suisse, elle y consacre
11,5% de son PIB, soit 5394 dollars (4950 francs) par habitant.
Aux Etats-Unis, moins de la moitié de toutes les dépenses de santé est
assumée par des entreprises privées, soit 46,9%. Mais le pays enregistre
le taux le plus élevé de dépenses en santé au monde – correspondant à
67,8% de toutes les dépenses privées. Ce qui veut dire que le reste
provient de dépenses extérieures, par exemple le paiement à l’acte.
Dans de nombreux pays, le paiement à l’acte des soins de santé est la
seule alternative. C’est le cas dans les pays très pauvres comme le
Congo ou l’Erythrée.
Cuba enregistre le taux de dépenses publiques en santé le plus élevé au
monde (91,5%). Par conséquent, avec 67,23 médecins pour 10000 habitants,
le pays compte le plus grand nombre de personnel soignant par habitant.
En comparaison, la Suisse compte 40,70 médecins pour 10000 habitants.
Le Qatar est le pays dont les dépenses en santé sont les plus faibles,
soit 1,8% de son PIB. Il est suivi de près par le Pakistan et la
Birmanie (2,2%). Cette dernière ne consacrerait, selon l’OMS, que 4
dollars par personne en soins de santé.
■ La situation dans les pays du G8 plus la Suisse
■ Aux Etats-Unis, un système de santé aux coûts exorbitants
La Kaiser Family Foundation a
également fourni une comparaison des hausses cumulées des primes
d’assurance maladie – par rapport à la contribution des personnes
actives, leur revenu et l’inflation (de 2000 à 2012).
Santé : LES CLÉS DES AVANCÉES DE LA TUNISIE ET DU MAROC
Mise à jour le Vendredi, 27 Avril 2012 22:24
Écrit par Christian Dallet
Samedi, 28 Avril 2012 02:00
Professeur
Bouzouaïa Nourredine de la Tunisie et Pr Redouane Samlali du Maroc ont
fait la lumière sur les performances du système de santé de leurs pays.
Dont l’épine dorsale est la volonté politique et la couverture médicale
des populations. Leurs pays sont de plus en plus sollicités pour les évacuations sanitaires, du fait de l’offre de plateaux techniques de pointe.
Ils l’ont confié, hier à
la Caistab au Plateau, à travers des conférences, à la faveur de la
seconde journée du Salon international de la santé et du bien-être.
Redouane Samlali, qui a axé son intervention sur « l’offre des soins au Maroc », a indiqué que l’importation du matériel
médical d’Europe n’est pas soumise à des taxes de douane et de Tva.
Mais lorsque ce matériel vient d’ailleurs, la Tva est de 20%.
De plus, l’Etat marocain a
mis en place un fonds pour la prise en charge des malades démunis. Dans
sa volonté d’étoffer le personnel médical, le Maroc veut atteindre le
ratio de 10 médecins pour 10.000 habitants à l’horizon 2020. En 2010, le
radio était de 6,2 médecins pour 10.000 habitants avec 19600 médecins,
dira le professeur. Parmi lesquels, ajoute-t-il, il existe 550 cardiologues et 220 cancérologues.
Pour
lutter contre le cancer, les pouvoirs publics marocains ont élaboré un
plan national de prévention et de contrôle de cette pathologie. Ainsi,
le Maroc abrite désormais 170 centres d’hémodialyse. 15 unités de greffe
de moelle y sont également implantées. Les unités d’hospitalisation dans le secteur public disposent de plus de 27 000 lits.Et l’on dénombre 360 cliniques.
Au
niveau de l’industrie pharmaceutique, l’accent a été mis sur son
développement. Le conférencier a relevé que la croissance de ce secteur a
permis la couverture de 80% du besoin national en médicaments. Pour une
population estimée à plus de 31 millions d’habitants. Dans le secteur
public, des mutuelles et la caisse nationale de sécurité sociale ont
créé des structures pour soigner les malades.
Pr
Redouane a souhaité que la Côte d’Ivoire allège les taxes dans le
secteur de la santé. Cela va contribuer à donner un coup d’accélérateur
aux investissements pour le bonheur des populations. Ajoutant qu’à cause
des avancées dans ce secteur, le tourisme médical en Tunisie s’est
accru. Pour sa part, le Pr Bouzouaïa Nourredine a souligné que
l’innovation thérapeutique est à la base de la croissante des
laboratoires pharmaceutiques. Ce qui a contribué à améliorer la santé et
l’accès aux médicaments, dira-t-il. Aussi, la Tunisie a-t-elle fait de
l’innovation thérapeutique l’une de ses priorités. En mettant en place
un fonds public de financement de l’innovation technologique.
S’agissant
du système de santé ivoirien en matière pharmaceutique, Dr Duncan
Rachel, directrice de la pharmacie et du médicament a développé le thème : « Demain, industrie pharmaceutique en Côte d’Ivoire ». A cette occasion, elle a soutenu la nécessité d’une politique pharmaceutique nationale.
Ce qui passe par le changement du statut de la direction de la
pharmacie et du médicament en agence autonome. Elle a également proposé
la production locale des vaccins et antiretroviraux ainsi que la
redynamisation du système de vigilance pharmaceutique. Tout en élaborant
un plan de lutte contre les médicaments de la rue. La politique
pharmaceutique nationale, devra aider les fabricants locaux à obtenir
des licences, dira-t-elle. Avant d’insister sur la formation qualifiante
et la création d’unités de production locale.
Dr Duncan a également suggéré la révision des taxes sur les matières premières importées dans le domaine de la santé.
Christian Dallethttp://www.fratmat.info/accueil/societe/17826-sante-les-cles-des-avancees-de-la-tunisie-et-du-maroc.html
Le devenir de l'hôpital public divise les candidats à la présidentielle
LE MONDE | 13.02.2007 à 14h25 • Mis à jour le 19.04.2007 à 15h43
Par Cécile Prieur
Un investissement de près de 10 milliards d'euros sur cinq ans : le ministre
de la santé, Xavier Bertrand, devait présenter, mardi 13 février, son
plan "Hôpital 2012" de modernisation des établissements hospitaliers.
Contrairement au précédent ("Hôpital 2007", lancé en 2002), ce plan
porte sur les restructurations immobilières et la modernisation des systèmes
d'information. La question du devenir de l'hôpital public devra être tranchée par la
prochaine majorité : sur la poursuite de la réforme de la tarification à
l'activité comme sur le regroupement des hôpitaux, les programmes de Nicolas Sarkozy et de
Ségolène Royal sont en effet en totale contradiction.
Conformément aux orientations du plan "Hôpital 2007", la
rémunération des hôpitaux n'est plus liée à un budget global. Elle est
désormais indexée au niveau d'activité de chaque établissement, le ministère
fixant un tarif commun au secteur public et privé pour chaque acte médical.
Ce système dit de "tarification à l'activité" (T2A) a été conçu
pour moderniser la gestion, en favorisant financièrement les
établissements les plus dynamiques. Il est actuellement appliqué à 100 % par
les cliniques privées et à 50 % par les hôpitaux publics, lesquels pourraient
"monter" jusqu'à 100 %, à terme. Cette "convergence
tarifaire" ne fait pas l'unanimité.
Selon ses détracteurs, la T2A porte en germe le dévoiement des missions de
service public de l'hôpital : elle pousserait les établissements à sélectionner
leur patient en fonction de leur rentabilité. Le PCF souhaite donc purement et
simplement l'"abandonner", tandis que le PS recommande une "pause"
dans son application.
"La réforme de la tarification devra être remise à plat tant les
mécontentements qu'elle provoque sont unanimes", a écrit Mme Royal
à la Confédération des praticiens hospitaliers, le 26 janvier. "Il faut
arrêter d'aller à marche forcée vers la convergence
tarifaire entre public et privé, enchérit Jean-Marie Le Guen, porte-parole
des questions de santé au PS. La T2A est perçue aujourd'hui comme favorisant
les actes techniques plus qu'humains, comme un système qui nie le côté social de l'hôpital."
REGROUPEMENT
A droite, l'UDF ne remet pas en question la convergence tarifaire, au
contraire : "A terme, on peut abolir la différence entre public et privé, les
missions de service public peuvent très bien être assumées par les
cliniques", estime Jean-Luc Préhel, chargé des questions de santé à
l'UDF. L'UMP est plus prudente. "Nous
appelons à l'extension de la T2A jusqu'à 100 %, mais pas de façon aveugle,
explique Philippe Juvin, responsable santé dans l'équipe de M. Sarkozy. Pour ne
pas mettre en péril l'hôpital public, nous proposons de dissocier ses tarifs de ceux du privé pour mieux prendre en compte le coût des missions de service public,
comme la recherche ou l'accueil de patients non solvables."
La question de la concurrence entre public et privé est aussi perceptible au
niveau de la carte hospitalière. Le 5 février, M. Sarkozy a déclaré sur TF1 qu'"on
ne pourra pas laisser ouverts tous les hôpitaux de France" et
qu'il faudra faire "un certain nombre de regroupements".
"Certains hôpitaux n'ont pas une activité suffisante pour assurer une qualité de soins suffisante,
assure M. Juvin. Il faudra procéder à des transformations, notamment en soins
de suite pour personnes âgées."
Mais pour le PS, le regroupement des hôpitaux est un projet ambigu : "M.
Sarkozy cherche ainsi à affaiblir le niveau intermédiaire de l'hôpital
public, situé entre l'hôpital local et le CHU, affirme M. Le Guen. Cela ne
peut profiter qu'aux cliniques privées, qui se sont regroupées
et ont maintenant une taille suffisante pour se substituer à ces établissements."
Cécile Prieur
Santé : Il est indispensable de renforcer les services de soins primaires pour améliorer le système de santé de la Corée
26/02/2012 - En Corée, le système de santé s’appuie trop sur
les hôpitaux pour soigner les malades et pas assez sur les cabinets
médicaux de proximité pour maintenir la population en bonne santé, selon
les auteurs de l’examen consacré par l’OCDE à la qualité des soins
dispensés dans ce pays (Health Care Quality Review: Korea).
Depuis 2002, les dépenses de santé de la Corée progressent à un
rythme de près de 8 % par an, soit plus du double de la moyenne annuelle
de la zone de l’OCDE, de 3.6 %. Cette évolution tient en grande partie à
un recours excessif aux hôpitaux. La Corée compte 55 hôpitaux par
million d’habitants et 8.3 lits pour 1 000 personnes, ce qui, par
rapport à la taille de sa population, est bien supérieur aux chiffres
relevés dans la majorité des pays de l’OCDE.
Si l’investissement dans les hôpitaux et les nouvelles technologies
est en progression rapide, les auteurs de l’examen constatent que la
qualité des soins dispensés par le système de santé de la Corée ne
s’accroît pas dans les mêmes proportions, et ils estiment qu’une
amélioration des services de soins de proximité permettrait à la fois
d’obtenir de meilleurs résultats sur le plan de la santé et de réduire
le nombre d’admissions à l’hôpital.
En 2009, on comptait 127.5 admissions à l’hôpital de Coréens
souffrant de diabète non contrôlé pour 100 000 habitants, soit plus du
double de la moyenne de la zone de l’OCDE, qui est de 50.3. De plus, une
fois admis à l’hôpital, les patients coréens sont susceptibles d’y
séjourner plus de deux fois plus longtemps que la moyenne des pays de
l’OCDE, de neuf jours.
La population âgée de la Corée est l’une de celles qui croissent le
plus vite dans la zone de l’OCDE, et les dépenses de santé de ce pays
vont continuer de progresser rapidement car les personnes ayant des
problèmes de santé multiples deviennent plus nombreuses, tout comme
celles qui sont en mauvaise santé du fait de l’augmentation du tabagisme
et de l’obésité.
Grâce aux importantes mesures qu’elle a prises au cours des dernières
décennies pour réformer l’orientation de son action, la Corée s’est
dotée d’une assise solide sur laquelle s’appuyer pour aller encore plus
loin dans cette démarche. Afin d’aider les autorités et le secteur de la
santé de ce pays à axer leurs efforts sur le maintien de la population
en bonne santé et sur la réduction du recours à l’hôpital, les auteurs
du rapport leur recommandent de :
- renforcer le système de soins primaires en assurant un soutien
financier plus important pour les services de soins préventifs et de
conseil aux patients offerts dans les dispensaires de quartier, et en
faisant en sorte que les médecins soient moins tributaires des
opérations de petite chirurgie et des tests diagnostiques pour maintenir
leur revenu ;
- rémunérer les hôpitaux en fonction du degré d’adéquation des
services qu’ils fournissent, et non du nombre de ces services, en
instaurant un mode de financement fondé sur les groupes homogènes de
malades dans l’ensemble du secteur hospitalier de la Corée ;
- tirer parti au maximum de l’infrastructure de classe mondiale dont
dispose la Corée pour l’information sur la santé, afin de recenser les
services de santé de qualité et de les récompenser, ainsi que de cibler
les services sur les patients qui en ont le plus besoin ;
- étendre les stratégies d’amélioration de la qualité des soins
actuellement appliquées dans un nombre limité d’établissements à
l’ensemble du système de santé, notamment en amenant tous les hôpitaux à
solliciter un agrément, en perfectionnant les compétences des
professionnels de la santé et en encourageant l’utilisation de lignes
directrices sur les pratiques cliniques.
Pour obtenir davantage d’informations, les journalistes peuvent prendre contact avec Francesca Colombo (+33 1 45 24 93 60) ou Ankit Kumar (+33 1 45 24 83 70) à la Division de la santé de l’OCDE.
OECD Health Care Quality Review: Korea est le premier d’une nouvelle
série d’ouvrages dont l’objet est d’évaluer la qualité des soins de
santé dans dix pays de l’OCDE.
Les examens consacrés par l’OCDE à la qualité des soins de santé ont
pour but de déterminer ce qui marche et ce qui ne marche pas à cet égard
dans les pays, en analysant les efforts qu’ils déploient au regard de
données de référence et en leur donnant des conseils sur les mesures de
réforme à prendre pour améliorer la qualité des soins.
Le deuxième rapport de la série, qui concerne la qualité des soins de
santé en Israël, sera publié dans le courant de l’année. Cette série
d’examens par pays sera suivie de l’élaboration d’un rapport de synthèse
final qui exposera les enseignements dégagés de ces exercices, en vue
de la mise en place de politiques fondées sur les bonnes pratiques.
Aussi disponible :
L’AFD et la Fédération hospitalière de France s’allient pour renforcer les réseaux et les partenariats hospitaliers
07/03/2012
La Fédération hospitalière de France (FHF) et l'AFD ont signé une
subvention d’un montant de 2 millions d’euros. Objectif : développer
des réseaxu et partenariats hospitaliers afin d’améliorer la qualité des
soins et de la gestion dans les hôpitaux des pays en développement.
M. Dov Zerah, Directeur Général de l’AFD, et M. Frédéric
Valletoux, président du Conseil d’administration de la Fédération
hospitalière de France (FHF), ont signé le 7 mars 2012 une convention de
subvention sur les réseaux et partenariats hospitaliers.
Les partenariats hospitaliers constituent un instrument essentiel de
coopération pour le développement des hôpitaux dans les pays du Sud.
Suite au transfert, en 2009, de la compétence relative au financement
des partenariats hospitaliers du ministère des affaires étrangères et
européennes (MAEE), le projet « réseaux et partenariats hospitaliers »
d’un montant de 320 000 € a permis de soutenir plusieurs partenariats,
dont par exemple le Centre hospitalier du Puy-en-Velay et celui de
Dédougou au Burkina Faso ou l’Assistance publique Hôpitaux de Paris -
Ambroise Paré et Institut national de gérontologie au Vietnam.
Après quatre ans de collaboration, l’AFD et la FHF souhaitent
renforcer leur partenariat au travers de cette nouvelle convention qui
entend développer de nouveaux partenariats et réseaux entre hôpitaux du
Nord et du Sud. L’objectif est de financer pendant 4 ans cinq
partenariats entre des hôpitaux français et des établissements
hospitaliers publics ou privés étrangers, d’organiser des journées
d’échanges sur la coopération hospitalière en mobilisant l’expertise
française et d’appuyer les associations de coopération hospitalière
existantes et les réseaux en cours de création.
S’inscrivant dans une longue tradition française d’appui aux
hôpitaux du Sud, ce projet d’un montant de 2 millions d’euros
contribuera à améliorer la qualité des ressources humaines dans le
secteur de la santé. Il s’intègre à la stratégie française de
coopération et d’aide au développement dans le secteur de la santé qui
vise notamment réduire la mortalité maternelle et infantile dans les
pays du Sud. Le ministère des Affaires étrangères et européennes et le
ministère en charge de la santé encadrent le dispositif.
L’appel à candidature 2012 des projets de partenariats hospitaliers
vient d’être lancé. Toutes les informations utiles sont disponibles dans
le dossier
« coopération internationale »
du site de la FHF.
A propos de la FHF :
Créée en 1924, la Fédération hospitalière de France (FHF) réunit
plus de 1 000 établissements publics de santé et autant de structures
médico-sociales, soit la quasi-totalité des établissements du secteur
public.
Ces établissements adhèrent à l’une des 28 fédérations hospitalières
régionales de métropole et d’outre-mer. Grâce à son caractère fédérateur
et sa dimension nationale, la FHF remplit une triple mission :
- Promotion de l’hôpital public et des établissements médico-sociaux ;
- Information des professionnels ;
- Représentation des établissements.
La FHF a également pour fonction d’élaborer de nouvelles propositions dans le cadre du débat législatif.
www.fhf.fr
/
www.hopital.fr
/
www.maison-de-retraite.fr
Genève se bat pour réguler l’offre de cabinets
Le canton, qui craint un afflux de médecins, déposera une initiative cantonale aux Chambres fédérales
Aux grands maux, les grands remèdes. Genève, préoccupé par les
effets de la levée, le 31 décembre dernier, du moratoire sur l’ouverture
de nouveaux cabinets médicaux, prend le taureau par les cornes. Le
Grand Conseil a accepté jeudi une résolution du PDC demandant aux
Chambres fédérales de «permettre aux cantons qui le désirent de pouvoir
mettre sur pied une planification portant sur l’ouverture de nouveaux
cabinets». Le gouvernement genevois est donc prié de transmettre à Berne
une initiative cantonale allant dans ce sens.
Différents cantons,
parmi lesquels Genève et le Tessin, avaient tenté en vain d’alerter les
Chambres fédérales sur les risques, à leurs yeux, d’une levée totale du
gel des cabinets médicaux. Ce moratoire, en vigueur depuis 2002, et
reconduit à plusieurs reprises, visait notamment à empêcher un afflux de
médecins étrangers lié à l’entrée en vigueur de la libre circulation
des personnes. Levé en partie pour les médecins de premier recours, en
2009, le gel avait été maintenu pour les spécialistes.
«Le problème, relevait le ministre genevois Pierre-François Unger dans Le Temps,
est que la majorité des médecins veulent s’installer en zones urbaines,
et si possible comme spécialistes» (LT du 20.01.2012). Les chiffres
semblent lui donner raison: durant le seul mois de janvier 2012, «les
services de l’Etat ont reçu 120 demandes de droits de pratique à charge
de l’assurance maladie», écrit le PDC.
La décision du Grand
Conseil genevois satisfait l’Association des médecins du canton de
Genève. Son président, Pierre-Alain Schneider, explique: «Le moratoire,
tel qu’il était appliqué, était une ineptie. Cela dit, les médecins
genevois, contrairement à la faîtière nationale (la FMH, ndlr), sont
conscients de l’attrait que Genève exerce sur les médecins, notamment
étrangers. De ce point de vue, il nous semble logique que le canton ait
la compétence de réguler l’offre en matière de cabinets.»
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/2eef1fd8-6fb0-11e1-bb68-b27ca7576cf9/Gen%C3%A8ve_se_bat_pour_r%C3%A9guler_loffre_de_cabinets
Santé / Pour un système sanitaire efficace - Les établissements hospitaliers privés sollicitent un partenariat avec l’Etat
Publié le jeudi 23 fevrier 2012 | L'intelligent d'Abidjan
Le traditionnel déjeuner de presse des
acteurs du système de santé privé s’est déroulé, le mardi 21 février
2012, à la salle de congrès du ministère des Affaires étrangères au
Plateau. A cette troisième édition, les médecins de ce secteur ont
planché sur la nécessité d’un partenariat entre l’Etat et le secteur
privé de santé pour un système sanitaire efficace autour du thme :
«Contractualisation Etat / secteur privé de santé. Quelle contribution
pour un système de santé efficient en Côte d’Ivoire». Selon docteur
Joseph Boguifo, président de l’ACPCI (Association des cliniques privées
de Côte d’Ivoire), le système de santé, de façon générale, en Côte
d’Ivoire, est caractérisé par plusieurs difficultés. Il a énuméré, entre
autres, l’insuffisance ou la dégradation d’infrastructures,
l’insuffisance des ressources humaines, notamment dans le système de
santé publique. Ces dysfonctionnements, a-t-il précisé, ne favorisent
pas une meilleure prise en charge des populations et des soins de
qualité. Face à ces maux, a dit le docteur Joseph Boguifo, une action
commune entre les secteurs publics et privés de la santé s’impose. Ce
partenariat, a-t-il souhaité, doit être marqué par une politique
nationale dans le secteur de la santé privée caractérisée par la mise
sur pied de lois encadrant la Contractualisation Etat / secteur privé de
santé par le renforcement des capacités des acteurs du secteur, la mise
sur pied d’outils empêchant la corruption dans le milieu, etc. MM Touré
Ali et Assié Germain, représentant respectivement le ministre de
l’Artisanat et de la Promotion des Petites et Moyennes Entreprises, M.
Konaté Sidiki, et le ministre de l’Industrie, M. Dosso Moussa, ont
traduit la volonté du gouvernement à œuvrer pour un secteur privé de la
santé plus dynamique. MM Touré Ali et Assié Germain se sont félicités de
cette rencontre qui, ont-ils indiqué, permet d’apprécier les points
faibles et forts du secteur «afin d’installer une synergie d’actions
entre l’Etat et le secteur privé de la santé».
R.D http://news.abidjan.net/h/427202.htm
Au centre de santé, on soigne selon les besoins, pas les moyens
8 heures du matin. Ils sont une
dizaine déjà à patienter devant le vieux centre défraîchi une
demie-heure avant le lever de la grille. Sur la façade, un grand panneau
annonce la couleur : "Non aux baisses de remboursement de la sécurité sociale. La santé n'est pas une marchandise". Bienvenue au centre municipal de santé Salvador Allende de La Courneuve installé au milieu de la cité des 4000 voilà 38 ans cette semaine*.
Portée par les mairies communistes
successives, l'existence de ce centre municipal au sein d'un quartier
populaire répond à un principe simple : réunir dans un même lieu un
ensemble de professionnels de santé pour permettre une offre de soins
diversifiée, de qualité, mais toujours à un prix accessible à tous, même
aux plus démunis. Ici les médecins sont salariés par la ville : ils ne
sont pas payés à l'acte, mais au nombre d'heures travaillées.
"J'ai commencé là presque à l'ouverture en 1974, raconte de sa voix grave le sémillant Jacques Murcia, 61 ans, masseur kinésithérapeute. Travailler dans un centre de santé était mon idéal, mon côté soixante-huitard attardé sans doute ! J'aime
l'idée qu'on ne peut pas faire commerce de la santé. Elle est à la fois
un devoir et un droit : le citoyen doit se maintenir en bonne santé
pour être utile à la société, mais la société doit le soigner quand il
en a besoin, et ça quels que soient ses moyens."
"Chez les médecins 'privés', vous devez avancer tous les frais"
8h30, c'est l'ouverture : les patients
s'engouffrent, montent à l'étage, reçoivent un ticket numéroté avant de
prendre place dans leur ordre d'arrivée. La même scène se répète tous
les matins et tous les après-midi à 13h30, à l'ouverture des
consultations sans rendez-vous assurées par les médecins généralistes
parallèlement à leurs consultations habituelles.
"Il y a beaucoup de délai pour les rendez-vous fixes, explique Patricia, 51 ans. Quand on se sent mal, c'est quand même mieux de pouvoir venir tout de suite, même si vous devez patienter deux heures."
Cette mère célibataire, secrétaire à temps partiel, ne gagne que 1 200
euros par mois pour élever ses deux enfants, déjà étudiants. Elle sait
qu'en venant ici, elle paiera une somme modique : conventionné avec
l'assurance maladie, le centre de santé applique le tiers payant ; seul
le ticket modérateur – la somme qui n'est pas remboursée par la Sécurité
sociale– reste à la charge des patients.
"Chez les médecins 'privés' dit elle,
vous devez avancer tous les frais : 23 euros sur mon budget, ce n'est
pas rien. Et je ne parle pas des spécialistes. C'est 25 euros minimum
mais beaucoup demandent plus !" Au centre de santé, Patricia
consulte aussi un ophtalmologiste, un kinésithérapeute et un
phlébologue. Aucun n'observe de dépassements d'honoraires, pratique
courante dans les cabinets libéraux.
Tahar, 33 ans, en sait quelque chose. Il
patiente dans la seconde salle d'attente du premier étage, côté
"kinésithérapie". Dans ses bras, son bébé de 11 mois qui souffre de
bronchiolite : "Notre pédiatre, à Saint-Ouen, nous fait payer 40 euros la consultation." Or il n'y a qu'un seul salaire à la maison. En entendant la somme, Monique, la secrétaire médicale, lève les yeux au ciel. "Et une fois, je n'avais pas la carte vitale, j'ai dû payer 62 euros !", ajoute-t-il.
Mais pourquoi diable aller chez un médecin dans cette autre ville de la Seine-Saint-Denis, pas même limitrophe ? "Parce que nous n'en avons pas trouvé plus près !", explique-t-il
dépité. L'unique pédiatre de La Courneuve exerçait en effet au centre
de santé : elle a pris sa retraite à la fin de l'année dernière et n'est
pas encore remplacée.
Un seul cabinet d'ophtalmologiste en ville
A quelques kilomètres de Paris
seulement, La Courneuve, comme l'ensemble de la Seine-Saint-Denis doit
en effet faire face depuis plusieurs années à un phénomène de
désertification médicale. Seuls 20 généralistes et 9 spécialistes (6
dentistes, un cardiologue, un ophtalmologiste et un gynécologue)** ont
installé leur cabinet dans la ville de 37.000 habitants. A titre de
comparaison, cela fait un ratio de 5,3 médecins généralistes libéraux
et 2,4 médecins spécialistes libéraux (0,8 sans les dentistes) pour 10
000 habitants à La Courneuve contre 20,3 généralistes et 68,5
spécialistes pour 10 000 habitants dans le VIe arrondissement de la capitale.
Le dernier radiologue libéral de la
ville a pris sa retraite fin septembre, sans trouver de successeur.
Heureusement, au centre de santé, la ville vient de s'engager à
renouveler l'ensemble du matériel de radiologie. "C'est un véritable investissement : il faudra des années pour l'amortir, indique Marie-Hélène Serres, la responsable administrative. Mais
le premier objectif est d'abord de permettre à ceux que l'on accueille
d'être bien soignés. On s'engage dans une logique pérenne, humaine."
De nombreux spécialistes consultent ainsi plusieurs heures par semaines
au sein du centre de santé : gynécologues, ORL, dermatologue,
rhumatologue, cardiologue, ophtalmo, phlébologue, allergologue,
gastro-entérologue, échographiste, kinés, dentistes, sans compter les
infirmiers, les psychologues, la PMI et l'antenne du planning familial.
Mais le lieu n'échappe pas, lui non
plus, à la tendance générale qui fait que de moins en moins de médecins
exercent dans les quartiers populaires comme dans les zones rurales,
leur préférant les centres des grandes villes. Ainsi, il a fallu de
longs mois de recherches pour trouver le nouveau pédiatre qui arrivera
en mars. Quant au poste de directeur, il est vacant depuis un an faute
de médecin candidat... "On ne trouve pas, constate Mme Serres. Personne ne postule... Mais on ne désespère pas !"
Il y a aussi des heures à pourvoir pour un gynécologue, et un
kinésithérapeute pour répondre à une demande de plus en en plus forte.
"Si nous ne les accueillons pas, ils ne sont pas soignés !"
"Non seulement il y a moins de
cabinets libéraux, mais beaucoup des spécialistes installés dans notre
département refusent par exemple de soigner les étrangers qui
bénéficient de l'Aide médicale d'Etat, explique Jacques Murcia. Aucun
kiné ne les accepte à Saint-Denis, aucun au Bourget, aucun à Drancy et
un seul à Dugny. Et ils sont à peine plus nombreux à accepter les
personnes bénéficiant de la CMU (couverture maladie universelle auquel
ont droit un tiers des Courneuviens). Du coup, nous sommes obligés de
les prendre en priorité, car si nous ne les accueillons pas, ils ne sont
pas soignés !" Au centre de santé, on trouve de tout : des
étudiants et des salariés, qui profitent de soins de qualité à proximité
de chez eux, comme des habitants aux situations plus précaires –
petites retraites, bénéficiaires du RSA, étrangers sans papiers. Ce sont
eux qui vont et viennent dans les couloirs vivants de cet établissement
de deux étages.
Ça s'agite à l'accueil kinésithérapie.
Un vieux monsieur supplie pour obtenir un rendez-vous pour la
rééducation de son épaule. Il a apporté toute une série de papiers dont
son compte-rendu post-opératoire dans un sac en plastique bleu: "Même la nuit je viens, si vous me donnez un rendez-vous !" promet-il, charmeur. A 81 ans, il ne touche que 510 euros de retraite et n'a pas de mutuelle. Le kiné finit par céder : "Bon, venez mercredi à 9 heures... J'espère juste que j'aurai moins de bronchiolites." Monique sourit : "Il vous a donné une place ? Vous êtes redoutable !"
Elle connaît bien le vieil homme avec qui elle échange quelques mots
d'arabe, elle qui est née en Algérie. Utile pour accueillir les patients
venus du monde entier qui arrivent ici.
Dans le couloir, Anna, 76 ans, repart à
pas lents, aidée de sa canne. Elle conte une vie difficile, celle d'une
femme de ménage abandonnée avec ses six enfants par un mari violent.
Aujourd'hui elle vit avec à peine 600 euros de retraite par mois. "Je suis venue pour mon arthrose de la hanche. Mais j'ai déjà eu deux infarctus..."
Florence, 48 ans, a souffert du dos
pendant près de 20 ans sans pouvoir se soigner. Elle considérait cette
dépense superflue pour ses petits revenus. Il y a trois ans, un grave
accident de moto lui casse la jambe en mille morceaux. C'est à cette
occasion qu'elle découvre le centre de santé et ses consultations au
tarif conventionnel. Au RSA, bénéficiaire de la CMU, elle n'a ici rien à
débourser. "C'est comme ça que je me suis décidée à faire soigner
mon dos. Si ce centre n'existait pas, je ne pourrais pas, je ne finis
déjà pas les mois... indique-t-elle. Je sais que l'existence
même de ces centres va complètement à l'encontre de la politique
actuelle : on dérembourse de plus en plus de médicaments, les hôpitaux
veulent devenir rentables, mais ils sont vachement utiles." Elle ne
tarit pas d'éloges sur les médecins qui la soignent, si attentifs, si
accueillants, et l'atmosphère chaleureuse qui règne à l'accueil : "Les
kinés ici pourraient sans problème ouvrir un spa en montagne et ils
seraient beaucoup plus riches ! Mais je pense qu'ils savent ce qu'ils
gagnent humainement en travaillant là."
Comme leurs homologues du premier étage,
les tout jeunes dentistes qui passent plusieurs heures par semaines au
second n'ont en effet pas l'air malheureux. "J'ai exercé dans un centre comme celui-ci lorsque j'étais encore à la fac. Ça m'a tout de suite plu, explique Jérémy Reiss, 25 ans, chirurgien dentiste référent. Quand
vous êtes en libéral, vous avez ce stress de devoir faire tourner le
cabinet : on sait bien que poser une prothèse peut rapporter bien plus
que d'essayer de conserver une dent. Ici, mon objectif n'est pas de
faire du chiffre, c'est de soigner mon patient le mieux possible. C'est
le cœur de mon métier, j'aurai tout le temps plus tard de gagner de
l'argent."
A.L
Petite annonce – Le centre de santé de La Courneuve recherche donc à temps plein ou partiel :
- son directeur
- un kinésithérapeute
- un gynécologue
- un médecin généraliste spécialisé en alcoologie
Sur le même sujet, lire dans notre série "Une année en France" :
- A Mézères : Un médecin de campagne venu de Roumanie
- A Montpellier : Mélanie, future médecin à l'heure du doute
- A Montpellier : Allo docteur c'est-pour-un-rendez-vous
- A Sceaux : Les Francais vus par leur généraliste
* Le centre de santé a été inauguré le 23 février 1974.
** Source : Atelier santé-ville de La Courneuve
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commentaires:
à Au centre de santé, on soigne selon les besoins, pas les moyens
Gratuité des soins médicaux
: Un atelier pour tout clarifier
Publié le vendredi 3 fevrier 2012 | Le Democrate
En vue d’améliorer la
qualité des soins des populations, le ministère de la Santé, à travers la direction
de la perspective de la planification et des stratégies, organise un atelier de
réflexion sur les modalités de mise en œuvre de la gratuité des soins médicaux
en Côte d’Ivoire. Cette rencontre est placée sous la présidence du ministre de
la Santé et de la lutte contre le sida, le Pr Thérèse N’Dri Yoman . Elle a
débuté hier et prend fin ce jour 03 février à la salle de conférence du CHU de
Cocody.
Dans son allocution d’ouverture, Thérèse N’dri
Yoman, ministre de la Santé a d’emblée remercié les acteurs nationaux et les
partenaires étrangers du système sanitaire ivoiriens qui ont contribué à la
mise en œuvre du projet de la gratuité des soins initié le 16 avril 2011 par le
président de la République, Alassane Ouattara. Elle a ensuite expliqué que la gratuité
générale passera à la gratuité ciblée à savoir les frais d’accouchement et de
césarienne pour les femmes enceintes, les pathologies les plus fréquentes chez
les enfants de 0 à 5 ans et pour la population, les urgences
médico-chirurgicales et un abattement de 30% sur les tarifs des actes médicaux
supérieurs à 1000 F CFA. La première responsable de la santé en Côte d’Ivoire a
également rappelé que le présent atelier vise à déterminer les aspects
pratiques de la mise en œuvre de la nouvelle mesure. Car, selon elle, le
principal défi à relever reste son application effective. Sur ce fait, le Pr
N’Dri Yoman Thérèse voudrait s’inspirer des expériences des pays de la sous
région ayant réussi dans le domaine afin de mettre sur pied un système
d’information permettant d’avoir à intervalles réguliers des bilans clairs,
permettant ainsi d’apporter d’éventuelles corrections aux actions menées.
Terminant, la ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida a salué la
détermination du président de la République ainsi que de tous les acteurs du
système en particulier du corps médical pour le travail effectué pendant la
période de gratuité généralisée.
A.K
http://news.abidjan.net/h/425273.html
Près d'un médecin hospitalier sur cinq risque le burn-out
Publié le - Mis à jour leLes facteurs favorisant le burn-out sont la charge de travail élevée, la charge émotionnelle et les conflits de rôle. Les conséquences sont une augmentation de la prise de médicaments, une baisse du bien-être et un absentéisme plus fréquent. Les médecins et les infirmiers ont également tendance à être moins disposés à travailler jusqu'à 65 ans.
Parmi les personnes interrogées, 60% se sont toutefois déclarées "enthousiastes" concernant leur travail.
http://www.lalibre.be/actu/belgique/pres-d-un-medecin-hospitalier-sur-cinq-risque-le-burn-out-52773941357046af56a072e4
Selon le Setca, la non-application du bon barème représente un manque à gagner de 150 euros par mois pour les aides-soignants tandis que les autres mesures ont une portée qualitative sans impact budgétaire. Les syndicats dénoncent en outre un "immobilisme persistant" dans le chef des employeurs. "Il devient de plus en plus difficile de croire qu’il n’y a pas une stratégie délibérée des fédérations patronales pour rompre avec ce modèle de concertation et donc ainsi briser les avancées sociales collectives et la solidarité que celui-ci induit".
Une nouvelle réunion de la commission paritaire est prévue le 14 octobre. (Belga
http://www.lalibre.be/actu/belgique/greve-dans-les-hopitaux-le-8-octobre-523288e63570b0befbe0122e
Santé : les Européens sévères sur le fonctionnement de leurs systèmes
La prise en charge des personnes âgées dépendantes est insuffisante, estiment les Européens, selon un baromètre CSA pour Europ Assistance publié, mardi 15 octobre.
A la question : "Selon vous, l'organisation et la qualité de la prise en charge des personnes âgées et dépendantes est-elle mauvaise, moyenne, bonne, très bonne ou excellente ?", 27 % des Européens répondent "mauvaise" et 35 % la juge "moyenne". A l'inverse, 28 % la trouvent "bonne", 7 % "très bonne" et 2 % "excellente".Au final, la "note moyenne" attribuée par les Européens sur ce sujet est de 3,7 sur 10 (en baisse de 0,3 point par rapport au précédent baromètre, en 2012), l'évaluation la plus positive étant constatée en Autriche (5,7) et la plus négative en Italie (2,2). Les Français se classent à un niveau intermédiaire (3,9) tandis que la note est plus élevée aux Etats-Unis (4,9).
UN FRANÇAIS SUR TROIS RENONCE AUX SOINS
Ce baromètre montre également que la part de renoncement aux soins pour raisons financières reste élevée dans quatre pays européens : la Pologne (39 %), la France (33 %, + 6 points), l'Allemagne (24 %) et l'Italie (20 %). En France, sans surprise, les soins dentaires arrivent en tête des soins auxquels renoncent les Français (25 %) devant les lunettes ou les lentilles (17 %).
Enfin, le jugement des Européens sur leur système de santé est en moyenne assez stable, avec une note de 4,7 sur 10, malgré d'importantes disparités : les Italiens (3,2) et les Polonais (2,8) se démarquent par une évaluation négative. Les Français ont une opinion plutôt favorable de leur système de santé (5,1) alors que celle des Espagnols se dégrade (4,8 contre 5,1 en 2012 et 5,4 en 2011).
Le gouvernement lance un site d'information sur l'avortementLe Monde.fr avec AFP |
Les ministères de la santé et des droits des femmes ont annoncé le lancement officiel du site d'information sur l'avortement www.ivg.gouv.fr samedi 28 septembre, à l'occasion de la journée mondiale de mobilisation pour le droit à un avortement légal et sûr. "La prolifération d'informations souvent trompeuses et culpabilisantes pour les femmes, y compris sur des sites très bien référencés sur la question de l'IVG, est de nature à porter atteinte à la liberté de choix des femmes", expliquent les deux ministères dans un communiqué.
FORTE INFLUENCE DES ANTI-IVG SUR INTERNET
Ce nouveau site "complet et actualisé", en réponse aux nombreux sites diffusant des informations "mensongères ou orientées", permettra "à chaque femme de disposer de tous les renseignements utiles pour éclairer son choix, compte tenu de la législation applicable", et orientera les femmes vers des professionnels.
En septembre, le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes avait recommandé dans un rapport remis à Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, la création d'un site institutionnel "clair et volontariste en faveur du droit à l'avortement" pour contrebalancer la forte influence des sites anti-IVG sur Internet, à l'apparence "neutre, voire institutionnelle", mais qui délivrent une information "fallacieuse", soulignait le Haut Conseil.
Chaque année, 222 500 avortements sont pratiqués en France, où l'interruption volontaire de grossesse est intégralement remboursée depuis janvier 2013.
Le système de santé helvétique séduit les Chinois
Jordan Pouille
Alain Berset rencontre Li Bin, ministre chinoise de la santé (AP)
Gage de stabilité sociale, la Chine rêve d’un accès universel aux soins médicaux. Et d’une offre hospitalière complète sans qu’elle ne devienne un gouffre financier. Le modèle suisse intéresse la Chine d’autant plus que les deux pays sont confrontés, à leurs niveaux, au vieillissement de la population. En accueillant son homologue helvétique, la ministre de la santé Li Bin a d’abord confié qu’elle avait fait traduire en Chinois, pour son administration, le rapport « Santé2020 », trente-six mesures approuvées en janvier 2013 par le Conseil Fédéral pour garantir la pérennité du système de santé.
Pas un copier/collé du système suisse
Ne pas s’attendre pour autant à un copier/collé du système. « La Chine regarde de près ce que nous faisons pour notre couverture maladie. Mais les autres pays l’intéressent également » dit Alain Berset. Et un diplomate d’ajouter. « Les entretiens à ce niveau sont courts, 40 minutes en comptant la traduction des interprètes et ils ne nous disent pas ce qu’ils entendent garder de ces conversations ».
« Notre but n’est pas d’avoir un impact sur leur système de santé chinois mais de faciliter l’échange d’informations » a tempéré le ministre. Les Chinois veulent donc en savoir un peu plus sur la réforme de la planification hospitalière tout comme la constitution d’un dossier électronique pour chaque patient. «Que nous sachions exactement combien de lits sont disponibles pour quel type de patients, et ceci que les hôpitaux soient privés ou publics leur plait beaucoup » a précisé Pierre François Unger, conseiller d’Etat et chef du département de l’économie et de la santé du canton de Genève. Samedi, les Chinois ont emmené l’équipe visiter un hôpital shanghaien. Cette coopération sino-helvétique en matière de santé se concrétise surtout au niveau local, via les jumelages existants. Genève a, par exemple, aidé à l’ouverture d’un incubateur d’entreprises de biotechnologies à Wuhan, dans la province du Hebei. L’hôpital universitaire de Bâle procède à des échanges d’étudiants avec les Universités shanghaiennes de Fudan et Jiaotong. L’université de Tongji a rejoint le mouvement en 2010. Des praticiens bâlois de la chirurgie buccale et maxillo-faciale ont été « prêtés » à l’hôpital du Peuple n°9 de Shanghai. Idem avec l’Hôpital de l’Orient, pour traiter les tumeurs gastro-intestinales. La réciproque fonctionne, avec la venue en Suisse de figures de la médecine traditionnelle chinoise. « Ces missions s’accompagnent d’un accès à des données médicales favorisant les travaux de recherche des uns et des autres. Quand on parle d’un bassin de patients comme la Chine, les informations recueillies sont tout de suite très riches » a expliqué Carlo Conti, chef du Département de la santé du canton de Bâle-Ville et président de la Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS). Basés à Bâle, les laboratoires Roche et Novartis ont ouvert de vastes centres de recherche et développement à Shanghai pour profiter de l’expertise des chercheurs locaux.
Cette visite ministérielle a pris un tournant culturel avec la signature d’un accord facilitant le rapatriement de certains bien culturels. Le mois prochain, un institut Confucius ouvrira ses portes à Bâle. Dans un contexte tendu après la condamnation, vendredi, à onze de prison du beau-frère du prix nobel incarcéré Liu Xiaobo, la question des Droits de l’Homme a été abordée. «Nous avons abordé un cas très concret » a insisté Alain Berset, sans toutefois le détailler.http://letemps.ch/Page/Uuid/3abf8724-0719-11e3-a4e3-e93949e011b6|1#.UhCuaaw_LKE
Quelle est l'utilité de la cybersanté ?
Lutte contre l’insuffisance rénale : Bouaké a son unité d’hémodialyse
Le Samu et la fondation Kalou ont organisé, hier, dans un hôtel au Plateau, une conférence de presse, co- animée par Dr Sissoko et M. Bamba respectivement directeur du Service d’aides médicales d’urgence(Samu) et Secrétaire général de ladite fondation. Selon Dr Sissoko, l’objectif de cette rencontre est d’informer les Ivoiriens de l’installation de la première antenne d’hémodialyse à l’intérieur de la Côte d’Ivoire, à Bouaké. Ce centre est le fruit d’un partenariat Samu, Fondation Kalou et la mairie. «Nous avons la chance de tomber sur un maire qui a été sportif, il nous a vraiment facilité la tâche à avoir l’espace qui va abriter cette antenne d’hémodialyse», a-t-il expliqué. Parlant de l’insuffisance rénale, le directeur du Samu a dit que cette maladie n’est pas apocalyptique mais plutôt chronique. C’est pour cela que l’on ne devait pas avoir la phobie pour elle. «Un insuffisant rénal a aussi son mot à dire quant au développement du pays. L’insuffisance rénale n’est pas héréditaire mais on le devient à force des choses», a-t-il éclairé. Il a indiqué que la réalité de la dialyse existe au Samu, vu l’équipement et les ressources dont il dispose. Le patron du Samu a donc invité la population à se faire soigner dans ces centres à un coût forfaitaire, soit 1700 Fcfa par séance jusqu’à ce que l’opération soit totalement gratuite. Pour le Secrétaire général de la fondation Kalou, M. Bamba, sa structure offre au centre 20 ordinateurs, 16000 dialyseurs et 14 générateurs pour 10 places. Ce matériel sera remis le jeudi 14 février à Bouaké. Il a ajouté que plus de 500 000 euros, environ 300 millions de Fcfa sont mobilisé par sa fondation pour lutter contre l’insuffisance rénale. Par ailleurs, Dr. Sissoko a précise que ce centre aura 2 ambulances, un bureau des médecins, une salle de standards, une salle de réparation et d’entretien des machines. Ce sont 300 malades de l’insuffisance rénale qui attendent d’être pourvus, mais ne pourront pas malheureusement être tous pris en compte. C’est pour cela que Dr Sissoko entend voir encore des Fondations Kalou afin qu’il y ait plus d’antennes à l’intérieur du pays. Sur cette question, il a annoncé des villes qui bénéficieront bientôt des antennes. A savoir Gagnoa, Man et Abengourou. Il faut noter que cette unité de dialyse qui va bénéficier de ces équipements sera fonctionnelle début mars.
R. D. http://news.abidjan.net/h/451184.html
Réformes
L’Amérique malade de sa santé
Aujourd’hui, les spécialistes s’interrogent pour savoir si le phénomène est durable ou si c’est simplement un effet de la récession. Avec la crise, un nombre accru d’Américains ont perdu leur travail et leur assurance maladie qui dépend de leur employeur, consommant dès lors moins de prestations de santé. Entre 2005 et 2011, 8 millions d’Américains au bénéfice d’une assurance maladie liée à l’employeur l’ont perdue. De plus, les Etats étant confrontés à de graves difficultés budgétaires, ils ont réduit leurs dépenses consacrées à Medicaid, l’assurance maladie publique pour les plus démunis. Cette relative embellie ne trompe toutefois personne. Un travail de fond pour contrôler les coûts est incontournable. La réforme de la santé promue en 2010 par le président Barack Obama avec l’adoption de l’Affordable Care Act est un premier pas (modeste) dans ce sens.
Le système de santé américain est jugé moins performant globalement par dollar investi que ceux des Etats européens. Il affiche par exemple un taux de mortalité infantile sensiblement plus élevé que dans des pays comparables. Il a laissé jusqu’ici près de 48 millions de citoyens sans assurance maladie alors que les autres pays développés ont une couverture de santé universelle. Ce constat pousse Washington à se demander comment endiguer l’explosion des coûts au moment où fait rage le vif débat sur la réduction des déficits (plus de 1000 milliards par an) et de la dette (16 400 milliards). C’est même l’une des exigences des républicains qui veulent, en contrepartie d’une hausse des impôts pour les plus riches, des coupes dans les programmes sociaux, dont Medicare (assurance maladie étatique pour les plus de 65 ans et assurance invalidité), et Medicaid.
http://letemps.ch/Page/Uuid/51054cc6-6e3f-11e2-bb3e-5e907e9d47d5/LAm%C3%A9rique_malade_de_sa_sant%C3%A9#.UQ_4HPLcznE
La carte mondiale des dépenses
Navigateurs conseillés: Firefox, Safari ou Chrome
Le coût, pour la couverture de 70% des frais médicaux, est estimé à 5200 dollars (3758 francs) par individu et par an en 2016, 14'100 dollars (12'927 francs) par famille. En contrepartie, la loi impose aux compagnies d’assurance de prendre en charge toute personne se tournant vers elles, quel que soit leur état de santé, sous peine là aussi de sanctions financières. A l’heure où Barack Obama doit appliquer l’une des réformes les plus controversées de par son coût, Le Temps a pris du recul pour comparer la situation des Etats-Unis avec d’autres pays dans le monde. Mais qui dépense le plus?
Pour cartographier les coûts de la santé par pays, nous avons agrégé les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Celle-ci mesure le montant des dépenses en santé et l’infrastructure médicale dans près de 200 pays à travers le monde. Les statistiques soulignent les grandes variations selon l’endroit du globe où vous vivez, même si dans la grande majorité des pays, les individus doivent payer pour leurs soins de santé directs.
Les Etats-Unis sont le pays qui dépense le plus en matière de santé – un montant équivalant à 17,9% de son PIB, soit 8362 dollars (7665 francs) par personne. Cela ne concerne pas seulement les dépenses privées, puisque les dépenses du gouvernement se montent à 4437 dollars (4066 francs) par personne. Les Etats-Unis se classent ainsi juste derrière le Luxembourg, Monaco et la Norvège. Quant à la Suisse, elle y consacre 11,5% de son PIB, soit 5394 dollars (4950 francs) par habitant.
Aux Etats-Unis, moins de la moitié de toutes les dépenses de santé est assumée par des entreprises privées, soit 46,9%. Mais le pays enregistre le taux le plus élevé de dépenses en santé au monde – correspondant à 67,8% de toutes les dépenses privées. Ce qui veut dire que le reste provient de dépenses extérieures, par exemple le paiement à l’acte.
Dans de nombreux pays, le paiement à l’acte des soins de santé est la seule alternative. C’est le cas dans les pays très pauvres comme le Congo ou l’Erythrée.
Cuba enregistre le taux de dépenses publiques en santé le plus élevé au monde (91,5%). Par conséquent, avec 67,23 médecins pour 10000 habitants, le pays compte le plus grand nombre de personnel soignant par habitant. En comparaison, la Suisse compte 40,70 médecins pour 10000 habitants.
Le Qatar est le pays dont les dépenses en santé sont les plus faibles, soit 1,8% de son PIB. Il est suivi de près par le Pakistan et la Birmanie (2,2%). Cette dernière ne consacrerait, selon l’OMS, que 4 dollars par personne en soins de santé.
Santé : LES CLÉS DES AVANCÉES DE LA TUNISIE ET DU MAROC
Ils l’ont confié, hier à la Caistab au Plateau, à travers des conférences, à la faveur de la seconde journée du Salon international de la santé et du bien-être. Redouane Samlali, qui a axé son intervention sur « l’offre des soins au Maroc », a indiqué que l’importation du matériel médical d’Europe n’est pas soumise à des taxes de douane et de Tva. Mais lorsque ce matériel vient d’ailleurs, la Tva est de 20%.
Le devenir de l'hôpital public divise les candidats à la présidentielle
LE MONDE | 13.02.2007 à 14h25 • Mis à jour le 19.04.2007 à 15h43Conformément aux orientations du plan "Hôpital 2007", la rémunération des hôpitaux n'est plus liée à un budget global. Elle est désormais indexée au niveau d'activité de chaque établissement, le ministère fixant un tarif commun au secteur public et privé pour chaque acte médical.
Ce système dit de "tarification à l'activité" (T2A) a été conçu pour moderniser la gestion, en favorisant financièrement les établissements les plus dynamiques. Il est actuellement appliqué à 100 % par les cliniques privées et à 50 % par les hôpitaux publics, lesquels pourraient "monter" jusqu'à 100 %, à terme. Cette "convergence tarifaire" ne fait pas l'unanimité.
Selon ses détracteurs, la T2A porte en germe le dévoiement des missions de service public de l'hôpital : elle pousserait les établissements à sélectionner leur patient en fonction de leur rentabilité. Le PCF souhaite donc purement et simplement l'"abandonner", tandis que le PS recommande une "pause" dans son application.
"La réforme de la tarification devra être remise à plat tant les mécontentements qu'elle provoque sont unanimes", a écrit Mme Royal à la Confédération des praticiens hospitaliers, le 26 janvier. "Il faut arrêter d'aller à marche forcée vers la convergence tarifaire entre public et privé, enchérit Jean-Marie Le Guen, porte-parole des questions de santé au PS. La T2A est perçue aujourd'hui comme favorisant les actes techniques plus qu'humains, comme un système qui nie le côté social de l'hôpital."
REGROUPEMENT
A droite, l'UDF ne remet pas en question la convergence tarifaire, au contraire : "A terme, on peut abolir la différence entre public et privé, les missions de service public peuvent très bien être assumées par les cliniques", estime Jean-Luc Préhel, chargé des questions de santé à l'UDF. L'UMP est plus prudente. "Nous appelons à l'extension de la T2A jusqu'à 100 %, mais pas de façon aveugle, explique Philippe Juvin, responsable santé dans l'équipe de M. Sarkozy. Pour ne pas mettre en péril l'hôpital public, nous proposons de dissocier ses tarifs de ceux du privé pour mieux prendre en compte le coût des missions de service public, comme la recherche ou l'accueil de patients non solvables."
La question de la concurrence entre public et privé est aussi perceptible au niveau de la carte hospitalière. Le 5 février, M. Sarkozy a déclaré sur TF1 qu'"on ne pourra pas laisser ouverts tous les hôpitaux de France" et qu'il faudra faire "un certain nombre de regroupements". "Certains hôpitaux n'ont pas une activité suffisante pour assurer une qualité de soins suffisante, assure M. Juvin. Il faudra procéder à des transformations, notamment en soins de suite pour personnes âgées."
Mais pour le PS, le regroupement des hôpitaux est un projet ambigu : "M. Sarkozy cherche ainsi à affaiblir le niveau intermédiaire de l'hôpital public, situé entre l'hôpital local et le CHU, affirme M. Le Guen. Cela ne peut profiter qu'aux cliniques privées, qui se sont regroupées et ont maintenant une taille suffisante pour se substituer à ces établissements."
Santé : Il est indispensable de renforcer les services de soins primaires pour améliorer le système de santé de la Corée
26/02/2012 - En Corée, le système de santé s’appuie trop sur
les hôpitaux pour soigner les malades et pas assez sur les cabinets
médicaux de proximité pour maintenir la population en bonne santé, selon
les auteurs de l’examen consacré par l’OCDE à la qualité des soins
dispensés dans ce pays (Health Care Quality Review: Korea). Depuis 2002, les dépenses de santé de la Corée progressent à un rythme de près de 8 % par an, soit plus du double de la moyenne annuelle de la zone de l’OCDE, de 3.6 %. Cette évolution tient en grande partie à un recours excessif aux hôpitaux. La Corée compte 55 hôpitaux par million d’habitants et 8.3 lits pour 1 000 personnes, ce qui, par rapport à la taille de sa population, est bien supérieur aux chiffres relevés dans la majorité des pays de l’OCDE. Si l’investissement dans les hôpitaux et les nouvelles technologies est en progression rapide, les auteurs de l’examen constatent que la qualité des soins dispensés par le système de santé de la Corée ne s’accroît pas dans les mêmes proportions, et ils estiment qu’une amélioration des services de soins de proximité permettrait à la fois d’obtenir de meilleurs résultats sur le plan de la santé et de réduire le nombre d’admissions à l’hôpital. En 2009, on comptait 127.5 admissions à l’hôpital de Coréens souffrant de diabète non contrôlé pour 100 000 habitants, soit plus du double de la moyenne de la zone de l’OCDE, qui est de 50.3. De plus, une fois admis à l’hôpital, les patients coréens sont susceptibles d’y séjourner plus de deux fois plus longtemps que la moyenne des pays de l’OCDE, de neuf jours. La population âgée de la Corée est l’une de celles qui croissent le plus vite dans la zone de l’OCDE, et les dépenses de santé de ce pays vont continuer de progresser rapidement car les personnes ayant des problèmes de santé multiples deviennent plus nombreuses, tout comme celles qui sont en mauvaise santé du fait de l’augmentation du tabagisme et de l’obésité. Grâce aux importantes mesures qu’elle a prises au cours des dernières décennies pour réformer l’orientation de son action, la Corée s’est dotée d’une assise solide sur laquelle s’appuyer pour aller encore plus loin dans cette démarche. Afin d’aider les autorités et le secteur de la santé de ce pays à axer leurs efforts sur le maintien de la population en bonne santé et sur la réduction du recours à l’hôpital, les auteurs du rapport leur recommandent de :
Pour obtenir davantage d’informations, les journalistes peuvent prendre contact avec Francesca Colombo (+33 1 45 24 93 60) ou Ankit Kumar (+33 1 45 24 83 70) à la Division de la santé de l’OCDE. OECD Health Care Quality Review: Korea est le premier d’une nouvelle série d’ouvrages dont l’objet est d’évaluer la qualité des soins de santé dans dix pays de l’OCDE. Les examens consacrés par l’OCDE à la qualité des soins de santé ont pour but de déterminer ce qui marche et ce qui ne marche pas à cet égard dans les pays, en analysant les efforts qu’ils déploient au regard de données de référence et en leur donnant des conseils sur les mesures de réforme à prendre pour améliorer la qualité des soins. Le deuxième rapport de la série, qui concerne la qualité des soins de santé en Israël, sera publié dans le courant de l’année. Cette série d’examens par pays sera suivie de l’élaboration d’un rapport de synthèse final qui exposera les enseignements dégagés de ces exercices, en vue de la mise en place de politiques fondées sur les bonnes pratiques. |
Aussi disponible :
L’AFD et la Fédération hospitalière de France s’allient pour renforcer les réseaux et les partenariats hospitaliers
Les partenariats hospitaliers constituent un instrument essentiel de coopération pour le développement des hôpitaux dans les pays du Sud. Suite au transfert, en 2009, de la compétence relative au financement des partenariats hospitaliers du ministère des affaires étrangères et européennes (MAEE), le projet « réseaux et partenariats hospitaliers » d’un montant de 320 000 € a permis de soutenir plusieurs partenariats, dont par exemple le Centre hospitalier du Puy-en-Velay et celui de Dédougou au Burkina Faso ou l’Assistance publique Hôpitaux de Paris - Ambroise Paré et Institut national de gérontologie au Vietnam.
Après quatre ans de collaboration, l’AFD et la FHF souhaitent renforcer leur partenariat au travers de cette nouvelle convention qui entend développer de nouveaux partenariats et réseaux entre hôpitaux du Nord et du Sud. L’objectif est de financer pendant 4 ans cinq partenariats entre des hôpitaux français et des établissements hospitaliers publics ou privés étrangers, d’organiser des journées d’échanges sur la coopération hospitalière en mobilisant l’expertise française et d’appuyer les associations de coopération hospitalière existantes et les réseaux en cours de création.
S’inscrivant dans une longue tradition française d’appui aux hôpitaux du Sud, ce projet d’un montant de 2 millions d’euros contribuera à améliorer la qualité des ressources humaines dans le secteur de la santé. Il s’intègre à la stratégie française de coopération et d’aide au développement dans le secteur de la santé qui vise notamment réduire la mortalité maternelle et infantile dans les pays du Sud. Le ministère des Affaires étrangères et européennes et le ministère en charge de la santé encadrent le dispositif.
L’appel à candidature 2012 des projets de partenariats hospitaliers vient d’être lancé. Toutes les informations utiles sont disponibles dans le dossier « coopération internationale » du site de la FHF.
A propos de la FHF :
Créée en 1924, la Fédération hospitalière de France (FHF) réunit plus de 1 000 établissements publics de santé et autant de structures médico-sociales, soit la quasi-totalité des établissements du secteur public.
Ces établissements adhèrent à l’une des 28 fédérations hospitalières régionales de métropole et d’outre-mer. Grâce à son caractère fédérateur et sa dimension nationale, la FHF remplit une triple mission :
- Promotion de l’hôpital public et des établissements médico-sociaux ;
- Information des professionnels ;
- Représentation des établissements.
www.fhf.fr / www.hopital.fr / www.maison-de-retraite.fr
Genève se bat pour réguler l’offre de cabinets
Différents cantons, parmi lesquels Genève et le Tessin, avaient tenté en vain d’alerter les Chambres fédérales sur les risques, à leurs yeux, d’une levée totale du gel des cabinets médicaux. Ce moratoire, en vigueur depuis 2002, et reconduit à plusieurs reprises, visait notamment à empêcher un afflux de médecins étrangers lié à l’entrée en vigueur de la libre circulation des personnes. Levé en partie pour les médecins de premier recours, en 2009, le gel avait été maintenu pour les spécialistes.
«Le problème, relevait le ministre genevois Pierre-François Unger dans Le Temps, est que la majorité des médecins veulent s’installer en zones urbaines, et si possible comme spécialistes» (LT du 20.01.2012). Les chiffres semblent lui donner raison: durant le seul mois de janvier 2012, «les services de l’Etat ont reçu 120 demandes de droits de pratique à charge de l’assurance maladie», écrit le PDC.
La décision du Grand Conseil genevois satisfait l’Association des médecins du canton de Genève. Son président, Pierre-Alain Schneider, explique: «Le moratoire, tel qu’il était appliqué, était une ineptie. Cela dit, les médecins genevois, contrairement à la faîtière nationale (la FMH, ndlr), sont conscients de l’attrait que Genève exerce sur les médecins, notamment étrangers. De ce point de vue, il nous semble logique que le canton ait la compétence de réguler l’offre en matière de cabinets.»
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/2eef1fd8-6fb0-11e1-bb68-b27ca7576cf9/Gen%C3%A8ve_se_bat_pour_r%C3%A9guler_loffre_de_cabinets
Santé / Pour un système sanitaire efficace - Les établissements hospitaliers privés sollicitent un partenariat avec l’Etat
R.D http://news.abidjan.net/h/427202.htm
Au centre de santé, on soigne selon les besoins, pas les moyens
Petite annonce – Le centre de santé de La Courneuve recherche donc à temps plein ou partiel :
- son directeur
- un kinésithérapeute
- un gynécologue
- un médecin généraliste spécialisé en alcoologie
Sur le même sujet, lire dans notre série "Une année en France" :
- A Mézères : Un médecin de campagne venu de Roumanie
- A Montpellier : Mélanie, future médecin à l'heure du doute
- A Montpellier : Allo docteur c'est-pour-un-rendez-vous
- A Sceaux : Les Francais vus par leur généraliste
* Le centre de santé a été inauguré le 23 février 1974.
** Source : Atelier santé-ville de La Courneuve
commentaires:
à Au centre de santé, on soigne selon les besoins, pas les moyens
Dans son allocution d’ouverture, Thérèse N’dri Yoman, ministre de la Santé a d’emblée remercié les acteurs nationaux et les partenaires étrangers du système sanitaire ivoiriens qui ont contribué à la mise en œuvre du projet de la gratuité des soins initié le 16 avril 2011 par le président de la République, Alassane Ouattara. Elle a ensuite expliqué que la gratuité générale passera à la gratuité ciblée à savoir les frais d’accouchement et de césarienne pour les femmes enceintes, les pathologies les plus fréquentes chez les enfants de 0 à 5 ans et pour la population, les urgences médico-chirurgicales et un abattement de 30% sur les tarifs des actes médicaux supérieurs à 1000 F CFA. La première responsable de la santé en Côte d’Ivoire a également rappelé que le présent atelier vise à déterminer les aspects pratiques de la mise en œuvre de la nouvelle mesure. Car, selon elle, le principal défi à relever reste son application effective. Sur ce fait, le Pr N’Dri Yoman Thérèse voudrait s’inspirer des expériences des pays de la sous région ayant réussi dans le domaine afin de mettre sur pied un système d’information permettant d’avoir à intervalles réguliers des bilans clairs, permettant ainsi d’apporter d’éventuelles corrections aux actions menées. Terminant, la ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida a salué la détermination du président de la République ainsi que de tous les acteurs du système en particulier du corps médical pour le travail effectué pendant la période de gratuité généralisée.
A.K
Santé des populations De la gratuité généralisée à la gratuité sélective
Publié le mardi 24 janvier 2012 | L'expression
La décision a été prise lors du dernier Conseil des ministres. Le gouvernement ivoirien a décidé de passer de la gratuité généralisée des soins des malades à la gratuité sélective ou ciblée, en attendant la mise en œuvre de l’Assurance maladie universelle. Celle-ci comprend, selon le Pr Thérèse N’Dri Yoman, ministre de la Santé publique, la gratuité de l’accouchement et de ses complications, de la césarienne, et des consultations prénatales pour la mère.
Chez les enfants de 0 à 5 ans, cette gratuité comprend les maladies les plus fréquentes (Diarrhées, anémie, Pneumonie,…). «La gratuité sera totale au niveau des urgences médico-chirurgicales et dans la prise en charge du paludisme qui représente plus de 60% de taux de mortalité», a soutenu la ministre, hier, face à la presse à son cabinet. Le Pr N’Dri Yoman a également révélé que l’Etat s’engage à faire un abattement de 30% sur les actes sanitaires des populations. «Si par exemple vous devez faire une radiologie évaluée à 10.000 Fcfa, l’Etat paiera 3.000 Fcfa et le patient les 70% à savoir 7.000 Fcfa», a-t-elle soutenu.
Toutes ces mesures, comme l’a précisé la ministre, seront accompagnées d’une subvention de l’Etat de Côte d’Ivoire qui sera versée aux établissements sanitaires publics. «Ces mesures seront appliquées à partir du mois de février. Pour ce faire, un atelier sera organisé le 02 février 2012 pour donner les grandes orientations en vue d’une mise en œuvre efficiente et efficace. Une évaluation sera faite après les six premiers mois», a précisé la première responsable de la santé des Ivoiriens. Elle a ajouté que la Pharmacie de la santé publique(Psp) est à pied d’œuvre pour faire le nécessaire afin ‘’de mettre à disposition les kits de prise en charge dans les structures sanitaires publiques.
Mais en prélude à l’information portant sur cette nouvelle mesure relative à la gratuité ciblée, la ministre a fait le bilan de la gratuité généralisée. Selon elle, d’avril à mai 2011, les Chu et établissements sanitaires non Epn (Etablissement public national) évalués ont enregistré 370.000 consultations, 43.142 hospitalisations, 2.623 interventions chirurgicales, 10.623 examens radiologiques. Et la situation actuelle donne 1.985.550 consultations, 207.472 hospitalisations, 98.986 interventions chirurgicales, 122.010 accouchements, 1.300.550 examens biologiques, 63.883 examens radiologiques. La ministre a également reconnu que la gratuité généralisée a provoqué quelques dérives relatives aux comportements délictueux de certains agents (vente de médicaments, détournement de patient, et racket).
Touré Yelly http://news.abidjan.net/h/424067.html
Santé/Robé Donatien (président de Orphelins secours) :« La couverture médicale universelle est compromise »
Donatien Robé, dans votre œuvre, vous proposez que l’assurance maladie soit obligatoire pour les Africains. Comment sera-t-elle financée ?
Il est de plus en plus question de la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) sociale pour financer certaines branches de la sécurité sociale, à travers la consommation. Et je propose dans mon livre la « taxe santé » pour financer l’assurance maladie en ciblant les soins primaires. Selon les opposants à l’Assurance maladie obligatoire (Amo) en Afrique, il y a essentiellement la faiblesse de l’économie africaine, la structure de cette économie et la pauvreté. Pour ma part, ces obstacles sont certes une réalité mais les moyens que je propose existent pour les contourner. Dans ce sens, j’ai souhaité que la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (Mugefci) soit réformée.
La crise qui a emporté les dirigeants de la Mugefci était donc la bienvenue ?
Depuis longtemps, cette mutuelle avait besoin d’être reformée pour renforcer ses capacités. Les frais de gestion étaient très élevés parce qu’au lieu d’être au service des fonctionnaires, elle est devenue un instrument politique. Les gouvernements successifs ont préféré intégrer les centrales syndicales au conseil d’administration tout en fermant les yeux sur sa gestion, en échange de la paix sociale. Mais c’est le moment choisi pour la reforme qui pose problème et qui me fait dire que la Couverture médicale universelle (Cmu) du président Ouattara est compromise. Et cela est inquiétant pour nous qui militons pour l’assurance maladie obligatoire en Côte d’ivoire. Car à quoi servira cette reforme si une assurance maladie de base, la Cmu, qui fera disparaître la Mugefci ou fera d’elle une couverture complémentaire au choix pour les fonctionnaires, est, comme le dit le président en préparation ? Si l’on met autant d’argent et d’énergie dans la reforme, c’est que la Cmu n’est plus d’actualité. Il y a aussi cette condition quasiment universelle qui est le « consensus national » avant une assurance maladie sociale. L’aura-t-on alors qu’on vient de se mettre à dos les principales centrales syndicales ?
La réforme ne sera-t-elle donc pas possible, de votre point de vue?
Il faudrait d’abord une loi. Figurez vous que toutes les mutuelles de santé à but non lucratif en Côte d’ivoire fonctionnent sur la base de la loi sur les associations. Or la gestion d’une mutuelle de santé est plus complexe. Elle est différente de celle d’une simple association. Pour moi, la Mugefci aura toujours des difficultés en raison de la fraude. Des milliers de personnes cotisent pour des millions de bénéficiaires. C’est pourquoi nous ne cesserons de demander la mise en œuvre d’une assurance maladie obligatoire qui couvrirait et ferait contribuer tout le monde. La mutualité, je l’explique dans mon livre, a échoué en Afrique, entre autres, à cause de l’inexistence d’un cadre juridique, la fraude, la petite taille des mutuelles et de la sélection adverse.
Que pensez-vous de la gratuité des soins ?
Contrairement à ce qui a été dit, surtout par le président de la République, je pense que la gratuité a été positive. On parle souvent des médicaments, mais on oublie que les consultations qui constituaient aussi un frein à l’accès aux soins étaient gratuites. Et puis, il y a aussi un aspect qu’on occulte : aucune cotisation n’a été demandée à la population pour cette gratuité. Il faut aller à un système contributif. C’est cela l’avenir.
Dominique FADEGNON
Entretien réalisé via Internet
http://news.abidjan.net/h/433593.html
Pr. N’dri-Yoman Thérèse (ministre de la Santé et du Sida) : « L’accouchement, la césarienne, le paludisme désormais gratuits »
Le président de la République a décidé, dès sa prise de fonction, de rendre gratuits les soins dans les hôpitaux publics aujourd’hui, quel bilan peut-on faire de cette mesure importante du gouvernement ?
Effectivement, juste après la sortie de la crise postélectorale, le président de la République a pris une mesure exceptionnelle d’exemption des frais de charge des prestations de santé dans les établissements sanitaires publics et conventionnés. Cela fait bientôt huit mois que cette mesure est appliquée, nous avons fait un bilan à mi-parcours au mois de juin qui avait montré que cette mesure était la bienvenue et bien appréciée par les Ivoiriens et nous a montré un réel besoin en santé des populations qui étaient limitées par l’accessibilité financière. Ce qui fait que toutes les prestations ont connu une augmentation. Que ce soient les hospitalisations, les consultations, les interventions chirurgicales, les actes de biologie, de radiologie, ils ont tous eu une progression importante en terme de réalisation. On a eu des difficultés et des contraintes liées à la surcharge de travail. Les agents de santé ont vu leur charge augmentée de façon exponentielle, on a eu la sur-utilisation des services de santé. Les plateaux techniques qui étaient déjà dans un état de dégradation avancée, ont été surexploités. Nous avons eu des dysfonctionnements liés à des détournements de médicaments, des détournements de malades, des personnes qui refusaient d’accepter cette mesure de gratuité et continuaient à faire payer les malades. Nous avons fait un point et vu les avantages que cette mesure avait apportés aux populations, elle a été reconduite jusqu'à ce jour. Je pense que nous allons très bientôt faire le dernier bilan concernant la gratuité des soins jusqu'à fin décembre 2012
Cette mesure va-t-elle prendre fin un jour, y aura-t-il des réadaptations, sera-t-elle modifiée, combien de temps va-t-elle durer?
Cette mesure de gratuité va prendre fin bientôt. Nous avons fait le bilan, nous avons fait une enquête dans les trois Chu qui sont des établissements de référence qui ont reçu le plus de malades pendant cette période et cela nous a permis d’identifier les points forts et les points faibles de la mesure. A l’analyse des points faibles, nous avons décidé de mettre fin à la gratuité généralisée sur recommandation du président de la République. Nous allons plutôt opter pour la gratuité ciblée. Cette gratuité ciblée va être sélective pour un certain nombre de personnes notamment les populations les plus vulnérables, les populations les plus démunies. D’ores et déjà, je vous annonce qu’elle va concerner le couple mère-enfant. C'est-à-dire les femmes enceintes. Donc l’accouchement avec ses complications, la césarienne. Ces actes-là seront gratuits. Les maladies de l’enfant seront gratuites pour les enfants de 0 à 5 ans. Nous avons proposé comme gratuité ciblée certaines pathologies telles que le paludisme qui fait à peu près 60 % du taux de morbidité dans les établissements de soin. Il y a aussi les actes d’urgence médico-chirurgicale vont être pris en compte et nous voulons proposer un rabattement de toutes les tarifications, consultations dont le coût est supérieur à 1000 fr de l’ordre de 30%. Voici quelques mesures que nous proposons dans la phase transitionnelle entre la gratuité généralisée et la mise en place de la couverture maladie universelle.
Combien revient-il à l’Etat d’offrir des soins gratuits pendant plusieurs mois à la population?
La première estimation que nous avons faite après le premier bilan, nous avons estimé le coût mensuel de la gratuité à 4, 100 milliards. Si vous multipliez cela par 12, nous avons à peu près 50 milliards à débourser pour la gratuité. Mais les données dont nous disposons actuellement, la totalité des coûts sur toute l’étendue du territoire, donne 30 milliards que la gratuité a coûtés à l’Etat de Côte d’Ivoire.
Il est prévu une prise en charge ciblée au niveau de certaines couches de la population, mais au niveau de l’intérieur du pays où les besoins sont plus énormes, avez-vous tenté de voir ce qui était possible de faire pour alléger les souffrances des populations?
Quand on met fin à la gratuité généralisée, cela va limiter et mettre fin à un certain nombre de dysfonctionnements. Nous avons dénoncé certaines pratiques mais au niveau des populations, il y avait des abus de soins, les gens venaient plusieurs fois parce que c’était gratuit. Cela augmente la charge de travail des agents. Pour les vrais malades, les mesures que nous allons appliquer vont concerner effectivement les populations démunies, qui vont être prises en compte dès le depart par des assistantes sociales pour identifier le statut réel de la personne malade. Parce qu’il y aura des assurés qui vont continuer de fréquenter les établissements de santé. Pour ceux -là, la gratuité ne sera pas de mise. Par contre, Ceux qui n’ont pas les moyens, ils seront identifiés. Comme les établissements ont eu l’habitude de remettre des bons de prise en charge pour la gratuité, ça va se poursuivre et l’abattement de 30% sur tous les actes, en dehors des médicaments, va soulager les populations. En ce sens que si vous avez l’habitude de payer la radiographie pulmonaire à 5000 fr, vous pourrez payer 3000 fr. Une échographie qui coûtait peut-être 10.000fr, vous pourrez la payer moins 30%. Cela va alléger les souffrances des populations.
Avant l’étape intermédiaire, la gratuité se poursuit, pouvez-vous nous dire s’il y a des médicaments dans les hôpitaux ?
Justement, les populations s’inquiètent sur la disponibilité des médicaments parce qu’il y a eu quelque temps où on avait beaucoup de ruptures liées au fait que le taux de livraison n’était pas satisfaisant. Au jour d’aujourd’hui, nous avons un taux de livraison de médicament de 54%. Ce qui nous permet de proposer une gratuité ciblée. Ce que nous demandons, c’est que pour que ces médicaments soient suffisants, il faut que cela serve aux vrais malades. Il faut que nous ayons des comportements qui ne conduisent pas à la surconsommation médicale. Il faut avoir des comportements citoyens. Nous avons des partenaires qui veulent nous aider en nous faisant des dons mais il faut que les médicaments soient utilisés à bon escient
Dans le cadre de la mise œuvre de la gratuité, certains actes ont été dénoncés. Vous avez eu à prendre des mesures énergiques contre certains, pouvez-vous nous faire le point des sanctions prises?
Pour le personnel médical, j’ai toujours dit que les ressources humaines constituent la clé de vo^^ute du système de santé. Vous pouvez avoir le meilleur système de santé, si les agents de santé ne suivent pas cette politique, vous allez à l’échec. Dans la mesure de la gratuité qui a été appliquée, il y a eu deux situations où des agents de santé qui ont adhéré entièrement à cette politique et il y a certains qui ont fait de la résistance. Pour ceux qui ont fait de la résistance agressive, nous avons mené des inspections et nous en avons dénombré une trentaine. Il y a des personnes qui ont eu des blâmes et des avertissements, il y en a qui ont eu des affectations d’office qui est une sanction de 1er degré, il y a eu des sanctions de 2ème degré telles que des révocations. Il y a eu des personnes qui ont été écrouées pace que pris en flagrant délit de détournement de médicaments. Il y a un agent de santé qui a écopé de 2 ans de prison ferme. Nous avons interpellé, de façon verbale, plusieurs agents, il y en a qui ont compris la leçon et qui sont rentrés dans les rangs mais je crois que le travail doit continuer. Il faut que tout le monde comprenne que cette mesure est importante pour le bien-être des populations
Certains chefs d’établissements se sont plaints de ce que la gratuité ne leur permettait plus de prendre en compte leur charge propre notamment ceux du petit personnel faute de ressources nécessaires. En avez-vous été informée?
Nous avons beaucoup débattu de ces soucis. Le montant de 4 milliards du coût de la gratuité fait dès les premiers mois, prenait en compte la prise en compte les agents contractuels et les vacataires et le personnel d’appui. Nous avons demandé aux différents responsables de faire la liste et le trésor a payé 1, 660 milliard pour le salaire de ces agents. Si un agent n’a pas été payé c’est parce qu’il n’a pas été soit recensé, soit ses documents ne nous sont pas parvenus. Celui qui n’a pas reçu de salaire, ce n’est pas de la faute du ministère, cela est dû à leurs différents responsables.
Ces derniers jours, les syndicats de la santé bouillonnent, manifestent, revendiquent. Quelles solutions préconisez-vous pour mettre fin à cette grogne qui se prépare à l’horizon?
J’ai beaucoup travaillé avec les syndicats. Dès ma prise de fonction, j’ai eu plusieurs fois à les rencontrer. Je me suis toujours déplacée pour aller vers eux chaque fois qu’ils étaient face à des situations. Les revendications pour lesquelles les syndicats s’agitent ne datent pas de maintenant. Elles datent de 2007, nous n’étions pas au pouvoir. Mais étant donné que l’Etat est une continuité, nous les avons rencontrés pour que nous discutions ensemble de ces problèmes salariaux, et voir quelles sont les mesures à prendre pour trouver une solution idoine. Mais je rappelle aussi à mes collègues et confrères que nous sommes sous un régime spécial. Nous attendons le point d’achèvement du Ppte pour lequel on nous fait toujours le reproche d’avoir une masse salariale trop importante. Donc en général, les réponses que les administrateurs donnent aux syndicats, c’est d’attendre le point d’achèvement. Qu’on ait notre Ppte pour voir comment réactiver les ressources en restant dans les proportions salariales que les organisations internationales nous demandent. Il y a eu des promesses antérieures qui ont été faites, un Etat normal et logique se doit de faire l’effort de respecter les promesses qui ont été faites. Mais on ne peut pas mettre la pression permanente sur un gouvernement qui sort de crise et qui se bat pour le bien-être des populations. Ce genre de comportement ne nous permet pas d’avoir des réflexions approfondies pour prendre des décisions. Je pense qu’à froid, cela permet d’avoir de bonnes réflexions. Vos problèmes verront des solutions. Les problèmes ont été présentés au président et au moment opportun, il les recevra.
Dites-nous si la grève projetée par les agents de la santé constitue un danger pour les populations ivoiriennes.
Les médecins ne vont pas faire une grève maintenant parce qu’eux-mêmes sont témoins de l’état de santé des populations, des difficultés de nos infrastructures. Tout est délabré. Nous devons nous mettre ensemble pour améliorer notre outil de travail, améliorer les conditions dans lesquelles nous travaillons, les conditions dans lesquelles nous prenons en charge nos populations. Même s’ils doivent être motivés pour le faire, ce pourquoi ils font des revendications salariales, je crois qu’ils sont conscients qu’il y a une oreille attentive. Je crois que c’est ce que les syndicats attendent. Et je pense qu’on pourra trouver une solution pour ne pas qu’il y ait une grève
Pensez-vous que d’ici le 31 janvier, vous pourrez les rencontrer pour vous entendre sur quelque chose ?
Le dialogue est l’arme des hommes forts. Effectivement, peut-être bien avant la fin de cette semaine, nous allons les rencontrer pour se concerter pour voir quelle est la bonne démarche à suivre pour éviter cette pression sur le 31 janvier. Je pense qu’avant cette date, nous allons les rencontrer pour en discuter.
La crise à la Mugefci a battu son plein sans que le ministre de la Santé ait pris position, alors qu’il s’agit de la santé des fonctionnaires ?
Je n’ai pas pris ouvertement position parce que la Mugefci est sous la tutelle du ministère d’Etat, chargé des Affaires sociales et de l’emploi. Ce n’est pas une structure sous tutelle du ministère de la Santé. Je ne sais pas pourquoi mais c’est cela la réalité. Quand nous sommes arrivée à la tête du ministère, nous avons signé un arrêté pour permettre à la mutuelle de s’approvisionner en médicament pour soulager les mutualistes parce qu’il y avait un blocus, il n’y avait pas de médicament et les pharmacies privées refusaient de servir les bons de la mutuelle. Selon les informations que j’ai reçues du Pca de la mutuelle, Mme Adjobi qui était mon prédécesseur avait signé un arrêté qui était parvenu à terme. On était dans une période de gratuité, nous avons prolongé la date de l’arrêté mais cela ne leur donnait pas droit d’ouvrir une officine. Créer une officine de soin et donner une autorisation pour s’approvisionner en médicaments pour soulager les populations, c’est totalement différent. S’il y a eu abus de la part de la mutuelle, le ministère de la Santé ne se sent pas concerné par cet abus. C’est pourquoi, nous avons laissé les pharmaciens et la mutuelle débattre de ce problème sans que nous nous en mêlions. Parce que nous, notre arrêté que nous avons signé qui a été décrié par l’ordre des pharmaciens avec qui nous avons eu une séance de travail au cours de laquelle nous leur avons donné les motivations réelles dudit arrêté ne nous donnait pas matière à aller nous exposer dans la presse pour un problème qui pouvait être réglé à l’amiable. Peut-être qu’il y avait d’autres motivations. Nous, nous concernant, nous avons opté pour l’amélioration de la santé des Ivoiriens
Qu’en est-il aujourd’hui des problèmes de bourses des étudiants de l’Infas?
Le problème a été en partie réglé, il y a eu un apurement de 3 mois de bourse. C’est une question de disponibilité financière. Que ce soit le directeur de l’Infas et son staff, que ce soit moi-même, nous approchons les autorités compétentes pour que ce problème soit réglé. Mais les besoins sont énormes au niveau de la nation, il faut satisfaire tout le monde ; ce qui fait qu’il y a des retards dans les problèmes de bourses. Et nous, notre souhait est qu’on revienne à la méthode d’antan qui est qu’une fois que vous êtes boursier, les moyens sont mis à la disposition des structures de sorte à ce que les bourses soient payées de façon régulière et qu’on n’ait pas à attendre longtemps.
Le président de la République a présenté 2012 comme une année d’espoir, au niveau de votre ministère, à quoi doivent s’attendre les populations en 2012 ? Quels sont les grands défis pour cette année ?
Les grands espoirs en matière de santé aujourd’hui, c’est d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) en matière de santé. Qui sont la baisse de la mortalité infantile, la baisse de la mortalité maternelle et la prise en charge du Vih/Sida. Pour la mortalité maternelle et infantile, vous avez vu que nous avons parlé plus haut de la mise en œuvre de la gratuité ciblée, toutes les mesures qui vont prendre en charge la santé de la mère et de l’enfant, la gratuité de l’accouchement, de la césarienne, et des complications, vont aider à nous approcher de l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement numéro 5. Nous allons mettre l’accent sur la réhabilitation des hôpitaux, sur le rééquipement pour que les Ivoiriens aient auprès d’eux tout ce qu’il faut pour leur santé. Il faut qu’ils aient les équipements de sorte qu’ils ne soient plus obligés de parcourir des kilomètres pour se faire soigner ou de réaliser un simple examen radiologique, un simple bilan sanguin. Nous sommes dans cette optique-là. Nous avons eu des séances de travail avec le président de la République, il nous a donné des indications claires sur certains domaines. Si nous arrivons à réaliser cela en 2012, nous allons pouvoir améliorer la santé des Ivoiriens. Nous avons commencé la construction d’un institut de médecine nucléaire au Chu de Cocody qui va permettre de diagnostiquer les maladies qui emportent des patients jeunes sans que nous n’ayons le temps de réagir à temps, des embolies pulmonaires, des cancers…
Un autre projet qui me tient à cœur et pour lequel je me bats et qui sera la meilleure chose en 2012 en matière d’amélioration de la santé de la femme, c’est la construction du centre de radiothérapie qui reste une préoccupation majeure et qui fait que les Ivoiriennes s’expatrient au Maroc, en Tunisie, en Europe etc. pour des cancers du sein, des cancers du col de l’utérus nous projetons donc la construction de ce centre de radiothérapie qui est très important dans l’arsenal médical en Côte d’Ivoire en matière de santé.
Je suis aussi satisfaite du taux de mortalité qui baisse dans les établissements de santé publics, des diagnostics qui sont faits à temps. J’encourage les agents de santé qui ont de bons comportements. La santé est le bien le plus cher. J’encourage les agents de la santé dans les efforts qu’ils ne cessent de faire pour améliorer la santé des populations. Je les encourage aussi à respecter les mesures mises en place et de redonner confiance aux populations afin que celles-ci les adulent et aient confiance en leur système de santé.
Interview réalisée par Akwaba Sant Clair, Diarrassouba Sory et Jean Priscahttp://news.abidjan.net/h/423041.html
Poursuite de la gratuité des soins : Voici ceux qui vont en bénéficier
En vue d’améliorer les conditions des soins des populations, l’Etat de Côte d’Ivoire a décidé de poursuivre la mesure de gratuité sur toute l’étendue du territoire national. Mais cette fois, avec quelques restrictions. Au cours d’une conférence de presse prononcée le lundi 23 janvier dernier, Thérèse N’dri Yoman, ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida a annoncé les nouvelles décisions arrêtées lors du dernier Conseil des ministres.
«A la fin de la gratuité généralisée et suite à la communication faite au Conseil des ministres, des décisions ont été prises. Désormais, nous passons de la gratuité généralisée à la gratuité ciblée ou sélective. C’est- à- dire : Le couple mère-enfant : La gratuité de l’accouchement et des complications, gratuité de la césarienne ; gratuité des pathologies les plus fréquentes chez les enfants de 0 à 5ans, gratuité des urgences médico-chirurgicales au niveau de toute la pyramide sanitaire ; gratuité de la prise en charge du paludisme qui représente plus de 60% du taux de mortalité ; un abattement de 30 % sur la tarification des actes dont le coût est supérieur à 1000 cfa’’, a précisé Thérèse N’Dri Yoman , ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida. Concernant l’abattement de 30%, le malade paye 70%, a-t-elle indiqué. Bien avant, la première responsable de la santé a fait le bilan des neuf (9) mois de mise en œuvre de cette mesure dans les hôpitaux. Concernant les dysfonctionnements et dérives, l’on a pu constater selon elle, l’agression fréquente du personnel soignant. De plus, l’on a noté le comportement délictueux de certains agents (vente de médicaments, détournement de patients, racket), l’abus des prestations par les usagers allant d’établissement de soins en établissement de soins pour se faire un stock de médicaments et de consommables au détriment des «vrais malades». Au total, ce sont trente-deux (32) agents de santé dont trois (3) directeurs d’hôpitaux, dix (10) médecins, 3 pharmaciens… qui ont été traduits en conseil de discipline. 24 ont reçu des sanctions de premier degré et 7 ont reçu des sanctions de second degré et un a écopé de 2 ans de prison fermes. La ministre de la Santé n’a pas manqué de lancer un appel à la population : «Ayez un comportement citoyen en étant discipliné. Il faut venir à l’hôpital quand cela est nécessaire. Avoir un comportement courtois avec les agents de santé». Aux agents de santé, elle leur a demandé de remplir leurs obligations selon les règles de l’art, de l’étique et de la déontologie en vue de satisfaire la population. Il faut préciser que pour l’heure, la gratuité généralisée des soins instaurée en avril 2011 se poursuit et les nouvelles mesures concernant la gratuité ciblée et sélective rentreront en vigueur après un atelier qui sera organisé le 2 février 2012 pour donner les grandes orientations en vue d’une mise en œuvre efficiente et efficace.
Etienne Attahttp://news.abidjan.net/h/424057.html
Soins de santé / La gratuité générale, c’est fini ! : Les nouveaux tarifs désormais appliqués
photo DR K Kouakou-acpci -2011 |
Mme Thérèse N’Dri Yoman, ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida a donné hier lundi 23 janvier 2012 à son cabinet, une conférence de presse relative à la fin de la gratuité généralisée des soins de santé en Côte d’Ivoire.
Instaurée depuis avril 2011 à la suite de la crise postélectorale et dans un contexte économique et social fragilisé, la mesure exceptionnelle d’exemption de paiement des frais médicaux par les usagers dans les établissements publics prend fin, neuf (09) mois après son lancement. «Désormais, de la gratuité généralisée, nous passons à la gratuité ciblée ou sélective», a annoncé Mme le ministre. Ainsi, des nouvelles tarifications rentreront en vigueur en attendant que soit mise en place l’assurance pour tous les Ivoiriens promise par le Chef de l’Etat lors de la campagne présidentielle. Pour le couple mère-enfant, les soins sont toujours gratuits. Il s’agit surtout de la gratuité de l’accouchement et des complications afférentes et de la gratuité de la césarienne. De même la gratuité des pathologies les plus fréquentes chez les enfants de 0 à 5 ans est toujours de mise. Il y a la gratuité des urgences médico-chirurgicales au niveau de toute la pyramide sanitaire. Gratuité de la prise en charge du paludisme qui représente plus de 60% de taux de mortalité. Le gouvernement applique un abattement de 30% sur la tarification des actes dont le coût est supérieur à 1000 FCFA, ce qui veut dire que le patient dans le cas d’espèce paye 700 FCFA. «Toutes ces mesures seront accompagnées d’une subvention de l’Etat qui sera versée aux établissements sanitaires publics», a précisé Mme N’Dri Yoman. Consciente que la mesure devra être bien expliquée après 9 mois de gratuité totale, Mme le ministre a indiqué qu’elle n’entrera en vigueur qu’après un atelier qui sera organisé le 02 février 2012 pour donner les grandes orientations en vue d’une mise en œuvre efficace et efficiente. «Jusqu’à cette date qui certainement sera effective dans le premier mois de février, la gratuité généralisée continue», a précisé le ministre de la Santé. Mais après, les usagers qui ne seront pas compris dans les nouvelles mesures devront payer les prestations médicales selon les tarifications en vigueur.
Un coût financier exorbitant en 9 mois
Pour elle, la poursuite d’une «mesure exceptionnelle» n’était plus tenable surtout à cause du coût financier. Pour la mise en œuvre de la gratuité générale des soins, l’Etat a eu à débourser un montant global de vingt trois milliards six cent millions deux cent quarante neuf mille deux cent soixante douze francs CFA (23.601.249.272) pour les médicaments, les arriérés, les salaires etc. D’ailleurs l’Etat reste devoir trois milliards deux cent millions FCFA (3.200.000.000) pour les frais de fonctionnement et d’embellissement des établissements sanitaires non EPN.
Appel des populations à la discipline
9 mois de gratuité complète des soins, ça laisse des traces chez les populations qui seront réfractaires à la nouvelle donne. C’est ainsi que les syndicats ont été associés aux réformes après avoir dénoncé la pression occasionnée sur les services de santé avec l’épuisement du personnel. Tout en rappelant les dérives de la gratuité complète telles que : l’agression fréquente du personnel, le comportement délictueux de certains agents, le ministre a lancé d’une part un appel à la discipline au niveau des populations et d’autre part à un engagement du personnel pour la mise en œuvre rigoureuse des nouveaux tarifs.
Olivier Guédéhttp://news.abidjan.net/h/424024.html
Egalement pris en charge par l’Etat ivoirien, le traitement du paludisme et cette fois pour tout le monde. Ajouter à cela l’abattement de 30% du prix de tous les actes qui restent payants. Par exemple, pour une radiographie et d’autres analyses effectuées par des laboratoires médicaux, le patient payera 70%. Cette gratuité ciblée ou sélective prendra effet début février, le temps pour le ministère de la Santé de mettre au point les modalités d’application.
En attendant, la gratuité généralisée reste valable. Une mesure qui a été victime de son succès. Selon le ministère, l’expérience s’est traduite, entre autres, par la diminution du taux d’hospitalisation et le recours au système de santé moderne des Ivoiriens qui n’en avaient pas les moyens. Mais elle a entrainé l’engorgement des services de santé et l’aggravation des ruptures de médicaments, sans parler des dérives observées chez certains agents de santé, qui se sont livrés au racket.
En neuf mois de gratuité des soins, 32 agents de santé ont été sanctionnés en interne ou par la justice. La sanction la plus lourde concerne un agent condamné à 2 ans de prison ferme.http://www.rfi.fr/afrique/20120123-cote-ivoire-gratuite-soins-desormais-ciblee
Gratuité des soins en Afrique : promesses en l'air ou réalité ?
Dans ce supplément de 120 pages, des chercheurs des cinq continents ont réuni leurs observations sur les systèmes de santé de plusieurs régions du monde, ainsi que sur la mise en place progressive de la gratuité (souvent partielle) des soins. Malgré la faiblesse de leurs revenus, les pays du continent n’ont pas échappé pas à cette vague mondiale de réformes, mais les initiatives en restent parfois à de simples effets d’annonces. Les observations se sont concentrées sur huit pays : le Burundi, le Burkina Faso, le Ghana, le Liberia, le Mali, l’Ouganda, le Rwanda et le Sénégal.
« On a constaté que dans un pays comme le Burundi, où la gratuité des soins a été annoncée sans préparation, les autorités ont modifié tout le système de santé pour qu’il s’adapte aux besoins des populations et aux exigences de la gratuité, explique Bruno Meessen. Par contre, en Ouganda, où le pays a du mal à mobiliser les ressources financières nécessaires pour financer les soins, les populations payent et ça revient parfois plus cher ».
"Écoutez vos experts !"
Le rapport, même si ses auteurs s’en défendent, tire le signal d'alarme. Dans leurs travaux, les chercheurs constatent que les promesses sur la gratuité des soins de santé interviennent souvent en période de campagne ou de pré-campagne pour une élection présidentielle. Et bien qu’ils refusent de s’immiscer dans les débats politiciens, les scientifiques appellent à une meilleure prise en compte de l’avis des professionnels de santé. Au contact des populations, ils sont plus à même d’en évaluer les besoins et de mettre en œuvre des plans d’action efficaces. « Les techniciens seraient d’un grand apport aux dirigeants pour préparer des mise en œuvres efficaces, assure Bruno Meessen. Si nous avons un message à faire passer aux politiques, c’est écoutez vos experts ! »
Sur la même lancée, l’IMT, en collaboration avec l’Unicef, le Fonds des Nations unies pour le développement (Fnuap) et les professionnels de santé d’une vingtaine de pays africains ont décidé de se retrouver à Bamako, du 17 au 19 novembre, pour réfléchir à ce qui constitue une bonne politique de gratuité des soins pour la mère et l’enfant.
Pour consulter le supplément en ligne de Health Policy and Planning ici.
Conférence de presse, jeudi 10 novembre 2011 | Les mutualités comme socle de construction d’un accès à des soins de santé abordables et de qualité
En ce sens, le rôle et la plus-value des mutuelles en tant que mouvement social constitué de membres se situent surtout au niveau de leurs principes de base et de leurs capacités de mobilisation sociale. Grâce à ceux-ci, elles réussissent à s’adapter et à défendre constamment les besoins de la population, notamment auprès des prestataires de soins mais aussi auprès des décideurs politiques.
Pour que les mutuelles jouent leur rôle dans la gestion dans la couverture universelle, il est capital que l’Etat prenne des mesures claires pour réguler et améliorer l’offre de soins, pour les reconnaitre à l’aide d’un cadre juridique adapté et favorable et enfin, pour les subventionner financièrement afin de leur permettre de remplir encore plus efficacement leurs missions avec un personnel qualifié et compétent.
Forts de leurs expertises et convaincus du potentiel qu’offre les mutuelles de santé au sein des politiques d’accès aux soins de santé, ces acteurs ont décidé d’agir et de porter ensemble les réponses mutualistes au niveau international, notamment par le biais d’une meilleure prise en compte dans les politiques de coopération de la Belgique.
Si la Belgique a toujours été porteuse du développement du mouvement mutualiste au niveau international, il faut qu’elle prenne également ses responsabilités dans le renforcement de ce mouvement pour atteindre l’accès aux soins de santé de qualité pour toutes et tous.
Conférence de presse
Pour en savoir plus sur le modèle mutualiste, ses acquis, ses perspectives, nous vous invitons à assister à la présentation de la note politique intitulée “Les mutuelles de santé, partenaire et acteur dans la couverture universelle de santé » . Venez nous retrouver à la conférence de presse organisée le 10 novembre de 12h à 14h, à l’Espace Jacqmotte, 139 rue Haute à Bruxelles.
Programme de la conférence :
- 12h | Accueil et mot d’ouverture - Laurette Onkelinx (sous réserve), Vice-Première Ministre, Ministre fédérale des Affaires sociales et de la Santé publique
- 12h10 | Présentation Masmut et Be-cause Health - Christian Horemans, expert affaires internationales aux Mutualités libres- Karel Gyselinck, président Be-cause Health
- 12h20 | Introduction couverture universelle aux soins de santé - Dirk van der Roost, coordinateur de Be-cause Health
- 12h30 | Présentation position de la Belgique, avec l’accent sur 2 questions:- des soins de santé gratuits?- Plus-value des mutualités comme mouvement social? - Alain Coheur, directeur des affaires internationales aux Mutualités socialistes - Alda Gréoli, Secrétaire nationale aux Mutualités chrétiennes
- 13h | Rôle des autorités du Nord et du Sud dans l’appui aux mutuelles de santé - Dr. Jean-Pierre Luxen, Directeur EST, BTC - Dr. Paul Verle, Manager EST, BTC - Paul Cartier, Direction générale coopération au développement - Dr. Ignace Ronse, conseiller en santé publique DGD
- 13h15 | Conclusions et perspectives - Andre Kiekens, secrétaire général ONG Solidarité Mondiale (WSM)
- 13h20 | Questions et débat - Modération Caroline Lesire – Valérie Van Belle, coordination Masmut, coopération internationale MC
- 13h45 | Buffet sandwichs
- L’interprétation est prévue en français et en néerlandais
- Une réception clôturera la conférence de presse à 13h30.
- Veuillez vous inscrire à l’adresse masmut2011@gmail.com
Pour plus d’info et/ou des interviews:
- Caroline Lesire : 02 246 43 30 / 0499 17 94 00 - Valérie Van Belle : 02 246 49 12 / 0479 47 80 08 (ANMC)
- Alain Coheur : 02 515 05 87 (UNMS)
- Bart Verstraeten: 02 246 36 94 - Katrien Beirinckx : 02 246 36 76
- Annuschka Vandewalle - Tim Roosen : 02 552 03 00 (FOS)
- Dirk Van der Roost (Be-cause Health): 03 247 62 12
Masmut est la plateforme belge Micro assurance santé/Mutuelles de santé qui regroupe des représentants d’ONG, de mutualités, d’institutions de recherche et de la coopération belge au développement. Son objectif est de promouvoir une collaboration entre les organisations membres et de bénéficier de leur complémentarité afin de renforcer la pertinence des systèmes de micro-assurance santé et des mutuelles de santé dans les pays du Sud..
Be-cause Health est la plate-forme belge sur les problématiques internationales de santé informelle et pluraliste, ouverte à des membres institutionnels ou individuels, actifs et intéressés par les problématiques de santé internationale et publique
http://www.btcctb.org/fr/news/conf-rence-presse-jeudi-10-novembre-2011-mutualit-s-comme-socle-construction-d-acc-s-soins-sant
La sécurité sociale déchire le camp républicain
Etats-unis vendredi16 septembre 2011Jusqu’ici, la stratégie du Texan a payé: c’est lui qui mène les sondages pour l’investiture républicaine. Mais il a enflammé le débat au sein du Grand Vieux Parti. Michelle Bachmann, la candidate républicaine du Tea Party, a fustigé le double discours de Rick Perry. D’un côté, il plaide pour le moins d’Etat possible, de l’autre, il a imposé, comme gouverneur, la vaccination aux jeunes filles du Texas contre le virus du papillome humain responsable de cancers de l’utérus. L’ex-gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney, également en course pour l’investiture, a bien compris qu’il n’avait aucun intérêt à adopter une position aussi radicale sur la sécurité sociale, tenant un discours que certains ont jugé proche des vues démocrates.
Dans un éditorial, le Wall Street Journal défend l’idée selon laquelle la sécurité sociale aux Etats-Unis est un schéma de Ponzi, voire «une entreprise criminelle» dans la mesure où les jeunes qui cotisent aujourd’hui toucheront des montants bien inférieurs à ce qu’ils ont versé au cours de leur vie active une fois à la retraite. Mais il s’étonne de la rhétorique de Rick Perry qui pourrait faire office de repoussoir auprès de certains conservateurs, même si, désormais, Rick Perry tente de corriger en partie le tir.
Lundi prochain, Barack Obama doit présenter au Congrès un plan détaillé pour réduire la dette américaine de 14 300 milliards de dollars. Le président va proposer d’élever de 65 à 67 ans l’âge nécessaire pour avoir droit à l’assurance maladie pour retraités (Medicare). Mais il est peu probable qu’il touche à la sécurité sociale, la question n’affectant pas le problème urgent de la dette de l’Etat. Pourtant, tout le monde en convient. La sécurité sociale doit être réformée.
Depuis que le système a subi quelques retouches en 1983, la sécurité sociale est pour la première fois déficitaire. En 2010, il manquait 41 milliards de dollars pour équilibrer les comptes. Chercheurs à Third Way, un groupe de réflexion centriste de Washington, Jim Kessler et David Kendall estiment que le différentiel entre les cotisations et le versement d’allocations ne va pas cesser de s’accroître. Si rien n’est fait, il sera de 500 milliards de dollars en 2035, de 1000 milliards en 2042 et de 2000 milliards en 2051. La raison en est simple. Au cours des quarante prochaines années, le nombre de retraités va quasiment doubler. Les prestations sociales vont augmenter de 85% alors que le nombre de cotisants ne croîtra que d’un tiers. Jim Kessler et David Kendall sont convaincus: «L’économie américaine ne peut pas prospérer si, d’ici à 2030, 66% du budget fédéral servira à payer» Medicare, Medicaid (assurance maladie pour les plus pauvres), la sécurité sociale et les intérêts de la dette. En 1990, le ratio était de 44%.
L’une des solutions proposées pour réformer la sécurité sociale consiste à hausser l’âge de la retraite. L’idée est de passer à 67 ans rapidement et de l’augmenter par paliers jusqu’à 70 ans d’ici à 2072. Mais aussi de faire cotiser davantage les retraités aisés. Deux autres pistes sont aussi étudiées. L’une suggère d’encourager les jeunes Américains à créer un fonds de retraite privé auquel l’employeur contribuerait. Une privatisation partielle déjà évoquée par George W. Bush. L’autre entend remédier au vaste problème démographique de financement de la sécurité sociale. Third Way juge ainsi nécessaire d’accroître le nombre de visas disponibles pour des immigrants légaux de 100 000 par an, en particulier pour les personnes les plus formées. Mais une réforme ne sera possible que si l’esprit bipartisan souffle à nouveau sur le Capitole.
Santé mercredi27 juillet 2011
«L’avenir de la médecine, c’est le généraliste»
Un voyage en Côte d’Ivoire fut le déclic de la conversion du docteur Pécoud, allergologue, à la médecine générale et communautaire. «De quoi avons-nous vraiment besoin pour soigner?» se demande-t-il de retour d’Afrique. Distinguer le nécessaire du superflu inspirera la suite d’une carrière médicale «au service de la société». A raison de 120 000 consultations par an, la policlinique délivre des soins de qualité aux «populations les plus vulnérables», migrants de tous les continents en tête.
Un parcours, aussi, dédié à académiser la médecine générale. Sous l’impulsion d’Alain Pécoud, la Faculté de médecine de Lausanne reconnaît cette discipline comme une spécialité. La première chaire romande de médecine générale est créée; un département de médecine communautaire (le DUMSC) lui est associé, avec mission de développer l’épidémiologie clinique. Les chercheurs questionneront la communauté médicale sur la performance et la pertinence de son action thérapeutique ou préventive. Avec ce postulat que le généraliste est le mieux placé pour évaluer si un traitement est bien nécessaire et si les soignants font tout juste dans leurs habitudes.
«Le généraliste est plus indépendant que le spécialiste, il intervient comme un médiateur», justifie Alain Pécoud. Médiateur… Le mot est lâché, au risque de fâcher ceux qui, dans la communauté médicale, continuent à regarder de haut la médecine générale. «Le généraliste médiateur, c’est l’avenir de la médecine au moment charnière où elle a dépassé son âge d’or», assure le professeur. Flash-back…
Au début, explique Alain Pécoud, toutes les sociétés ont connu une médecine ethnique, «celle des chamans». Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la lutte contre la douleur est soustractive: on purge, on saigne, on ampute. Il n’y a pas de produit actif, sauf des psychotropes puissants – l’alcool, l’opium, des plantes hallucinogènes. La première révolution, au début du XXe siècle, c’est la découverte de l’aspirine (1899), de l’insuline (1922), de la pénicilline (1928). Ces premiers principes actifs mettent fin à la mort infectieuse. Les progrès sont fulgurants.
La deuxième révolution couvre les décennies 70, 80 et 90, raconte Alain Pécoud. Le progrès médical est foisonnant, propulsé par ces deux moteurs que sont les «twin engines», la science et le capitalisme. La science est la volonté de se savoir soutenue par la course à la performance et l’ambition; le capitalisme est cette force quasi sans limite du marché, celui de l’industrie de la santé. Cette phase triomphante de la médecine multiplie la découverte de nouvelles molécules et des traitements qui leur sont associés.
Au tournant du siècle, constate le directeur de la PMU, l’innovation touche à ses limites. Notamment en raison de la progression «fantastique» des coûts. Le marché devient «un partenaire envahissant», ses relations avec les médecins sont «équivoques». Les «twin engines» ont accéléré le progrès mais perturbent la transparence des liens thérapeutiques.
D’où ce dilemme contemporain: mon médecin est-il sous l’influence du marché? Qu’il me donne ce médicament, qu’il propose cette opération, est-ce bien nécessaire? «L’incertitude et la méfiance appellent davantage de transparence», résume Pécoud. C’est, annonce-t-il, la troisième révolution de la médecine: le patient a besoin d’un médiateur.
Pourquoi miser sur le généraliste? Parce qu’il est le professionnel «le plus éloigné de l’industrie et le plus proche de la population». Et de citer les travaux pionniers de Barbara Starfield, fameuse épidémiologiste de Baltimore, qui inspirent l’administration Obama pour corriger le système de santé américain. Elle a montré que dans une population donnée, si le nombre de généralistes augmente, la mortalité globale diminue, ce qui n’est pas observé si on augmente le nombre de spécialistes. «L’efficacité du généraliste réside dans son rôle majeur de prévention, de dépistage et de délivrance de soins chroniques», souligne Alain Pécoud.
Sous son règne, la PMU a logiquement mis un fort accent à renforcer la formation des généralistes. Le déménagement de l’institution, en 2003, dans un écrin tout neuf, adapté à ses besoins et adossé au CHUV, fut à la fois une condition et une aubaine. Le professeur se souvient de la longue bataille politique pour obtenir le crédit pour la construction du bâtiment. Un investissement que personne ne regrette aujourd’hui.
L’hostilité des médecins de ville à cette permanence d’Etat hier vue comme une concurrence a quasiment disparu. Mieux reconnue dans ses missions de soins, de tri des patients et surtout de formation des médecins généralistes, la PMU travaille en bonne entente avec les praticiens en cabinet. L’ouverture récente d’une antenne au Flon repose sur cette alliance public/privé. La policlinique est aussi partenaire de la Société vaudoise de médecine pour identifier et colmater les «trous sanitaires», ces zones du territoire cantonal où l’accès aux soins généraux est lacunaire. La création d’un réseau de soins de proximité pour les migrants, qui place en première ligne des infirmiers et infirmières, apporte des réponses originales.
Inquiet par les blocages qui caractérisent la politique de la santé au niveau fédéral, Alain Pécoud se réjouit des expériences prometteuses menées dans le canton de Vaud: «Nous prouvons que la pénurie de soignants compétents, de médecins généralistes en particulier, n’est pas une fatalité.» S’il rend hommage au volontarisme des autorités sanitaires vaudoises, lui-même tient à souligner qu’il part «fier d’avoir servi l’Etat».
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/2d668258-b7c5-11e0-9514-95fdaaddf9dc/Lavenir_de_la_m%C3%A9decine_cest_le_g%C3%A9n%C3%A9raliste
Pour un questionnement des politiques (mars 2010)
Les gouvernements ont de la chance : les peuples sont indulgents, leur mémoire est courte. A la décharge de ces derniers, le matraquage d’une actualité dont le défilement programmé s’oppose, par essence, à la réflexion, la maturation des idées, l’élaboration pensée des analyses comme des solutions.
Le FORMINDEP, pas plus que Pratiques, ne recevront la réponse attendue : le pouvoir en place a inventé une catégorie nouvelle de dirigeants : coupables, mais irresponsables ! Il faut donc voir plus loin. Pour tout esprit impartial, en se limitant au strict domaine qui est le nôtre, il devient clair que les dégâts causés à notre système de santé par l’application déraisonnable des préceptes du néo-libéralisme sont considérables. Un même fil réunit l’introduction de l’intéressement à l’hôpital public (loi HPST) à la généralisation du paiement à l’acte, les dépassements d’honoraires aux franchises médicales et autres déremboursements, mais aussi, de manière plus sournoise, à la délégation par l’Etat de ses responsabilités régaliennes à des instances privées (assurances complémentaires, médecins du travail salariés par les entreprises), ou corporatistes (« Ordres » professionnels : dernier en date, celui des infirmières). Ces évolutions s’accompagnent de gabegies financières, de pratiques institutionnelles assimilables à des rackets, de conflits d’intérêts occultés et cadeaux royaux faits aux industries pharmaceutiques et, en définitive, contribuent à priver d’accès aux soins une fraction chaque jour plus importante de la population.
Dès lors, dans un souci d’efficacité, autant poser tout de suite la question aux candidats à la succession du pouvoir en place, pouvoir dont la surdité indique clairement qu’il n’y a plus grand chose à en attendre : quel est le système de santé qu’ils proposent aux Français ? Cette interpellation prendrait la forme concise d’un questionnaire limité à une dizaine de points, répartis entre mesures d’abrogation de lois et décrets antérieurs, remise à plat des ressources financières de l’assurance maladie, principes d’un système de santé organisant conjointement hôpital public et médecine de ville (localisation, fonctionnement, rémunération, rapports entre les différents acteurs).
Nous invitons nos lecteurs à se saisir du forum attaché à cet article. Pratiques, à sa place, modeste, a vocation à devenir l’un des lieux, parmi d’autres, de débat autour de ce questionnement. En aval, à partir des idées émises et débattues sur le site, la revue trimestrielle, dans sa version papier, répondant à une forme plus distanciée, dispose du temps de maturation nécessaire entre deux parutions pour contribuer, par ses analyses détaillées, à approfondir les thèmes proposés.
Un débat de santé publique, démocratique, réfléchi, des propositions concrètes, une solidarité active.
RENCONTRE DES MEMBRES DE L'ACPCI et LE MINISTRE DE LA SANTE
(1) Edito du Formindep [http://www.formindep.org/Affaire-TA...]
(2) [http://www.pratiques.fr/ecrire/?exe...]
(3) Articles de Philippe Foucras, d’une part, et de Jean-Pierre Lellouche, Alain Quesney et Dominique Le Houezec, d’autre part
http://www.pratiques.fr/
Lancement de la 61ème réunion du Comité Régional de l’OMS à Yamoussoukro du 29 aout au 02 septembre 2011 :
les propos liminaires de Madame le ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida
Je voudrais vous saluer et vous remercier pour avoir répondu à notre appel. Soyez les bienvenus dans cette salle de conférence au Ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida car c’est un honneur pour nous de partager avec vous en ce jour une information de grande envergure.
De quoi s’agit-il ?
Il s’agit de porter à la connaissance des décideurs et des populations ivoiriennes de la tenue de la 61ème session du Comité régional de l’Organisation Mondiale de la Santé pour l’Afrique. Réunion qui se tiendra du 29 août au 02 septembre 2011, à la Fondation F.H.B pour la recherche de la paix à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative.
Situation du contexte
L’Organisation Mondiale de la Santé(OMS) qui est l’institution spécialisée des Nations Unies pour les questions de santé mondiale est constituée des états membres qui sont regroupés en cinq(05) régions dont la région Africaine qui est comprend 46 Etats Membres. Le siège du bureau régional en Afrique est situé à Brazzaville au Congo.
Depuis l’existence de l’organisation, le Directeur Régional de l’OMS Afrique, convoque régulièrement la réunion annuelle du Comité Régional, soit au siège du bureau régional à Brazzaville, soit dans l’un des pays de la zone Afrique.
A l’issue donc de la 60ème réunion annuelle tenue à Malabo en Guinée Equatoriale, du 30 aout au 03 septembre 2010, la Côte d’Ivoire, après avoir postulé, a été désignée à l’unanimité parmi d’autres pays candidats, comme pays hôte devant abriter la 61ème réunion ordinaire du Comité régional de l’OMS pour la zone Afrique.
Malheureusement, en raison de la crise survenue après l’élection présidentielle, cette réunion avait été relocalisée à Brazzaville, au bureau régional.
Néanmoins, à la fin de la crise sociopolitique, lors de la visite le 9 mai 2011, du Directeur Régional de l’OMS pour l’Afrique, le Docteur LUIS SAMBO, la Côte d’Ivoire à travers le Président de la République, S.E.M. Alassane Dramane Ouattara et l’ensemble du gouvernement ivoirien a insisté et obtenu que la réunion se tienne effectivement dans notre pays.
La Côte d’Ivoire organise donc pour la première fois de son histoire cette importante réunion de portée Internationale.
L’organisation de cette réunion représente par conséquent un défi pour notre pays : défi sur le plan de l’organisation pratique et défi sur le plan de la réussite.
Dans le cadre de cette organisation, deux missions d’évaluation des préparatifs de cette réunion ont été effectuées par l’OMS Brazzaville aux mois de juin et juillet 2011. La dernière mission a conclu à un bon niveau des préparatifs.
Pour plus de précisions, il faut indiquer qu’au cours de cette réunion, Quarante-six (46) Ministres de la santé et vingt (20) Ministres de l’Economie et des Finances des Etats Membres de l’OMS Afrique sont attendus.
La délégation de l’OMS sera conduite par sa Directrice Générale, Dr Margaret Chan, et le Directeur Régional pour l’Afrique, Dr Luis Gomes Sambo.
D’autres sommités mondiales dans le domaine de la santé et des Finances sont attendues. Au total près de 600 participants sont attendus.
La cérémonie officielle d’ouverture qui aura lieu à la Fondation F.H.B de Yamoussoukro est placée sous le Haut Patronage du Président de la République, S.E.M. Alassane Ouattara. Des membres du gouvernement et des Présidents d’Institutions seront présents. Le corps diplomatique accrédité en Côte d’Ivoire sera également présent.
C’est pour cela que la Côte d’Ivoire doit gagner, non seulement le pari de l’organisation mais aussi celui de la réussite de cette rencontre internationale.
Ainsi, le Comité Régional:
• formule les politiques régissant les questions à caractère exclusivement régional;
• intensifie les efforts visant à élaborer des politiques et des programmes régionaux pour la santé à l’appui des stratégies nationales, régionales et mondiales pour la santé pour tous;
• formule des observations et des avis en ce qui concerne le travail de l’OMS dans la Région africaine;
• examine l’action de l’OMS dans chaque État Membre au sein de la Région;
• supervise les activités du Bureau régional;
• renforce les fonctions de suivi, de contrôle et d’évaluation pour garantir la traduction, comme il convient, des politiques de santé nationales, régionales et mondiales en programmes régionaux et la mise en œuvre adéquate de ces programmes;
• recommande au Bureau régional la convocation de conférences techniques et des travaux ou des investigations supplémentaires, en ce qui concerne des questions de santé, qui, de l’avis du Comité régional, favoriseraient l’objectif de l’Organisation dans la Région;
• prend une part plus active au travail de l’Organisation et soumet au Conseil exécutif des recommandations et des propositions concrètes concernant des questions d’intérêt régional et mondial;
• recommande des appropriations régionales supplémentaires par les gouvernements des régions respectives, si la proportion du budget central de l’Organisation, allouée à cette région, est insuffisante pour assurer les fonctions régionales et
• assure les autres fonctions qui peuvent être déléguées au Comité régional par l’Assemblée mondiale de la Santé et par le Conseil exécutif.
La 61ème session qui va se dérouler dans notre pays, du 29 août au 02 septembre, va consacrer son ordre du jour aux points suivants :
• Stratégie pour l’élimination de la rougeole dans la Région africaine d’ici 2020,
• Document-cadre révisé du Fonds africain pour les urgences de santé publique;
• Suivi de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement
• Suivi du cadre pour l’adaptation de la santé publique au changement climatique dans la Région africaine.
• La Mise en œuvre du budget programme de l’OMS 2010-2011 dans la Région
• L’Orientations pour la mise en œuvre du budget programme 2012-2013
• Financement futur de l’OMS
• L’Adoption des résolutions du RC61
Nous attendons, une participation massive et active des médias en général, mais surtout des médias ivoiriens qu’ils fassent une bonne diffusion et large couverture de cet évènement de portée Internationale.
Je vous remercie d’avoir répondu à notre appel. Nous restons disponibles pour vos questions.
Merci.
La directrice générale de l’OMS engage son organisation à soutenir les réformes du Comité régional pour l’Afrique
Intervenant à l’ouverture de la 61ème session du Comité régional pour l’Afrique de l’OMS qui se tient à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro, Dr Chan a fait un tour d’horizon de la situation sanitaire mondiale.
« Le choléra connaît une flambée, le poliovirus sauvage sévit encore, la méningite, le VIH/Sida, les maladies non transmissibles sont encore préoccupantes. D’autres risques sont à craindre et il est bien avisé de prévoir des plans pour des urgences en matière de santé publique », a-t-elle noté.
La DG de l’OMS a ajouté que la crise financière mondiale s’est aggravée avec l’entrée dans une nouvelle ère de récession financière. « Par conséquent, l’OMS doit observer une réforme pour mieux servir les populations. Je suis surprise par le dévouement des ministres de la Santé de la région Afrique. (…) Cependant, je sais que vous avez besoin de l’appui de l’Organisation pour réussir votre programme de réformes sanitaires dans la région Afrique. L’OMS s’engage à vos côtés et vous donnera tous les appuis nécessaires », a-t-elle déclaré.
Dr Chan a fait observer que la réunion se tient à une période très difficile où presque toutes les régions du monde subissent des crises ou des catastrophes naturelles. « En plus, des maladies sévissent partout, même celles déclarées en voie d’éradication connaissent des résurgences. Tout cela pèse sur la communauté internationale et partant, sur l’OMS », a-t-elle souligné.
Aussi, Dr Margaret Chan a-t-elle souhaité que les travaux de cette 61ème session du Comité régional pour l’Afrique débouchent sur des propositions à même d’impulser les réformes sanitaires pour le bien-être des populations.
La 61ème Session du Comité régional de l`OMS pour l`Afrique organisée autour du thème ‘’Financement de la santé: partage d’expériences dans la sécurisation de fonds pour atteindre les objectifs de développement sanitaires nationaux’’ prend fin vendredi. Plus de 600 experts y participent. La cérémonie officielle d’ouverture a été présidée par le ministre des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, représentant le Président Alassane Ouattara.
(AIP)
La ministre ivoirienne de la Santé et de la Lutte contre le Sida promet de gagner la bataille contre les grandes endémies
Lundi lors de l’ouverture de la 61ème session du Comité régional pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui se déroule à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro, la ministre ivoirienne a souhaité que la réunion se caractérise par la pertinence des stratégies à élaborer pour éradiquer les fléaux que sont la polio, le choléra, le paludisme, la rougeole, la fièvre jaune.
Pr N’Dri Yoman a souligné qu’ailleurs, ces endémies ont été éradiquées ou sont en voie de l’être, alors qu’elles persistent sur le continent africain. « Il nous faut faciliter l’accès des populations au traitement », a-t-elle insisté.
« A travers le thème central de cette réunion à savoir ‘’Financement de la santé: partage d’expériences dans la sécurisation de fonds pour atteindre les objectifs de développement sanitaires nationaux’’, il s’agit pour l’Afrique de relever les grands défis qui s’imposent encore à nos Etats comme urgences de santé publique. Ce sont la mortalité maternelle et infantile élevée », a ajouté la ministre.
Elle a exprimé son vœu que la 61ème session ne soit pas seulement « une session d’espoirs et de grandes espérances, mais plutôt une session d’actions agissantes pour nos populations ». Plus de 600 experts participent à cette rencontre continentale qui prend fin vendredi.
(AIP)
Financement du fonds de soutien à la Santé : Le budget adopté à 25 milliards FCFA
61e session du comité régional de l`Organisation mondiale de la sante (OMS): les travaux se poursuivent à Yamoussoukro
Mercredi 31 aout 2011. Yamoussoukro. Fondation Felix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. La ministre de la Santé et de la lutte contre le sida, Pr N`dri-Yoman Thérèse, présidente du comité d`organisation, a co-animé une conférence de presse en compagnie du directeur régional de l`Oms, Dr. Luis Sambo Gomes et la directrice générale de l`Oms, Dr Margarette Chan
Olivier Yao
ils ont dit... :
Dr MARGARET CHAN (DG de l’OMS):
Je vais rencontrer le président de la République avec Mme le ministre de a Santé, permettez moi de vous dire ce que je vais essayer de dire à SEM. Alassane Ouattara, lorsque j’arrive en audience chez lui. Beaucoup de preuve indique l’importance de la santé. Un directeur général de l’Organisation a dit que la santé ce n’est pas tout mais sans santé il n’y a rien. C’est vrai que ce qui compte c’est la santé des habitants de ce pays. Vous avez les ressources humaines et vous allez pouvoir appuyer vos gouvernements. Le gouvernement qui est actuellement stable est en bonne position pour améliorer son développement. Et ceci serait bon pour les gens. Investir dans les femmes, la santé des enfants et des hommes aidera le pays dans son ensemble. La santé des enfants est très importante. Le Vih, la vaccination, la malaria sont très importantes car ça se passent dans ces pays. Ce sont des priorités qui sont importantes et nous allons aider le gouvernement et le ministre de la santé pour améliorer la santé des populations.
Propos recueillis par Olivier Yao http://news.abidjan.net/h/409159.html
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Joseph Atoumgbré, à Yamoussoukro
(attjoseph@yahoo.fr)
La gratuité des soins va se poursuivre
Publié le samedi 3 septembre 2011 | Le Patriote
61ème session de l’OMS-Afrique / Riposte au changement climatique
Publié le samedi 3 septembre 2011 | L'intelligent d'Abidjan
Les ministres de la Santé et leurs collègues de l’Economie et des Finances du continent africain ont décidé de riposter aux maladies liées au changement climatique. Ils se sont accordés sur un plan de riposte le jeudi 1er septembre 2011 en marge des travaux du comité régional OMS pour l’Afrique qui les réunit depuis le lundi dernier à la Fondation Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. La réunion qui a planché ce jour sur les conséquences sanitaires liées au changement climatique a posé le diagnostic suivant : au cours de la période allant de 1970 à 2004, le réchauffement global a provoqué plus de 140.000 décès par an sur le continent. En outre, une récente étude menée par l’Organisation mondiale de la santé (Oms) en 2009 estime que la mortalité globale imputable au changement climatique était de 85% pour les cas de décès d’enfants, 3% des cas de diarrhée et de mortalité due au paludisme et 3,8% de décès causés par la dengue en rapport avec le réchauffement climatique. L’étude a également montré que les impacts par habitant sont bien plus élevés dans la région africaine que dans les autres régions de l’Oms. Malgré ces chiffres alarmants, la gestion des impacts du changement climatique sur le plan de la santé publique n’a jamais été abordée de manière appropriée dans les négociations au plan local et lors des rencontres organisées par la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (Ccnucc). C’est pourquoi, dans son exposé, le Dr Luis Gomez Sombo, Directeur régional Afrique de l’Oms a souhaité « un cadre pour l’adaptation de la santé publique au changement climatique ». Il s’agit pour lui, d’aider à la formulation de plans d’actions spécifiques aux pays qui constitueront la composante santé des plans nationaux d’adaptation au changement climatique, destinés à minimiser les effets défavorables du changement climatique sur la santé publique en Afrique. Et ce, à travers neuf priorités, dont entre autres, le renforcement des capacités sur la base des besoins et des lacunes identifiées lors des évaluations entreprises, la mise en œuvre d’une surveillance environnementale et sanitaire intégrée pour favoriser une prise de décision opportune, la surveillance, la fourniture d’interventions préventives et curatives, en particulier la préparation aux conséquences d’évènements météorologiques extrêmes pour la santé publique, ainsi que la riposte à celles-ci « Les pays africains qui connaissent actuellement des charges élevées de maladies sensibles au climat et qui ont des populations extrêmement vulnérables peuvent être grandement affectés par les impacts négatifs du changement climatique si des mesures d’adaptation immédiates et appropriées ne sont pas prévues », a interpellé le Dr Luis Gomez Sombo. Cet appel a somme toute été entendu puisque les participants à la rencontre, à savoir les ministres en charge de la Santé et de l’Economie sur le continent ont adopté le cadre pour l’adaptation de la santé publique au changement climatique. sMTT, envoyé spécial 61e session de l’Oms à Yamoussoukro : Fin des travaux, les ministres s’engagent sur 9 priorités
Publié le lundi 5 septembre 2011 | Le Temps
Joseph Atoumgbré, attjoseph@yahoo.fr Envoyé spécial
31/08/2011 à 14h:22 Par Matthieu Cotinat
Une bébé traité pour malnutrition à l'hôpital, dans le nord du Cameroun, le 10 août 2010. © Reinnier Kaze/AFP
Dans les hôpitaux camerounais, les patients les plus démunis sont retenus en attendant le règlement de leur facture, quand on ne leur refuse pas l’accès aux soins. Un projet de loi pour la création d’un système de sécurité sociale est à l’étude depuis… avril 2009.
On ne peut pas les rater. Aux entrées de presque chaque pavillon de l’Hôpital central de Yaoundé, toujours les mêmes uniformes marron. Les gardiens surveillent les allers et venues des visiteurs et gardent des portes de métal munies de barreaux et de chaînes. À la maternité, ils sont chargés de faire respecter les horaires de visite, de repousser rôdeurs et voleurs et… d’empêcher la sortie des femmes qui n’auraient pas réglé leur accouchement (de 30 000 à 200 000 F CFA – pour une intervention avec complications et césarienne –, soit de 45 à 300 euros).Une situation banale au Cameroun – et dans bien d’autres pays d’Afrique subsaharienne – puisque chacun doit payer ses soins. Résultat : dans certains hôpitaux, il faut verser une caution pour être soigné. Faute de moyens, des malades sont parfois retenus pendant plusieurs mois. Certains sont abandonnés par leur famille. Enquête sur les impayés « Il y a beaucoup de mauvaise foi de la part de certains Camerounais, il faut donc mener des enquêtes sociales, car nous n’avons pas le budget pour accueillir tout le monde », assure un infirmier. Mais il n’est pas évident de définir qui est « indigent » dans un pays où près de 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté national. Dans les hôpitaux, chaque service social enquête donc sur les « impayés ». Après étude de son dossier, le patient peut être autorisé à quitter l’établissement en ayant réglé seulement une partie de ses soins (frais d’hospitalisation ou kit de césarienne qui s’élève à 65 000 F CFA). Le malade doit payer de sa poche jusqu’aux gants utilisés par les médecins et les infirmières (100 F CFA la paire). Après la crise économique des années 1980-1990 et à l’initiative de Bamako – lors d’une session du comité régional de l’OMS qui avait réuni les ministres de la Santé du continent en 1987 et qui mettait l’accent sur le financement communautaire –, la gratuité des soins a disparu. Le Cameroun manque aujourd’hui de matériel et surtout de médecins, d’infirmiers ou de pharmaciens. Les infrastructures sont vétustes, en particulier dans les régions rurales. Alors que la région Centre concentre près du tiers du personnel médical, l’Adamaoua, le Nord ou l’Est font figure de parents pauvres de la santé. Bien qu’en légère hausse depuis 2006, l’enveloppe allouée à la santé ne représente que 4,81 % du budget national. Un pourcentage bien loin des 15 % préconisés par les chefs d’État réunis à Abuja (Nigeria) en 2000. Conséquence : depuis 1998, la mortalité maternelle a plus que doublé. À chaque malade de se débrouiller avec l’aide de sa famille. Sidonie, 53 ans, dort dans l’une des cages d’escalier de l’Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé (HGOPY). Sa fille enceinte a été hospitalisée il y a plus de deux mois à la suite d’un AVC. Elle est en réanimation après avoir mis au monde un enfant prématuré. Sidonie arpente les couloirs et lit en attendant les nouvelles ordonnances. Mais la grand-mère craint de ne bientôt plus avoir d’argent. Elle a déjà versé une caution de 25 000 F CFA à l’HGOPY et a dépensé les 80 000 F CFA récoltés auprès de son entourage… Elle ne sait pas comment elle pourra régler une ardoise qui pourrait s’élever à 1 million de F CFA. Système D « Au Cameroun, si tu es malade et que tu n’as pas l’argent, tu meurs », résume Mouhamadou, un malade tuberculeux de l’hôpital Jamot. Cet établissement spécialisé dans les maladies pulmonaires et psychiatriques reçoit chaque semaine la visite de Pourquoi pas, une association camerounaise qui prend en charge les plus démunis dans différents hôpitaux de Yaoundé. Avec les moyens du bord, les bénévoles achètent de la nourriture et financent radio des poumons et autres examens médicaux. Pour s’en sortir, c’est souvent le système D. Certains se rendent dans les centres de santé de quartiers où le coût des soins est moins élevé que dans les hôpitaux. Dans la rue, au pied de ces centres, il n’est pas rare de trouver des vendeurs de « remèdes » à la sauvette qui proposent des médicaments deux à trois fois moins chers que dans les pharmacies. Ces produits illicites viennent d’Inde, du Nigeria ou d’Europe. D’autres personnes se tournent vers les établissements clandestins, où infirmiers et laborantins se reconvertissent en spécialistes… Ce qui parfois donne lieu à des opérations ou à des accouchements pratiqués dans des conditions peu orthodoxes. Un vrai problème de société qui s’explique en partie par le fait que le pays ne dispose pas de système d’assurance maladie. La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), créée en 1967, ne couvre que les prestations familiales, les pensions vieillesse et les risques professionnels des travailleurs du secteur privé. Un avant-projet de loi sur la couverture du risque maladie est dans les tuyaux depuis 2009, mais le texte n’est toujours pas passé devant l’Assemblée nationale. Le salut passerait-il alors par les mutuelles ? Pour favoriser l’accès aux soins, la Plate-Forme des promoteurs de mutuelles de santé a vu le jour en 2005. À l’origine, ce réseau regroupait 60 mutuelles, des ONG, des organismes étrangers et internationaux (GIZ, Coopération française, Unicef, OMS…) et des institutions (le ministère de la Santé publique et celui de la Sécurité sociale). L’objectif était de couvrir 40 % de la population en 2015. Or, six ans après son lancement, le projet piétine : le Cameroun compte aujourd’hui 150 mutuelles, mais seulement 2 % de la population est concernée… « Cet énorme retard est lié au manque de volonté politique pour élaborer un cadre juridique alors que le Gabon, le Rwanda ou le Ghana possèdent déjà un système d’assurance maladie, tranche Hozier Nana Chimi, président de cette plate-forme. Les ONG prennent du recul par rapport au projet, car elles voient bien qu’il n’y a pas de réelle implication de l’État. » Il estime qu’avec 100 milliards de F CFA sur cinq ans, les résultats pourraient être au rendez-vous. Reste aussi à faire changer les mentalités, car, selon Hozier Nana Chimi, « l’idée du “je paie pour d’éventuels soins donc j’appelle la maladie” est encore très présente dans les esprits ». | http://news.abidjan.net/h/409493.html |
Je suis persuadée que des jeunes n’entreprennent pas de telles études car c’est long et donc très cher pour ceux issus des quartiers pauvres. Donc il ne reste que des gosses de riches qui font médecine et ensuite vont s’installer dans Paris, dans le sud de la France, dans des quartiers tranquilles.
Et on se retrouve ensuite à attendre 3 mois pour un rendez-vous en ophtalmo…
Ouvrez les yeux sur une consultation de 21 ou 23 euros plus de 50 pour cent part en urssaf carmf et autres charges…
Seuls 9 jeunes sur cent s installent en liberal actuellement… Ils preferent etre salarie.
Mon meileur ami medecin generaliste s est fait agresser par un beneficiaire de la cmu lors d une visite dans un quartier… Il en a tellement ete choque qu il a quitte la ville…. Plus de securite pour tous: plus de securite pour les professionnels de sante : plus d installation dans les quartiers .
Mais en quoi est ce si difficile de recruter un directeur de ce centre ? Parce qu’un directeur d’un tel centre de santé devrait forcément être un médecin expérimenté pour « diriger » un tel endroit ? Ne serait ce pas une erreur quelque part de vouloir a tout prix ce type de compétence la pour un poste de direction qui au final lui ne pratiquera pas un boulot de médecin : mais de direction …
Certes après, il est évident qu’il faut malgré tout une personne qui a des connaissances médicales, pour bien comprendre les besoins des personnes qui travaillent et gérer les priorités que la direction prend l’établissement …
Mais a ce niveau la, un niveau d’infirmière en chef d’hopitaux ne pourrait il pas être justement largement suffisant pour comprendre les médecins et leur besoin ? Un poste de direction de ce type de centre ne pourrait il pas être élargie dans un spectre de recrutement a d’autres professionnels de la santé a niveau médical « moindre » : mais formé par exemple dans de la gestion et direction d’équipes médicales ?
C’est tout la l’intérêt : un infirmier « chef » d’encadrement dans un hopital est un habitué justement des manières de travailler de toutes les professions médicales même s’il n’est pas lui même médecin : il a l’expérience, tant des outils, des soins, des besoins des médecins, de l’évolution des techniques dans les hopitaux et du management d’équipes d’infirmiers dans les hopitaux
A mon sens cela pourrait correspondre tout a fait au poste en réalité, mais très certainement qu’on ne veut pas, parce qu’un dogme idiot exige très certainement qu’une direction d’un centre médical soit un médecin …
Un médecin c’est la pour soigner, par pour manager et dire fissa …
Peut être la raison pour laquelle ce centre ne trouve pas la direction qu »il recherche : car on élargit pas le spectre de recrutement a autre qu’un médecin, hors qu’est ce qu’un médecin habitué a la direction d’hopitaux irait bien faire ici et pour gagner quoi ? Alors qu’il serait très certainement rémunéré dans les 6-7 000 euros a la tête d’une clinique privé …
Que cet établissement, aille plutot recruter dans les grands hopitaux de paris/banlieues ou il y a une foison d’équipes d’infirmiers avec des infirmiers chefs bien assez expérimentés pour tenir un tel poste et de statu cadre …
A moins que je me trompe et que c’est encore un autre spectre de recrutement : mais en ce cas y a pas de raison : c’est pas les bac + 5 qui manqueraient pour se faire la main sur une direction …
Du coup la seule explication possible : est le dogme du directeur-médecin qui sera forcément introuvable, car ils sont surement bien mieux payés ailleurs sur ce genre de poste de direction d’hopitaux/cliniques ! Ouvrez donc le spectre a des cadres infirmiers des hopitaux d’IDF : vous trouverez illico la perle dont vous avez besoin
Pour les CMU, le système fonctionne plutôt bien. Cependant, j’ai chaque année une somme non négligeable que la CPAM ne me verse pas (patient n’ayant pas déclaré son médecin traitant, erreur informatique,…)
Pour l’AME : les remboursements sont plus qu’aléatoires, ce d’autant plus que la télé-transmission n’est pas possible (au même titre que les consultations dans le cadre d’un accident du travail qui ne me sont en général jamais payées)
En pratique :
- je vois les CMU et les soigne comme n’importe quel autre patient pour autant qu’ils arrivent à l’heure (absentéisme non négligeable…) et qu’ils respectent le parcours de soins coordonnés. Si les problèmes de paiements par la CPAM venaient à se majorer, je ne pourrai plus les voir
- je ne vois pas les AME car tout travail se doit d’être rémunéré
Pour info, ceux qui pensent que les médecins sont trop bien rémunérés : il ne reste effectivement pas grand chose sur une consultation de 23€ charges déduites. Je n’ai pas fais 15 ans d’étude et je ne prends pas tous ces risques (judiciarisation abusive de plus en plus fréquentes : les patients scient la branche sur laquelle ils sont assis. Je ne parle pas des erreurs médicales vraies), pour ne pas gagner confortablement ma vie. Par ailleurs, les charges ne cessent d’augmenter et les progrès technologiques sont très chers à payer (et de plus en plus souvent non cotés à la secu : robot chirurgical, conebeam (scanner nouvelle génération), neuronavigation (chirurgie avec scanner/IRM en direct), etc) : vous voulez être soignés avec un plateau technique à la pointe du progrès et que l’on prenne du temps avec vous : cela représente des frais importants !
Pour info également, les méchants ne sont en général pas les médecins, mais la politique de santé et les mutuelles qui tirent la santé réellement vers le bas, et ce n’est qu’un début.
_ refusent les bénéficiaires de la CMU
_ refusent les sans papiers
_ pratiques des dépassements d’honoraires
Ect ect ect ! Mais c’est simple … Regardez tout simplement du coté de l’UMP et du nombre de députés qu’ils ont issus du corps médical libéral …
Y a pas 36 raisons a cela, le problème de base est que la droite en france, est très noyauté par les grands corps de médecins libéraux du pays
Et pas que les députés, les sénateurs ça y va aussi !
La médecine libérale en France, est l’une des + grandes forces « conservatrice » de droite de ce pays … Pour la bonne raison que le système de santé français est historiquement très lié a la petite bourgeoisie médicale qui a ses petits cabinets parisiens dans les quartiers haussmaniens et les autres centres villes « aisés » de France
La vérité est qu’un jour ou l’autre nous n’aurons pas d’autre choix que de mettre un sérieux coup de balais sur ce système ULTRA COUTEUX pour la puissance financière française même si dans les apparances la santé coute 3x moins chères en France qu’aux USA : l’autre grand pays ou les médecins sont « tout puissants »
La grande bretagne n’a elle pas se problème la, avec son système de santé, qui fait des médecins des salariés budgétisés selon leur cabinet … Qui pourtant est connu pour etre un pays redoutablement « libérale » mais qui a mis des tour de vis sévère sur le conservatisme libérale des médecins pour que la santé ait un financement « maitrisé »
La réalité est la, si on ne maitrise que très mal les dépenses du système de santé en France : c’est en grande partie a cause du noyautage politique des médecins libéraux dans la droite qui feront tout ce qui est en leur pouvoir au niveau législatif pour conserver leur statu de petits bourgeois subventionnés par les caisses de l’état ! Mais dans l’idéologie pour la droite bien sur : c’est la gauche qui aujourd’hui serait dans les conservatismes : ben voyons !