Le projet de loi portant code du travail adopté le 13 juillet 2015 à l’assemblée nationale est entré en vigueur.
Ce nouveau code, selon le Ministre d’Etat, Ministre de l’Emploi, des
Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle M. Moussa DOSSO
vient combler les insuffisances de la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995.
En effet, selon lui, le nouveau projet de loi proposé au terme d’un
processus consultatif des mandants tripartites (gouvernement,
employeurs, et travailleurs) permettra entre autres de :
- améliorer l’employabilité des jeunes et des personnes en situation de handicap ;
- résoudre la question de la validation des diplômes ;
- lutter contre la précarité de l’emploi ;
- promouvoir la liberté syndicale et de règlementer l’activité syndicale ;
- améliorer les conditions de vie et de travail des salariés ;
- accroitre la protection des couches vulnérables ;
- renforcer la compétitivité et l’efficacité des entreprises ;
- renforcer les capacités de l’administration du travail ;
- apporter des clarifications nécessaires sur des concepts clés.
Par exemple, au titre de la protection des enfants, le présent code
place l’âge de l’accès à l’emploi à 16 ans au lieu de 14 ans. Il impose à
l’employeur la tenue d’un registre pour l’identification de tous les
travailleurs de moins de 18 ans. En plus il interdit toute
discrimination en milieu professionnel basée sur la séropositivité et de
toutes les formes d’handicape et prohibe formellement tout harcèlement.
Il renforce la vie syndicale en imposant non seulement la mise sur pied
d’un comité d’entreprise à partir d’un effectif de 300 travailleurs,
mais aussi le paiement d’une indemnité au travailleur en chômage
technique après deux mois de chômage. Au niveau des formations
qualifiantes, le Ministre affirme qu’en accord avec les entreprises,
obligation est faite aux entreprises d’offrir un stage-école aux jeunes…
Bref, ce sont autant d’amélioration qui sont relevées dans le nouveau code de travail ivoirien.
Dès lors, il convient de se poser diverses questions telles que :
• pourquoi un "nouveau code" ?
• quel processus a été suivi pour y arriver ?
• quelles sont les parties prenantes ?
• quels sont les nouveautés ?
• les "plus" pour les entreprises ?
• les "plus pour les travailleurs" ?
• quels sont les pouvoirs de l'inspection du travail ?
• quels sont les nouveaux organes crées ?
C’est pour répondre que le RIGRH en partenariat avec IRH MAG organise un
atelier de formation le 20 octobre de 08H à 16h à la Maison de
l’entreprise (CGECI) sur le thème : NOUVEAU CODE DU TRAVAIL ET GESTION
DES RESSOURCES HUMAINES.
Cet atelier sera animé par M. MAR MAO qui est le Président de la
Commission Sociale, Formation & Emploi de la CGECI ; Président de la
Commission Sociale & Emploi de l’UGECI ; Président du Comité
Scientifique & Formation du RIGRH ; Membre de la Commission Sociale
& Emploi de l’EUROCHAM ; Membre titulaire du Conseil National du
Travail ; Membre titulaire de la CIPC ; Membre du Conseil de Gestion du
FDFP ; Membre du Conseil de Gestion de l’IPNETP ; DRH UNIWAX.
Ce sont plusieurs Gestionnaires des Ressources Humaines, Experts et
Praticiens RH, et Universitaires qui sont attendu à cette formation.
Sylvie Logean
Publié vendredi 24 novembre 2017 à 17:57,
modifié vendredi 24 novembre 2017 à 17:57.
Un
quart des personnes actives en Suisse se disent très stressées dans
l’exercice de leur profession. Malgré d'importantes répercussions sur la
santé, les autorités sanitaires semblent pourtant fermer les yeux sur
ce phénomène
A quel moment le stress devient-il vraiment néfaste
pour la santé? Comment ce phénomène, pourtant physiologique, peut-il se
transformer en arme de destruction massive pour notre organisme? Pour
répondre à ces questions, imaginez une scène – coutumière peut-être –
dans laquelle votre chef vous appellerait séance tenante dans son bureau
sur un ton peu amical, voire carrément désagréable, alors que vous vous
trouvez tranquillement à votre poste de travail. Lire aussi:Les enfants aussi souffrent de burn-out
Passé
la première onde de choc – mais qu’ai-je donc fait de mal? Que me
veut-il? – et face à ce stimulus stressant, votre organisme va se mettre
instinctivement en mode «mobilisation générale». Un subtil mécanisme de
réaction en chaîne va dès lors s’enclencher, régulé par le système
nerveux et les glandes endocrines. Première étape: les glandes
surrénales libèrent de l’adrénaline, afin de permettre au corps de
réagir immédiatement. Les réflexes, la force musculaire ou encore les
perceptions sont décuplés, tout l’organisme est dans un état de grande
vigilance. C’est ce que certains scientifiques appellent la fight or flight response.
Après
quelques minutes, c’est la deuxième étape, l’organisme relâche de
nouvelles hormones telles qu’endorphines, cortisol, dopamine ou encore
sérotonine. Le but ici est d’augmenter le taux de cholestérol, d’acides
gras et de sucre dans le sang, avec pour objectif que le corps puisse
entreprendre les actions qui s’imposent. Enfin, une fois l’événement
réglé, une réaction de détente se produit, notre organisme ressent de la
fatigue, puis retrouve son métabolisme habituel.
Plein régime en continu
En soi, les deux
premières phases de ce processus ne sont pas négatives. Les réactions de
stress, lorsqu’elles sont épisodiques, agissent en effet comme un
stimulant pour l’organisme. Le problème survient lorsque ce phénomène
dure trop longtemps. Le cortisol a alors tendance à saturer l’hippocampe
– la zone cérébrale censée apaiser la réaction au stress – avec pour
conséquence d’inhiber le processus indispensable de régulation. On parle
alors de stress chronique, une affection touchant de plein fouet la
population suisse.
Selon la fondation Promotion Santé Suisse, qui publie chaque année son Job Stress Index,
un quart des actifs du pays – soit 1,3 million de personnes – seraient
en effet très stressés sur leur lieu de travail. Les salariés âgés de 25
à 39 ans engagés à plein temps sont plus spécifiquement concernés. Lire également:La malédiction du talent
Désordres multiples
«Le
cortisol et l’adrénaline, deux hormones qui nous maintiennent en vie,
peuvent également nous tuer en cas de surcharge allostatique,
c’est-à-dire lorsqu’un individu est exposé à un stress répété ou
chronique, a expliqué Bruce McEwen, spécialiste en neuroendocrinologie à
la Rockefeller University (New York), à l’occasion d’une conférence
organisée par l’Association suisse des journalistes scientifiques le
20 novembre dernier. Une dose trop élevée de cortisol dans l’organisme
peut provoquer de graves désordres immunologiques, métaboliques,
cardiovasculaires, cognitifs ou encore psychologiques.»
En clair,
lorsque le stress est trop important, le corps s’épuise et des maladies
apparaissent. «Le stress n’est pas le seul facteur de la survenue de
pathologies comme l’obésité ou la dépression, mais il joue un rôle très
important, précise Brigitta Danuser, professeure en médecine du travail
et directrice du Pôle santé de l’Institut universitaire romand de santé
au travail (IST). Par ailleurs, des études solides ont démontré que les
personnes en situation de stress auraient deux à trois fois plus de
risques d’être concernées par un accident cardiaque.»
Climat délétère
Environnement
pollué, nuisances sonores à répétition, conflits familiaux récurrents…
Plusieurs facteurs peuvent générer un stress chronique. Il semble
toutefois que le cadre professionnel soit tout particulièrement pointé
du doigt en Suisse. Les cas de stress au travail y seraient ainsi en
nette augmentation depuis une décennie.
«Cela peut survenir
lorsqu’on se trouve en situation de déséquilibre entre les efforts
fournis et la récompense attendue, observe Ulrike Ehlert, professeure à
l’Institut de psychologie de l’Université de Zurich. C’est par exemple
le cas lorsque la surcharge de travail, les interruptions fréquentes ou
de fortes responsabilités sont cumulés à un salaire inadapté, un climat
de travail délétère ou encore de maigres perspectives d’évolution.»
Politique de l'autruche
Pour Promotion Santé Suisse,
les coûts économiques du stress pour les entreprises s’élèveraient à
quelque 5,7 milliards de francs par an. Toutefois, on manque encore
cruellement de données pour appréhender réellement l’ampleur du
phénomène.
«La Suisse pratique actuellement la politique de
l’autruche, c’est comme si elle ne voulait pas savoir, s’indigne
Brigitta Danuser. Il serait pourtant impératif d’avoir un chiffre précis
sur les cas de burn-out au travail ou encore de suicides qui y sont
corrélés. En Suisse, nous n’avons aucune information scientifique par
rapport à cet aspect précis. Les suicides liés au cadre professionnel ne
sont pas étudiés comme tels, alors que c’est le cas dans de nombreux
autres pays. Le problème, c’est que le travail dans notre pays est à
l’image d’une boîte de Pandore: c’est une valeur extrêmement puissante à
laquelle on n’ose pas toucher.» https://www.letemps.ch/sciences/2017/11/24/stress-travail-lent-poison
«Nous sommes le fruit de la mondialisation»
Arnaud Vaissié est le
cofondateur et président-directeur général d’International SOS, le
numéro un mondial de la maîtrise des risques liés à la santé et à la
sécurité des employés de multinationales et autres organisations
internationales
Crises
cardiaques, accouchements, épidémies, accidents, catastrophes
naturelles, coups d’Etat: International SOS est l’agence tous risques
des multinationales. Le leader mondial de la gestion sanitaire et
sécuritaire des salariés fête cette année ses 30 ans d’existence. Ses
destinataires sont généralement des expatriés travaillant dans des
conditions particulières (comme dans des camps de base ou des sites de
forage pétrolier), voire délicates (instabilité politique, conflit
armé, etc.). Mais l’entité basée à Singapour assure également ses
services auprès d’employés «ordinaires», lorsque ceux-ci effectuent par
exemple un voyage d’affaires. Genève, qui abrite son siège européen,
emploie avec sa filiale zurichoise plus d’une trentaine de
collaborateurs, contre environ 11 000 dans le monde. Le marché
helvétique génère quelque 4% du chiffre d’affaires de la société, lequel
s’élève à 1,5 milliard de dollars (en honoraires) par an. International
SOS affiche une croissance annuelle de 15% en moyenne. A sa tête depuis
trois décennies: Arnaud Vaissié. Entretien avec un pionnier de
l’assistance internationale.
Le Temps: A quoi sert International SOS?
- Notre métier consiste à gérer, sur le plan de
la santé et de la sécurité, la mobilité des salariés de sociétés
transfrontalières, de petites et moyennes entreprises (PME),
d’universités, d’organisations internationales, gouvernementales ou non
gouvernementales. Nous sommes le fruit de la mondialisation.
- Vous êtes en quelque sorte le TCS des multinationales.
- Non, nous ne jouons aucun rôle d’assurance. Notre
mandat consiste en la prévention (bilans de santé, etc.), la formation
(comme des modules de sensibilisation aux risques de voyager en tant que
femme, etc.) et la mise à disposition d’un dispositif de protection sur
le terrain.
- C’est-à-dire?
- Notre offre repose sur les compétences internes de nos
11 000 spécialistes et sur notre réseau dynamique d’environ 75 000
prestataires certifiés (médecins, agents de voyage ou de
transport, etc.). Environ 80% des problèmes trouvent une solution en
direct, par téléphone, à travers un simple conseil sanitaire ou
l’organisation d’un rendez-vous pour une consultation médicale. Dans les
cas plus complexes, interviennent une hospitalisation, un rapatriement
ou une gestion de crise exigeant généralement de gros moyens.
- Quelle a été votre plus grande opération?
- Ces trois dernières décennies, nous avons été
impliqués dans à peu près toutes les situations de crise dans le monde.
Parmi les plus importantes: le tsunami de 2004 en Thaïlande. Nos
efforts, extraordinairement pénibles vu l’ampleur de la catastrophe et
le nombre de disparus, ont duré 18 mois. Nous avons depuis instauré
l’envoi d’équipes préventives dans les zones de turbulences où plus rien
ne fonctionne, avec du matériel et surtout de l’argent liquide.
- Pouvez-vous chiffrer le nombre de vos évacuations et leur coût?
- Nous en
effectuons, de manière individuelle ou collective, 17 000 chaque année, y
compris les rapatriements mortuaires (3000 par an), soit à peu près une
toutes les 40 minutes. Cette prestation, que nous refacturons au client
ou à son assurance, va de quelques centaines de dollars pour une
ambulance à 400 000 dollars pour un avion spécialisé. Comme ce fut le
cas dernièrement lorsque le gouvernement suédois a évacué des
nouveau-nés de Singapour aux Etats-Unis pour des raisons de malformation
exceptionnelle.
- International SOS possède donc des avions.
En effet, 11 aéronefs de petite taille. Mais la plupart
du temps, nous louons une flotte commerciale. Pour les évacuations, il
peut s’agir d’appareils de ligne.
- Obtenez-vous facilement des autorisations de vol en cas d’urgence?
- Pour toute situation liée à la santé, oui. Nous sommes
connus des gouvernements, qui nous libèrent des «slots» rapidement et
de manière spontanée. En revanche, le justificatif sécuritaire est plus
délicat à faire valoir. Car plus une situation s’aggrave, moins il est
possible de décoller, vu que les pilotes perdent alors leur assurance de
vol. Il faut donc choisir le bon moment pour intervenir. Ceci, grâce à
nos analystes, qui procèdent à des mises à jour contextualisées, 24 h
sur 24. Leur rôle est comparable à celui d’un média spécialisé et
apolitique, ce qui distingue souvent nos décisions de celles édictées
par les autorités du pays d’origine. Nous gérons plus de 22 000
contextes difficiles par an, de la petite évacuation au gros
rapatriement, comme aujourd’hui au Yémen ou à Bamako.
- Dans votre cahier des charges, quelle proportion prend le volet sécuritaire?
C’est difficile à dire, car nos différents métiers sont
complémentaires. Une gestion de crise comprend invariablement des
aspects à la fois sanitaires et sécuritaires. L’élément déclencheur de
cette dernière spécialité est intervenu en 1998, dans le cadre de la fin
de la dictature de Suharto en Indonésie. Il avait alors fallu
organiser, en quelques heures, une évacuation de masse, de Djakarta à
Singapour, de près de 5000 personnes terrorisées par la guerre civile. A
l’époque, c’est nos équipes médicales qui avaient dû improviser les
opérations. Depuis, nous avons monté une structure spécifique, composée
d’experts, avec une expérience des services de police, militaires et de
renseignement.
- Votre coentreprise
avec le consultant britannique Control Risks, qui s’occupe notamment de
négocier les demandes de rançon en cas d’enlèvement, vous confère une
position hégémonique sur le marché.
- Nous avons en effet une très forte présence
internationale, avec comme clients 70% des 1000 premiers groupes
mondiaux. Mais nous ne sommes pas du tout dans une configuration de
monopole. Nous faisons face à de nombreux concurrents. Ces derniers sont
toutefois davantage locaux et régionaux.
- Combien coûtent vos services?
Notre produit de base, destiné aux PME avec une
cinquantaine de voyageurs, est proposé à environ 8000 francs par an.
Mais sur nos 10 000 organisations clientes dans le monde, certaines
paient plusieurs millions de francs.
- Disposez-vous d’autres sources de financement?
- Oui, les
services d’assistance (prévention, traçabilité des voyageurs, etc.)
représentent la moitié de notre catalogue. L’autre moitié correspond à
des activités sanitaires sur nos 900 sites dans le monde, équipés au
minimum de personnel soignant et au mieux d’une infrastructure médicale
propre. A savoir des hôpitaux que nous avons dessinés et dont nous
sommes propriétaires, ou des cliniques appartenant à nos clients, mais
que nous gérons. Dans tous les cas, ces dispositifs peuvent servir à une
seule entreprise, ou être mutualisés. Parfois même, la population
locale en profite aussi. Par exemple en Papouasie, dans la plus grande
mine de cuivre et d’or du monde, nous prodiguons des soins et gérons les
politiques de santé publique pour plus de 300 000 personnes.
- Comment fonctionnent vos applications smartphone pour localiser les voyageurs d’une entreprise?
- Nous avons
développé le premier TravelTracker après les attentats du 11-Septembre
aux Etats-Unis. Nous disposons aujourd’hui du plus gros logiciel du
monde, avec 43 millions d’itinéraires gérés l’an passé. Cet outil est
actuellement utilisé par plus de 1000 organisations. Il nous permet
d’identifier, dès qu’un péril (terrorisme, catastrophe naturelle, etc.)
se manifeste dans une région du globe, le nombre de salariés affectés,
de les inviter à s’annoncer via mobile, tout en leur communiquant des
instructions. Ceci, en temps réel.
- Quel est votre plus gros client?
- Le
Département américain de la défense, soit 550 000 collaborateurs (sur
plus de 2 millions de salariés) postés hors des Etats-Unis, dont nous
gérons l’expatriation, de la paire de lunettes à l’évacuation
potentielle.
- A quel niveau se situe votre taux de pénétration en Suisse?
- Nous avons des contrats avec 70% des entreprises
inscrites au Swiss Market Index. Les plus grandes entreprises du bassin
lémanique, des régions bâloise et zurichoise font partie de nos quelque
300 clients. Liste à laquelle s’ajoutent de nombreuses PME, des écoles
professionnelles, les agences onusiennes ou des entités comme Médecins
sans frontières. Ce qui fait de nous les médecins des médecins.
- Quels sont vos défis à moyen et à long terme?
- La technologie, qui est en train de bouleverser le
secteur de la santé, est un challenge majeur. Nous investissons 5% de
notre chiffre d’affaires dans les innovations, ce qui est énorme pour
une société de services. Mais c’est le prix à payer pour rester numéro
un. International SOS a formaté le métier de l’assistance
internationale, au fur et à mesure que la volatilité dans le monde
augmentait, avec aujourd’hui une grande multiplicité de crises, vu que
les entreprises interviennent partout. Les troubles politiques ou
environnementaux, les épidémies ont toujours existé, mais ils restaient
confinés par le passé. A présent, la mobilité exponentielle fait que le
moindre danger local peut tout de suite prendre une tournure planétaire.
En particulier si un Occidental ou, mieux, un ressortissant américain –
le phénomène est dans ce cas multiplié par dix – est impliqué.
Toutefois, au-delà des perceptions, un employé sur huit voyage
actuellement à l’international. Dans cinq ans, ce taux aura doublé.
Un tribunal français a reconnu l’existence d’un handicap lié à
l’hypersensibilité aux ondes, comme celles des téléphones ou des réseaux
électroniques. L’avis d’Isabelle Rossi, médecin cantonal adjointe du
canton de Vaud, pour qui il ne faut néanmoins «pas nier la souffrance»
attribuée aux ondes
Pour la première fois, la justice française a reconnu le fait que
l’exposition aux ondes électromagnétiques peut causer un handicap.
Mardi, l’association française militante Robin des toits a rendu public
un jugement du tribunal de Toulouse, lequel a jugé que la plaignante,
qui demandait une aide publique, souffre d’un syndrome dont «la
description des signes cliniques est irréfutable», et qu’il peut être
lié aux ondes des téléphones, wi-fi et autres. Il y a «handicap grave».
Les activistes se sont empressés de mettre en valeur cette décision de
justice inédite.
En Suisse romande, au sein de l’Association romande alerte,
militante en ce domaine, on signale qu’un tel jugement pourrait
«motiver les membres», même si l’organisation reste modeste, à 80
membres.
Médecin cantonal adjointe pour le canton de Vaud, Isabelle Rossi a souvent abordé ces questions. Son analyse. Le Temps: Comment définit-on l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques?
Isabelle Rossi: L’hypersensibilité aux champs
électromagnétiques est un phénomène dont l’existence est reconnue et
mesurée dans le cadre de plusieurs études au niveau international. Il
fait l’objet d’une définition qui varie sensiblement en fonction de la
source, par exemple divers symptômes non spécifiques qu’un individu
attribue à l’exposition aux champs électromagnétiques, les CEM. La
définition employée dans le rapport établi par L’institut suisse de
médecine tropicale et de santé publique de Bâle sur mandat de l’Office
fédéral de l’environnement est la suivante: «Les personnes dont la santé
et le bien-être sont affectés au quotidien et qui attribuent ces
troubles aux champs électromagnétiques sont qualifiées
d’hypersensibles.» – Le lien est-il établi?
– A l’heure actuelle, les résultats des études systématiques
portant sur les études expérimentales et épidémiologiques concluent
qu’il n’y a pas d’éléments en faveur d’une relation de cause à effet
entre l’exposition aux CEM et le développement de symptômes, ou autres
réactions physiologiques ou cognitives. Il n’existe donc à l’heure
actuelle pas de preuves scientifiques en faveur d’un lien de cause à
effet entre une exposition aux CEM et la survenue de symptômes non
spécifiques. Par contre, nous avons nettement moins d’études sur les
effets à long terme d’une exposition aux CEM sur la santé. Ces études ne
laissent pas entendre l’existence d’un lien de cause à effet. Ce qui
cependant ne permet pas de conclure à l’absence d’effet. – Recevez-vous régulièrement des plaintes de gens disant souffrir des ondes?
Oui, nous sommes approchés par des personnes qui pensent souffrir
de ce type de troubles. J’ai été amenée à me pencher sur le sujet en
raison de plaintes à ce sujet. On ne peut pas nier cette souffrance, et
on ne peut pas exclure la cause présumée, les ondes en particulier, lors
d’une exposition à long terme. Le problème est que la relation de cause
à effet n’a pas été démontrée à ce jour. C’est toute la distinction
entre un risque, qui est une probabilité, et un danger, qui demeure une
hypothèse. Cette nuance génère des conflits entre les scientifiques et
des citoyens, car ceux-ci pensent en termes de danger: c’est-à-dire, le
risque qu’il y ait un risque. – Pensez-vous que la reconnaissance judiciaire française puisse faire boule de neige ici?
– Je n’en suis pas sûre. Il existe plusieurs facteurs qui
contribuent à la construction sociale de problèmes en santé publique. La
France a vécu de nombreuses crises sanitaires qui l’ont amenée à revoir
sa gouvernance en matière de risques sanitaires en créant notamment des
centres d’expertise en la matière. Les mouvements citoyens sont aussi
moins développés ici. D’autre part, en Suisse, en ce qui concerne les
rayonnements non ionisants et en comparaison avec d’autres pays, le
droit de l’environnement est relativement sévère. La Suisse a par
exemple édicté des valeurs limites d’installation, qui sont destinées à
la prévention de risques inconnus sur la base du principe de précaution.
Il existe un éventail de
représailles contre son employeur, allant de l’humour potache au
châtiment plus cruel. (Dessin de Wazem)
Les abus de pouvoir ou l’injustice ressentie peuvent mener à des
représailles parfois condamnables. Petit vade-mecum des mesures de
rétorsion contre son chef, du plus tragique au plus ludique
Voilà deux semaines, Yassin Salhi décapitait son patron.
Expliquant par la suite son geste, de manière confuse, par «des
difficultés personnelles liées à la fois à son travail et à sa vie de
famille». L’affaire qui secoue la commune française de
Saint-Quentin-Fallavier est-elle une version extrême de vengeance envers
son supérieur hiérarchique? L’enquête en cours doit encore le
déterminer. Mais la tragédie est peut-être partie d’un échange, a priori
anecdotique, quelques jours avant le drame: le suspect de 35 ans
s’était disputé avec sa victime à propos d’une palette de matériel
informatique qu’il avait fait tomber.
Toutefois, sans
aller jusqu’à la mise en scène macabre, il existe un éventail de
représailles plus banales contre son employeur, allant de l’humour
potache au châtiment plus cruel. C’est dans cet esprit qu’un groupe
anonyme, composé de cinq dirigeants ou cadres supérieurs, a publié fin
mai dernier aux éditions Fayard un manuel intitulé Comment pourrir la vie de son patron (autoédité une première fois l’été passé).
«Ce
recueil de «150 recettes pour se faire du bien en lui faisant du mal»,
est à première vue consacré à la méchanceté gratuite en entreprise. Mais
ce manuel soi-disant malveillant peut aussi être vu comme un bouquin
défouloir, une thérapie par le rire, la dérision. Ou un livre sur le
pouvoir, la démonstration par l’absurde que votre chef est aussi fragile
que vous», explique Philippe Dylewski, consultant en négociation dans
de grandes entreprises et seul coauteur de l’anti-guide de management
qui accepte de s’exprimer à visage découvert. L’ouvrage recense des
témoignages de revanches tordues – mais véridiques – prises à l’encontre
de cadres dirigeants. Elles ont été entendues dans le contexte
professionnel individuel de chaque auteur du livre, lues dans la presse
ou glanées sur Internet. Petit florilège.
«Il y a trois
ans, j’ai hérité d’un nouveau patron», témoigne Anne C., 49 ans,
assistante dans le secteur industriel. Bien que tyrannique, l’individu
jouit d’une cote inouïe au sein de l’entreprise. Sa subordonnée, qui n’a
jamais appris à dire «non», reconnaît même lui vouer une certaine
admiration. Sauf que depuis trois ans, le dirigeant en question ne lui
adresse pas la parole. Anne C. se sent transparente à ses yeux. Ce qui
l’exaspère. «Un jour, j’en ai eu marre. Pourquoi [à ce moment-là] plutôt
qu’un autre? Aucune idée», raconte-t-elle. La veille d’une importante
présentation, elle glisse dans les pages PowerPoint de son supérieur
hiérarchique une dizaine de photos pornographiques. Elle prend soin de
soigneusement ventiler ses échantillons obscènes, pour ne pas éveiller
de soupçons.
Bilan de la tentative de ridiculisation:
échec complet. Sa manœuvre visant à infliger une leçon mémorable à son
patron se transforme en une rigolade conviviale. «Il était plié en
quatre. Le directeur général tapait du poing sur la table en pleurant de
rire. Sa présentation a été un énorme succès. Personne n’a été choqué»,
s’inquiète alors Anne C. Convaincue que les indices de son forfait la
trahiraient, elle n’en dort pas de toute la nuit. Le lendemain, sa
victime vient à elle, une tasse fumante à la main. Il la dépose sur le
bureau d’Anne C., sans rien dire. «Depuis, chaque jour, mon patron
m’apporte mon café. Pas une seule fois il ne m’a demandé si c’était moi
qui avais trafiqué sa présentation», conclut-elle.
Autre
récit, avec un dénouement moins heureux: Roger T., dont le neveu
hyperactif prend de la Ritaline, une espèce d’amphétamine pour aider les
enfants à se concentrer, agent immobilier, a une sérieuse dent contre
son employeur. Curieux, mais pétri d’idées saugrenues, il goûte un jour
au médicament du fils de sa sœur, ce qui lui vaut une nuit blanche.
Ayant découvert une vertu insoupçonnée de la Ritaline, il va, sous des
prétextes fallacieux, voir son médecin traitant, lequel accepte de lui
en prescrire un tube. «Mon chef boit du thé brûlant toute la journée»,
résume Roger T., qui après plusieurs essais, trouve le moyen d’y
dissoudre ses gélules. «Chaque jour, j’ai jeté [une dose d’excitant]
dans son thermos. Comme le week-end je ne le voyais pas, son corps ne
s’est pas habitué au produit. Mais au bout d’une semaine, [mon patron]
ressemblait à un zombie tout droit sorti de la série américaine The Walking Dead», relève-t-il.
Juillet 2013: les colonnes de l’Alabama Local News
relatent une mésaventure comparable. Quoique d’un ressort comique
encore plus discutable. Un employé parvient à mélanger un anxiolytique
au café de son manager, une demi-heure avant que celui-ci n’anime une
réunion importante. Seul hic: le dosage est inadapté. Au lieu de l’effet
euphorique espéré, la victime s’écroule par terre. Et plonge dans un
sommeil profond durant deux heures. Paniqué, le coupable se dénonce,
expliquant qu’il voulait que son supérieur hiérarchique «goûte à son
tour aux médicaments qu’il devait prendre chaque jour pour supporter la
pression au boulot». Résultat: la victime n’a pas porté plainte, arguant
que «si un de ses collaborateurs en était arrivé à de telles
extrémités, c’est que lui, en tant que manager, avait échoué dans son
rôle».
A la lumière de ces échantillons, que penser du livre Comment pourrir la vie de son patron?
Son contenu a été corédigé par une juriste dans une organisation
internationale, une directrice des ressources humaines d’une
multinationale, le patron d’une PME d’une cinquantaine de personnes et
le directeur général d’une société employant plus de 500 salariés. Sans
être toujours forcément drôle, cet ouvrage rudimentaire a toutefois pour
vertu de susciter une réflexion autour des jeux de pouvoir en
entreprise, des rôles de l’abuseur et de l’abusé, ainsi que du sentiment
d’injustice qui peut pousser certains salariés à des comportements
parfois condamnables.
Les avocats romands spécialisés
dans le droit du travail que nous avons contactés se sont tous montrés
désemparés, voire perplexes, face à ce phénomène de vengeance dans le
cadre professionnel. Toutefois, Luc Wenger, juriste, médiateur
indépendant pour plusieurs entreprises publiques ou privées, et
conseiller en gestion des conflits au travail, prévient: «Les réactions
impressionnantes ou radicales face à l’iniquité – réelle ou perçue –
existent, mais elles sont très rares.» De son expérience pratique, les
réponses les plus communes face à des brimades sur son lieu de travail
sont de l’ordre de la violence symbolique (démotivation), des petites
mesquineries, de l’obstruction, de l’agression verbale, de l’arrêt
maladie, ou du chantage psychologique. «Les relations interpersonnelles
sont complexes. Le degré de vengeance dépend de critères multiples, dont
celui du seuil de tolérance de chaque individu», estime-t-il.
Son
de cloche similaire de la part de Nathalie Ducrot, auteure et
représentante suisse de la Fédération internationale de coaching: «La
pression augmentant, nous devenons tous plus vulnérables au travail,
plus sensibles aux blessures.» Et l’accompagnatrice de carrières de
signaler: «J’ai suivi une personne pour une réorientation qui, par
désespoir, avait fait payer son ancien employeur en appelant depuis un
poste fixe de l’entreprise un numéro surtarifé au Japon, sans doute
plusieurs heures.»
Pour Jacques Berent, la vengeance peut
prendre de nombreuses formes. Exemple de plus en plus répandu: le
«whistleblowing». «Bien que les dénonciations de lanceurs d’alerte sont
souvent faites au nom d’une noble cause, et donc considérées comme plus
vertueuses, elles peuvent aussi bien servir des fins personnelles»,
souligne le doctorant en psychologie sociale à l’Université de Genève.
Toute structure hiérarchique comporte un risque d’exploitation. En
général, les dérives peuvent être atténuées, à travers au minimum des
excuses. «Mais si un employé se retrouve désemparé, il peut, comme
solution de dernier recours, entrer dans une logique solitaire de
représailles, afin de rééquilibrer sa perception d’injustice»,
note-t-il.
Sans devoir en arriver à ce stade, il existe
au préalable plusieurs autres stratégies pour lutter contre les vrais
abus de pouvoir, ou ressentis comme tels: se plaindre à la personne
concernée, ne pas se laisser faire et prendre, le cas échéant, des cours
d’assertivité (techniques pour mieux s’exprimer afin de défendre ses
droits). Ou saisir la justice, faire appel aux mécanismes existants de
gestion interne des conflits en entreprise, changer de service ou
d’emploi, etc. «Si vous avez acheté mon livre, c’est que vous rêvez
d’endoscoper votre patron avec une tronçonneuse. Vous avez fait le choix
de lui pourrir la vie, ce qui n’est à mon avis pas la meilleure des
options, car vous vous enferrez dans une vie de terreur et de lâcheté,
au lieu de tenter de corriger les excès dont vous vous sentez la
victime», prévient Philippe Dylewski.
Le Président de la Commission Qualité
hygiène sécurité environnement (QHSE) de la Confédération générale des
entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), Bouyaguy Diawara, a promis
mercredi 04 mars 2015 à la Maison de l’Entreprise au Plateau (Abidjan),
accompagner le développement des entreprises sur les problématiques de
la santé et de la sécurité en Côte d’Ivoire.
"La Côte d’Ivoire est à un tournant décisif de son histoire puisqu’elle
affiche la farouche volonté de vouloir être un pays émergent à l’horizon
2020. Il apparaît important d’accompagner le développement des
entreprises sur toutes les problématiques susceptibles d’inhiber leurs
efforts de croissance et leur meilleur positionnement sur le marché
national et international", s’est exprimé M. Bouyaguy, lors du séminaire
sur le cadre juridique et institutionnel de la santé sécurité au
travail en Côte d’Ivoire, initié par la Commission QHSE de la CGECI.
Ce séminaire qui a traité de plusieurs thèmes dont celui relatif aux «
Difficultés liées à l’application des textes relatifs à la santé
sécurité au travail en Côte d’Ivoire » et particulièrement « Quel enjeu
du management de la santé, sécurité au travail (SST) dans la
performance de l’entreprise : Rôle du CHSCT », a vu la participation de
plusieurs structures dont la CNPS, le cabinet AME-RH norme SA, de la
SIR, du GIBTP et de SUCRIVOIRE.Pour le représentant du ministre de
l’Emploi, des affaires sociales et de la formation professionnelle,
Docteur Kaba Karidja, Directrice de la Santé sécurité au travail (DSST),
les maladies professionnelles sont à l’origine de grandes souffrances
pour les familles, les entreprises et le gouvernement. "Les accidents de
travail tue six fois plus que les accidents ordinaires. Le
développement durable n’est possible qu’avec des personnes en bonne
santé", a-t-elle ajouté.
Plusieurs intervenants du monde du travail ont pu expliquer les textes
en vigueur en matière de santé sécurité au travail et ont par la même
occasion appréhendé le cadre juridique et institutionnel.
Il existe des obligations pour les entreprises vis-à-vis de l’inspection
médicale du travail. Il s’agit de la création du Comité d’hygiène de
sécurité (CHSCT), la mise en place de conditions de travail adéquat, la
transmission des procès-verbaux des réunions du CHSCT. L’employeur doit
assurer un service de santé au travail au profit des travailleurs qu’il
emploie, faire un examen médical d’embauche des salariés et faire un
examen médical périodique (au moins une fois par an).
Selon les intervenants, en Côte d’Ivoire, il existe un cadre juridique
et institutionnel de la santé sécurité. Il faudrait sensibiliser et
contraindre les employeurs à appliquer les textes, former les acteurs du
monde du travail en matière de Santé sécurité au travail (SST) et
favoriser l’action de la société civile. Aussi, faudrait-il faire la
promotion de l’entreprise à travers sa capacité à valoriser ses
ressources humaines.
Selon une enquête de la DSST, l’on dénombre plus de 5000 cas de décès
survenus à la suite d’accidents ou de maladies professionnelles et près
de 21 140 cas d’accidents de travail enregistrés tous les ans en Côte
d’Ivoire.
L’objectif de ce séminaire est de promouvoir la prévention des risques
liés à la santé sécurité au travail en entreprises, facilitant ainsi la
conformité de leurs pratiques sociales, aux exigences réglementaires en vigueur en la matière, en vue de mieux anticiper leurs évolutions.
Maladies professionnelles :
Les secteurs les plus exposés / La liste des maladies indemnisables
Publié le vendredi 3 fevrier 2012 | Soir Info
Pr. Jean Sylvain Bonny (médecin
du travail) : « Dans les entreprises, il est important que le médecin du
travail aborde toutes les questions psycho sociales... »
Le Pr. Jean Sylvain Bonny est professeur titulaire
de médecine du travail, à l’Ufr (Unité de formation et de recherche) des
sciences médicales, à l’université de Cocody d’Abidjan. Il est également le
chef du service de médecine du travail et de pathologies professionnelles au
Chu de Yopougon. Il parle des maladies professionnelles indemnisables, du temps
de reconnaissance, des secteurs les plus touchés... et donne des conseils aux
employeurs, travailleurs et médecins d`entreprise.
Professeur, la crise post- électorale, avec les
difficultés éprouvées par les entreprises n`a-t-elle pas contribué à accroître
le nombre de cas de maladies professionnelles?
Pr. Jean Sylvain Bonny :La définition la plus
simple de la maladie professionnelle, c`est une maladie qui est en rapport avec
le travail, la profession, le métier. Dans le code de prévoyance sociale, on
dit qu’une maladie est professionnelle lorsqu’elle survient chez un travailleur
qui est exposé de façon habituelle à un risque au cours de son activité
professionnelle. Il s’agit de risque chimique, physique, biologique,
ergonomique. Au Chu de Yopougon, notre service créé dès l’ouverture en 1989, a
pour mission notamment de surveiller la santé des travailleurs du Chu. Nous
sommes les médecins du travail du Chu dans le cadre de la médecine préventive du
personnel hospitalier. Le personnel du Chu consulte chez nous pour toutes les
affections générales. Nous recevons également les travailleurs qui nous sont
adressés par d`autres confrères ou des entreprises qui consultent dans le cadre
des pathologies professionnelles.
A ce niveau, nous faisons la part des choses pour
savoir si la maladie est réellement en rapport avec le travail. Nous ne pouvons
pas vous faire un point de l`après crise post- électorale. Cela, parce que nous
sommes dans une période de gratuité mais il est évident que la crise a eu un
impact sur la santé de tous les travailleurs.
Nous pouvons donner quelques chiffres : de 2004 à
2009, nous avons traité, à peu près, 100 dossiers de maladies professionnelles.
Sur ces dossiers, nous avons environ 13% qui sont indemnisables, 39% de
maladies à caractère professionnel et 45% de maladies non professionnelles.
Quelle est la différence entre les maladies
indemnisables et les maladies à caractère professionnel?
Les maladies professionnelles indemnisables sont
des maladies qui sont déjà reconnues, en tant que telles par le législateur. On
les retrouve sur une liste de 42 tableaux. Cependant, certaines maladies qui ne
sont pas sur la liste, peuvent être en rapport avec le travail. Il s’agit de
maladies à caractère professionnel. On peut avoir un asthme dû à une situation
donnée reconnue en France ou ailleurs et non en Côte d`Ivoire où on ne
reconnaît que 42 tableaux. Nous devons faire en sorte que ces maladies soient
prises en compte.
Autrement, celui qui a ces maladies ne peut pas se
faire indemniser?
Le gros problème qui se pose dans nos pays, c`est
celui des maladies à caractère professionnel. Si l’on vous donne les
statistiques, aujourd`hui sur les maladies professionnelles, cela ne reflète
pas la réalité du terrain. Il y a nettement plus de maladies à caractère
professionnel que de maladie professionnelle indemnisables. Les maladies à caractère professionnel devraient
constituer l’enjeu dans la politique de santé au travail en Côte d’Ivoire. Je
pense que le dernier décret qui sera signé et qui porte la liste des maladies,
de 42 à 45, fait allusion à ces maladies à caractère professionnel.
Quelle sont ces nouvelles maladies?
Dans les nouveaux tableaux, nous retrouvons :
tableau n°43, les affections provoquées par les bois ; tableau n°44, les
affections péri articulaires provoquées par les gestes et postures ; tableau n°
45, les affections chroniques du rachis lombaire provoquées par la manutention
manuelle de charges lourdes.
Comment se faire indemniser, une fois la maladie
professionnelle contractée?
Dans notre législation, c`est l`employeur qui
déclare la maladie à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). On peut
déclarer plusieurs maladies mais ne pas les reconnaître toutes. Il y a une
étape de reconnaissance de la maladie professionnelle par les médecins conseils
de la Cnps. Ce n`est qu`après qu`on a une étape de réparation. Il y a donc
quatre étapes : diagnostic, déclaration, reconnaissance et réparation. Mais on
laisse la possibilité également au travailleur de déclarer la maladie
directement à la Cnps.
Quand peut-il le faire?
Le diagnostic, en principe doit se faire par tout
médecin. Cela, après les examens cliniques et complémentaires qui permettent de
confirmer ou d`infirmer le diagnostic. Le médecin remet au travailleur un
certificat médical notifiant qu`il est atteint de telle maladie. Le patient va
retourner à son entreprise pour déposer le certificat médical et l`employeur va
réunir tous les documents c`est-à-dire le certificat médical et l`attestation
de travail prouvant son appartenance à l’entreprise et va faire la déclaration
à la Cnps. Si jamais, il y a une réticence ou une résistance de la part de
l`employeur, le travailleur s`adresse directement à la Cnps. Une fois la
déclaration faite, il y a l`étape de reconnaissance. Là, il y a des critères de
symptomatologie, de délai de prise en charge et de profession exposée.
Qu`est-ce à dire?
Nous avons un système de reconnaissance de maladie
professionnelle qui est basé sur les tableaux. Au niveau des colonnes, la
première est réservée aux symptômes, c`est-à-dire les signes de la maladie. La
deuxième colonne c`est le délai qui permet la prise en charge. Il s’agit du
délai maximal entre la constatation de l’affection et la date à laquelle le
travailleur a cessé d’être exposé au risque.
Donnons l`exemple de quelqu`un qui part à la
retraite. Ce n`est pas parce que vous êtes retraités que vous ne pouvez pas
avoir une maladie professionnelle. Une maladie professionnelle peut se révéler
à la retraite, c`est-à-dire après un temps plus ou moins long. Il existe un
délai qui permet à la Cnps de dire que cette maladie rentre bien dans le cadre
des maladies professionnelles.
Quel est ce délai?
Le délai est fonction des maladies. Cela peut
partir de 7 jours à 30 ans pour les cancers. Un cancer peut se révéler après
plusieurs années.
Comment un retraité peut-il prouver qu`il a une
maladie professionnelle?
En fonction des tableaux, quelqu`un qui est à la
retraite depuis tel nombre de mois ou d’années, peut avoir une maladie
rattachée à sa profession. Il consulte tout médecin qui fait le diagnostic en
précisant bien que cette maladie est inscrite à tel tableau. Avec le certificat
médical délivré par le médecin et avec les documents prouvant qu’il a exercé
dans une entreprise donnée où le risque était ou est bien présent, il se rend à
la Cnps.
Y a-t-il eu déjà connaissance de cas de retraité
dont la maladie professionnelle a été reconnue?
Il y en a eu. La Cnps, dans ce cas, diligente des
enquêtes pour savoir ce qu`il en est.
Est-ce le même schéma au niveau de la Caisse
générale de retraite des agents de l`Etat?
Oui, sauf que chez le fonctionnaire, on parle de
maladie contractée en service.
Quels sont les secteurs d`activité dans lesquels
il y a plus de maladies professionnelles ?
Le secteur des industries manufacturières est en
tête pour les maladies professionnelles et les accidents du travail. Les
données provenant de la Cnps le confirment. Je vous apprends que la Côte
d`Ivoire abrite le siège de l`observatoire des maladies professionnelles et des
accidents du travail de l`Afrique de l`ouest.
L`environnement à la maison ne peut-il pas
favoriser des maladies professionnelles?
D`après la définition, une maladie professionnelle
prend naissance sur le lieu de travail. Mais aujourd`hui, il y a des problèmes
de santé émergents et qui concernent par exemple, le stress. C`est difficile de
dissocier le stress au travail du stress à la maison, parce que l`homme
constitue un tout. Un lieu peut influencer un autre. L`environnement du travail
doit être favorable à l`épanouissement du travailleur. L`homme passe 8heures
par jour au travail. Il est donc important que cet environnement lui soit
propice pour son épanouissement.
Que doit faire l`employeur, dans ce cas ?
Il doit s’assurer que le travailleur se trouve
dans de bonnes dispositions psychologiques, physiques, sociales pour exercer sa
fonction. Aujourd`hui, un bon manager, c`est celui qui
organise le travail en ayant la qualité comme souci pour améliorer sa
productivité et en intégrant également les problèmes du travailleur, dans leur
globalité. Il faut que de façon pratique, on puisse avoir une organisation qui
prenne en compte, par exemple, les problèmes de transport, les horaires de
travail, la gestion du stress. Il y a d’ autres aspects sociaux intégrant par
exemple les caisses d`entraide, les activités sportives, l`organisation de
colonies pour les enfants des travailleurs etc. tout cela concourt au bien-être
de l`employé. D’après l’OMS (ndlr, Organisation mondiale de la
santé), "La santé est un état complet bien-être physique, mental et
social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d`infirmité." Il
faut que dans chaque entreprise, on crée un comité d’hygiène de sécurité et des
conditions de travail qui puisse agir réellement sur les conditions de travail
et créer un climat de confiance. L`organisation du travail et de l`environnement,
l’amélioration des conditions de travail, la prise en compte des facteurs
psycho sociaux doivent concourir à l`épanouissement du travailleur.
Comment ?
Nous avons tous vécu la crise. Il y a eu des
entreprises qui ont connu des problèmes, des travailleurs également avec des
pertes d`emploi, le chômage technique. Cela a eu un impact sur la santé des
travailleurs. Il y a tout cet aspect psychologique qu`il faut prendre en compte
dans toutes les entreprises. Nous avons proposé un plan de gestion post- crise
en santé sécurité au travail. Dans ce plan, nous avons demandé qu`il y ait un
numéro vert pour que les travailleurs puissent spontanément appeler pour poser
leurs problèmes. Dans les entreprises, il est important que le médecin du
travail aborde toutes les questions psycho sociales avec les travailleurs
notamment le stress, la violence au travail, l’alcool, la drogue, le tabagisme
et les problèmes liés au Vih Sida. Le BIT ( Bureau international du travail) a
mis en place un programme de formation à cet effet. Le service de santé au
travail constitue un baromètre. Quand ça ne va pas, tous les travailleurs y
viennent. Le médecin doit, ne serait-ce que discuter avec le personnel et
prodiguer des conseils pour que le travailleur puisse repartir soulagé pour
reprendre le travail.
Vous parlez de médecin du travail alors que dans
la plupart des entreprises, il y a des médecins d`entreprise. N`y a-t-il pas
une différence ?
La législation a évolué. Aujourd`hui, on parle de
médecin du travail. Ce sont des médecins qui ont une formation adéquate pour
affronter le monde du travail, les nuisances sur le lieu du travail, pour
surveiller la santé des travailleurs. La médecine du travail est une spécialité
qui se fait en trois ans. La durée de formation va maintenant passer à quatre
ans puisqu’avec le système LMD (Licence Master Doctorat), il y a une
harmonisation des curricula en ce qui concerne toutes les spécialités
médicales. Dans nos pays, on a les mêmes problèmes avec les médecins
spécialistes et les médecins cooptés par les entreprises qui vont y faire des
vacations. Je reviens du Cameroun où nous avons abordé ces problèmes au cours
d’un séminaire- atelier. Il faut que les médecins qui exercent en entreprises
ou qui s’occupent de la santé des travailleurs bénéficient de formations
appropriées. Les soins ne doivent en aucun cas, ( excepté les
urgences ) constituer les premières préoccupations dans une entreprise. Il faut
privilégier les visites médicales, les vaccinations, les études de postes de
travail, l’identification et la maîtrise des risques, c`est-à-dire l`évaluation
des risques professionnels et la mise en œuvre de mesures de prévention. Il
faut préciser également que les services de santé au travail constituent un
maillon important dans notre dispositif de santé publique
Sont-ce ces services qui évaluent les risques?
L`employeur est tenu d`évaluer les risques
professionnels. Il est responsable de la sécurité et de la santé du
travailleur. Le programme de prévention que l’employeur doit mettre en place
doit reposer sur une parfaite connaissance des risques professionnels. Le
médecin du travail doit contribuer de façon active à mettre en place des
stratégies pour protéger les travailleurs collectivement et individuellement.
Justement, combien de fois le médecin doit-il
visiter un employé par an?
Il y a d`abord la visite d`embauche. Toute
embauche doit être précédée d`une visite médicale. Il y ensuite des visites
périodiques. Chaque année, le travailleur doit faire l`objet d’une visite au
moins. C`est obligatoire. En fonction des risques, on peut prévoir deux visites
par an.
Pour quel avantage?
Elle permet de dépister des maladies, toujours
dans l`optique prévention parce qu`un travailleur qui tombe gravement malade,
c`est un autre qui sera embauché pendant que le malade part avec son
expérience. La législation impose à l’employeur de prendre toutes les mesures
pour organiser les visites médicales et oblige également le travailleur à se
soumettre à ces visites réglementaires.
S`il ne le fait pas, quelles sont les voies de
recours du travailleur?
En principe, au sein de l`entreprise, on a le
Comité d`hygiène de sécurité, et de conditions au travail présidé par
l`employeur. En son sein, il y a le médecin, le responsable des ressources
humaines, le responsable de la formation, les délégués...qui peuvent influencer
la politique de santé et de sécurité de l`entreprise. Je pense qu`il faut
aujourd`hui former les membres du comité d`hygiène pour qu`ils sachent leurs
missions.
Et si l`entreprise n`en dispose pas?
C`est une obligation pour toute entreprise de plus
de cinquante salariés. L`obligation demeure également pour les entreprises de
moins de cinquante salariés qui utilisent des produits dangereux. Pour répondre
à votre question avant celle là, il faut dire que le moyen de recours est
d`abord à l`intérieur du comité d`hygiène. A l`extérieur, au niveau du
ministère de la Fonction publique et de l`emploi, nous avons une direction de
santé et sécurité au travail où il y a des médecins inspecteurs du travail.
C`est la continuité de l`inspection du travail. C`est son rôle de veiller à
l`application des lois sur la sécurité et la santé du travailleur au niveau des
entreprises. Ce sont des médecins assermentés qui entrent dans les entreprises,
à tout moment pour constater les conditions de travail.
Est-ce ce qui se passe également à la la Fonction
publique?
Oui, à quelques différences près, il s’agit de la
santé de tout travailleur comme le précise le Code du travail.
occupational diseases: The sectors most exposed / The list of diseases compensable
Posted Friday, February 3, 2012 | Soir Info
Prof. Jean Sylvain Bonny
(doctor): "In business, it is important that the occupational physician
addresses all issues psycho social ... "
Prof. Jean Sylvain Bonny is
Professor of Occupational Medicine at the Uen Unit (training and
research) of Medical Sciences, University of Cocody in Abidjan. He is also the chief of occupational medicine and occupational diseases in Chu Yopougon. He speaks of compensable occupational diseases, weather reconnaissance, areas most affected ... and provides advice to employers, workers and doctors `s business.
Professor, the post-election
crisis, the difficulties faced by companies don `did not contribute to
increase the number of cases of occupational diseases?
Prof. Bonny Jean
Sylvain: The simplest definition of an occupational disease, it `is a
disease that is related to work, occupation, profession. In
the social welfare code, it says that an illness is professional when
it occurs in a worker who is exposed to a risk as usual in his work. It is of chemical, physical, biological, ergonomic. Chu at Yopougon, our established at the opening in 1989, the mission includes monitoring the health of workers Chu. We are doctors working in the Chu preventive medicine hospital staff. Chu staff consult with us for all general diseases. We also receive workers who are referred to us by other fellow `s or companies who visit as part of occupational diseases.
At this level, we share the things to see if the disease is actually related to the work. We can not make a point of `after post-election crisis. This is because we are in a free period but it is clear that the crisis has had an impact on the health of all workers.
We can give some figures: from 2004 to 2009, we treated, approximately, 100 cases of occupational diseases. On these issues, we have about 13% who are compensable, 39% of diseases in professional and 45% of non-occupational diseases.
What is the difference between the compensable diseases and diseases of a professional?
compensable occupational diseases are diseases which are already recognized as such by the legislature. They are found on a list of 42 tables. However, some diseases that are not on the list, can be compared with the work. These diseases professional nature. You
can have asthma due to a situation recognized in France or elsewhere
and not in Ivory Coast where only recognizes 42 tables. We must ensure that these conditions are taken into account.
Otherwise, whoever these diseases can not be compensated?
The big problem in our country, it `s the professional nature of the disease. If you are given the statistics TODAY on occupational diseases, it does not reflect the reality on the ground. There is much more professional nature of disease, occupational disease compensable. diseases in professional should be the issue in the politics of health in Côte d'Ivoire. I
think the final decree is signed and bears the list of diseases from 42
to 45, refers to those diseases of a professional nature.
Which are these new diseases?
In new tables, we find: Table
No. 43, diseases caused by wood table 44, periarticular disorders
caused by gestures and postures, Table No. 45, chronic lumbar spine
caused by manual handling of heavy loads.
How to get compensation once occupational disease contracted?
In our legislation, it `s the` employer who declares the disease to the National Fund for Social Welfare (CNPS). You can declare several diseases but do not recognize them all. There is a recognition step of the occupational disease by the medical officers of the CNPS. It `s that` after `that there is a repair step. There are four stages: diagnosis, reporting, recognition and compensation. But it also leaves open the possibility for the worker to declare the disease directly to the CNPS.
When can he do?
diagnosis in principle must be done by any doctor. This, after clinical examination and complementary help confirm or refute the diagnosis of `. The physician shall submit a medical certificate to the employee notifying that `it is achieved in such a disease. The
patient will return to the company to file a medical certificate and
`employer will gather all the documents` s to say the medical
certificate and the certificate of `proving his work belonging to the
company and will make a statement the CNPS. If ever there is a reluctance or resistance on the part `s employer, the worker` s address directly to the CNPS. Once the statement, it `yal recognition step. Here, there are criteria of symptomatology, time management and professional exposure.
`What does this mean?
We have a system of recognition of occupational disease is based on the tables. In the columns, the first is reserved for symptoms, it `s to say signs of the disease. The second column `s time that allows the management. This is the maximum time between the recognition of the condition and the date on which the worker has ceased to be at risk.
`Let the example of any man who is retiring. It `s not because you are retired you can not have an occupational disease. Occupational disease may be retired, it `s to say after a longer or shorter. There is a delay that allows the CNPS to say that this disease is well within the scope of occupational diseases.
What is time?
Delay is based diseases. This may from 7 days to 30 years for cancer. Cancer can be after several years.
pensioner How can he prove that he hath illness?
Depending tables, any man who is retired from so many months or years, can have a disease linked to his profession. He consulted any doctor who makes the diagnosis by clarifying that this disease is listed as table. With
the medical certificate issued by the doctor and the documents proving
that he exercised in a given enterprise where the risk was or is
present, it goes to the CNPS.
been there already known cases of pensioner whose occupational disease was recognized?
There was. The CNPS, in this case, due diligence investigations to know that which he is.
Is this the same pattern at the General Fund staff pension `s state?
Yeah, except that in the official, speaking disease contracted in service.
Which sectors `s activity in which there are more illnesses?
manufacturing sector is leading to occupational diseases and accidents at work. Data from the CNPS confirm. I tell you that the Ivory Coast is the seat `s observatory occupational diseases and accidents Africa` s `s west.
`s home environment can not he promote illnesses?
D `According to the definition, an occupational disease arises in the workplace. But this day, there are emerging health problems and concern, for example, stress. It `s difficult to separate stress at work stress at home, because the man is a whole. A place can influence another. `The work environment must be conducive to the development of` worker. L `man spends 8 hours a day at work. It is therefore important that environment is conducive to its development.
`What should the employer in this case?
must ensure that the worker is in a good mood psychological, physical, social to perform its function. Aujourd `Today, a good
manager, it` s the one who organizes the work with quality concern as to
improve productivity and also integrating the problems of workers, in
their entirety. We need a practical way, we can have an
organization that takes into account, for example, transportation
problems, work schedules, stress management. There are
other aspects such as integrating social fund `s support, sports,
organization` s colonies for workers' children etc.. all this contributes to the well-being of `employee. According to WHO (ed, World Health Organization), "Health is a state of complete physical, mental and social, and not merely in absence of disease or infirmity `." Must
in every business, create a committee of health, safety and working
conditions that can actually act on the working conditions and create a
climate of trust. L `organization` s work environment,
improving working conditions, taking into account psycho-social factors
must contribute to the development of `worker.
How?
We have all experienced the crisis. There have been companies that have experienced problems with workers also losses for job, unemployment technique. This has had an impact on the health of workers. There is this psychological aspect that `we must take into account all companies. We proposed a plan for post-crisis management in occupational health and safety. In this plan, we asked that `there is a hotline for workers to spontaneously call to ask their problems. In
business, it is important that the occupational physician addresses all
issues with psycho social workers including stress, workplace violence,
alcohol, drugs, smoking and problems Hiv Aids. ILO (International Labour Organisation) has developed a training program for this purpose. The occupational health service is a barometer. When it does not, all workers will come. The physician must, if that discussions with staff and provide advice to the worker to leave relieved to return to work.
You talk doctor working while in most companies, there are doctors `s business . N `is there not a difference?
legislation has evolved. This day, is called doctor. These
are doctors who have adequate training to face the world of work,
nuisances on the workplace, to monitor the health of workers. Occupational medicine is a specialty that is three years. The
duration of training will now spend four years since with the LMD
(Licence Master Doctorat), there is a harmonization of curricula
regarding all medical specialties. In our country, we have
the same problems with medical specialists and doctors opted by
companies that are going to make vacations. I just returned from Cameroon where we discussed these issues during a workshop. Requires that physicians practicing in business or dealing with health workers receive appropriate training. care shall in no event (except emergencies) be the primary concern in a company. Priority
should be given medical examinations, vaccinations, studies
workstations, identification and control of risks, it `ie` the
occupational risk assessment and the implementation of preventive
measures. It should be noted also that the occupational health services are an important link in our system of public health
services Is it the risk assessors?
`L` employer is required to assess occupational risks. He is responsible for the safety and health of the worker. Prevention program that the employer must implement should be based on a thorough knowledge of occupational hazards. The occupational physician should contribute actively to implement strategies to protect workers collectively and individually.
Exactly how many times the doctor should he see an employee per year?
yad `It` s first visit hired. Any job must be preceded by `a medical visit. There then periodic visits. Each year, the worker must be the object of at least one visit. C `is mandatory. Depending on the risk, there may be two visits per year.
Which benefit?
She can detect diseases still
in the `` Optical prevention because a worker who becomes seriously
ill, it `s one that will be hired as the patient leaves with experience.
The legislation requires employers to take all steps to
organize medical visits and also requires the worker to submit to these
regulatory inspections.
`S it does not, what are the remedies of the worker?
Normally in company `s was the Committee` s health, safety and workplace conditions chaired by the employer `. Within
it, there is the doctor in charge of human resources, responsible for
the training, delegates ... that can influence health policy and
security company `s. I think that `must TODAY train members of the committee for hygiene` that `they know their missions.
`And if the company don` t have any?
C `is a requirement for any company with more than fifty employees. L `obligation shall apply to companies with fewer than fifty employees who use hazardous materials. To answer your question before this one, I must say that the remedy is `first the inside of the Committee` s health. On
the exterior, at the Ministry of Civil Service and the `employment, we
have a direction of health and safety at work where there are medical
inspectors. C `is` continuity of labor inspection. C `is his role to ensure the` law enforcement on the safety and health of workers at the firm level. They are doctors sworn entering the business at any time to see the conditions.
Is this also what happens to the Public?
Yes, there are some differences, it is the health any worker as specified in the Labour Code.
Produced by Dominique FADEGNON
Liste de 42 maladies
professionnelles (Articles 42 à 44 du décret du 24 février 1957)
Publié le vendredi 3 fevrier 2012 | Soir Info
1-Saturnisme
professionnel (maladie composée par le plomb et ses composés).2-Hydrargyrisme
professionnel (maladies causées par le mercure et ses composés). 3-Intoxication professionnelle par le
tétrachloréthane. 4-Benzolisme professionnel (maladies causées par le benzème
et ses homologues). 5- Phosphorisme professionnel (maladies causées par le
phosphore blanc). 6- Affections provoquées par les rayons X ou les substances
radiocatives naturelles ou artificielles ou toute autre source d'émission
corpusculaire. 7-Tétanos professionnel.8-Affections causées par les ciments
(alumino-silicates de calcium). 9- Dermatoses causées par l'action des
chloronaphalènes.10- Ulcérations causées par l'action de l'acide chromique
ainsi que des chromates et bichromates alcalins. 11-Intoxication professionnelle
par le tétrachlorure de carbone. 12-Intoxication professionnelle par les
dichloréthylènes, le tricholéthylène, le tétrachloréthylène (perchloréthylène).
13- Intoxication professionnelle par les dérivés nitrés et chloronitrés des
carbures benzéniques. 14- Intoxication professionnelle par le dinitrophénol,
ses homologues et leurs sols. 15- Maladies professionnelles provoquées par les
amines aromatiques. 16- Maladies professionnelles provoquées par le brai de
houille. 17- Dermatoses causées par l'action du sesquisulfure de phosphore. 18-
Charbon professionnel. 19-Spirochétose ictéro-hémorragique professionnelle.
20-Maladies professionnelles causées par l'arsenic et ses composés oxygénés et
sulfurés. 21- Intoxication professionnelle par l'hydrogène arsénic. 22-Sulfocarbonisme
professionnel. 23-Nystogmus professionnel. 24-Brucelloses professionnelles.
25-Silicoses professionnelles (maladie consécutive à l'inhalation de poussières
renfermant de la silice fibre) (st 02). 26- Intoxication professionnelle par le
bromure de méthyle. 27- Intoxication professionnelle par le chlorure de
méthyle. 28-Ankylostomose professionnelle. Anémie engendrée par l'ankylostomose
duodénale. 29-Lésions provoquées par les travaux effectués dans des milieux où
la pression est supérieure à la pression atmosphérique. 30- Asbestose
professionnelle (maladies consécutives à l'inhalation de poussières d'amiante).
31-Maladies professionnelles provoquées par la streptomycine et ses sols.
32-Lésions irritatives oculaires et cutanées provoquées par la fluorure double
de glucinium et de sodium. 33-Beryllose professionnelle (maladies consécutives
à l'inhalation de poussières de glucine ou glucinium). 34- Intoxication
professionnelle par le thiophosphate de diéthyle et paranitrophényle. 35-
Affections ostéoarticulaires professionnelles provoquées par l'emploi de
marteaux pneumatiques. 36- Dermatoses professionnelles consécutives à l'emploi
de lubrifiants. 37-Maladies professionnelles causées par les oxydes et les sols
de nickel. 38- Maladies professionnelles engendrées par la chlorpromazine. 39-
Maladies professionnelles engendrées par le bioxyde de manganèse. 40-Affections
professionnelles dues aux bacilles tuberculeux du type bovin. 41-
Trypanosomiase. 42- Affections provoquées par le bruit.
List of 42 diseases (Articles 42 to 44 of the Decree of 24 February 1957)
Posted Friday, February 3, 2012 | Soir Info
1 - professional
poisoning disease (composed by lead and its compounds) .2-hydrargyrism
professional (diseases caused by mercury and its compounds). 3-tetrachloroethane poisoning by professional. 4-benzolism professional (diseases caused by benzème and its counterparts). 5 - Phosphorisme professional (diseases caused by white phosphorus). 6 - Conditions caused by X-rays or natural or artificial substances radiocatives or any other source of particle emission. 7-Tetanus-professionnel.8 disorders caused by cement (calcium alumino-silicates). 9
- Skin diseases caused by the action of chloronaphalènes.10-ulcerations
caused by the action of the chromic acid and alkali dichromates and
chromates. Professional 11-Intoxication by carbon tetrachloride. 12-Intoxication by professional dichloréthylènes the tricholéthylène, tetrachlorethylene (perchlorethylene). 13 - Intoxication by professional nitrates and chloronitrated carbides benzene. 14 - Poisoning by dinitrophenol professional, his colleagues and their soils. 15 - Occupational diseases caused by aromatic amines. 16 - Occupational diseases caused by coal tar pitch. 17 - Skin diseases caused by the action of phosphorus sesquisulphide. 18 - Coal professional. 19-spirochetosis haemorrhagic icterus professional. 20-Occupational diseases caused by arsenic and sulfur and oxygenated compounds. 21 - Intoxication by hydrogen professional arsenic. 22-Sulfocarbonisme professional. 23-Nystogmus professional. 24-Brucellosis professional. 25-silicosis professional (disease resulting from the inhalation of dust containing silica fiber) (st 02). 26 - Intoxication vocational methyl bromide. 27 - Intoxication vocational methyl chloride. 28-hookworm professional. Anemia caused by hookworm duodenum. 29-Lesions caused by work in environments where the pressure is greater than atmospheric pressure. 30 - Asbestosis professional (disease resulting from the inhalation of asbestos dust). 31-Occupational diseases caused by streptomycin and soils. 32-irritating eye and skin damage caused by the double fluoride of beryllium and sodium. 33-Beryllose professional (disease resulting from the inhalation of dust from beryllium oxide or beryllium). 34 - Intoxication by professional diethyl thiophosphate paranitrophenyl. 35 - Professional osteoarticular disorders caused by the use of pneumatic hammers. 36 - Occupational skin diseases resulting from the use of lubricants. 37-Occupational diseases caused by soil oxides and nickel. 38 - Occupational diseases caused by chlorpromazine. 39 - Occupational Diseases caused by manganese dioxide. 40-Occupational diseases caused by the bovine type tubercle bacilli. 41 - Trypanosomiasis. 42 - Disorders caused by noise.
Sécurité sociale / Etats généraux - Des structures nationales œuvrent pour la prévention des risques professionnels
«L’interafricaine de prévention des risques professionnels (Iaprp),
œuvre à la promotion de la prévention des risques professionnels en
Afrique. Elle déploie son programme de lutte contre ce fléau que
représente les accidents du travail et maladies professionnelles à
travers ses activités permanentes. Il s’agit entre autres des journées
africaines de prévention des risques professionnels devenues le mois de
la prévention». C’est en ces termes que Bernard N’Doumi, directeur
général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) a ouvert
officiellement la cérémonie des premiers Etats généraux des structures
de prévention des organismes nationaux de sécurité sociale organisée, le
lundi 18 mars 2013, à Grand-Bassam. L’atelier piloté par Bernard
N’Doumi, directeur général de la Cnps et le président de
l’interafricaine de la prévention des risques professionnels (Iaprp),
Ali Yerima, était placé sous l’égide de l’Iaprp et du Bureau
international du travail(Bit) sous le thème : «Etablir des bases
harmonisées de travail ». Ce séminaire avait pour objectif de favoriser
la mise en œuvre de la politique de prévention visant la sécurité et
la santé du travailleur et aussi garantir les conditions de travail
sûres et salubres, essentielles pour l’employabilité et la sécurité
sociale de la population active. Selon Ali yérima, la prévention des
risques professionnels dans la plupart des institutions trouve son
fondement dans les lois portant sur le code de la prévoyance sociale. Il
a fait savoir que sous la pression des coûts socio-économiques générés
par la fréquence et les conséquences des accidents du travail et des
maladies professionnelles, plusieurs initiatives ont été entreprises
dans les années 1980. «La plupart des autorités compétentes ont mis en
place des structures de prévention dans les institutions de sécurité
sociale. Il apparaît nécessaire de jeter un regard rétrospectif sur le
dispositif pour dégager les stratégies en vue d’en apprécier
l’efficacité et la pertinence des choix ainsi que de nouvelles
perspectives pour intervenir dans le milieu du travail», a-t-il
déclaré.
Risques Professionnels et Santé au Travail - Plus de 5000 accidents de travail par an en Côte d’ Ivoire
Publié le mercredi 20 mars 2013 | Le Patriote
Les accidents de travail demeurent encore une préoccupation en Côte
d’Ivoire. Ce, malgré quelques progrès enregistrés ces dernières années.
A ce jour, plus de 377 millions d’accidents surviennent chaque année
dans le monde et 1/6 de ces accidents se produit en Afrique. La Côte
d’Ivoire enregistre quant à elle, 5000 accidents de travail par an, soit
un accident toutes les deux heures. Ces statistiques ont été rendues
publiques par le Directeur de cabinet du Ministère d’Etat, Ministère de
l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle,
Aguié Amaffou Germain, lors des premiers états généraux des structures
de prévention des Organismes Nationaux de Sécurité Sociale (ONSS) qui
se tiennent depuis lundi à Grand Bassam , autour du thème « Etablir des
bases harmonisées de travail ». Le représentant du Ministre d’Etat,
Moussa Dosso, a indiqué qu’il ‘’faut agir’’ pour résorber aux maximum
les accidents de travail dans les différentes entreprises. Pour ce
faire, a-t-il poursuivi, les structures de prévention de la Côte
d’Ivoire, doivent être redynamisées. Aussi Amaffou Germain a exhorté les
quinze pays présents à ces assises à mettre en place des structures
de prévention plus performantes. La Côte d’Ivoire est en train de faire
des efforts, a relevé le Directeur de cabinet du Ministère d’Etat,
ministère de l’Emploi, en témoigne, la révision du Code de Travail et la
mise en place de la Stratégie Nationale de Protection Sociale. Le
représentant du représentant résident de l’Organisation Mondiale de la
Santé (OMS), Dr. Yao Théodore, chargé des Systèmes de Santé au Bureau de
l’OMS à Abidjan, a signifié qu’il y 2,3 millions de décès par an dans
le monde dus aux accidents de travail. « On enregistre 160 millions de
nouveaux cas de maladies professionnelles. Et ces maladies tuent 1,7
million de personnes par an. Soit un décès causé par un accident contre
quatre décès causé par une maladie professionnelle », a déploré Dr.
Yao. Faisant remarquer que la part des indemnités et absences du travail
dues aux accidents du travail et maladies professionnelles dans le
Produit Intérieur Brut (PIB) mondial est de 4%. Pour le représentant du
représentant résident de l’Oms, cette rencontre doit être une occasion
pour les Etats membres de l’Interafricaine de Prévention des Risques
Professionnels (IAPRP) de corriger et améliorer les systèmes de
prévention des risques professionnels. Quant au vice-président de
l’IAPRP, Ali Yérima, il a exhorté toutes les institutions chargées de
protéger les travailleurs contre les risques professionnels, à
améliorer leurs services en y consacrant plus de moyens matériels et
techniques. Le Directeur de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
(CNPS), Bernard N’Doumi a pour sa part exprimé sa reconnaissance aux
experts internationaux. Expliquant que l’objectif de ces assises est de
définir des bases qui permettent aux structures de prévention de
fonctionner avec plus d’efficacité, les harmoniser afin de réduire les
disparités entre elles. Ces assises prennent fin vendredi.
Anzoumana Cisséhttp://news.abidjan.net/h/454669.html Raphael Ollo · Meilleur commentateur · Cocody, Abidja n, Cote D'Ivoire-Mettre en place des Structures plus performantes de Prévention des risques professionnels !
-Ces maladies professionnelles tuent 1,7 millions de personnes par an à travers le monde!
-En Cote d'Ivoire on dénombre 5000 accidents de travail par an !
En associant les décès liés au VIH-SIDA, à l'alcoolisme,à la drogue
qui font des ravages dans le monde des travailleurs , le bilan devient
particulièrement effrayant .
Et pourtant nous l'avons plusieurs
fois souligné sur la toile qui n'est peut-être pas consultée par les
responsables des entreprises ou leurs structures de communication ?
En 1986 Le Camarade Secretaire General de l'UGTCI Adiko Niamkey en
personne (paix à son âme ) a visité les Structures des Cercles d' Etudes
mises en place à l'Usine Unico de San-Pedro au prix de milles
sacrifices par votre serviteur .Des
structures d'encadrement d'éducation , de formation et de
sensibilisation des travailleurs des structures hautement efficaces
que le Peuple Suedois soucieux du partage fraternel sur la terre à
travers ses Centrales Syndicales LO/TCO ont décidé d'apporter à
l'Afrique . Oui car pendant que les autres se cherchaient (c'est eux
aujourd'hui qui ont toit et prosperité familial ;moi je mes suis
investi pour les frères leur apporter le minimum de savoir acquis (
c'est celà" l'intelligence culturelle et sociale " le sens du partage et
de la solidarité fondements de l'émergence que les autres qui ont
émergés ont su intelligement exploité). Soutenues des décennies
plus tard nous auront eu une classe ouvrière particulièrement
performante au service du développement économique du pays et surtout
moins d'enfants orphelins du VIH-SIDA. M ais malgré la tiédeur du
Camarade Adiko Niamkey la CISL La Confédération Internationale des
Syndicats Libres) a reconnu le Mérite du travail effectué et a confié
à notre pays le pilotage pour toute l'Afrique le Projet de Nairobi
recuperé au Kenya un immense honneur à notre pays. Mais pourquoi cette tiédeur !
Du jour au lendemain le froid entre le Directeur National de
l'éducation Ouvrière(Camarade Kouassi Justin ) , le Camarade Adiko
Niamkey et moi.
Mais qu'est-ce qui se passe !Quelle bêtise j'ai du encore faire? J'ai beau retourné les méninges je ne voyais pas ! .C'est plus tard qu'un Camarade au siège de la Centrale va m'éclairer
Une"Cabale" bien montée par Bi Paul et son groupe: Il y'a une valeur
Syndicale montante à San-Pedro elle dit qu'elle va prendre votre place
.... Quoi! le Fauteuil où l'Africain est assis un siège Divin
c'est éternel ! Et toi tu oses y toucher suivez bien mon regard avec
les "Cumuls " d'actualité Nous qui étions à des années- lumières de telles pensées!
.Une approche qui aura des conséquences désastreuses pour la classe
ouvrière Ivoirienne et Africaine pusique je serai mis en "veilleuse"
des années durant me poussant à une réaction dans Frat-Mat en Juin 1991 Ceux qui iront visité le stand de l'UGTCI lors du cinquantenaire verront mon nom en titre sur les revues de la Centrale
Bref!
On tient des Etats Generaux sur la Prévention des Maladies
Professionnelles et des Accidents de travail et personne ne nous fait
appel pour partage du minimum d'expérience acquise sur le terrain Vous avez parlé" d'Emergence!"
olloraphael@yahoo.fr
Social Security / General States - National structures work for the prevention of occupational risks
"The Inter prevention of occupational risks (IAPRP) works to promote the prevention of occupational hazards in Africa. It
deploys its program to fight against this scourge of work accidents and
occupational diseases through its ongoing activities. These days, among other African occupational risk prevention became the Prevention Month. " It
is in these terms that N'Doumi Bernard, Executive Director of the
National Fund for Social Welfare (CNPS) has officially opened the
ceremony of the first States General of the control structures of
national social security organized, Monday, March 18, 2013 in
Grand-Bassam. Workshop led by Bernard N'Doumi, CEO of the
CNPS and the President of the Inter-occupational risk prevention
(IAPRP), Ali Yerima, was placed under the auspices of the IAPRP and the
International Labour Office work (Bit) under the theme: "Establishing
bases harmonized work." This seminar aimed to promote the
implementation of the prevention policy to ensure the safety and health
of workers and also guarantee safe working conditions and safe,
essential for employability and social security of the population. According
to Ali Yerima, the prevention of occupational hazards in most
institutions is rooted in the laws relating to the Code of Social
Welfare. He pointed out that under the pressure of
socio-economic costs generated by the frequency and consequences of
accidents at work and occupational diseases, several initiatives have
been undertaken in the 1980s. "Most authorities have implemented prevention structures in the social security institutions. It
is necessary to look back on the device to identify strategies to
assess the effectiveness and relevance of the choices and new
opportunities to intervene in the workplace, "he said.
SP http :/ / news.abidjan.net/h/454645.html
Occupational Risks and Health at Work - Over 5000 accidents per year in Ivory Coast
Posted Wednesday, March 20, 2013 | The Patriot
Workplace accidents are still a concern in Côte d'Ivoire. Despite some progress in recent years. To date, more than 377 million accidents occur each year in the world and sixth of these accidents occur in Africa. Côte d'Ivoire for its records, 5,000 accidents per year, or one accident every two hours. These
statistics have been released by the Chief of Staff of the Ministry of
State, Ministry of Employment, Social Affairs and Vocational Training,
Aguié Amaffou Germain, during the first Estates General structures
Prevention Organizations National Safety social (NSSO) which began on
Monday in Grand Bassam, on the theme "Establishing bases harmonized
work." The representative of the Minister of State, Moussa
Dosso,'' he said'' must act to reduce the maximum accidents in different
companies. To do this, he said, prevention structures of Côte d'Ivoire, must be revitalized. Amaffou Germain also urged the fifteen countries attended these meetings to develop more effective prevention structures. Côte
d'Ivoire is doing efforts, noted the Chief of Staff of the Department
of State, Department of Employment, evidenced by the revision of the
Labour Code and the implementation of the National Strategy Social
Protection. The representative of the resident
representative of the World Health Organization (WHO), Dr. Theodore Yao,
head of Health Systems in the WHO office in Abidjan, meant that there
2.3 million deaths per year in the world due to accidents. "We recorded 160 million new cases of occupational diseases. And these diseases kill 1.7 million people per year. Or death caused by an accident against four deaths caused by occupational disease, "lamented Dr. Yao. Noting
that the share of compensation and absence from work due to accidents
at work and occupational diseases in the Gross Domestic Product (GDP) is
4%. The representative of the Resident Representative of
the Oms, this meeting will be an opportunity for Member States of the
Inter-Risk Prevention Professionals (IAPRP) correct and improve systems
for prevention of occupational risks. The vice-president of
the IAPRP Ali Yérima, he urged all institutions to protect workers
against occupational hazards, improve their services by allocating more
resources and technical equipment. The Director of the
National Fund of Social Insurance (CNPS), Bernard N'Doumi for his part,
expressed gratitude to international experts. Explaining
that the purpose of these meetings is to establish bases that allow
control structures to operate more efficiently, to harmonize the
disparities between them. These seats expire Friday.
Anzoumana Cissé http://news.abidjan.net/h/454669.html Raphael Ollo · · Best commenter Cocody Abidja n Cote D'Ivoire -Implement more efficient structures for risk prevention professionals!
-These diseases kill 1.7 million people per year worldwide!
-In Cote d'Ivoire there were 5000 accidents per year!
By combining deaths from HIV-AIDS, alcoholism, to drugs that are
wreaking havoc in the world of workers, the balance becomes particularly
scary. Yet we have repeatedly stressed on the web that may not be accessed by company managers or their communication structures ?
In 1986 Comrade General Secretary of UGTCI Adiko Niamkey in person
(rest his soul) visited Structures Circles studies implemented at Plant
Unico de San Pedro at the cost of sacrifices miles by yours truly .
structures coaching education, training and outreach workers highly
efficient structures that Swedish people conscious of fraternal sharing
of the earth through its Central Trade Union LO / TCO decided to bring
to Africa. Yes,
because while others sought (ie they now have roof and prosperity
family, I am invested in my brothers give them the minimum of knowledge
acquired (this is "cultural intelligence and social "the meaning of
sharing and solidarity foundations of emergence as others that have
emerged have been able intelligently exploited). Supported
decades later we have had a particularly strong working class in the
economic development of the country and especially less children
orphaned by HIV-AIDS. B
ut despite the warmth of Comrade Adiko Niamkey ICFTU International
Confederation of Free Trade Unions) has recognized the merit of the work
and told the pilot to our country throughout Africa Nairobi Project
Kenya recovered a huge honor to our country. warmth But why!
overnight cold between the National Director of Education Workers (Kouassi Comrade Justin), Comrade Adiko Niamkey and me. But what happens! duh I have done? I'm back brains I could not! . later This is a Fellow at the headquarters of the Central will enlighten me
a "Cabal" well mounted Bi Paul and his group: There's a value union rising in San Pedro says she will take your place .... What! the chair where the seat sits African Divine is eternal! And you dare to touch my eyes follow well with the "Totals" news that we were light years to such thoughts!
. approach that will have disastrous consequences for the working class
Ivorian and African pusique I will set "dormant" for years pushing me
to a reaction in Frat-Mat in June 1991 Those who visited the booth will UGTCI at the fiftieth see my name on the title of the journal Central short!
was held of the States General on Prevention of Occupational Diseases
and Accidents at work and nobody uses minimum for sharing of experience
on the ground You mentioned "Emergence" olloraphael@yahoo.fr
Un
système de management de la sécurité et santé au travail (SMSST) a
pour objectif de prendre en compte l’amélioration des conditions de
travail, de manière globale et partagée par tous les acteurs de
l’entreprise : il s’agit d’une méthodologie de gestion de la performance
de la sécurité au travail basée sur des politiques de prévention, des
procédures, des plans d’action, impliquant chaque niveau de
responsabilité. Le schéma de développement d’un système de management
de la santé et de la sécurité au travail s’élabore à partir d’un projet
d'entreprise, s’inscrit dans une dynamique de changement qui requiert
de la pédagogie, une démarche participative et collaborative.
Un système de management de la sécurité et
santé au travail (SMSST) a pour objectif de prendre en compte
l’amélioration des conditions de travail, de manière globale et
partagée par tous les acteurs de l’entreprise : il s’agit d’une
méthodologie de gestion de la performance de la sécurité au travail
basée sur des politiques de prévention, des procédures, des plans
d’action, impliquant chaque niveau de responsabilité. Le schéma de
développement d’un système de management de la santé et de la sécurité
au travail s’élabore à partir d’un projet d'entreprise, s’inscrit dans
une dynamique de changement qui requiert de la pédagogie, une démarche
participative et collaborative.
Un système de management de la sécurité et santé au travail peut être élaboré à partir :
- d’un référentiel du type OHSAS18001,
élaboré par des organismes de normalisation nationaux et des organismes
privés, mais sans statut de norme internationale, ce qui peut amener à
l’obtention du label OHSAS d’un organisme de certification.
-
ou par des guides généraux de bonnes pratiques : par exemple,
ILO/OHS 2001, élaboré par l'Organisation internationale du travail, qui
met l'accent sur la participation des salariés et la concertation avec
les structures représentatives du personnel.
Des sociétés de conseils proposent un accompagnement
méthodologique et une animation experte et soutenue de l’équipe de
projet et du comité de pilotage, destinée à la mise en place d’un
système de management de la sécurité et santé au travail.
Le contexte et les enjeux d’un Système de Management SST
Des réglementations constamment renforcées, des
équipements individuels de protection toujours plus efficaces, des
dispositifs de sécurité sur les machines en constante amélioration
etc.…ont permis d’assurer tout au long du 20èm siècle une baisse
constante de la fréquence des accidents du travail et de leur gravité,
mais on assiste en ce début du 21èm siècle à un plafonnement des
performances en matière de sécurité au travail : en fait, le plus
souvent, l’approche de la réduction des risques professionnels est
fragmentaire, limitée à des actions parcellaires, comme le capotage
d’une machine bruyante, l’adoption d’un équipement de protection plus
efficace ou confortable, en oubliant la cohérence d’ensemble, en
négligeant la prévention primaire qui seule donne des résultats
pérennes et globaux, en ne recherchant pas fondamentalement
l’implication des employés qui est pourtant à la base de la culture
sécuritaire.
Ainsi, la performance des entreprises françaises en matière de
sécurité, évaluée par le taux de fréquence d’accidents avec arrêt de
travail, est bien plus mauvaise qu’en Amérique du Nord. De plus, de
grandes catastrophes industrielles récentes ont bien mis en évidence
les nombreuses lacunes en matière de santé et sécurité aussi bien pour
le personnel des entreprises que pour les populations avoisinantes.
Enfin, dans les entreprises, de nombreuses enquêtes font état d’une
hausse constante de la fréquence et de l’intensité des facteurs de
stress professionnel.
Les raisons de cet état de fait sont nombreuses :
- la multiplication de l’utilisation de
nouveaux produits chimiques aux effets nocifs méconnus conduit à
l’apparition de maladies professionnelles en croissance, tels les
allergies et cancers. L’émergence de nouveaux types de risques,
radiologiques, biologiques, est induite par de nouveaux procédés de
fabrication et de contrôle.
-
certaines méthodes de management utilisées aujourd'hui
provoquent des risques psychosociaux en augmentation, qui nuisent à la
fois à la santé des travailleurs et à l’efficacité de l’entreprise.
-
le facteur humain n’est pas toujours suffisamment considéré par
les préventeurs et l’analyse comportementale est négligée ; les
comportements à risque des travailleurs sont pourtant à la source
d’accidents, même si le poste de travail possède des dispositifs de
sécurité et malgré de bonnes conditions de travail.
-
L’externalisation massive de certaines taches, par les grandes
entreprises, revient souvent à transférer les risques sur des
sous-traitants de petite taille, moins aptes à prendre en compte les
impératifs d’hygiène et de sécurité. C‘est en particulier le cas des
métiers d’entretien et de maintenance, dont les occurrences d’accidents
sont préoccupant en termes de santé et de sécurité.
Mais, plus fondamentalement,
- les mesures de sécurité sont souvent déployées au jour le jour,
-
le manque de vision globale des risques de l’entreprise, d’un
état des lieux complet vis-à-vis des obligations réglementaires et d’un
benchmarking face aux meilleures pratiques, nuisent considérablement à
la prise de conscience et aux démarches cohérentes de progrès dans le
domaine de la prévention des risques professionnels.
-
l’absence de stratégie et de politique de prévention, interdit
de donner une réponse structurée aux problématiques en matière de
sécurité du travail, de permettre l'adhésion et la coopération active
des acteurs de l'entreprise à procédures et à des consignes de sécurité
ayant une cohérence d’ensemble, claire, connue et partagée.
Face à ces constatations de relative carence,
compte tenu que les actions menées jusqu’à maintenant deviennent
insuffisantes pour progresser encore dans l’amélioration des conditions
de travail, et au fait que la santé et la sécurité des travailleurs
représentent des enjeux importants, à la fois pour des raisons
sociologiques, psychologiques, sociales, économiques et juridiques, le
nouvel enjeu consiste à intégrer la santé et la sécurité au travail
comme véritable priorité stratégique de l'entreprise, et donc à mettre
en place une politique globale, volontariste et dynamique de prévention
des risques, à intégrer la sécurité et la santé au travail dans le
management global de l’entreprise.
- Raisons sociologiques : notre société a une aversion
accrue aux risques, et, lorsqu’il s’agit de risques professionnels, la
dénonciation des entrepreneurs privilégiant le profit à la sécurité est
un thème porteur et ravageur pour l'image de l'entreprise, dont les
parts de marché peuvent souffrir, surtout pour les produits destinés au
grand public.
- Raisons psychologiques et sociales : des situations
dangereuses sont sources de démotivation et ont des conséquences sur le
climat social.
Les conditions de travail et la sécurité peuvent conduire à
beaucoup de démotivation si elles sont médiocres. L’amélioration de ces
conditions devient un facteur de motivation et de fidélisation car
elle peut être perçue comme une reconnaissance de la part de son
employeur.
Pour avoir des salariés qui demeurent motivés et fidèles, il est donc
important d’examiner attentivement les conditions de travail qui
peuvent nuire à la motivation : lorsque la motivation négative
apparait, elle entre en conflit avec la motivation positive qu’on peut
développer par ailleurs (rémunération, …), voire même déconsidère
totalement les actions engagées dans ce but.
Ainsi, les bonnes conditions de travail et de sécurité entrent
pour une grande part dans l’attraction et la fidélisation des
ressources humaines, pour embaucher et conserver des salariés
expérimentés, ou pour diminuer le turnover du personnel dans le cas de
marché de l’emploi en pénurie pour certaines compétences, pour
certaines catégories de métier, en particulier celles précisément les
plus dangereuses.
Une fréquence élevée d’accidents du travail engendre un climat
social de l’entreprise dégradé, généralement propice aux
oppositions :les salariés risquent de tomber dans des écueils de
comportements tels que la rébellion sous forme de grève ou autre
manifestation de colère, même si les mauvaises conditions de travail
n’ont rien à voir avec les réels motifs du mécontentement social
(salaires, réorganisation du travail…), mais elles ont sont alors le
déclencheur. Aujourd’hui, beaucoup de mouvements sociaux revendiquent
l'amélioration des conditions de travail et de la sécurité, et ce thème
rencontre une adhésion très forte des médias et de la population.
- Raisons économiques : Les coûts directs correspondent aux
cotisations payées par l’entreprise à la Sécurité Sociale et elles
sont augmentées avec la fréquence des accidents du travail et maladies
professionnelles. Mais les couts indirects sont beaucoup plus lourds :
temps perdu par les salariés après un accident, baisse de production,
coût de remplacement du salarié, coût de réparation du matériel
éventuellement endommagé, pénalités de retard de livraison…
De mauvaises conditions de travail et de sécurité augmente
le turn-over, surtout celui du personnel compétent et exposé aux
risques… et recruter et former de nouvelles recrues s’avère coûteux,
surtout si celles-ci démissionnent dès qu’elles sont bien
opérationnelles et qu’elles vont éventuellement renforcer la
concurrence qui offre de meilleurs conditions de travail. La
fidélisation des salariés de valeur est devenue un facteur déterminant
de la performance économique de l'entreprise : baisse de productivité
avec constamment de nouveaux salariés inexpérimentés, déperdition du
savoir-faire sans réelle possibilité de remplacement pour cause de
pénurie dans certains profils…
- Raisons juridiques : Si la responsabilité
civile entraîne la réparation des préjudices subis par des victimes de
maladies professionnelles et d’accidents du travail, notamment par
l'octroi de dommages et intérêts, la responsabilité pénale, quant à
elle, conduit à la condamnation du responsable à une peine d'amende et
éventuellement à une peine d'emprisonnement, qui visent à punir
l'auteur de l’infraction aux règles de santé et sécurité du travail. La
responsabilité pénale de l’employeur est de plus en plus recherchée.
Les sanctions pénales dues au non-respect de la législation du travail
en matière d’hygiène et sécurité sont devenues à la fois plus
fréquentes et plus lourdes au cours de la dernière décennie, en
particulier du fait de l'obligation de résultat qui incombe au chef
d'entreprise en matière d'évaluation et de prévention des risques
professionnels dans son entreprise.
Les méthodologies générales de mise en œuvre d’un Système de Management SST
Le Système de Management de la Santé et la
Sécurité au Travail est "un système de management qui facilite la
gestion des risques Santé et Sécurité au Travail associés aux activités
de l’entreprise. Ceci comprend une structure organisationnelle des
activités de planification, des responsabilités, des pratiques, des
procédures, des processus et des moyens pour élaborer, mettre en œuvre,
réaliser, réviser et suivre une politique Santé et Sécurité du
travail". (Réf: référentiel OHSAS 18001)
Les systèmes de management de la santé et de la sécurité au
travail doivent fortement se développer pour réduire drastiquement les
dangers professionnels en érigeant l’organisation et le management
comme pièce primordiale dans la maîtrise des risques au travail, des
risques industriels et des impacts environnementaux : il ya une
analogie forte avec ce qui s’est passé pour l’amélioration de la
qualité il y a quelques décennies, avec des succès certains. Les
méthodologies utilisées sont d’ailleurs les mêmes : démarche de
conduite du changement, de projet d’entreprise, cycle d’amélioration
continue.
La conduite du changement
Apprendre de nouveaux comportements, adopter
de nouvelles attitudes et, surtout, abandonner des habitudes va
susciter des résistances des opérateurs et le changement est aussi
générateur d’anxiété pour l’encadrement dans la mesure où il est
synonyme de remise en cause de leurs pratiques techniques et
managériales, et va leur donner de nouveaux objectifs SST et un suivi
des résultats contraignants.
Dans le cas de la mise en place d’un système de management de
la santé et de la sécurité au travail, l’acceptation a priori d’un
projet plus consensuel que d’autres (productivité …) ne doit pas faire
oublier que, tôt ou tard, se manifesteront des réactions de rejet si on
n’anime et ne soutient pas correctement le processus, si sont négligés
la compréhension et l’appropriation par les acteurs qui auront à les
mettre en œuvre : par exemple, les décisions managériales pourront être
interprétées comme des exigences. La qualité du processus de mise en
œuvre du système de management de la santé et de la sécurité au travail
est aussi importante que la qualité intrinsèque du changement proposé,
car le facteur humain représente une des principales causes d'échec
des projets de changement.
La gestion de projet
La mise en place d’un système de management de la santé et de la sécurité au travail est un projet
d'entreprise qui résulte d’une démarche destinée au personnel qui a pour but de le motiver, d'assurer sa
cohésion, et vise à mobiliser les énergies de tous vers un objectif commun.
Le projet décrit une mission que s’assigne l’entreprise, définit les plans d’action à mettre en œuvre
pour la mener à bien : le projet a pour vocation de donner un dessein et de guider l'action face
à un enjeu majeur, en fédérant le personnel de l’entreprise, suscitant le désir d'agir ensemble de manière cohérente.
La réussite du projet tient pour beaucoup à la communication
qui en est faite : en effet, une campagne de communication
bien conduite permettra au personnel de connaître et d’apprécier
les actions engagées et de se positionner favorablement dans le projet
d'entreprise.
Le projet de mise en place d'un système de
management de la santé et de la sécurité au travail s'inscrit donc dans
une dynamique de changement qui requiert de la pédagogie, une démarche
participative et collaborative. Il s'agit de rendre les salariés de
l'entreprise conscients des enjeux et acteurs du changement, de susciter
un nouvel état d'esprit dans l'entreprise partagé par la plus grande
partie du personnel, face à un enjeu ressenti comme important,
l'élimination ou la réduction des risques professionnels.
Le cycle d’amélioration continue (ou roue de Deming)
La notion d’amélioration continue pérenne (principe du cycle
PDCA Plan, Do, Check, Adjust, représenté par la roue de Deming) est le
fondement d’un système de management de la santé et de la sécurité au
travail.
Le cycle PDCA se compose d'une séquence logique en quatre phases
réitérées pour l'amélioration continue, chacune entraînant l'autre,
visant à établir un cercle vertueux :
Préparer : Analyser l’état des lieux, fixer une ambition d’amélioration, planifier le changement,
Développer : Affecter les ressources nécessaires, mettre en œuvre le plan,
Contrôler : Mettre en place les indicateurs et tableaux de bord, auditer et étudier les résultats,
Ajuster : Prendre les mesures qui permettent de réaliser les corrections et améliorations.
Pour symboliser l’amélioration continue, on
représente une pente ascendante, sous la roue de Deming qui tourne pour
l'empêcher de redescendre, grâce à des audits réguliers, au recours
périodique au Comité de Pilotage qui entérine les constats, et qui
décide d’appliquer les propositions d’amélioration.
Les étapes de mise en oeuvre d'un Système de Management SST
- Evaluation préalable de la situation de la santé et sécurité dans l’entreprise Il convient d’abord de procéder à un diagnostic sur le niveau
actuel de gestion de la santé et de la sécurité au travail dans
l’entreprise pour analyser et évaluer les pratiques de l'organisation
actuelle par rapport aux exigences de la réglementation (audit de
conformité) et de déterminer les écarts par rapport aux meilleures
réalisations dans des activités similaires à l’extérieur
(benchmarking).
- Enjeux et politique de prévention La politique de prévention va se définir par rapport aux
enjeux principaux révélés suite à cette évaluation de la situation SST
et s’inscrit dans l’avenir en faisant connaître l’ambition que l’on va
poursuivre, en fixant les objectifs, les orientations, les priorités :
elle s’appuie sur l’implication personnelle de la Direction pour la
rendre crédible. Cette politique doit être expliquée de façon claire et
concise dans un document qui sera communiqué au personnel (lettre
d'engagement de la direction) et présider au lancement d’un projet SST.
- Lancement du projet
La définition de la situation actuelle, de l’ambition pour le
futur, des objectifs globaux à terme donne du sens à l'action
collective, qui va se concrétiser par le lancement d’un projet avec une
équipe dédiée pilotée par un chef de projet et animée le plus souvent
par un conseil extérieur, et responsable devant un comité de pilotage.
Il s’agit de constituer une équipe pluridisciplinaire (entre 6 et 10
équipiers selon la taille de l’établissement), motivée, disposant
d'aptitudes, de compétences, d’expériences et de niveaux hiérarchiques
divers. Un ou deux « spécialistes HSE » (médecin de travail, ingénieur
HSE) doivent seulement y figurer, le recours à des expertises
extérieures sera du ressort des décisions de l’équipe si nécessaire. Un
ou deux membres du CHSCT doivent aussi en faire partie. Les équipiers
doivent consacrer au moins l’équivalent d’un jour par semaine à cette
mission pendant quelques mois.
Le chef de projet doit posséder une bonne connaissance de
l’existant, ce qui lui permet d’avoir une bonne perception des
différents freins, il peut identifier les bons interlocuteurs. Il faut
privilégier un acteur reconnu professionnellement pour son leadership :
capacité de travail en groupe, degré de maîtrise de la culture de
management de projet, longue expérience industrielle, capacité
d'écoute, de synthèse et surtout de négociation...
Pour les projets d’entreprise de grande envergure, le chef du
projet doit être dégagé au moins à mi-temps pour plusieurs mois et
dépendre directement de la Direction Générale pour rendre crédible sa
mission, et être guidé et soutenu par un consultant extérieur
spécialisé qui lui apporte son expertise et son expérience.
En effet, le recours à un animateur externe est souvent
indispensable car il dispose de compétences, de méthodes, de techniques
de communication expérimentées que n’ont pas les ressources internes.
Il veille à la cohérence des méthodologies utilisées, au respect du
programme de travail, assiste le chef de projet dans l’élaboration de
la documentation.
Le comité de pilotage est constitué de deux ou trois membres de
la Direction, généralement au moins le Directeur des Ressources
Humaines et le Directeur Industriel.
Donner un nom évocateur et mobilisateur au
projet ainsi qu'un logo ludique est utile pour mieux le caractériser.
Défini généralement au cours d'un brainstorming, ce slogan sera repris
sur tous les supports de communication du projet. Son caractère simple,
ambitieux mais réaliste, lui permet d'être compris du plus grand nombre.
- Evaluation des risques professionnels (EvRP)
L’évaluation des risques professionnels (EvRP) constitue le
fondement indispensable pour la mise en œuvre d’un SMSST. De la qualité
et la pertinence de cette analyse, qui déterminent l’ensemble de la
construction du SMSST, dépendra le succès du projet.
Il s’agit de faire :
l’inventaire des situations dangereuses détectées a
priori et a posteriori par le biais des analyses d’accidents potentiels
ou réels, des observations ou anomalies relevées en lien avec
l’hygiène, la sécurité et les conditions de travail (pénibilité, pannes
machines ou autres dysfonctionnements, difficultés relationnelles…).
l’analyse des maladies professionnelles en remontant aux
causes les plus en amont, des non conformités ainsi que des audits de
sécurité et remarques de l’Inspection du Travail.
Les approches pluridisciplinaires (techniques,
humaines, organisationnelles) sont nécessaires tant au niveau global
de l’entreprise qu’au niveau de l’étude détaillée des postes de
travail. . Pour ce faire, il est nécessaire de disposer d'outils
performants, adaptés à chaque entreprise (matrice de criticité
fréquence/gravité, arbre des causes…) et l’équipe de projet a
généralement besoin d’un recours à des consultants extérieurs pour
l’aider dans cette tache.
L’identification des dangers s’appuie sur la documentation
disponible (statistiques accidents du travail et maladie
professionnelle, fiches de sécurité des produits, Code du Travail,
textes réglementaires …), sur l’observation des situations de travail
et sur l’écoute des opérateurs de manière à déterminer les conditions
d’apparition d’une situation dangereuse et la façon dont elle est
ressentie par les salariés.
Puis une hiérarchisation des risques identifiés est
indispensable pour débattre au sein de l’équipe de projet des priorités
et aider à la définition du plan de prévention.
Des documents spécifiques et le Document Unique permettent de
formaliser cette analyse. Le Document Unique de Sécurité est la
transposition, par écrit, de l'évaluation des risques, imposée à tout
employeur par le Code du Travail. Il permet de recenser, lister et
hiérarchiser tous les risques potentiels au sein d'un établissement,
inventoriés et analysés ainsi de manière participative, ce qui
contribue à l’amélioration du dialogue social dans l’entreprise et au
développement d’une culture de sécurité partagée et non imposée.
- Planification des actions de prévention
L’évaluation des risques va conduire à définir les plans
d’actions de prévention par concertation au sein de l’équipe de projet,
donc par une démarche participative et anticipative. Cette
planification s’appuie ainsi sur la compréhension commune des
situations à risques et sur l’évaluation partagée des risques, de leur
niveau de criticité et leurs causes. Les membres de l’équipe de projet
organisent des échanges avec le personnel, qui permettent de croiser les
savoirs et les savoir-faire professionnels des salariés et ceux des
experts, et de la sorte, toute proposition de mesure de prévention est
discutée afin que chacun s'approprie la démarche et ses conclusions. La
concertation étroite avec tous les opérateurs concernés permet aussi
l’éclosion de solutions innovantes.
Le plan de prévention contient les propositions des décisions
et d’allocations de ressources humaines, financières, techniques et
organisationnelles, la hiérarchisation et la programmation des
différents plans d’actions de chaque secteur : objectifs détaillés
qualitativement et quantitativement, responsables, délais, budget à
allouer ainsi que les modalités précises des étapes de leur mise en
œuvre et des contrôles d’efficacité, mesurable par l’intermédiaire
d’indicateurs regroupés dans des tableaux de bord.
Le chef de projet doit non seulement veiller à la clarté et
l’ambition des objectifs des plans d’action du SMSST, mais aussi à que
ceux-ci soient néanmoins réalistes, atteignables, sinon des échecs
flagrants et répétés seraient démotivants et sources de conflits futurs.
Le chef de projet a un rôle de modérateur et de conciliateur au
sein du groupe car les objectifs doivent être définis en tenant compte
de l’évaluation des risques soumise nécessairement à des arbitrages
(car, il n’y a pas de certitude absolue dans ce domaine), des exigences
légales bien sur, mais aussi des réalités financières de l’entreprise :
l’effort économique doit être a priori supportable, l’analyse
coût/efficacité pertinente. A considérer néanmoins, dans l’étude
économique, que les investissements à réaliser entrainent généralement
aussi des gains de productivité et de qualité.
Le plan de prévention nécessite des investissements matériels
et immatériels le plus souvent assez conséquents, à répartir
généralement sur une période triennale en fonction du classement des
risques retenu dans la phase EvRP.
Les moyens à allouer :
à la prévention primaire, c'est-à-dire combattre les
risques à la source, a priori plus efficace car agissant sur les causes
pour avoir un impact radical et durable,
et à la prévention collective qui limite le risque qu'il y ait le plus de victimes et dépend peu du comportement de chacun,
sont généralement plus importants, mais très efficaces par
rapport aux moyens de protection individuels qui doivent être utilisés
quand les autres moyens employés pour réduire le risque s’avèrent
insuffisants ou impossibles à mettre en œuvre.
Les moyens matériels concernent souvent :
l’aménagement des locaux de travail : ventilation,
climatisation, éclairage, insonorisation, voies de circulation,
équipements et aires de stockage et de manutentions, sécurité
électrique...
l’intégration de techniques de protection aux machines ou
procédés de fabrication. La prévention intégrée est la prévention de
conception technique qui supprime l'existence du risque en installant
dès la conception des dispositifs de protection et de sécurité, par
exemple sur les machines dangereuses, par l’utilisation de systèmes
clos, assurant le confinement maximal, évitant tout contact entre les
opérateurs et les produits utilisés, par le captage à la source des
poussières en utilisant un outillage muni d’un système d’aspiration
intégré …
Les moyens immatériels concernent souvent :
La mise en place de formations, parmi lesquelles :
Gestes et Postures ou PRAP (Prévention des Risques liées
aux Activités Physiques), un des moyens permettant de lutter contre
tous les troubles musculo-squelettiques (TMS),
Gestion des conflits et du stress destinées au personnel
exposé à la violence (techniques de « coping », afin d'obtenir un
meilleur contrôle émotionnel en situation d'agression),
Apprendre comment ajuster et porter les Equipements de
Protection Individuelle, comment en tirer la protection maximale et
comment en prendre soin,
Styles de leadership pour les managers, pour une meilleure prise en charge des risques psychosociaux par les dirigeants,
…
Le développement d’une conscientisation de tous les
opérateurs que, individuellement et in fine, ils sont responsables
de leur propre sécurité et qu’ils doivent être profondément
convaincus qu’ils doivent s’approprier les bonnes pratiques de
sécurité (avec le cas en particulier du risque routier en mission).
Le comité de pilotage va alors statuer sur la
validité des propositions du chef de projet, demander éventuellement
des études complémentaires ou faire des amendements et décider
effectivement de leur mise en application, du montant et de
l’échéancier des ressources allouées, après accord définitif du chef
d’établissement. Alors l’équipe de projet est dissoute, le chef du
projet SMSST peut rester quelque temps chargé de sa communication et de
sa documentation.
- La communication du plan de prévention
La communication est un point fondamental dans la réussite de
la mise en place d’un SMSST, car son enjeu touche directement et
personnellement chacun dans l’entreprise, l’implication des employés
est à la base de la culture sécuritaire et tout le personnel doit avoir
conscience de la portée de la politique Santé et Sécurité ainsi que de
ses responsabilités dans sa mise en œuvre. Cette communication doit
être étendue, sous une forme adaptée, aux intérimaires et à certains
sous-traitants intervenant fréquemment.
La communication doit devancer l’expression des résistances,
son rythme et sa progressivité doivent être maîtrisés. La communication
doit surveiller et faire évoluer l’image que les personnes ont du
SMSST et insister sur sa progression satisfaisante.
Divers supports peuvent être utilisés, volontairement
redondants, afin de toucher la totalité de la cible : documentation
écrite, affiches, dépliants et plaquettes, sites Web et forums,
conférences et réunions…
Au tout début, les messages diffusés doivent être simples et
présenter les objectifs, les raisons, les enjeux du projet et ses
grands traits afin qu’ils soient compris par tous.
Au cœur et en fin du développement du projet, la communication
doit aborder les détails, mais seulement déclinés par secteurs et
niveaux de responsabilité, il ne faut pas surinformer : il convient
d’exprimer alors des objectifs à court terme afin de maintenir par la
suite la mobilisation des acteurs, créer un sentiment de faisabilité,
pour vaincre l’inertie au démarrage, puis l’enlisement en cours de
route. Il importe de communiquer sur des résultats tangibles (des
« petites victoires ») à intervalles réguliers afin de maintenir un
degré de mobilisation à un niveau élevé.
Concernant la communication externe, il convient de la mettre en
place pour informer des parties intéressées telles que les assurances,
les entreprises extérieures clientes ou fournisseurs, les autorités et
médias locaux, …et améliorer son image de marque. - La documentation du SMSST
Il est important que la documentation soit de nature à
préserver, à valoriser et à partager le capital de savoirs,
d’expertises et de procédures rassemblées au cours de la mise au point
du SMSST, puis au cours de son évolution. La très large majorité des
entreprises rédigent un manuel, mais cela ne favorise pas tout-à-fait
le partage des connaissances. Les outils nouveaux de Knowledge
Management, ayant comme support des logiciels de Gestion Electronique
des Documents (GED),permettent d’aller plus aisément vers une culture
de partage et motiver des personnes à échanger leurs savoirs, en
faisant vivre des communautés de bonnes pratiques et non pas uniquement
mettre en œuvre des procédures.
Il existe plusieurs logiciels informatiques permettant de
collecter, de classer, de mettre à jour et d’échanger des connaissances
entre différents utilisateurs, en présentant la capacité de relier les
informations entre elles et de les retranscrire à volonté - Suivi de l’avancement et de la performance du SMSST
Dans le cadre de la mise en place d’un SMSST,
il est important de mesurer si les améliorations programmées sont
effectivement atteintes et un dispositif permettant de rendre compte
régulièrement de l’avancement des actions doit être mis en place. Un
feedback régulier et approprié est indispensable pour maintenir la
motivation des responsables. Le feedback permet de renforcer les
comportements performants par la mesure de la progression ou de l’écart
vis-à-vis de l'atteinte de l'objectif pour ajuster en conséquence tant
leur perception que leur action, afin de réduire les travers observés.
Les tableaux de bord pour chaque secteur et une
consolidation récapitulative pour l’établissement, sont élaborés à
partir d'indicateurs de performance opérationnelle variés (nombre
de jours d’arrêt de travail, nombre de premiers soins, taux de
fréquence, de gravité, de cotisation, etc.) et de
performance du système ( pourcentage de personnes ayant suivi les
formations, pourcentage d’actions préventives réalisées, degré
d’avancement des plans d’actions et de retards par rapport aux délais
prévus, pourcentage d’investissements réalisés etc.…).
Les audits internes sont un outil d’évaluation
important du SMSST. Ils permettent de vérifier de façon complète
que le système en place est conforme à ce qui a été planifié,
qu’il a été correctement mis en œuvre et mis à jour, et qu’en
définitive, il répond de manière efficace à la politique de
prévention. Les audits sont menés et analysés pour lancer les
actions correctrices.
- Amélioration du SMSST
Périodiquement (au moins annuellement), le comité de pilotage
se réunit pour faire le point sur l’avancement des plans d’action et
sur l’amélioration des indicateurs SST. Cette réunion permet de faire
le bilan du fonctionnement du système et d’en évaluer l’efficacité.
Il convient alors de décider s’il y a une nécessité à faire
évoluer la politique et à élaborer de nouveaux programmes d'action en
fonction de l'évolution des indicateurs observés, ou des nouveaux
procédés ou produits utilisés. L’évaluation de la politique permet de
s’interroger sur les dysfonctionnements liés à la conception et à
l’organisation générale du système, c’est-à-dire sur la pertinence des
stratégies d’action.
En effet, le plan de prévention est un guide, mais il ne doit pas
être fait pour être poursuivi aveuglément : la réalité peut s'avérer
parfois différente, il ne faut pas croire à l’infaillibilité des
analyses des risques qui comporte leur part d’incertitude, leur
validité est limitée dans le temps (réorganisations, mobilité des
managers)…et l’espace (réimplantations,…). Le plan de prévention a
l'avantage de structurer l'action dans un ensemble cohérent, mais ne doit pas inhiber la réaction aux
événements ou aux modifications du périmètre des risques, soit dans la
souplesse des engagements des ressources ou des délais, soit dans la
révision des objectifs eux-mêmes : la réflexion SST doit être
réactualisée de façon permanente.
- Certification du SMSST La mise en place d’un système de management de la santé et de
la sécurité au travail permet d’intégrer les résultats du Document
Unique de Sécurité dans un cadre formalisé qui peut être certifié.
La recherche d’une certification peut être une façon de
reconnaître les résultats obtenus tant vis-à-vis des salariés que
vis-à-vis des clients et des partenaires de l’entreprise.
Le management de la santé et de la sécurité ne dispose pas de
norme internationale proprement dite, mais l’OHSAS 18001 (2007), issu
du secteur privé et élaboré à partir de normes nationales existantes,
bénéficie d’une reconnaissance internationale. Il ne peut toutefois
donner lieu à l'émission d'un certificat accrédité, mais seulement un
certificat de nature privée.
Management de la santé et de la
sécurité au travail. Construire vos indicateurs pour atteindre vos
objectifs. Référence INRS : ED 6013. Année de publication : 2007
Les accidents au travail concernant les femmes ont
beaucoup plus augmenté que pour les hommes en dix ans. C'est ce que
montre une analyse des chiffres de l'Assurance maladie, réalisée par l'Anact (Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail) qui a choisi de « chausser les lunettes du genre ».
Pourtant, au total,
les accidents sont en baisse (environ 14 % sur dix ans), grâce
notamment au renforcement des mesures de précaution dans plusieurs
branches d'activités. Dans les secteurs de la métallurgie, de la chimie,
du bois et du textile, par exemple, traditionnellement plus masculins,
le nombre de postes exposés à des risques a diminué et la politique de prévention est assez ancienne, explique l'étude.
La baisse globale des accidents du travail masque une hausse pour les femmes
Dans le secteur de la banque et des administrations, ainsi
que dans celui du commerce non alimentaire (deux secteurs relativement
mixtes), les femmes ont plus d'accidents et les hommes moins. L'une des
hypothèses pour expliquer ce phénomène serait que le turnover
(le changement régulier de personnel sur certains postes) concerne
davantage les femmes et que ces dernières soient moins touchées par les
politiques de prévention des risques.
Autre hypothèse : « il existe une sous-évaluation de
l'exposition aux risques et pénibilités des femmes dans certains de
leurs emplois, métiers ou secteurs qui est plus marquée que pour les
hommes », pointe l'étude. « Elle est liée à une invisibilité des risques pour certains emplois ou secteurs à prédominance féminine (services,
soin, commerce, administratif...) compte tenu du fait qu'ils ont été
longtemps considérés comme 'légers' au contraire des emplois ou secteurs
'lourds' à prédominance masculine (BTP, industrie, énergie...) », précisent les auteurs.
Cette sous-estimation du risque pour les employées tient
aussi à un manque de prise en compte de différences biologiques et
sociales (morphologie, taille, fonctions reproductives, possibilité de
développement des parcours, activités hors-travail...).
Augmentation deux fois plus rapide des maladies professionnelles pour les femmes
Autre chiffre inquiétant, la progression « exponentielle » de la reconnaissance des maladies professionnelles
chez les femmes (+ 170 %) par rapport aux hommes (+ 91 %) : les
maladies professionnelles reconnues sont moins fréquentes mais plus
graves chez les hommes.
« Les troubles musculosquelettiques représentent, en 2012, près de 78 % du total des maladies professionnelles indemnisées »,
précise l'étude. Un risque qui touche davantage les femmes, tandis que
les hommes sont plus exposés aux cancers (97 % des reconnaissances de
cancers professionnels concernent les hommes).
En 2012, les branches qui enregistrent le plus de maladies
professionnelles pour les femmes sont le commerce, l'industrie de
l'alimentation, les services de santé et de nettoyage ainsi que le
travail temporaire. Chez les hommes, les branches les plus exposées sont
la métalurgie, les transports, l'énergie et le BTP. « Les tendances d'évolution au regard du genre sont significatives sur les onze dernières années », concluent les auteurs, qui appellent à davantage d'études afin de faire la lumière sur ce nouveau phénomène de société.
Des ONG dénoncent le danger des ondes Wi-Fi & GSM, que cacherait l'Europe
Rédaction en ligne
Publié le
- Mis à jour le
Sciences - Santé
Le rapport européen sur les effets sanitaires potentiels de l’exposition
aux champs électromagnétiques vient d’être rendu public
(vous pouvez le découvrir en cliquant ici). Le rapport se veut favorable à l'absence de risque. Sans danger, les ondes élétromagnétiques? Des ONG dénoncent une "
expertise biaisée", "favorable aux intérêts industriels" "acquis à la thèse du déni de risque".
Pour les ONG, "Ceci pourrait expliquer que les résultats
scientifiques inquiétants aient été écartés, notamment, ceux qui
concernent les tumeurs cérébrales", remarque Mona Nilsson, présidente de la Fondation suédoise de protection contre les rayonnements.
Selon les associations, si le rapport se veut favorable à l'absence de risque, et malgré le fait que "s'accumulent les études montrant des effets", c'est parce que la Commission européenne a su sélectionner "un groupe d'experts où domine la position favorable à l'absence de risque et d'étouffer les éventuelles voix discordantes", manquant au respect de règles déontologiques: "l'exemple
de Joachim Schüz est particulièrement frappant puisqu'il a été révélé
qu'il s'était arrogé la partie épidémiologique, en contradiction avec le
principe de pluralité de l'expertise, et qu'il avait, dans le
pré-rapport rendu public en février 2014, écarté systématiquement les
études montrant des effets sanitaires sur les tumeurs cérébrales liées à
l'usage du téléphone portable."
Et de citer également plusieurs personnalités du rapport
entrant en conflit d'intérêt direct, comme par exemple le président du
groupe d'experts, Théodoros Samaras, ancien consultant chez Vodafone.
Les ONG réclament une enquête approfondie sur les infractions
déontologiques, et l'annulation des conclusions du rapport,
puisqu'entachées par diverses infractions.
Trois dockers périssent asphyxiés dans le port de Beveren
Jean-Claude Matgen
Publié le
- Mis à jour le
Belgique
Ils ont été intoxiqués en entrant dans la cale d’un navire transportant du charbon.
Chaque année, plusieurs dockers
meurent, en Belgique, d’un accident de travail. Au cours du récent
week-end, ils sont trois à avoir perdu la vie. Ces trois travailleurs de
l’entreprise de logistique Euroports sont décédés, samedi, dans le port
de Waasland, à Beveren, qui fait partie du port d’Anvers, après avoir
été intoxiqués par du monoxyde de carbone dans la cale d’un charbonnier.
Ils ont été retrouvés sans vie par des collègues, ainsi que
l’a confirmé le bourgmestre de Beveren, Marc Van de Vijver. Les
pompiers, appelés d’urgence, ont tenté sans succès de ranimer les trois
victimes. Ils ont constaté que les ouvriers avaient subi une
intoxication au CO. Dans la cale, le pourcentage d’oxygène dans l’air
était passé de 21 % à 4 %.
Il est normalement conseillé aux ouvriers de mesurer la
teneur en oxygène avant d’entrer dans la cale d’un bateau transportant
du charbon. L’enquête devra révéler comment les choses ont pu mal
tourner samedi. "Ce n’est pas le premier bateau chargé de charbon que l’on vide ici. Il faut découvrir d’où vient l’erreur", a indiqué le bourgmestre avant de présenter ses condoléances aux familles des trois hommes.
D’après Euroports, le bateau avait déjà été vidé et les
trois ouvriers étaient en train de le nettoyer. L’entreprise
internationale de logistique emploie quelque 2 400 personnes, dont 850
en Belgique. Elle dessert 22 terminaux, ce qui en fait l’une des plus
grandes entreprises portuaires d’Europe.
Nombreux risques
Les dockers travaillant dans les installations portuaires
exercent un métier présentant de lourdes contraintes physiques. Une
étude française a montré qu’ils étaient exposés à de nombreux risques
d’accidents.
Les activités de manutention entraînent des contraintes
vertébrales, des traumatismes par contusions, écrasements ou chutes. Le
fait que les dockers travaillent à l’extérieur, quelles que soient les
conditions climatiques, leur vaut aussi une série d’ennuis de santé.
Gaz, vapeurs, etc.
Par ailleurs, les dockers sont exposés à la toxicité de
l’air lors de l’ouverture des conteneurs maritimes ou des cales des
navires qui renferment des produits chimiques dangereux, produits de
fumigation, fongicides pour le bois, pesticides pour les denrées
alimentaires, etc.
En particulier, dit l’étude, l’intérieur des conteneurs est
régulièrement soumis à des gaz de fumigation ou à des vapeurs très
nocifs. L’exposition des dockers à ces produits est génératrice de
risques chimiques qui peuvent causer des malaises subits et, à long
terme, provoquer l’apparition de cancers et de perturbations
endocriniennes. La manutention du vrac (charbon, minerai de fer,
engrais, ciment) met aussi les dockers en contact avec des poussières ou
des émanations dangereuses. http://www.lalibre.be/actu/belgique/trois-dockers-perissent-asphyxies-dans-le-port-de-beveren-552a9d7635704bb01bb9b2e1
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