Nouveau code du travail et gestion des ressources humaines : un atélier de formation organise
Publié le lundi 12 octobre 2015 | Autre presse
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Nouveau code du travail et gestion des ressources humaines : un atélier de formation organise |
Le projet de loi portant code du travail adopté le 13 juillet 2015 à l’assemblée nationale est entré en vigueur.
Ce nouveau code, selon le Ministre d’Etat, Ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle M. Moussa DOSSO vient combler les insuffisances de la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995. En effet, selon lui, le nouveau projet de loi proposé au terme d’un processus consultatif des mandants tripartites (gouvernement, employeurs, et travailleurs) permettra entre autres de :
- améliorer l’employabilité des jeunes et des personnes en situation de handicap ;
- résoudre la question de la validation des diplômes ;
- lutter contre la précarité de l’emploi ;
- promouvoir la liberté syndicale et de règlementer l’activité syndicale ;
- améliorer les conditions de vie et de travail des salariés ;
- accroitre la protection des couches vulnérables ;
- renforcer la compétitivité et l’efficacité des entreprises ;
- renforcer les capacités de l’administration du travail ;
- apporter des clarifications nécessaires sur des concepts clés.
Par exemple, au titre de la protection des enfants, le présent code place l’âge de l’accès à l’emploi à 16 ans au lieu de 14 ans. Il impose à l’employeur la tenue d’un registre pour l’identification de tous les travailleurs de moins de 18 ans. En plus il interdit toute discrimination en milieu professionnel basée sur la séropositivité et de toutes les formes d’handicape et prohibe formellement tout harcèlement. Il renforce la vie syndicale en imposant non seulement la mise sur pied d’un comité d’entreprise à partir d’un effectif de 300 travailleurs, mais aussi le paiement d’une indemnité au travailleur en chômage technique après deux mois de chômage. Au niveau des formations qualifiantes, le Ministre affirme qu’en accord avec les entreprises, obligation est faite aux entreprises d’offrir un stage-école aux jeunes…
Bref, ce sont autant d’amélioration qui sont relevées dans le nouveau code de travail ivoirien.
Dès lors, il convient de se poser diverses questions telles que :
• pourquoi un "nouveau code" ?
• quel processus a été suivi pour y arriver ?
• quelles sont les parties prenantes ?
• quels sont les nouveautés ?
• les "plus" pour les entreprises ?
• les "plus pour les travailleurs" ?
• quels sont les pouvoirs de l'inspection du travail ?
• quels sont les nouveaux organes crées ?
C’est pour répondre que le RIGRH en partenariat avec IRH MAG organise un atelier de formation le 20 octobre de 08H à 16h à la Maison de l’entreprise (CGECI) sur le thème : NOUVEAU CODE DU TRAVAIL ET GESTION DES RESSOURCES HUMAINES.
Cet atelier sera animé par M. MAR MAO qui est le Président de la Commission Sociale, Formation & Emploi de la CGECI ; Président de la Commission Sociale & Emploi de l’UGECI ; Président du Comité Scientifique & Formation du RIGRH ; Membre de la Commission Sociale & Emploi de l’EUROCHAM ; Membre titulaire du Conseil National du Travail ; Membre titulaire de la CIPC ; Membre du Conseil de Gestion du FDFP ; Membre du Conseil de Gestion de l’IPNETP ; DRH UNIWAX.
Ce sont plusieurs Gestionnaires des Ressources Humaines, Experts et Praticiens RH, et Universitaires qui sont attendu à cette formation.
http://news.abidjan.net/h/566706.html
Selon la fondation Promotion Santé Suisse, qui publie chaque année son Job Stress Index, un quart des actifs du pays – soit 1,3 million de personnes – seraient en effet très stressés sur leur lieu de travail. Les salariés âgés de 25 à 39 ans engagés à plein temps sont plus spécifiquement concernés.
Lire également: La malédiction du talent
En clair, lorsque le stress est trop important, le corps s’épuise et des maladies apparaissent. «Le stress n’est pas le seul facteur de la survenue de pathologies comme l’obésité ou la dépression, mais il joue un rôle très important, précise Brigitta Danuser, professeure en médecine du travail et directrice du Pôle santé de l’Institut universitaire romand de santé au travail (IST). Par ailleurs, des études solides ont démontré que les personnes en situation de stress auraient deux à trois fois plus de risques d’être concernées par un accident cardiaque.»
«Cela peut survenir lorsqu’on se trouve en situation de déséquilibre entre les efforts fournis et la récompense attendue, observe Ulrike Ehlert, professeure à l’Institut de psychologie de l’Université de Zurich. C’est par exemple le cas lorsque la surcharge de travail, les interruptions fréquentes ou de fortes responsabilités sont cumulés à un salaire inadapté, un climat de travail délétère ou encore de maigres perspectives d’évolution.»
«La Suisse pratique actuellement la politique de l’autruche, c’est comme si elle ne voulait pas savoir, s’indigne Brigitta Danuser. Il serait pourtant impératif d’avoir un chiffre précis sur les cas de burn-out au travail ou encore de suicides qui y sont corrélés. En Suisse, nous n’avons aucune information scientifique par rapport à cet aspect précis. Les suicides liés au cadre professionnel ne sont pas étudiés comme tels, alors que c’est le cas dans de nombreux autres pays. Le problème, c’est que le travail dans notre pays est à l’image d’une boîte de Pandore: c’est une valeur extrêmement puissante à laquelle on n’ose pas toucher.» https://www.letemps.ch/sciences/2017/11/24/stress-travail-lent-poison
Sécurité
Santé
Le stress au travail, ce lent poison
Un
quart des personnes actives en Suisse se disent très stressées dans
l’exercice de leur profession. Malgré d'importantes répercussions sur la
santé, les autorités sanitaires semblent pourtant fermer les yeux sur
ce phénomène
A quel moment le stress devient-il vraiment néfaste
pour la santé? Comment ce phénomène, pourtant physiologique, peut-il se
transformer en arme de destruction massive pour notre organisme? Pour
répondre à ces questions, imaginez une scène – coutumière peut-être –
dans laquelle votre chef vous appellerait séance tenante dans son bureau
sur un ton peu amical, voire carrément désagréable, alors que vous vous
trouvez tranquillement à votre poste de travail.
Lire aussi: Les enfants aussi souffrent de burn-out
Passé la première onde de choc – mais qu’ai-je donc fait de mal? Que me veut-il? – et face à ce stimulus stressant, votre organisme va se mettre instinctivement en mode «mobilisation générale». Un subtil mécanisme de réaction en chaîne va dès lors s’enclencher, régulé par le système nerveux et les glandes endocrines. Première étape: les glandes surrénales libèrent de l’adrénaline, afin de permettre au corps de réagir immédiatement. Les réflexes, la force musculaire ou encore les perceptions sont décuplés, tout l’organisme est dans un état de grande vigilance. C’est ce que certains scientifiques appellent la fight or flight response.
Après quelques minutes, c’est la deuxième étape, l’organisme relâche de nouvelles hormones telles qu’endorphines, cortisol, dopamine ou encore sérotonine. Le but ici est d’augmenter le taux de cholestérol, d’acides gras et de sucre dans le sang, avec pour objectif que le corps puisse entreprendre les actions qui s’imposent. Enfin, une fois l’événement réglé, une réaction de détente se produit, notre organisme ressent de la fatigue, puis retrouve son métabolisme habituel.
Lire aussi: Les enfants aussi souffrent de burn-out
Passé la première onde de choc – mais qu’ai-je donc fait de mal? Que me veut-il? – et face à ce stimulus stressant, votre organisme va se mettre instinctivement en mode «mobilisation générale». Un subtil mécanisme de réaction en chaîne va dès lors s’enclencher, régulé par le système nerveux et les glandes endocrines. Première étape: les glandes surrénales libèrent de l’adrénaline, afin de permettre au corps de réagir immédiatement. Les réflexes, la force musculaire ou encore les perceptions sont décuplés, tout l’organisme est dans un état de grande vigilance. C’est ce que certains scientifiques appellent la fight or flight response.
Après quelques minutes, c’est la deuxième étape, l’organisme relâche de nouvelles hormones telles qu’endorphines, cortisol, dopamine ou encore sérotonine. Le but ici est d’augmenter le taux de cholestérol, d’acides gras et de sucre dans le sang, avec pour objectif que le corps puisse entreprendre les actions qui s’imposent. Enfin, une fois l’événement réglé, une réaction de détente se produit, notre organisme ressent de la fatigue, puis retrouve son métabolisme habituel.
Plein régime en continu
En soi, les deux premières phases de ce processus ne sont pas négatives. Les réactions de stress, lorsqu’elles sont épisodiques, agissent en effet comme un stimulant pour l’organisme. Le problème survient lorsque ce phénomène dure trop longtemps. Le cortisol a alors tendance à saturer l’hippocampe – la zone cérébrale censée apaiser la réaction au stress – avec pour conséquence d’inhiber le processus indispensable de régulation. On parle alors de stress chronique, une affection touchant de plein fouet la population suisse.Selon la fondation Promotion Santé Suisse, qui publie chaque année son Job Stress Index, un quart des actifs du pays – soit 1,3 million de personnes – seraient en effet très stressés sur leur lieu de travail. Les salariés âgés de 25 à 39 ans engagés à plein temps sont plus spécifiquement concernés.
Lire également: La malédiction du talent
Désordres multiples
«Le cortisol et l’adrénaline, deux hormones qui nous maintiennent en vie, peuvent également nous tuer en cas de surcharge allostatique, c’est-à-dire lorsqu’un individu est exposé à un stress répété ou chronique, a expliqué Bruce McEwen, spécialiste en neuroendocrinologie à la Rockefeller University (New York), à l’occasion d’une conférence organisée par l’Association suisse des journalistes scientifiques le 20 novembre dernier. Une dose trop élevée de cortisol dans l’organisme peut provoquer de graves désordres immunologiques, métaboliques, cardiovasculaires, cognitifs ou encore psychologiques.»En clair, lorsque le stress est trop important, le corps s’épuise et des maladies apparaissent. «Le stress n’est pas le seul facteur de la survenue de pathologies comme l’obésité ou la dépression, mais il joue un rôle très important, précise Brigitta Danuser, professeure en médecine du travail et directrice du Pôle santé de l’Institut universitaire romand de santé au travail (IST). Par ailleurs, des études solides ont démontré que les personnes en situation de stress auraient deux à trois fois plus de risques d’être concernées par un accident cardiaque.»
Climat délétère
Environnement pollué, nuisances sonores à répétition, conflits familiaux récurrents… Plusieurs facteurs peuvent générer un stress chronique. Il semble toutefois que le cadre professionnel soit tout particulièrement pointé du doigt en Suisse. Les cas de stress au travail y seraient ainsi en nette augmentation depuis une décennie.«Cela peut survenir lorsqu’on se trouve en situation de déséquilibre entre les efforts fournis et la récompense attendue, observe Ulrike Ehlert, professeure à l’Institut de psychologie de l’Université de Zurich. C’est par exemple le cas lorsque la surcharge de travail, les interruptions fréquentes ou de fortes responsabilités sont cumulés à un salaire inadapté, un climat de travail délétère ou encore de maigres perspectives d’évolution.»
Politique de l'autruche
Pour Promotion Santé Suisse, les coûts économiques du stress pour les entreprises s’élèveraient à quelque 5,7 milliards de francs par an. Toutefois, on manque encore cruellement de données pour appréhender réellement l’ampleur du phénomène.«La Suisse pratique actuellement la politique de l’autruche, c’est comme si elle ne voulait pas savoir, s’indigne Brigitta Danuser. Il serait pourtant impératif d’avoir un chiffre précis sur les cas de burn-out au travail ou encore de suicides qui y sont corrélés. En Suisse, nous n’avons aucune information scientifique par rapport à cet aspect précis. Les suicides liés au cadre professionnel ne sont pas étudiés comme tels, alors que c’est le cas dans de nombreux autres pays. Le problème, c’est que le travail dans notre pays est à l’image d’une boîte de Pandore: c’est une valeur extrêmement puissante à laquelle on n’ose pas toucher.» https://www.letemps.ch/sciences/2017/11/24/stress-travail-lent-poison
«Nous sommes le fruit de la mondialisation»
Arnaud Vaissié est le
cofondateur et président-directeur général d’International SOS, le
numéro un mondial
de la maîtrise des risques liés à la santé et à la
sécurité des employés de multinationales et autres organisations
internationales
Crises
cardiaques, accouchements, épidémies, accidents, catastrophes
naturelles, coups d’Etat: International SOS est l’agence tous risques
des multinationales. Le leader mondial de la gestion sanitaire et
sécuritaire des salariés fête cette année ses 30 ans d’existence. Ses
destinataires sont généralement des expatriés travaillant dans des
conditions particulières (comme dans des camps de base ou des sites de
forage pétrolier), voire délicates (instabilité politique, conflit
armé, etc.). Mais l’entité basée à Singapour assure également ses
services auprès d’employés «ordinaires», lorsque ceux-ci effectuent par
exemple un voyage d’affaires. Genève, qui abrite son siège européen,
emploie avec sa filiale zurichoise plus d’une trentaine de
collaborateurs, contre environ 11 000 dans le monde. Le marché
helvétique génère quelque 4% du chiffre d’affaires de la société, lequel
s’élève à 1,5 milliard de dollars (en honoraires) par an. International
SOS affiche une croissance annuelle de 15% en moyenne. A sa tête depuis
trois décennies: Arnaud Vaissié. Entretien avec un pionnier de
l’assistance internationale.
Le Temps: A quoi sert International SOS?
- Notre métier consiste à gérer, sur le plan de
la santé et de la sécurité, la mobilité des salariés de sociétés
transfrontalières, de petites et moyennes entreprises (PME),
d’universités, d’organisations internationales, gouvernementales ou non
gouvernementales. Nous sommes le fruit de la mondialisation.
- Vous êtes en quelque sorte le TCS des multinationales.
- Non, nous ne jouons aucun rôle d’assurance. Notre
mandat consiste en la prévention (bilans de santé, etc.), la formation
(comme des modules de sensibilisation aux risques de voyager en tant que
femme, etc.) et la mise à disposition d’un dispositif de protection sur
le terrain.
- C’est-à-dire?
- Notre offre repose sur les compétences internes de nos
11 000 spécialistes et sur notre réseau dynamique d’environ 75 000
prestataires certifiés (médecins, agents de voyage ou de
transport, etc.). Environ 80% des problèmes trouvent une solution en
direct, par téléphone, à travers un simple conseil sanitaire ou
l’organisation d’un rendez-vous pour une consultation médicale. Dans les
cas plus complexes, interviennent une hospitalisation, un rapatriement
ou une gestion de crise exigeant généralement de gros moyens.
- Quelle a été votre plus grande opération?
- Ces trois dernières décennies, nous avons été
impliqués dans à peu près toutes les situations de crise dans le monde.
Parmi les plus importantes: le tsunami de 2004 en Thaïlande. Nos
efforts, extraordinairement pénibles vu l’ampleur de la catastrophe et
le nombre de disparus, ont duré 18 mois. Nous avons depuis instauré
l’envoi d’équipes préventives dans les zones de turbulences où plus rien
ne fonctionne, avec du matériel et surtout de l’argent liquide.
- Pouvez-vous chiffrer le nombre de vos évacuations et leur coût?
- Nous en
effectuons, de manière individuelle ou collective, 17 000 chaque année, y
compris les rapatriements mortuaires (3000 par an), soit à peu près une
toutes les 40 minutes. Cette prestation, que nous refacturons au client
ou à son assurance, va de quelques centaines de dollars pour une
ambulance à 400 000 dollars pour un avion spécialisé. Comme ce fut le
cas dernièrement lorsque le gouvernement suédois a évacué des
nouveau-nés de Singapour aux Etats-Unis pour des raisons de malformation
exceptionnelle.
- International SOS possède donc des avions.
En effet, 11 aéronefs de petite taille. Mais la plupart
du temps, nous louons une flotte commerciale. Pour les évacuations, il
peut s’agir d’appareils de ligne.
- Obtenez-vous facilement des autorisations de vol en cas d’urgence?
- Pour toute situation liée à la santé, oui. Nous sommes
connus des gouvernements, qui nous libèrent des «slots» rapidement et
de manière spontanée. En revanche, le justificatif sécuritaire est plus
délicat à faire valoir. Car plus une situation s’aggrave, moins il est
possible de décoller, vu que les pilotes perdent alors leur assurance de
vol. Il faut donc choisir le bon moment pour intervenir. Ceci, grâce à
nos analystes, qui procèdent à des mises à jour contextualisées, 24 h
sur 24. Leur rôle est comparable à celui d’un média spécialisé et
apolitique, ce qui distingue souvent nos décisions de celles édictées
par les autorités du pays d’origine. Nous gérons plus de 22 000
contextes difficiles par an, de la petite évacuation au gros
rapatriement, comme aujourd’hui au Yémen ou à Bamako.
- Dans votre cahier des charges, quelle proportion prend le volet sécuritaire?
C’est difficile à dire, car nos différents métiers sont
complémentaires. Une gestion de crise comprend invariablement des
aspects à la fois sanitaires et sécuritaires. L’élément déclencheur de
cette dernière spécialité est intervenu en 1998, dans le cadre de la fin
de la dictature de Suharto en Indonésie. Il avait alors fallu
organiser, en quelques heures, une évacuation de masse, de Djakarta à
Singapour, de près de 5000 personnes terrorisées par la guerre civile. A
l’époque, c’est nos équipes médicales qui avaient dû improviser les
opérations. Depuis, nous avons monté une structure spécifique, composée
d’experts, avec une expérience des services de police, militaires et de
renseignement.
- Votre coentreprise avec le consultant britannique Control Risks, qui s’occupe notamment de négocier les demandes de rançon en cas d’enlèvement, vous confère une position hégémonique sur le marché.
- Votre coentreprise avec le consultant britannique Control Risks, qui s’occupe notamment de négocier les demandes de rançon en cas d’enlèvement, vous confère une position hégémonique sur le marché.
- Nous avons en effet une très forte présence
internationale, avec comme clients 70% des 1000 premiers groupes
mondiaux. Mais nous ne sommes pas du tout dans une configuration de
monopole. Nous faisons face à de nombreux concurrents. Ces derniers sont
toutefois davantage locaux et régionaux.
- Combien coûtent vos services?
Notre produit de base, destiné aux PME avec une
cinquantaine de voyageurs, est proposé à environ 8000 francs par an.
Mais sur nos 10 000 organisations clientes dans le monde, certaines
paient plusieurs millions de francs.
- Disposez-vous d’autres sources de financement?
- Oui, les
services d’assistance (prévention, traçabilité des voyageurs, etc.)
représentent la moitié de notre catalogue. L’autre moitié correspond à
des activités sanitaires sur nos 900 sites dans le monde, équipés au
minimum de personnel soignant et au mieux d’une infrastructure médicale
propre. A savoir des hôpitaux que nous avons dessinés et dont nous
sommes propriétaires, ou des cliniques appartenant à nos clients, mais
que nous gérons. Dans tous les cas, ces dispositifs peuvent servir à une
seule entreprise, ou être mutualisés. Parfois même, la population
locale en profite aussi. Par exemple en Papouasie, dans la plus grande
mine de cuivre et d’or du monde, nous prodiguons des soins et gérons les
politiques de santé publique pour plus de 300 000 personnes.
- Comment fonctionnent vos applications smartphone pour localiser les voyageurs d’une entreprise?
- Nous avons
développé le premier TravelTracker après les attentats du 11-Septembre
aux Etats-Unis. Nous disposons aujourd’hui du plus gros logiciel du
monde, avec 43 millions d’itinéraires gérés l’an passé. Cet outil est
actuellement utilisé par plus de 1000 organisations. Il nous permet
d’identifier, dès qu’un péril (terrorisme, catastrophe naturelle, etc.)
se manifeste dans une région du globe, le nombre de salariés affectés,
de les inviter à s’annoncer via mobile, tout en leur communiquant des
instructions. Ceci, en temps réel.
- Quel est votre plus gros client?
- Le
Département américain de la défense, soit 550 000 collaborateurs (sur
plus de 2 millions de salariés) postés hors des Etats-Unis, dont nous
gérons l’expatriation, de la paire de lunettes à l’évacuation
potentielle.
- A quel niveau se situe votre taux de pénétration en Suisse?
- Nous avons des contrats avec 70% des entreprises
inscrites au Swiss Market Index. Les plus grandes entreprises du bassin
lémanique, des régions bâloise et zurichoise font partie de nos quelque
300 clients. Liste à laquelle s’ajoutent de nombreuses PME, des écoles
professionnelles, les agences onusiennes ou des entités comme Médecins
sans frontières. Ce qui fait de nous les médecins des médecins.
- Quels sont vos défis à moyen et à long terme?
- La technologie, qui est en train de bouleverser le
secteur de la santé, est un challenge majeur. Nous investissons 5% de
notre chiffre d’affaires dans les innovations, ce qui est énorme pour
une société de services. Mais c’est le prix à payer pour rester numéro
un. International SOS a formaté le métier de l’assistance
internationale, au fur et à mesure que la volatilité dans le monde
augmentait, avec aujourd’hui une grande multiplicité de crises, vu que
les entreprises interviennent partout. Les troubles politiques ou
environnementaux, les épidémies ont toujours existé, mais ils restaient
confinés par le passé. A présent, la mobilité exponentielle fait que le
moindre danger local peut tout de suite prendre une tournure planétaire.
En particulier si un Occidental ou, mieux, un ressortissant américain –
le phénomène est dans ce cas multiplié par dix – est impliqué.
Toutefois, au-delà des perceptions, un employé sur huit voyage
actuellement à l’international. Dans cinq ans, ce taux aura doublé.«Il n’existe pas de preuves d’un lien entre une exposition aux ondes électromagnétiques et des symptômes»
Un tribunal français a reconnu l’existence d’un handicap lié à
l’hypersensibilité aux ondes, comme celles des téléphones ou des réseaux
électroniques. L’avis d’Isabelle Rossi, médecin cantonal adjointe du
canton de Vaud, pour qui il ne faut néanmoins «pas nier la souffrance»
attribuée aux ondes
Pour la première fois, la justice française a reconnu le fait que
l’exposition aux ondes électromagnétiques peut causer un handicap.
Mardi, l’association française militante Robin des toits a rendu public
un jugement du tribunal de Toulouse, lequel a jugé que la plaignante,
qui demandait une aide publique, souffre d’un syndrome dont «la
description des signes cliniques est irréfutable», et qu’il peut être
lié aux ondes des téléphones, wi-fi et autres. Il y a «handicap grave».
Les activistes se sont empressés de mettre en valeur cette décision de
justice inédite.
En Suisse romande, au sein de l’Association romande alerte, militante en ce domaine, on signale qu’un tel jugement pourrait «motiver les membres», même si l’organisation reste modeste, à 80 membres.
Médecin cantonal adjointe pour le canton de Vaud, Isabelle Rossi a souvent abordé ces questions. Son analyse.
Le Temps: Comment définit-on l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques?
Isabelle Rossi: L’hypersensibilité aux champs électromagnétiques est un phénomène dont l’existence est reconnue et mesurée dans le cadre de plusieurs études au niveau international. Il fait l’objet d’une définition qui varie sensiblement en fonction de la source, par exemple divers symptômes non spécifiques qu’un individu attribue à l’exposition aux champs électromagnétiques, les CEM. La définition employée dans le rapport établi par L’institut suisse de médecine tropicale et de santé publique de Bâle sur mandat de l’Office fédéral de l’environnement est la suivante: «Les personnes dont la santé et le bien-être sont affectés au quotidien et qui attribuent ces troubles aux champs électromagnétiques sont qualifiées d’hypersensibles.»
– Le lien est-il établi?
– A l’heure actuelle, les résultats des études systématiques portant sur les études expérimentales et épidémiologiques concluent qu’il n’y a pas d’éléments en faveur d’une relation de cause à effet entre l’exposition aux CEM et le développement de symptômes, ou autres réactions physiologiques ou cognitives. Il n’existe donc à l’heure actuelle pas de preuves scientifiques en faveur d’un lien de cause à effet entre une exposition aux CEM et la survenue de symptômes non spécifiques. Par contre, nous avons nettement moins d’études sur les effets à long terme d’une exposition aux CEM sur la santé. Ces études ne laissent pas entendre l’existence d’un lien de cause à effet. Ce qui cependant ne permet pas de conclure à l’absence d’effet.
– Recevez-vous régulièrement des plaintes de gens disant souffrir des ondes?
Oui, nous sommes approchés par des personnes qui pensent souffrir de ce type de troubles. J’ai été amenée à me pencher sur le sujet en raison de plaintes à ce sujet. On ne peut pas nier cette souffrance, et on ne peut pas exclure la cause présumée, les ondes en particulier, lors d’une exposition à long terme. Le problème est que la relation de cause à effet n’a pas été démontrée à ce jour. C’est toute la distinction entre un risque, qui est une probabilité, et un danger, qui demeure une hypothèse. Cette nuance génère des conflits entre les scientifiques et des citoyens, car ceux-ci pensent en termes de danger: c’est-à-dire, le risque qu’il y ait un risque.
– Pensez-vous que la reconnaissance judiciaire française puisse faire boule de neige ici?
– Je n’en suis pas sûre. Il existe plusieurs facteurs qui contribuent à la construction sociale de problèmes en santé publique. La France a vécu de nombreuses crises sanitaires qui l’ont amenée à revoir sa gouvernance en matière de risques sanitaires en créant notamment des centres d’expertise en la matière. Les mouvements citoyens sont aussi moins développés ici. D’autre part, en Suisse, en ce qui concerne les rayonnements non ionisants et en comparaison avec d’autres pays, le droit de l’environnement est relativement sévère. La Suisse a par exemple édicté des valeurs limites d’installation, qui sont destinées à la prévention de risques inconnus sur la base du principe de précaution.
En Suisse romande, au sein de l’Association romande alerte, militante en ce domaine, on signale qu’un tel jugement pourrait «motiver les membres», même si l’organisation reste modeste, à 80 membres.
Médecin cantonal adjointe pour le canton de Vaud, Isabelle Rossi a souvent abordé ces questions. Son analyse.
Le Temps: Comment définit-on l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques?
Isabelle Rossi: L’hypersensibilité aux champs électromagnétiques est un phénomène dont l’existence est reconnue et mesurée dans le cadre de plusieurs études au niveau international. Il fait l’objet d’une définition qui varie sensiblement en fonction de la source, par exemple divers symptômes non spécifiques qu’un individu attribue à l’exposition aux champs électromagnétiques, les CEM. La définition employée dans le rapport établi par L’institut suisse de médecine tropicale et de santé publique de Bâle sur mandat de l’Office fédéral de l’environnement est la suivante: «Les personnes dont la santé et le bien-être sont affectés au quotidien et qui attribuent ces troubles aux champs électromagnétiques sont qualifiées d’hypersensibles.»
– Le lien est-il établi?
– A l’heure actuelle, les résultats des études systématiques portant sur les études expérimentales et épidémiologiques concluent qu’il n’y a pas d’éléments en faveur d’une relation de cause à effet entre l’exposition aux CEM et le développement de symptômes, ou autres réactions physiologiques ou cognitives. Il n’existe donc à l’heure actuelle pas de preuves scientifiques en faveur d’un lien de cause à effet entre une exposition aux CEM et la survenue de symptômes non spécifiques. Par contre, nous avons nettement moins d’études sur les effets à long terme d’une exposition aux CEM sur la santé. Ces études ne laissent pas entendre l’existence d’un lien de cause à effet. Ce qui cependant ne permet pas de conclure à l’absence d’effet.
– Recevez-vous régulièrement des plaintes de gens disant souffrir des ondes?
Oui, nous sommes approchés par des personnes qui pensent souffrir de ce type de troubles. J’ai été amenée à me pencher sur le sujet en raison de plaintes à ce sujet. On ne peut pas nier cette souffrance, et on ne peut pas exclure la cause présumée, les ondes en particulier, lors d’une exposition à long terme. Le problème est que la relation de cause à effet n’a pas été démontrée à ce jour. C’est toute la distinction entre un risque, qui est une probabilité, et un danger, qui demeure une hypothèse. Cette nuance génère des conflits entre les scientifiques et des citoyens, car ceux-ci pensent en termes de danger: c’est-à-dire, le risque qu’il y ait un risque.
– Pensez-vous que la reconnaissance judiciaire française puisse faire boule de neige ici?
– Je n’en suis pas sûre. Il existe plusieurs facteurs qui contribuent à la construction sociale de problèmes en santé publique. La France a vécu de nombreuses crises sanitaires qui l’ont amenée à revoir sa gouvernance en matière de risques sanitaires en créant notamment des centres d’expertise en la matière. Les mouvements citoyens sont aussi moins développés ici. D’autre part, en Suisse, en ce qui concerne les rayonnements non ionisants et en comparaison avec d’autres pays, le droit de l’environnement est relativement sévère. La Suisse a par exemple édicté des valeurs limites d’installation, qui sont destinées à la prévention de risques inconnus sur la base du principe de précaution.
Quand souffrance au travail rime avec vengeance
Les abus de pouvoir ou l’injustice ressentie peuvent mener à des
représailles parfois condamnables. Petit vade-mecum des mesures de
rétorsion contre son chef, du plus tragique au plus ludique
Voilà deux semaines, Yassin Salhi décapitait son patron.
Expliquant par la suite son geste, de manière confuse, par «des
difficultés personnelles liées à la fois à son travail et à sa vie de
famille». L’affaire qui secoue la commune française de
Saint-Quentin-Fallavier est-elle une version extrême de vengeance envers
son supérieur hiérarchique? L’enquête en cours doit encore le
déterminer. Mais la tragédie est peut-être partie d’un échange, a priori
anecdotique, quelques jours avant le drame: le suspect de 35 ans
s’était disputé avec sa victime à propos d’une palette de matériel
informatique qu’il avait fait tomber.
Toutefois, sans aller jusqu’à la mise en scène macabre, il existe un éventail de représailles plus banales contre son employeur, allant de l’humour potache au châtiment plus cruel. C’est dans cet esprit qu’un groupe anonyme, composé de cinq dirigeants ou cadres supérieurs, a publié fin mai dernier aux éditions Fayard un manuel intitulé Comment pourrir la vie de son patron (autoédité une première fois l’été passé).
«Ce recueil de «150 recettes pour se faire du bien en lui faisant du mal», est à première vue consacré à la méchanceté gratuite en entreprise. Mais ce manuel soi-disant malveillant peut aussi être vu comme un bouquin défouloir, une thérapie par le rire, la dérision. Ou un livre sur le pouvoir, la démonstration par l’absurde que votre chef est aussi fragile que vous», explique Philippe Dylewski, consultant en négociation dans de grandes entreprises et seul coauteur de l’anti-guide de management qui accepte de s’exprimer à visage découvert. L’ouvrage recense des témoignages de revanches tordues – mais véridiques – prises à l’encontre de cadres dirigeants. Elles ont été entendues dans le contexte professionnel individuel de chaque auteur du livre, lues dans la presse ou glanées sur Internet. Petit florilège.
«Il y a trois ans, j’ai hérité d’un nouveau patron», témoigne Anne C., 49 ans, assistante dans le secteur industriel. Bien que tyrannique, l’individu jouit d’une cote inouïe au sein de l’entreprise. Sa subordonnée, qui n’a jamais appris à dire «non», reconnaît même lui vouer une certaine admiration. Sauf que depuis trois ans, le dirigeant en question ne lui adresse pas la parole. Anne C. se sent transparente à ses yeux. Ce qui l’exaspère. «Un jour, j’en ai eu marre. Pourquoi [à ce moment-là] plutôt qu’un autre? Aucune idée», raconte-t-elle. La veille d’une importante présentation, elle glisse dans les pages PowerPoint de son supérieur hiérarchique une dizaine de photos pornographiques. Elle prend soin de soigneusement ventiler ses échantillons obscènes, pour ne pas éveiller de soupçons.
Bilan de la tentative de ridiculisation: échec complet. Sa manœuvre visant à infliger une leçon mémorable à son patron se transforme en une rigolade conviviale. «Il était plié en quatre. Le directeur général tapait du poing sur la table en pleurant de rire. Sa présentation a été un énorme succès. Personne n’a été choqué», s’inquiète alors Anne C. Convaincue que les indices de son forfait la trahiraient, elle n’en dort pas de toute la nuit. Le lendemain, sa victime vient à elle, une tasse fumante à la main. Il la dépose sur le bureau d’Anne C., sans rien dire. «Depuis, chaque jour, mon patron m’apporte mon café. Pas une seule fois il ne m’a demandé si c’était moi qui avais trafiqué sa présentation», conclut-elle.
Autre récit, avec un dénouement moins heureux: Roger T., dont le neveu hyperactif prend de la Ritaline, une espèce d’amphétamine pour aider les enfants à se concentrer, agent immobilier, a une sérieuse dent contre son employeur. Curieux, mais pétri d’idées saugrenues, il goûte un jour au médicament du fils de sa sœur, ce qui lui vaut une nuit blanche. Ayant découvert une vertu insoupçonnée de la Ritaline, il va, sous des prétextes fallacieux, voir son médecin traitant, lequel accepte de lui en prescrire un tube. «Mon chef boit du thé brûlant toute la journée», résume Roger T., qui après plusieurs essais, trouve le moyen d’y dissoudre ses gélules. «Chaque jour, j’ai jeté [une dose d’excitant] dans son thermos. Comme le week-end je ne le voyais pas, son corps ne s’est pas habitué au produit. Mais au bout d’une semaine, [mon patron] ressemblait à un zombie tout droit sorti de la série américaine The Walking Dead», relève-t-il.
Juillet 2013: les colonnes de l’Alabama Local News relatent une mésaventure comparable. Quoique d’un ressort comique encore plus discutable. Un employé parvient à mélanger un anxiolytique au café de son manager, une demi-heure avant que celui-ci n’anime une réunion importante. Seul hic: le dosage est inadapté. Au lieu de l’effet euphorique espéré, la victime s’écroule par terre. Et plonge dans un sommeil profond durant deux heures. Paniqué, le coupable se dénonce, expliquant qu’il voulait que son supérieur hiérarchique «goûte à son tour aux médicaments qu’il devait prendre chaque jour pour supporter la pression au boulot». Résultat: la victime n’a pas porté plainte, arguant que «si un de ses collaborateurs en était arrivé à de telles extrémités, c’est que lui, en tant que manager, avait échoué dans son rôle».
A la lumière de ces échantillons, que penser du livre Comment pourrir la vie de son patron? Son contenu a été corédigé par une juriste dans une organisation internationale, une directrice des ressources humaines d’une multinationale, le patron d’une PME d’une cinquantaine de personnes et le directeur général d’une société employant plus de 500 salariés. Sans être toujours forcément drôle, cet ouvrage rudimentaire a toutefois pour vertu de susciter une réflexion autour des jeux de pouvoir en entreprise, des rôles de l’abuseur et de l’abusé, ainsi que du sentiment d’injustice qui peut pousser certains salariés à des comportements parfois condamnables.
Les avocats romands spécialisés dans le droit du travail que nous avons contactés se sont tous montrés désemparés, voire perplexes, face à ce phénomène de vengeance dans le cadre professionnel. Toutefois, Luc Wenger, juriste, médiateur indépendant pour plusieurs entreprises publiques ou privées, et conseiller en gestion des conflits au travail, prévient: «Les réactions impressionnantes ou radicales face à l’iniquité – réelle ou perçue – existent, mais elles sont très rares.» De son expérience pratique, les réponses les plus communes face à des brimades sur son lieu de travail sont de l’ordre de la violence symbolique (démotivation), des petites mesquineries, de l’obstruction, de l’agression verbale, de l’arrêt maladie, ou du chantage psychologique. «Les relations interpersonnelles sont complexes. Le degré de vengeance dépend de critères multiples, dont celui du seuil de tolérance de chaque individu», estime-t-il.
Son de cloche similaire de la part de Nathalie Ducrot, auteure et représentante suisse de la Fédération internationale de coaching: «La pression augmentant, nous devenons tous plus vulnérables au travail, plus sensibles aux blessures.» Et l’accompagnatrice de carrières de signaler: «J’ai suivi une personne pour une réorientation qui, par désespoir, avait fait payer son ancien employeur en appelant depuis un poste fixe de l’entreprise un numéro surtarifé au Japon, sans doute plusieurs heures.»
Pour Jacques Berent, la vengeance peut prendre de nombreuses formes. Exemple de plus en plus répandu: le «whistleblowing». «Bien que les dénonciations de lanceurs d’alerte sont souvent faites au nom d’une noble cause, et donc considérées comme plus vertueuses, elles peuvent aussi bien servir des fins personnelles», souligne le doctorant en psychologie sociale à l’Université de Genève. Toute structure hiérarchique comporte un risque d’exploitation. En général, les dérives peuvent être atténuées, à travers au minimum des excuses. «Mais si un employé se retrouve désemparé, il peut, comme solution de dernier recours, entrer dans une logique solitaire de représailles, afin de rééquilibrer sa perception d’injustice», note-t-il.
Sans devoir en arriver à ce stade, il existe au préalable plusieurs autres stratégies pour lutter contre les vrais abus de pouvoir, ou ressentis comme tels: se plaindre à la personne concernée, ne pas se laisser faire et prendre, le cas échéant, des cours d’assertivité (techniques pour mieux s’exprimer afin de défendre ses droits). Ou saisir la justice, faire appel aux mécanismes existants de gestion interne des conflits en entreprise, changer de service ou d’emploi, etc. «Si vous avez acheté mon livre, c’est que vous rêvez d’endoscoper votre patron avec une tronçonneuse. Vous avez fait le choix de lui pourrir la vie, ce qui n’est à mon avis pas la meilleure des options, car vous vous enferrez dans une vie de terreur et de lâcheté, au lieu de tenter de corriger les excès dont vous vous sentez la victime», prévient Philippe Dylewski.
Toutefois, sans aller jusqu’à la mise en scène macabre, il existe un éventail de représailles plus banales contre son employeur, allant de l’humour potache au châtiment plus cruel. C’est dans cet esprit qu’un groupe anonyme, composé de cinq dirigeants ou cadres supérieurs, a publié fin mai dernier aux éditions Fayard un manuel intitulé Comment pourrir la vie de son patron (autoédité une première fois l’été passé).
«Ce recueil de «150 recettes pour se faire du bien en lui faisant du mal», est à première vue consacré à la méchanceté gratuite en entreprise. Mais ce manuel soi-disant malveillant peut aussi être vu comme un bouquin défouloir, une thérapie par le rire, la dérision. Ou un livre sur le pouvoir, la démonstration par l’absurde que votre chef est aussi fragile que vous», explique Philippe Dylewski, consultant en négociation dans de grandes entreprises et seul coauteur de l’anti-guide de management qui accepte de s’exprimer à visage découvert. L’ouvrage recense des témoignages de revanches tordues – mais véridiques – prises à l’encontre de cadres dirigeants. Elles ont été entendues dans le contexte professionnel individuel de chaque auteur du livre, lues dans la presse ou glanées sur Internet. Petit florilège.
«Il y a trois ans, j’ai hérité d’un nouveau patron», témoigne Anne C., 49 ans, assistante dans le secteur industriel. Bien que tyrannique, l’individu jouit d’une cote inouïe au sein de l’entreprise. Sa subordonnée, qui n’a jamais appris à dire «non», reconnaît même lui vouer une certaine admiration. Sauf que depuis trois ans, le dirigeant en question ne lui adresse pas la parole. Anne C. se sent transparente à ses yeux. Ce qui l’exaspère. «Un jour, j’en ai eu marre. Pourquoi [à ce moment-là] plutôt qu’un autre? Aucune idée», raconte-t-elle. La veille d’une importante présentation, elle glisse dans les pages PowerPoint de son supérieur hiérarchique une dizaine de photos pornographiques. Elle prend soin de soigneusement ventiler ses échantillons obscènes, pour ne pas éveiller de soupçons.
Bilan de la tentative de ridiculisation: échec complet. Sa manœuvre visant à infliger une leçon mémorable à son patron se transforme en une rigolade conviviale. «Il était plié en quatre. Le directeur général tapait du poing sur la table en pleurant de rire. Sa présentation a été un énorme succès. Personne n’a été choqué», s’inquiète alors Anne C. Convaincue que les indices de son forfait la trahiraient, elle n’en dort pas de toute la nuit. Le lendemain, sa victime vient à elle, une tasse fumante à la main. Il la dépose sur le bureau d’Anne C., sans rien dire. «Depuis, chaque jour, mon patron m’apporte mon café. Pas une seule fois il ne m’a demandé si c’était moi qui avais trafiqué sa présentation», conclut-elle.
Autre récit, avec un dénouement moins heureux: Roger T., dont le neveu hyperactif prend de la Ritaline, une espèce d’amphétamine pour aider les enfants à se concentrer, agent immobilier, a une sérieuse dent contre son employeur. Curieux, mais pétri d’idées saugrenues, il goûte un jour au médicament du fils de sa sœur, ce qui lui vaut une nuit blanche. Ayant découvert une vertu insoupçonnée de la Ritaline, il va, sous des prétextes fallacieux, voir son médecin traitant, lequel accepte de lui en prescrire un tube. «Mon chef boit du thé brûlant toute la journée», résume Roger T., qui après plusieurs essais, trouve le moyen d’y dissoudre ses gélules. «Chaque jour, j’ai jeté [une dose d’excitant] dans son thermos. Comme le week-end je ne le voyais pas, son corps ne s’est pas habitué au produit. Mais au bout d’une semaine, [mon patron] ressemblait à un zombie tout droit sorti de la série américaine The Walking Dead», relève-t-il.
Juillet 2013: les colonnes de l’Alabama Local News relatent une mésaventure comparable. Quoique d’un ressort comique encore plus discutable. Un employé parvient à mélanger un anxiolytique au café de son manager, une demi-heure avant que celui-ci n’anime une réunion importante. Seul hic: le dosage est inadapté. Au lieu de l’effet euphorique espéré, la victime s’écroule par terre. Et plonge dans un sommeil profond durant deux heures. Paniqué, le coupable se dénonce, expliquant qu’il voulait que son supérieur hiérarchique «goûte à son tour aux médicaments qu’il devait prendre chaque jour pour supporter la pression au boulot». Résultat: la victime n’a pas porté plainte, arguant que «si un de ses collaborateurs en était arrivé à de telles extrémités, c’est que lui, en tant que manager, avait échoué dans son rôle».
A la lumière de ces échantillons, que penser du livre Comment pourrir la vie de son patron? Son contenu a été corédigé par une juriste dans une organisation internationale, une directrice des ressources humaines d’une multinationale, le patron d’une PME d’une cinquantaine de personnes et le directeur général d’une société employant plus de 500 salariés. Sans être toujours forcément drôle, cet ouvrage rudimentaire a toutefois pour vertu de susciter une réflexion autour des jeux de pouvoir en entreprise, des rôles de l’abuseur et de l’abusé, ainsi que du sentiment d’injustice qui peut pousser certains salariés à des comportements parfois condamnables.
Les avocats romands spécialisés dans le droit du travail que nous avons contactés se sont tous montrés désemparés, voire perplexes, face à ce phénomène de vengeance dans le cadre professionnel. Toutefois, Luc Wenger, juriste, médiateur indépendant pour plusieurs entreprises publiques ou privées, et conseiller en gestion des conflits au travail, prévient: «Les réactions impressionnantes ou radicales face à l’iniquité – réelle ou perçue – existent, mais elles sont très rares.» De son expérience pratique, les réponses les plus communes face à des brimades sur son lieu de travail sont de l’ordre de la violence symbolique (démotivation), des petites mesquineries, de l’obstruction, de l’agression verbale, de l’arrêt maladie, ou du chantage psychologique. «Les relations interpersonnelles sont complexes. Le degré de vengeance dépend de critères multiples, dont celui du seuil de tolérance de chaque individu», estime-t-il.
Son de cloche similaire de la part de Nathalie Ducrot, auteure et représentante suisse de la Fédération internationale de coaching: «La pression augmentant, nous devenons tous plus vulnérables au travail, plus sensibles aux blessures.» Et l’accompagnatrice de carrières de signaler: «J’ai suivi une personne pour une réorientation qui, par désespoir, avait fait payer son ancien employeur en appelant depuis un poste fixe de l’entreprise un numéro surtarifé au Japon, sans doute plusieurs heures.»
Pour Jacques Berent, la vengeance peut prendre de nombreuses formes. Exemple de plus en plus répandu: le «whistleblowing». «Bien que les dénonciations de lanceurs d’alerte sont souvent faites au nom d’une noble cause, et donc considérées comme plus vertueuses, elles peuvent aussi bien servir des fins personnelles», souligne le doctorant en psychologie sociale à l’Université de Genève. Toute structure hiérarchique comporte un risque d’exploitation. En général, les dérives peuvent être atténuées, à travers au minimum des excuses. «Mais si un employé se retrouve désemparé, il peut, comme solution de dernier recours, entrer dans une logique solitaire de représailles, afin de rééquilibrer sa perception d’injustice», note-t-il.
Sans devoir en arriver à ce stade, il existe au préalable plusieurs autres stratégies pour lutter contre les vrais abus de pouvoir, ou ressentis comme tels: se plaindre à la personne concernée, ne pas se laisser faire et prendre, le cas échéant, des cours d’assertivité (techniques pour mieux s’exprimer afin de défendre ses droits). Ou saisir la justice, faire appel aux mécanismes existants de gestion interne des conflits en entreprise, changer de service ou d’emploi, etc. «Si vous avez acheté mon livre, c’est que vous rêvez d’endoscoper votre patron avec une tronçonneuse. Vous avez fait le choix de lui pourrir la vie, ce qui n’est à mon avis pas la meilleure des options, car vous vous enferrez dans une vie de terreur et de lâcheté, au lieu de tenter de corriger les excès dont vous vous sentez la victime», prévient Philippe Dylewski.
Le Président de la Commission Qualité
hygiène sécurité environnement (QHSE) de la Confédération générale des
entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), Bouyaguy Diawara, a promis
mercredi 04 mars 2015 à la Maison de l’Entreprise au Plateau (Abidjan),
accompagner le développement des entreprises sur les problématiques de
la santé et de la sécurité en Côte d’Ivoire.
"La Côte d’Ivoire est à un tournant décisif de son histoire puisqu’elle
affiche la farouche volonté de vouloir être un pays émergent à l’horizon
2020. Il apparaît important d’accompagner le développement des
entreprises sur toutes les problématiques susceptibles d’inhiber leurs
efforts de croissance et leur meilleur positionnement sur le marché
national et international", s’est exprimé M. Bouyaguy, lors du séminaire
sur le cadre juridique et institutionnel de la santé sécurité au
travail en Côte d’Ivoire, initié par la Commission QHSE de la CGECI.
Ce séminaire qui a traité de plusieurs thèmes dont celui relatif aux «
Difficultés liées à l’application des textes relatifs à la santé
sécurité au travail en Côte d’Ivoire » et particulièrement « Quel enjeu
du management de la santé, sécurité au travail (SST) dans la
performance de l’entreprise : Rôle du CHSCT », a vu la participation de
plusieurs structures dont la CNPS, le cabinet AME-RH norme SA, de la
SIR, du GIBTP et de SUCRIVOIRE.Pour le représentant du ministre de
l’Emploi, des affaires sociales et de la formation professionnelle,
Docteur Kaba Karidja, Directrice de la Santé sécurité au travail (DSST),
les maladies professionnelles sont à l’origine de grandes souffrances
pour les familles, les entreprises et le gouvernement. "Les accidents de
travail tue six fois plus que les accidents ordinaires. Le
développement durable n’est possible qu’avec des personnes en bonne
santé", a-t-elle ajouté.
Plusieurs intervenants du monde du travail ont pu expliquer les textes
en vigueur en matière de santé sécurité au travail et ont par la même
occasion appréhendé le cadre juridique et institutionnel.
Il existe des obligations pour les entreprises vis-à-vis de l’inspection
médicale du travail. Il s’agit de la création du Comité d’hygiène de
sécurité (CHSCT), la mise en place de conditions de travail adéquat, la
transmission des procès-verbaux des réunions du CHSCT. L’employeur doit
assurer un service de santé au travail au profit des travailleurs qu’il
emploie, faire un examen médical d’embauche des salariés et faire un
examen médical périodique (au moins une fois par an).
Selon les intervenants, en Côte d’Ivoire, il existe un cadre juridique
et institutionnel de la santé sécurité. Il faudrait sensibiliser et
contraindre les employeurs à appliquer les textes, former les acteurs du
monde du travail en matière de Santé sécurité au travail (SST) et
favoriser l’action de la société civile. Aussi, faudrait-il faire la
promotion de l’entreprise à travers sa capacité à valoriser ses
ressources humaines.
Selon une enquête de la DSST, l’on dénombre plus de 5000 cas de décès
survenus à la suite d’accidents ou de maladies professionnelles et près
de 21 140 cas d’accidents de travail enregistrés tous les ans en Côte
d’Ivoire.
L’objectif de ce séminaire est de promouvoir la prévention des risques
liés à la santé sécurité au travail en entreprises, facilitant ainsi la
conformité de leurs pratiques sociales, aux exigences réglementaires en vigueur en la matière, en vue de mieux anticiper leurs évolutions.
http://news.abidjan.net/h/52785
Maladies professionnelles :
Les secteurs les plus exposés / La liste des maladies indemnisables
Publié le vendredi 3 fevrier 2012 | Soir Info
Pr. Jean Sylvain Bonny (médecin
du travail) : « Dans les entreprises, il est important que le médecin du
travail aborde toutes les questions psycho sociales... »
Le Pr. Jean Sylvain Bonny est professeur titulaire de médecine du travail, à l’Ufr (Unité de formation et de recherche) des sciences médicales, à l’université de Cocody d’Abidjan. Il est également le chef du service de médecine du travail et de pathologies professionnelles au Chu de Yopougon. Il parle des maladies professionnelles indemnisables, du temps de reconnaissance, des secteurs les plus touchés... et donne des conseils aux employeurs, travailleurs et médecins d`entreprise.
Professeur, la crise post- électorale, avec les difficultés éprouvées par les entreprises n`a-t-elle pas contribué à accroître le nombre de cas de maladies professionnelles?
Pr. Jean Sylvain Bonny :La définition la plus simple de la maladie professionnelle, c`est une maladie qui est en rapport avec le travail, la profession, le métier. Dans le code de prévoyance sociale, on dit qu’une maladie est professionnelle lorsqu’elle survient chez un travailleur qui est exposé de façon habituelle à un risque au cours de son activité professionnelle. Il s’agit de risque chimique, physique, biologique, ergonomique. Au Chu de Yopougon, notre service créé dès l’ouverture en 1989, a pour mission notamment de surveiller la santé des travailleurs du Chu. Nous sommes les médecins du travail du Chu dans le cadre de la médecine préventive du personnel hospitalier. Le personnel du Chu consulte chez nous pour toutes les affections générales. Nous recevons également les travailleurs qui nous sont adressés par d`autres confrères ou des entreprises qui consultent dans le cadre des pathologies professionnelles.
A ce niveau, nous faisons la part des choses pour savoir si la maladie est réellement en rapport avec le travail. Nous ne pouvons pas vous faire un point de l`après crise post- électorale. Cela, parce que nous sommes dans une période de gratuité mais il est évident que la crise a eu un impact sur la santé de tous les travailleurs.
Nous pouvons donner quelques chiffres : de 2004 à 2009, nous avons traité, à peu près, 100 dossiers de maladies professionnelles. Sur ces dossiers, nous avons environ 13% qui sont indemnisables, 39% de maladies à caractère professionnel et 45% de maladies non professionnelles.
Quelle est la différence entre les maladies indemnisables et les maladies à caractère professionnel?
Les maladies professionnelles indemnisables sont des maladies qui sont déjà reconnues, en tant que telles par le législateur. On les retrouve sur une liste de 42 tableaux. Cependant, certaines maladies qui ne sont pas sur la liste, peuvent être en rapport avec le travail. Il s’agit de maladies à caractère professionnel. On peut avoir un asthme dû à une situation donnée reconnue en France ou ailleurs et non en Côte d`Ivoire où on ne reconnaît que 42 tableaux. Nous devons faire en sorte que ces maladies soient prises en compte.
Autrement, celui qui a ces maladies ne peut pas se faire indemniser?
Le gros problème qui se pose dans nos pays, c`est celui des maladies à caractère professionnel. Si l’on vous donne les statistiques, aujourd`hui sur les maladies professionnelles, cela ne reflète pas la réalité du terrain. Il y a nettement plus de maladies à caractère professionnel que de maladie professionnelle indemnisables.
Les maladies à caractère professionnel devraient constituer l’enjeu dans la politique de santé au travail en Côte d’Ivoire. Je pense que le dernier décret qui sera signé et qui porte la liste des maladies, de 42 à 45, fait allusion à ces maladies à caractère professionnel.
Quelle sont ces nouvelles maladies?
Dans les nouveaux tableaux, nous retrouvons : tableau n°43, les affections provoquées par les bois ; tableau n°44, les affections péri articulaires provoquées par les gestes et postures ; tableau n° 45, les affections chroniques du rachis lombaire provoquées par la manutention manuelle de charges lourdes.
Comment se faire indemniser, une fois la maladie professionnelle contractée?
Dans notre législation, c`est l`employeur qui déclare la maladie à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). On peut déclarer plusieurs maladies mais ne pas les reconnaître toutes. Il y a une étape de reconnaissance de la maladie professionnelle par les médecins conseils de la Cnps. Ce n`est qu`après qu`on a une étape de réparation. Il y a donc quatre étapes : diagnostic, déclaration, reconnaissance et réparation. Mais on laisse la possibilité également au travailleur de déclarer la maladie directement à la Cnps.
Quand peut-il le faire?
Le diagnostic, en principe doit se faire par tout médecin. Cela, après les examens cliniques et complémentaires qui permettent de confirmer ou d`infirmer le diagnostic. Le médecin remet au travailleur un certificat médical notifiant qu`il est atteint de telle maladie. Le patient va retourner à son entreprise pour déposer le certificat médical et l`employeur va réunir tous les documents c`est-à-dire le certificat médical et l`attestation de travail prouvant son appartenance à l’entreprise et va faire la déclaration à la Cnps. Si jamais, il y a une réticence ou une résistance de la part de l`employeur, le travailleur s`adresse directement à la Cnps. Une fois la déclaration faite, il y a l`étape de reconnaissance. Là, il y a des critères de symptomatologie, de délai de prise en charge et de profession exposée.
Qu`est-ce à dire?
Nous avons un système de reconnaissance de maladie professionnelle qui est basé sur les tableaux. Au niveau des colonnes, la première est réservée aux symptômes, c`est-à-dire les signes de la maladie. La deuxième colonne c`est le délai qui permet la prise en charge. Il s’agit du délai maximal entre la constatation de l’affection et la date à laquelle le travailleur a cessé d’être exposé au risque.
Donnons l`exemple de quelqu`un qui part à la retraite. Ce n`est pas parce que vous êtes retraités que vous ne pouvez pas avoir une maladie professionnelle. Une maladie professionnelle peut se révéler à la retraite, c`est-à-dire après un temps plus ou moins long. Il existe un délai qui permet à la Cnps de dire que cette maladie rentre bien dans le cadre des maladies professionnelles.
Quel est ce délai?
Le délai est fonction des maladies. Cela peut partir de 7 jours à 30 ans pour les cancers. Un cancer peut se révéler après plusieurs années.
Comment un retraité peut-il prouver qu`il a une maladie professionnelle?
En fonction des tableaux, quelqu`un qui est à la retraite depuis tel nombre de mois ou d’années, peut avoir une maladie rattachée à sa profession. Il consulte tout médecin qui fait le diagnostic en précisant bien que cette maladie est inscrite à tel tableau. Avec le certificat médical délivré par le médecin et avec les documents prouvant qu’il a exercé dans une entreprise donnée où le risque était ou est bien présent, il se rend à la Cnps.
Y a-t-il eu déjà connaissance de cas de retraité dont la maladie professionnelle a été reconnue?
Il y en a eu. La Cnps, dans ce cas, diligente des enquêtes pour savoir ce qu`il en est.
Est-ce le même schéma au niveau de la Caisse générale de retraite des agents de l`Etat?
Oui, sauf que chez le fonctionnaire, on parle de maladie contractée en service.
Quels sont les secteurs d`activité dans lesquels il y a plus de maladies professionnelles ?
Le secteur des industries manufacturières est en tête pour les maladies professionnelles et les accidents du travail. Les données provenant de la Cnps le confirment. Je vous apprends que la Côte d`Ivoire abrite le siège de l`observatoire des maladies professionnelles et des accidents du travail de l`Afrique de l`ouest.
L`environnement à la maison ne peut-il pas favoriser des maladies professionnelles?
D`après la définition, une maladie professionnelle prend naissance sur le lieu de travail. Mais aujourd`hui, il y a des problèmes de santé émergents et qui concernent par exemple, le stress. C`est difficile de dissocier le stress au travail du stress à la maison, parce que l`homme constitue un tout. Un lieu peut influencer un autre. L`environnement du travail doit être favorable à l`épanouissement du travailleur. L`homme passe 8heures par jour au travail. Il est donc important que cet environnement lui soit propice pour son épanouissement.
Que doit faire l`employeur, dans ce cas ?
Il doit s’assurer que le travailleur se trouve dans de bonnes dispositions psychologiques, physiques, sociales pour exercer sa fonction.
Aujourd`hui, un bon manager, c`est celui qui organise le travail en ayant la qualité comme souci pour améliorer sa productivité et en intégrant également les problèmes du travailleur, dans leur globalité. Il faut que de façon pratique, on puisse avoir une organisation qui prenne en compte, par exemple, les problèmes de transport, les horaires de travail, la gestion du stress. Il y a d’ autres aspects sociaux intégrant par exemple les caisses d`entraide, les activités sportives, l`organisation de colonies pour les enfants des travailleurs etc. tout cela concourt au bien-être de l`employé.
D’après l’OMS (ndlr, Organisation mondiale de la santé), "La santé est un état complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement
en une absence de maladie ou d`infirmité." Il faut que dans chaque entreprise, on crée un comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail qui puisse agir réellement sur les conditions de travail et créer un climat de confiance. L`organisation du travail et de l`environnement, l’amélioration des conditions de travail, la prise en compte des facteurs psycho sociaux doivent concourir à l`épanouissement du travailleur.
Comment ?
Nous avons tous vécu la crise. Il y a eu des entreprises qui ont connu des problèmes, des travailleurs également avec des pertes d`emploi, le chômage technique. Cela a eu un impact sur la santé des travailleurs. Il y a tout cet aspect psychologique qu`il faut prendre en compte dans toutes les entreprises. Nous avons proposé un plan de gestion post- crise en santé sécurité au travail. Dans ce plan, nous avons demandé qu`il y ait un numéro vert pour que les travailleurs puissent spontanément appeler pour poser leurs problèmes. Dans les entreprises, il est important que le médecin du travail aborde toutes les questions psycho sociales avec les travailleurs notamment le stress, la violence au travail, l’alcool, la drogue, le tabagisme et les problèmes liés au Vih Sida. Le BIT ( Bureau international du travail) a mis en place un programme de formation à cet effet. Le service de santé au travail constitue un baromètre. Quand ça ne va pas, tous les travailleurs y viennent. Le médecin doit, ne serait-ce que discuter avec le personnel et prodiguer des conseils pour que le travailleur puisse repartir soulagé pour reprendre le travail.
Vous parlez de médecin du travail alors que dans la plupart des entreprises, il y a des médecins d`entreprise. N`y a-t-il pas une différence ?
La législation a évolué. Aujourd`hui, on parle de médecin du travail. Ce sont des médecins qui ont une formation adéquate pour affronter le monde du travail, les nuisances sur le lieu du travail, pour surveiller la santé des travailleurs. La médecine du travail est une spécialité qui se fait en trois ans. La durée de formation va maintenant passer à quatre ans puisqu’avec le système LMD (Licence Master Doctorat), il y a une harmonisation des curricula en ce qui concerne toutes les spécialités médicales. Dans nos pays, on a les mêmes problèmes avec les médecins spécialistes et les médecins cooptés par les entreprises qui vont y faire des vacations. Je reviens du Cameroun où nous avons abordé ces problèmes au cours d’un séminaire- atelier. Il faut que les médecins qui exercent en entreprises ou qui s’occupent de la santé des travailleurs bénéficient de formations appropriées.
Les soins ne doivent en aucun cas, ( excepté les urgences ) constituer les premières préoccupations dans une entreprise. Il faut privilégier les visites médicales, les vaccinations, les études de postes de travail, l’identification et la maîtrise des risques, c`est-à-dire l`évaluation des risques professionnels et la mise en œuvre de mesures de prévention. Il faut préciser également que les services de santé au travail constituent un maillon important dans notre dispositif de santé publique
Sont-ce ces services qui évaluent les risques?
L`employeur est tenu d`évaluer les risques professionnels. Il est responsable de la sécurité et de la santé du travailleur. Le programme de prévention que l’employeur doit mettre en place doit reposer sur une parfaite connaissance des risques professionnels. Le médecin du travail doit contribuer de façon active à mettre en place des stratégies pour protéger les travailleurs collectivement et individuellement.
Justement, combien de fois le médecin doit-il visiter un employé par an?
Il y a d`abord la visite d`embauche. Toute embauche doit être précédée d`une visite médicale. Il y ensuite des visites périodiques. Chaque année, le travailleur doit faire l`objet d’une visite au moins. C`est obligatoire. En fonction des risques, on peut prévoir deux visites par an.
Pour quel avantage?
Elle permet de dépister des maladies, toujours dans l`optique prévention parce qu`un travailleur qui tombe gravement malade, c`est un autre qui sera embauché pendant que le malade part avec son expérience. La législation impose à l’employeur de prendre toutes les mesures pour organiser les visites médicales et oblige également le travailleur à se soumettre à ces visites réglementaires.
S`il ne le fait pas, quelles sont les voies de recours du travailleur?
En principe, au sein de l`entreprise, on a le Comité d`hygiène de sécurité, et de conditions au travail présidé par l`employeur. En son sein, il y a le médecin, le responsable des ressources humaines, le responsable de la formation, les délégués...qui peuvent influencer la politique de santé et de sécurité de l`entreprise. Je pense qu`il faut aujourd`hui former les membres du comité d`hygiène pour qu`ils sachent leurs missions.
Et si l`entreprise n`en dispose pas?
C`est une obligation pour toute entreprise de plus de cinquante salariés. L`obligation demeure également pour les entreprises de moins de cinquante salariés qui utilisent des produits dangereux. Pour répondre à votre question avant celle là, il faut dire que le moyen de recours est d`abord à l`intérieur du comité d`hygiène. A l`extérieur, au niveau du ministère de la Fonction publique et de l`emploi, nous avons une direction de santé et sécurité au travail où il y a des médecins inspecteurs du travail. C`est la continuité de l`inspection du travail. C`est son rôle de veiller à l`application des lois sur la sécurité et la santé du travailleur au niveau des entreprises. Ce sont des médecins assermentés qui entrent dans les entreprises, à tout moment pour constater les conditions de travail.
Est-ce ce qui se passe également à la la Fonction publique?
Oui, à quelques différences près, il s’agit de la santé de tout travailleur comme le précise le Code du travail.
Réalisée par Dominique FADEGNON
Le Pr. Jean Sylvain Bonny est professeur titulaire de médecine du travail, à l’Ufr (Unité de formation et de recherche) des sciences médicales, à l’université de Cocody d’Abidjan. Il est également le chef du service de médecine du travail et de pathologies professionnelles au Chu de Yopougon. Il parle des maladies professionnelles indemnisables, du temps de reconnaissance, des secteurs les plus touchés... et donne des conseils aux employeurs, travailleurs et médecins d`entreprise.
Professeur, la crise post- électorale, avec les difficultés éprouvées par les entreprises n`a-t-elle pas contribué à accroître le nombre de cas de maladies professionnelles?
Pr. Jean Sylvain Bonny :La définition la plus simple de la maladie professionnelle, c`est une maladie qui est en rapport avec le travail, la profession, le métier. Dans le code de prévoyance sociale, on dit qu’une maladie est professionnelle lorsqu’elle survient chez un travailleur qui est exposé de façon habituelle à un risque au cours de son activité professionnelle. Il s’agit de risque chimique, physique, biologique, ergonomique. Au Chu de Yopougon, notre service créé dès l’ouverture en 1989, a pour mission notamment de surveiller la santé des travailleurs du Chu. Nous sommes les médecins du travail du Chu dans le cadre de la médecine préventive du personnel hospitalier. Le personnel du Chu consulte chez nous pour toutes les affections générales. Nous recevons également les travailleurs qui nous sont adressés par d`autres confrères ou des entreprises qui consultent dans le cadre des pathologies professionnelles.
A ce niveau, nous faisons la part des choses pour savoir si la maladie est réellement en rapport avec le travail. Nous ne pouvons pas vous faire un point de l`après crise post- électorale. Cela, parce que nous sommes dans une période de gratuité mais il est évident que la crise a eu un impact sur la santé de tous les travailleurs.
Nous pouvons donner quelques chiffres : de 2004 à 2009, nous avons traité, à peu près, 100 dossiers de maladies professionnelles. Sur ces dossiers, nous avons environ 13% qui sont indemnisables, 39% de maladies à caractère professionnel et 45% de maladies non professionnelles.
Quelle est la différence entre les maladies indemnisables et les maladies à caractère professionnel?
Les maladies professionnelles indemnisables sont des maladies qui sont déjà reconnues, en tant que telles par le législateur. On les retrouve sur une liste de 42 tableaux. Cependant, certaines maladies qui ne sont pas sur la liste, peuvent être en rapport avec le travail. Il s’agit de maladies à caractère professionnel. On peut avoir un asthme dû à une situation donnée reconnue en France ou ailleurs et non en Côte d`Ivoire où on ne reconnaît que 42 tableaux. Nous devons faire en sorte que ces maladies soient prises en compte.
Autrement, celui qui a ces maladies ne peut pas se faire indemniser?
Le gros problème qui se pose dans nos pays, c`est celui des maladies à caractère professionnel. Si l’on vous donne les statistiques, aujourd`hui sur les maladies professionnelles, cela ne reflète pas la réalité du terrain. Il y a nettement plus de maladies à caractère professionnel que de maladie professionnelle indemnisables.
Les maladies à caractère professionnel devraient constituer l’enjeu dans la politique de santé au travail en Côte d’Ivoire. Je pense que le dernier décret qui sera signé et qui porte la liste des maladies, de 42 à 45, fait allusion à ces maladies à caractère professionnel.
Quelle sont ces nouvelles maladies?
Dans les nouveaux tableaux, nous retrouvons : tableau n°43, les affections provoquées par les bois ; tableau n°44, les affections péri articulaires provoquées par les gestes et postures ; tableau n° 45, les affections chroniques du rachis lombaire provoquées par la manutention manuelle de charges lourdes.
Comment se faire indemniser, une fois la maladie professionnelle contractée?
Dans notre législation, c`est l`employeur qui déclare la maladie à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). On peut déclarer plusieurs maladies mais ne pas les reconnaître toutes. Il y a une étape de reconnaissance de la maladie professionnelle par les médecins conseils de la Cnps. Ce n`est qu`après qu`on a une étape de réparation. Il y a donc quatre étapes : diagnostic, déclaration, reconnaissance et réparation. Mais on laisse la possibilité également au travailleur de déclarer la maladie directement à la Cnps.
Quand peut-il le faire?
Le diagnostic, en principe doit se faire par tout médecin. Cela, après les examens cliniques et complémentaires qui permettent de confirmer ou d`infirmer le diagnostic. Le médecin remet au travailleur un certificat médical notifiant qu`il est atteint de telle maladie. Le patient va retourner à son entreprise pour déposer le certificat médical et l`employeur va réunir tous les documents c`est-à-dire le certificat médical et l`attestation de travail prouvant son appartenance à l’entreprise et va faire la déclaration à la Cnps. Si jamais, il y a une réticence ou une résistance de la part de l`employeur, le travailleur s`adresse directement à la Cnps. Une fois la déclaration faite, il y a l`étape de reconnaissance. Là, il y a des critères de symptomatologie, de délai de prise en charge et de profession exposée.
Qu`est-ce à dire?
Nous avons un système de reconnaissance de maladie professionnelle qui est basé sur les tableaux. Au niveau des colonnes, la première est réservée aux symptômes, c`est-à-dire les signes de la maladie. La deuxième colonne c`est le délai qui permet la prise en charge. Il s’agit du délai maximal entre la constatation de l’affection et la date à laquelle le travailleur a cessé d’être exposé au risque.
Donnons l`exemple de quelqu`un qui part à la retraite. Ce n`est pas parce que vous êtes retraités que vous ne pouvez pas avoir une maladie professionnelle. Une maladie professionnelle peut se révéler à la retraite, c`est-à-dire après un temps plus ou moins long. Il existe un délai qui permet à la Cnps de dire que cette maladie rentre bien dans le cadre des maladies professionnelles.
Quel est ce délai?
Le délai est fonction des maladies. Cela peut partir de 7 jours à 30 ans pour les cancers. Un cancer peut se révéler après plusieurs années.
Comment un retraité peut-il prouver qu`il a une maladie professionnelle?
En fonction des tableaux, quelqu`un qui est à la retraite depuis tel nombre de mois ou d’années, peut avoir une maladie rattachée à sa profession. Il consulte tout médecin qui fait le diagnostic en précisant bien que cette maladie est inscrite à tel tableau. Avec le certificat médical délivré par le médecin et avec les documents prouvant qu’il a exercé dans une entreprise donnée où le risque était ou est bien présent, il se rend à la Cnps.
Y a-t-il eu déjà connaissance de cas de retraité dont la maladie professionnelle a été reconnue?
Il y en a eu. La Cnps, dans ce cas, diligente des enquêtes pour savoir ce qu`il en est.
Est-ce le même schéma au niveau de la Caisse générale de retraite des agents de l`Etat?
Oui, sauf que chez le fonctionnaire, on parle de maladie contractée en service.
Quels sont les secteurs d`activité dans lesquels il y a plus de maladies professionnelles ?
Le secteur des industries manufacturières est en tête pour les maladies professionnelles et les accidents du travail. Les données provenant de la Cnps le confirment. Je vous apprends que la Côte d`Ivoire abrite le siège de l`observatoire des maladies professionnelles et des accidents du travail de l`Afrique de l`ouest.
L`environnement à la maison ne peut-il pas favoriser des maladies professionnelles?
D`après la définition, une maladie professionnelle prend naissance sur le lieu de travail. Mais aujourd`hui, il y a des problèmes de santé émergents et qui concernent par exemple, le stress. C`est difficile de dissocier le stress au travail du stress à la maison, parce que l`homme constitue un tout. Un lieu peut influencer un autre. L`environnement du travail doit être favorable à l`épanouissement du travailleur. L`homme passe 8heures par jour au travail. Il est donc important que cet environnement lui soit propice pour son épanouissement.
Que doit faire l`employeur, dans ce cas ?
Il doit s’assurer que le travailleur se trouve dans de bonnes dispositions psychologiques, physiques, sociales pour exercer sa fonction.
Aujourd`hui, un bon manager, c`est celui qui organise le travail en ayant la qualité comme souci pour améliorer sa productivité et en intégrant également les problèmes du travailleur, dans leur globalité. Il faut que de façon pratique, on puisse avoir une organisation qui prenne en compte, par exemple, les problèmes de transport, les horaires de travail, la gestion du stress. Il y a d’ autres aspects sociaux intégrant par exemple les caisses d`entraide, les activités sportives, l`organisation de colonies pour les enfants des travailleurs etc. tout cela concourt au bien-être de l`employé.
D’après l’OMS (ndlr, Organisation mondiale de la santé), "La santé est un état complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement
en une absence de maladie ou d`infirmité." Il faut que dans chaque entreprise, on crée un comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail qui puisse agir réellement sur les conditions de travail et créer un climat de confiance. L`organisation du travail et de l`environnement, l’amélioration des conditions de travail, la prise en compte des facteurs psycho sociaux doivent concourir à l`épanouissement du travailleur.
Comment ?
Nous avons tous vécu la crise. Il y a eu des entreprises qui ont connu des problèmes, des travailleurs également avec des pertes d`emploi, le chômage technique. Cela a eu un impact sur la santé des travailleurs. Il y a tout cet aspect psychologique qu`il faut prendre en compte dans toutes les entreprises. Nous avons proposé un plan de gestion post- crise en santé sécurité au travail. Dans ce plan, nous avons demandé qu`il y ait un numéro vert pour que les travailleurs puissent spontanément appeler pour poser leurs problèmes. Dans les entreprises, il est important que le médecin du travail aborde toutes les questions psycho sociales avec les travailleurs notamment le stress, la violence au travail, l’alcool, la drogue, le tabagisme et les problèmes liés au Vih Sida. Le BIT ( Bureau international du travail) a mis en place un programme de formation à cet effet. Le service de santé au travail constitue un baromètre. Quand ça ne va pas, tous les travailleurs y viennent. Le médecin doit, ne serait-ce que discuter avec le personnel et prodiguer des conseils pour que le travailleur puisse repartir soulagé pour reprendre le travail.
Vous parlez de médecin du travail alors que dans la plupart des entreprises, il y a des médecins d`entreprise. N`y a-t-il pas une différence ?
La législation a évolué. Aujourd`hui, on parle de médecin du travail. Ce sont des médecins qui ont une formation adéquate pour affronter le monde du travail, les nuisances sur le lieu du travail, pour surveiller la santé des travailleurs. La médecine du travail est une spécialité qui se fait en trois ans. La durée de formation va maintenant passer à quatre ans puisqu’avec le système LMD (Licence Master Doctorat), il y a une harmonisation des curricula en ce qui concerne toutes les spécialités médicales. Dans nos pays, on a les mêmes problèmes avec les médecins spécialistes et les médecins cooptés par les entreprises qui vont y faire des vacations. Je reviens du Cameroun où nous avons abordé ces problèmes au cours d’un séminaire- atelier. Il faut que les médecins qui exercent en entreprises ou qui s’occupent de la santé des travailleurs bénéficient de formations appropriées.
Les soins ne doivent en aucun cas, ( excepté les urgences ) constituer les premières préoccupations dans une entreprise. Il faut privilégier les visites médicales, les vaccinations, les études de postes de travail, l’identification et la maîtrise des risques, c`est-à-dire l`évaluation des risques professionnels et la mise en œuvre de mesures de prévention. Il faut préciser également que les services de santé au travail constituent un maillon important dans notre dispositif de santé publique
Sont-ce ces services qui évaluent les risques?
L`employeur est tenu d`évaluer les risques professionnels. Il est responsable de la sécurité et de la santé du travailleur. Le programme de prévention que l’employeur doit mettre en place doit reposer sur une parfaite connaissance des risques professionnels. Le médecin du travail doit contribuer de façon active à mettre en place des stratégies pour protéger les travailleurs collectivement et individuellement.
Justement, combien de fois le médecin doit-il visiter un employé par an?
Il y a d`abord la visite d`embauche. Toute embauche doit être précédée d`une visite médicale. Il y ensuite des visites périodiques. Chaque année, le travailleur doit faire l`objet d’une visite au moins. C`est obligatoire. En fonction des risques, on peut prévoir deux visites par an.
Pour quel avantage?
Elle permet de dépister des maladies, toujours dans l`optique prévention parce qu`un travailleur qui tombe gravement malade, c`est un autre qui sera embauché pendant que le malade part avec son expérience. La législation impose à l’employeur de prendre toutes les mesures pour organiser les visites médicales et oblige également le travailleur à se soumettre à ces visites réglementaires.
S`il ne le fait pas, quelles sont les voies de recours du travailleur?
En principe, au sein de l`entreprise, on a le Comité d`hygiène de sécurité, et de conditions au travail présidé par l`employeur. En son sein, il y a le médecin, le responsable des ressources humaines, le responsable de la formation, les délégués...qui peuvent influencer la politique de santé et de sécurité de l`entreprise. Je pense qu`il faut aujourd`hui former les membres du comité d`hygiène pour qu`ils sachent leurs missions.
Et si l`entreprise n`en dispose pas?
C`est une obligation pour toute entreprise de plus de cinquante salariés. L`obligation demeure également pour les entreprises de moins de cinquante salariés qui utilisent des produits dangereux. Pour répondre à votre question avant celle là, il faut dire que le moyen de recours est d`abord à l`intérieur du comité d`hygiène. A l`extérieur, au niveau du ministère de la Fonction publique et de l`emploi, nous avons une direction de santé et sécurité au travail où il y a des médecins inspecteurs du travail. C`est la continuité de l`inspection du travail. C`est son rôle de veiller à l`application des lois sur la sécurité et la santé du travailleur au niveau des entreprises. Ce sont des médecins assermentés qui entrent dans les entreprises, à tout moment pour constater les conditions de travail.
Est-ce ce qui se passe également à la la Fonction publique?
Oui, à quelques différences près, il s’agit de la santé de tout travailleur comme le précise le Code du travail.
Réalisée par Dominique FADEGNON
occupational diseases: The sectors most exposed / The list of diseases compensable
Posted Friday, February 3, 2012 | Soir Info
Prof. Jean Sylvain Bonny
(doctor): "In business, it is important that the occupational physician
addresses all issues psycho social ... "
Prof. Jean Sylvain Bonny is Professor of Occupational Medicine at the Uen Unit (training and research) of Medical Sciences, University of Cocody in Abidjan. He is also the chief of occupational medicine and occupational diseases in Chu Yopougon. He speaks of compensable occupational diseases, weather reconnaissance, areas most affected ... and provides advice to employers, workers and doctors `s business.
Professor, the post-election crisis, the difficulties faced by companies don `did not contribute to increase the number of cases of occupational diseases?
Prof. Bonny Jean Sylvain: The simplest definition of an occupational disease, it `is a disease that is related to work, occupation, profession. In the social welfare code, it says that an illness is professional when it occurs in a worker who is exposed to a risk as usual in his work. It is of chemical, physical, biological, ergonomic. Chu at Yopougon, our established at the opening in 1989, the mission includes monitoring the health of workers Chu. We are doctors working in the Chu preventive medicine hospital staff. Chu staff consult with us for all general diseases. We also receive workers who are referred to us by other fellow `s or companies who visit as part of occupational diseases.
At this level, we share the things to see if the disease is actually related to the work. We can not make a point of `after post-election crisis. This is because we are in a free period but it is clear that the crisis has had an impact on the health of all workers.
We can give some figures: from 2004 to 2009, we treated, approximately, 100 cases of occupational diseases. On these issues, we have about 13% who are compensable, 39% of diseases in professional and 45% of non-occupational diseases.
What is the difference between the compensable diseases and diseases of a professional?
compensable occupational diseases are diseases which are already recognized as such by the legislature. They are found on a list of 42 tables. However, some diseases that are not on the list, can be compared with the work. These diseases professional nature. You can have asthma due to a situation recognized in France or elsewhere and not in Ivory Coast where only recognizes 42 tables. We must ensure that these conditions are taken into account.
Otherwise, whoever these diseases can not be compensated?
The big problem in our country, it `s the professional nature of the disease. If you are given the statistics TODAY on occupational diseases, it does not reflect the reality on the ground. There is much more professional nature of disease, occupational disease compensable.
diseases in professional should be the issue in the politics of health in Côte d'Ivoire. I think the final decree is signed and bears the list of diseases from 42 to 45, refers to those diseases of a professional nature.
Which are these new diseases?
In new tables, we find: Table No. 43, diseases caused by wood table 44, periarticular disorders caused by gestures and postures, Table No. 45, chronic lumbar spine caused by manual handling of heavy loads.
How to get compensation once occupational disease contracted?
In our legislation, it `s the` employer who declares the disease to the National Fund for Social Welfare (CNPS). You can declare several diseases but do not recognize them all. There is a recognition step of the occupational disease by the medical officers of the CNPS. It `s that` after `that there is a repair step. There are four stages: diagnosis, reporting, recognition and compensation. But it also leaves open the possibility for the worker to declare the disease directly to the CNPS.
When can he do?
diagnosis in principle must be done by any doctor. This, after clinical examination and complementary help confirm or refute the diagnosis of `. The physician shall submit a medical certificate to the employee notifying that `it is achieved in such a disease. The patient will return to the company to file a medical certificate and `employer will gather all the documents` s to say the medical certificate and the certificate of `proving his work belonging to the company and will make a statement the CNPS. If ever there is a reluctance or resistance on the part `s employer, the worker` s address directly to the CNPS. Once the statement, it `yal recognition step. Here, there are criteria of symptomatology, time management and professional exposure.
`What does this mean?
We have a system of recognition of occupational disease is based on the tables. In the columns, the first is reserved for symptoms, it `s to say signs of the disease. The second column `s time that allows the management. This is the maximum time between the recognition of the condition and the date on which the worker has ceased to be at risk.
`Let the example of any man who is retiring. It `s not because you are retired you can not have an occupational disease. Occupational disease may be retired, it `s to say after a longer or shorter. There is a delay that allows the CNPS to say that this disease is well within the scope of occupational diseases.
What is time?
Delay is based diseases. This may from 7 days to 30 years for cancer. Cancer can be after several years.
pensioner How can he prove that he hath illness?
Depending tables, any man who is retired from so many months or years, can have a disease linked to his profession. He consulted any doctor who makes the diagnosis by clarifying that this disease is listed as table. With the medical certificate issued by the doctor and the documents proving that he exercised in a given enterprise where the risk was or is present, it goes to the CNPS.
been there already known cases of pensioner whose occupational disease was recognized?
There was. The CNPS, in this case, due diligence investigations to know that which he is.
Is this the same pattern at the General Fund staff pension `s state?
Yeah, except that in the official, speaking disease contracted in service.
Which sectors `s activity in which there are more illnesses?
manufacturing sector is leading to occupational diseases and accidents at work. Data from the CNPS confirm. I tell you that the Ivory Coast is the seat `s observatory occupational diseases and accidents Africa` s `s west.
`s home environment can not he promote illnesses?
D `According to the definition, an occupational disease arises in the workplace. But this day, there are emerging health problems and concern, for example, stress. It `s difficult to separate stress at work stress at home, because the man is a whole. A place can influence another. `The work environment must be conducive to the development of` worker. L `man spends 8 hours a day at work. It is therefore important that environment is conducive to its development.
`What should the employer in this case?
must ensure that the worker is in a good mood psychological, physical, social to perform its function.
Aujourd `Today, a good manager, it` s the one who organizes the work with quality concern as to improve productivity and also integrating the problems of workers, in their entirety. We need a practical way, we can have an organization that takes into account, for example, transportation problems, work schedules, stress management. There are other aspects such as integrating social fund `s support, sports, organization` s colonies for workers' children etc.. all this contributes to the well-being of `employee.
According to WHO (ed, World Health Organization), "Health is a state of complete physical, mental and social, and not merely
in absence of disease or infirmity `." Must in every business, create a committee of health, safety and working conditions that can actually act on the working conditions and create a climate of trust. L `organization` s work environment, improving working conditions, taking into account psycho-social factors must contribute to the development of `worker.
How?
We have all experienced the crisis. There have been companies that have experienced problems with workers also losses for job, unemployment technique. This has had an impact on the health of workers. There is this psychological aspect that `we must take into account all companies. We proposed a plan for post-crisis management in occupational health and safety. In this plan, we asked that `there is a hotline for workers to spontaneously call to ask their problems. In business, it is important that the occupational physician addresses all issues with psycho social workers including stress, workplace violence, alcohol, drugs, smoking and problems Hiv Aids. ILO (International Labour Organisation) has developed a training program for this purpose. The occupational health service is a barometer. When it does not, all workers will come. The physician must, if that discussions with staff and provide advice to the worker to leave relieved to return to work.
You talk doctor working while in most companies, there are doctors `s business . N `is there not a difference?
legislation has evolved. This day, is called doctor. These are doctors who have adequate training to face the world of work, nuisances on the workplace, to monitor the health of workers. Occupational medicine is a specialty that is three years. The duration of training will now spend four years since with the LMD (Licence Master Doctorat), there is a harmonization of curricula regarding all medical specialties. In our country, we have the same problems with medical specialists and doctors opted by companies that are going to make vacations. I just returned from Cameroon where we discussed these issues during a workshop. Requires that physicians practicing in business or dealing with health workers receive appropriate training.
care shall in no event (except emergencies) be the primary concern in a company. Priority should be given medical examinations, vaccinations, studies workstations, identification and control of risks, it `ie` the occupational risk assessment and the implementation of preventive measures. It should be noted also that the occupational health services are an important link in our system of public health
services Is it the risk assessors?
`L` employer is required to assess occupational risks. He is responsible for the safety and health of the worker. Prevention program that the employer must implement should be based on a thorough knowledge of occupational hazards. The occupational physician should contribute actively to implement strategies to protect workers collectively and individually.
Exactly how many times the doctor should he see an employee per year?
yad `It` s first visit hired. Any job must be preceded by `a medical visit. There then periodic visits. Each year, the worker must be the object of at least one visit. C `is mandatory. Depending on the risk, there may be two visits per year.
Which benefit?
She can detect diseases still in the `` Optical prevention because a worker who becomes seriously ill, it `s one that will be hired as the patient leaves with experience. The legislation requires employers to take all steps to organize medical visits and also requires the worker to submit to these regulatory inspections.
`S it does not, what are the remedies of the worker?
Normally in company `s was the Committee` s health, safety and workplace conditions chaired by the employer `. Within it, there is the doctor in charge of human resources, responsible for the training, delegates ... that can influence health policy and security company `s. I think that `must TODAY train members of the committee for hygiene` that `they know their missions.
`And if the company don` t have any?
C `is a requirement for any company with more than fifty employees. L `obligation shall apply to companies with fewer than fifty employees who use hazardous materials. To answer your question before this one, I must say that the remedy is `first the inside of the Committee` s health. On the exterior, at the Ministry of Civil Service and the `employment, we have a direction of health and safety at work where there are medical inspectors. C `is` continuity of labor inspection. C `is his role to ensure the` law enforcement on the safety and health of workers at the firm level. They are doctors sworn entering the business at any time to see the conditions.
Is this also what happens to the Public?
Yes, there are some differences, it is the health any worker as specified in the Labour Code.
Produced by Dominique FADEGNON
Prof. Jean Sylvain Bonny is Professor of Occupational Medicine at the Uen Unit (training and research) of Medical Sciences, University of Cocody in Abidjan. He is also the chief of occupational medicine and occupational diseases in Chu Yopougon. He speaks of compensable occupational diseases, weather reconnaissance, areas most affected ... and provides advice to employers, workers and doctors `s business.
Professor, the post-election crisis, the difficulties faced by companies don `did not contribute to increase the number of cases of occupational diseases?
Prof. Bonny Jean Sylvain: The simplest definition of an occupational disease, it `is a disease that is related to work, occupation, profession. In the social welfare code, it says that an illness is professional when it occurs in a worker who is exposed to a risk as usual in his work. It is of chemical, physical, biological, ergonomic. Chu at Yopougon, our established at the opening in 1989, the mission includes monitoring the health of workers Chu. We are doctors working in the Chu preventive medicine hospital staff. Chu staff consult with us for all general diseases. We also receive workers who are referred to us by other fellow `s or companies who visit as part of occupational diseases.
At this level, we share the things to see if the disease is actually related to the work. We can not make a point of `after post-election crisis. This is because we are in a free period but it is clear that the crisis has had an impact on the health of all workers.
We can give some figures: from 2004 to 2009, we treated, approximately, 100 cases of occupational diseases. On these issues, we have about 13% who are compensable, 39% of diseases in professional and 45% of non-occupational diseases.
What is the difference between the compensable diseases and diseases of a professional?
compensable occupational diseases are diseases which are already recognized as such by the legislature. They are found on a list of 42 tables. However, some diseases that are not on the list, can be compared with the work. These diseases professional nature. You can have asthma due to a situation recognized in France or elsewhere and not in Ivory Coast where only recognizes 42 tables. We must ensure that these conditions are taken into account.
Otherwise, whoever these diseases can not be compensated?
The big problem in our country, it `s the professional nature of the disease. If you are given the statistics TODAY on occupational diseases, it does not reflect the reality on the ground. There is much more professional nature of disease, occupational disease compensable.
diseases in professional should be the issue in the politics of health in Côte d'Ivoire. I think the final decree is signed and bears the list of diseases from 42 to 45, refers to those diseases of a professional nature.
Which are these new diseases?
In new tables, we find: Table No. 43, diseases caused by wood table 44, periarticular disorders caused by gestures and postures, Table No. 45, chronic lumbar spine caused by manual handling of heavy loads.
How to get compensation once occupational disease contracted?
In our legislation, it `s the` employer who declares the disease to the National Fund for Social Welfare (CNPS). You can declare several diseases but do not recognize them all. There is a recognition step of the occupational disease by the medical officers of the CNPS. It `s that` after `that there is a repair step. There are four stages: diagnosis, reporting, recognition and compensation. But it also leaves open the possibility for the worker to declare the disease directly to the CNPS.
When can he do?
diagnosis in principle must be done by any doctor. This, after clinical examination and complementary help confirm or refute the diagnosis of `. The physician shall submit a medical certificate to the employee notifying that `it is achieved in such a disease. The patient will return to the company to file a medical certificate and `employer will gather all the documents` s to say the medical certificate and the certificate of `proving his work belonging to the company and will make a statement the CNPS. If ever there is a reluctance or resistance on the part `s employer, the worker` s address directly to the CNPS. Once the statement, it `yal recognition step. Here, there are criteria of symptomatology, time management and professional exposure.
`What does this mean?
We have a system of recognition of occupational disease is based on the tables. In the columns, the first is reserved for symptoms, it `s to say signs of the disease. The second column `s time that allows the management. This is the maximum time between the recognition of the condition and the date on which the worker has ceased to be at risk.
`Let the example of any man who is retiring. It `s not because you are retired you can not have an occupational disease. Occupational disease may be retired, it `s to say after a longer or shorter. There is a delay that allows the CNPS to say that this disease is well within the scope of occupational diseases.
What is time?
Delay is based diseases. This may from 7 days to 30 years for cancer. Cancer can be after several years.
pensioner How can he prove that he hath illness?
Depending tables, any man who is retired from so many months or years, can have a disease linked to his profession. He consulted any doctor who makes the diagnosis by clarifying that this disease is listed as table. With the medical certificate issued by the doctor and the documents proving that he exercised in a given enterprise where the risk was or is present, it goes to the CNPS.
been there already known cases of pensioner whose occupational disease was recognized?
There was. The CNPS, in this case, due diligence investigations to know that which he is.
Is this the same pattern at the General Fund staff pension `s state?
Yeah, except that in the official, speaking disease contracted in service.
Which sectors `s activity in which there are more illnesses?
manufacturing sector is leading to occupational diseases and accidents at work. Data from the CNPS confirm. I tell you that the Ivory Coast is the seat `s observatory occupational diseases and accidents Africa` s `s west.
`s home environment can not he promote illnesses?
D `According to the definition, an occupational disease arises in the workplace. But this day, there are emerging health problems and concern, for example, stress. It `s difficult to separate stress at work stress at home, because the man is a whole. A place can influence another. `The work environment must be conducive to the development of` worker. L `man spends 8 hours a day at work. It is therefore important that environment is conducive to its development.
`What should the employer in this case?
must ensure that the worker is in a good mood psychological, physical, social to perform its function.
Aujourd `Today, a good manager, it` s the one who organizes the work with quality concern as to improve productivity and also integrating the problems of workers, in their entirety. We need a practical way, we can have an organization that takes into account, for example, transportation problems, work schedules, stress management. There are other aspects such as integrating social fund `s support, sports, organization` s colonies for workers' children etc.. all this contributes to the well-being of `employee.
According to WHO (ed, World Health Organization), "Health is a state of complete physical, mental and social, and not merely
in absence of disease or infirmity `." Must in every business, create a committee of health, safety and working conditions that can actually act on the working conditions and create a climate of trust. L `organization` s work environment, improving working conditions, taking into account psycho-social factors must contribute to the development of `worker.
How?
We have all experienced the crisis. There have been companies that have experienced problems with workers also losses for job, unemployment technique. This has had an impact on the health of workers. There is this psychological aspect that `we must take into account all companies. We proposed a plan for post-crisis management in occupational health and safety. In this plan, we asked that `there is a hotline for workers to spontaneously call to ask their problems. In business, it is important that the occupational physician addresses all issues with psycho social workers including stress, workplace violence, alcohol, drugs, smoking and problems Hiv Aids. ILO (International Labour Organisation) has developed a training program for this purpose. The occupational health service is a barometer. When it does not, all workers will come. The physician must, if that discussions with staff and provide advice to the worker to leave relieved to return to work.
You talk doctor working while in most companies, there are doctors `s business . N `is there not a difference?
legislation has evolved. This day, is called doctor. These are doctors who have adequate training to face the world of work, nuisances on the workplace, to monitor the health of workers. Occupational medicine is a specialty that is three years. The duration of training will now spend four years since with the LMD (Licence Master Doctorat), there is a harmonization of curricula regarding all medical specialties. In our country, we have the same problems with medical specialists and doctors opted by companies that are going to make vacations. I just returned from Cameroon where we discussed these issues during a workshop. Requires that physicians practicing in business or dealing with health workers receive appropriate training.
care shall in no event (except emergencies) be the primary concern in a company. Priority should be given medical examinations, vaccinations, studies workstations, identification and control of risks, it `ie` the occupational risk assessment and the implementation of preventive measures. It should be noted also that the occupational health services are an important link in our system of public health
services Is it the risk assessors?
`L` employer is required to assess occupational risks. He is responsible for the safety and health of the worker. Prevention program that the employer must implement should be based on a thorough knowledge of occupational hazards. The occupational physician should contribute actively to implement strategies to protect workers collectively and individually.
Exactly how many times the doctor should he see an employee per year?
yad `It` s first visit hired. Any job must be preceded by `a medical visit. There then periodic visits. Each year, the worker must be the object of at least one visit. C `is mandatory. Depending on the risk, there may be two visits per year.
Which benefit?
She can detect diseases still in the `` Optical prevention because a worker who becomes seriously ill, it `s one that will be hired as the patient leaves with experience. The legislation requires employers to take all steps to organize medical visits and also requires the worker to submit to these regulatory inspections.
`S it does not, what are the remedies of the worker?
Normally in company `s was the Committee` s health, safety and workplace conditions chaired by the employer `. Within it, there is the doctor in charge of human resources, responsible for the training, delegates ... that can influence health policy and security company `s. I think that `must TODAY train members of the committee for hygiene` that `they know their missions.
`And if the company don` t have any?
C `is a requirement for any company with more than fifty employees. L `obligation shall apply to companies with fewer than fifty employees who use hazardous materials. To answer your question before this one, I must say that the remedy is `first the inside of the Committee` s health. On the exterior, at the Ministry of Civil Service and the `employment, we have a direction of health and safety at work where there are medical inspectors. C `is` continuity of labor inspection. C `is his role to ensure the` law enforcement on the safety and health of workers at the firm level. They are doctors sworn entering the business at any time to see the conditions.
Is this also what happens to the Public?
Yes, there are some differences, it is the health any worker as specified in the Labour Code.
Produced by Dominique FADEGNON
Liste de 42 maladies
professionnelles (Articles 42 à 44 du décret du 24 février 1957)
Publié le vendredi 3 fevrier 2012 | Soir Info
1-
Saturnisme
professionnel (maladie composée par le plomb et ses composés).2-Hydrargyrisme
professionnel (maladies causées par le mercure et ses composés).
3-Intoxication professionnelle par le tétrachloréthane. 4-Benzolisme professionnel (maladies causées par le benzème et ses homologues). 5- Phosphorisme professionnel (maladies causées par le phosphore blanc). 6- Affections provoquées par les rayons X ou les substances radiocatives naturelles ou artificielles ou toute autre source d'émission corpusculaire. 7-Tétanos professionnel.8-Affections causées par les ciments (alumino-silicates de calcium). 9- Dermatoses causées par l'action des chloronaphalènes.10- Ulcérations causées par l'action de l'acide chromique ainsi que des chromates et bichromates alcalins. 11-Intoxication professionnelle par le tétrachlorure de carbone. 12-Intoxication professionnelle par les dichloréthylènes, le tricholéthylène, le tétrachloréthylène (perchloréthylène). 13- Intoxication professionnelle par les dérivés nitrés et chloronitrés des carbures benzéniques. 14- Intoxication professionnelle par le dinitrophénol, ses homologues et leurs sols. 15- Maladies professionnelles provoquées par les amines aromatiques. 16- Maladies professionnelles provoquées par le brai de houille. 17- Dermatoses causées par l'action du sesquisulfure de phosphore. 18- Charbon professionnel. 19-Spirochétose ictéro-hémorragique professionnelle. 20-Maladies professionnelles causées par l'arsenic et ses composés oxygénés et sulfurés. 21- Intoxication professionnelle par l'hydrogène arsénic. 22-Sulfocarbonisme professionnel. 23-Nystogmus professionnel. 24-Brucelloses professionnelles. 25-Silicoses professionnelles (maladie consécutive à l'inhalation de poussières renfermant de la silice fibre) (st 02). 26- Intoxication professionnelle par le bromure de méthyle. 27- Intoxication professionnelle par le chlorure de méthyle. 28-Ankylostomose professionnelle. Anémie engendrée par l'ankylostomose duodénale. 29-Lésions provoquées par les travaux effectués dans des milieux où la pression est supérieure à la pression atmosphérique. 30- Asbestose professionnelle (maladies consécutives à l'inhalation de poussières d'amiante). 31-Maladies professionnelles provoquées par la streptomycine et ses sols. 32-Lésions irritatives oculaires et cutanées provoquées par la fluorure double de glucinium et de sodium. 33-Beryllose professionnelle (maladies consécutives à l'inhalation de poussières de glucine ou glucinium). 34- Intoxication professionnelle par le thiophosphate de diéthyle et paranitrophényle. 35- Affections ostéoarticulaires professionnelles provoquées par l'emploi de marteaux pneumatiques. 36- Dermatoses professionnelles consécutives à l'emploi de lubrifiants. 37-Maladies professionnelles causées par les oxydes et les sols de nickel. 38- Maladies professionnelles engendrées par la chlorpromazine. 39- Maladies professionnelles engendrées par le bioxyde de manganèse. 40-Affections professionnelles dues aux bacilles tuberculeux du type bovin. 41- Trypanosomiase. 42- Affections provoquées par le bruit.
1 -
professional
poisoning disease (composed by lead and its compounds) .2-hydrargyrism
professional (diseases caused by mercury and its compounds).
3-tetrachloroethane poisoning by professional. 4-benzolism professional (diseases caused by benzème and its counterparts). 5 - Phosphorisme professional (diseases caused by white phosphorus). 6 - Conditions caused by X-rays or natural or artificial substances radiocatives or any other source of particle emission. 7-Tetanus-professionnel.8 disorders caused by cement (calcium alumino-silicates). 9 - Skin diseases caused by the action of chloronaphalènes.10-ulcerations caused by the action of the chromic acid and alkali dichromates and chromates. Professional 11-Intoxication by carbon tetrachloride. 12-Intoxication by professional dichloréthylènes the tricholéthylène, tetrachlorethylene (perchlorethylene). 13 - Intoxication by professional nitrates and chloronitrated carbides benzene. 14 - Poisoning by dinitrophenol professional, his colleagues and their soils. 15 - Occupational diseases caused by aromatic amines. 16 - Occupational diseases caused by coal tar pitch. 17 - Skin diseases caused by the action of phosphorus sesquisulphide. 18 - Coal professional. 19-spirochetosis haemorrhagic icterus professional. 20-Occupational diseases caused by arsenic and sulfur and oxygenated compounds. 21 - Intoxication by hydrogen professional arsenic. 22-Sulfocarbonisme professional. 23-Nystogmus professional. 24-Brucellosis professional. 25-silicosis professional (disease resulting from the inhalation of dust containing silica fiber) (st 02). 26 - Intoxication vocational methyl bromide. 27 - Intoxication vocational methyl chloride. 28-hookworm professional. Anemia caused by hookworm duodenum. 29-Lesions caused by work in environments where the pressure is greater than atmospheric pressure. 30 - Asbestosis professional (disease resulting from the inhalation of asbestos dust). 31-Occupational diseases caused by streptomycin and soils. 32-irritating eye and skin damage caused by the double fluoride of beryllium and sodium. 33-Beryllose professional (disease resulting from the inhalation of dust from beryllium oxide or beryllium). 34 - Intoxication by professional diethyl thiophosphate paranitrophenyl. 35 - Professional osteoarticular disorders caused by the use of pneumatic hammers. 36 - Occupational skin diseases resulting from the use of lubricants. 37-Occupational diseases caused by soil oxides and nickel. 38 - Occupational diseases caused by chlorpromazine. 39 - Occupational Diseases caused by manganese dioxide. 40-Occupational diseases caused by the bovine type tubercle bacilli. 41 - Trypanosomiasis. 42 - Disorders caused by noise.
3-Intoxication professionnelle par le tétrachloréthane. 4-Benzolisme professionnel (maladies causées par le benzème et ses homologues). 5- Phosphorisme professionnel (maladies causées par le phosphore blanc). 6- Affections provoquées par les rayons X ou les substances radiocatives naturelles ou artificielles ou toute autre source d'émission corpusculaire. 7-Tétanos professionnel.8-Affections causées par les ciments (alumino-silicates de calcium). 9- Dermatoses causées par l'action des chloronaphalènes.10- Ulcérations causées par l'action de l'acide chromique ainsi que des chromates et bichromates alcalins. 11-Intoxication professionnelle par le tétrachlorure de carbone. 12-Intoxication professionnelle par les dichloréthylènes, le tricholéthylène, le tétrachloréthylène (perchloréthylène). 13- Intoxication professionnelle par les dérivés nitrés et chloronitrés des carbures benzéniques. 14- Intoxication professionnelle par le dinitrophénol, ses homologues et leurs sols. 15- Maladies professionnelles provoquées par les amines aromatiques. 16- Maladies professionnelles provoquées par le brai de houille. 17- Dermatoses causées par l'action du sesquisulfure de phosphore. 18- Charbon professionnel. 19-Spirochétose ictéro-hémorragique professionnelle. 20-Maladies professionnelles causées par l'arsenic et ses composés oxygénés et sulfurés. 21- Intoxication professionnelle par l'hydrogène arsénic. 22-Sulfocarbonisme professionnel. 23-Nystogmus professionnel. 24-Brucelloses professionnelles. 25-Silicoses professionnelles (maladie consécutive à l'inhalation de poussières renfermant de la silice fibre) (st 02). 26- Intoxication professionnelle par le bromure de méthyle. 27- Intoxication professionnelle par le chlorure de méthyle. 28-Ankylostomose professionnelle. Anémie engendrée par l'ankylostomose duodénale. 29-Lésions provoquées par les travaux effectués dans des milieux où la pression est supérieure à la pression atmosphérique. 30- Asbestose professionnelle (maladies consécutives à l'inhalation de poussières d'amiante). 31-Maladies professionnelles provoquées par la streptomycine et ses sols. 32-Lésions irritatives oculaires et cutanées provoquées par la fluorure double de glucinium et de sodium. 33-Beryllose professionnelle (maladies consécutives à l'inhalation de poussières de glucine ou glucinium). 34- Intoxication professionnelle par le thiophosphate de diéthyle et paranitrophényle. 35- Affections ostéoarticulaires professionnelles provoquées par l'emploi de marteaux pneumatiques. 36- Dermatoses professionnelles consécutives à l'emploi de lubrifiants. 37-Maladies professionnelles causées par les oxydes et les sols de nickel. 38- Maladies professionnelles engendrées par la chlorpromazine. 39- Maladies professionnelles engendrées par le bioxyde de manganèse. 40-Affections professionnelles dues aux bacilles tuberculeux du type bovin. 41- Trypanosomiase. 42- Affections provoquées par le bruit.
List of 42 diseases (Articles 42 to 44 of the Decree of 24 February 1957)
Posted Friday, February 3, 2012 | Soir Info
3-tetrachloroethane poisoning by professional. 4-benzolism professional (diseases caused by benzème and its counterparts). 5 - Phosphorisme professional (diseases caused by white phosphorus). 6 - Conditions caused by X-rays or natural or artificial substances radiocatives or any other source of particle emission. 7-Tetanus-professionnel.8 disorders caused by cement (calcium alumino-silicates). 9 - Skin diseases caused by the action of chloronaphalènes.10-ulcerations caused by the action of the chromic acid and alkali dichromates and chromates. Professional 11-Intoxication by carbon tetrachloride. 12-Intoxication by professional dichloréthylènes the tricholéthylène, tetrachlorethylene (perchlorethylene). 13 - Intoxication by professional nitrates and chloronitrated carbides benzene. 14 - Poisoning by dinitrophenol professional, his colleagues and their soils. 15 - Occupational diseases caused by aromatic amines. 16 - Occupational diseases caused by coal tar pitch. 17 - Skin diseases caused by the action of phosphorus sesquisulphide. 18 - Coal professional. 19-spirochetosis haemorrhagic icterus professional. 20-Occupational diseases caused by arsenic and sulfur and oxygenated compounds. 21 - Intoxication by hydrogen professional arsenic. 22-Sulfocarbonisme professional. 23-Nystogmus professional. 24-Brucellosis professional. 25-silicosis professional (disease resulting from the inhalation of dust containing silica fiber) (st 02). 26 - Intoxication vocational methyl bromide. 27 - Intoxication vocational methyl chloride. 28-hookworm professional. Anemia caused by hookworm duodenum. 29-Lesions caused by work in environments where the pressure is greater than atmospheric pressure. 30 - Asbestosis professional (disease resulting from the inhalation of asbestos dust). 31-Occupational diseases caused by streptomycin and soils. 32-irritating eye and skin damage caused by the double fluoride of beryllium and sodium. 33-Beryllose professional (disease resulting from the inhalation of dust from beryllium oxide or beryllium). 34 - Intoxication by professional diethyl thiophosphate paranitrophenyl. 35 - Professional osteoarticular disorders caused by the use of pneumatic hammers. 36 - Occupational skin diseases resulting from the use of lubricants. 37-Occupational diseases caused by soil oxides and nickel. 38 - Occupational diseases caused by chlorpromazine. 39 - Occupational Diseases caused by manganese dioxide. 40-Occupational diseases caused by the bovine type tubercle bacilli. 41 - Trypanosomiasis. 42 - Disorders caused by noise.
Sécurité sociale / Etats généraux - Des structures nationales œuvrent pour la prévention des risques professionnels
«L’interafricaine de prévention des risques professionnels (Iaprp), œuvre à la promotion de la prévention des risques professionnels en Afrique. Elle déploie son programme de lutte contre ce fléau que représente les accidents du travail et maladies professionnelles à travers ses activités permanentes. Il s’agit entre autres des journées africaines de prévention des risques professionnels devenues le mois de la prévention». C’est en ces termes que Bernard N’Doumi, directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) a ouvert officiellement la cérémonie des premiers Etats généraux des structures de prévention des organismes nationaux de sécurité sociale organisée, le lundi 18 mars 2013, à Grand-Bassam. L’atelier piloté par Bernard N’Doumi, directeur général de la Cnps et le président de l’interafricaine de la prévention des risques professionnels (Iaprp), Ali Yerima, était placé sous l’égide de l’Iaprp et du Bureau international du travail(Bit) sous le thème : «Etablir des bases harmonisées de travail ». Ce séminaire avait pour objectif de favoriser la mise en œuvre de la politique de prévention visant la sécurité et la santé du travailleur et aussi garantir les conditions de travail sûres et salubres, essentielles pour l’employabilité et la sécurité sociale de la population active. Selon Ali yérima, la prévention des risques professionnels dans la plupart des institutions trouve son fondement dans les lois portant sur le code de la prévoyance sociale. Il a fait savoir que sous la pression des coûts socio-économiques générés par la fréquence et les conséquences des accidents du travail et des maladies professionnelles, plusieurs initiatives ont été entreprises dans les années 1980. «La plupart des autorités compétentes ont mis en place des structures de prévention dans les institutions de sécurité sociale. Il apparaît nécessaire de jeter un regard rétrospectif sur le dispositif pour dégager les stratégies en vue d’en apprécier l’efficacité et la pertinence des choix ainsi que de nouvelles perspectives pour intervenir dans le milieu du travail», a-t-il déclaré.
S.P http://news.abidjan.net/h/454645.html
Risques Professionnels et Santé au Travail - Plus de 5000 accidents de travail par an en Côte d’ Ivoire
Publié le mercredi 20 mars 2013 | Le Patriote
Les accidents de travail demeurent encore une préoccupation en Côte d’Ivoire. Ce, malgré quelques progrès enregistrés ces dernières années. A ce jour, plus de 377 millions d’accidents surviennent chaque année dans le monde et 1/6 de ces accidents se produit en Afrique. La Côte d’Ivoire enregistre quant à elle, 5000 accidents de travail par an, soit un accident toutes les deux heures. Ces statistiques ont été rendues publiques par le Directeur de cabinet du Ministère d’Etat, Ministère de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle, Aguié Amaffou Germain, lors des premiers états généraux des structures de prévention des Organismes Nationaux de Sécurité Sociale (ONSS) qui se tiennent depuis lundi à Grand Bassam , autour du thème « Etablir des bases harmonisées de travail ». Le représentant du Ministre d’Etat, Moussa Dosso, a indiqué qu’il ‘’faut agir’’ pour résorber aux maximum les accidents de travail dans les différentes entreprises. Pour ce faire, a-t-il poursuivi, les structures de prévention de la Côte d’Ivoire, doivent être redynamisées. Aussi Amaffou Germain a exhorté les quinze pays présents à ces assises à mettre en place des structures de prévention plus performantes. La Côte d’Ivoire est en train de faire des efforts, a relevé le Directeur de cabinet du Ministère d’Etat, ministère de l’Emploi, en témoigne, la révision du Code de Travail et la mise en place de la Stratégie Nationale de Protection Sociale. Le représentant du représentant résident de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Dr. Yao Théodore, chargé des Systèmes de Santé au Bureau de l’OMS à Abidjan, a signifié qu’il y 2,3 millions de décès par an dans le monde dus aux accidents de travail. « On enregistre 160 millions de nouveaux cas de maladies professionnelles. Et ces maladies tuent 1,7 million de personnes par an. Soit un décès causé par un accident contre quatre décès causé par une maladie professionnelle », a déploré Dr. Yao. Faisant remarquer que la part des indemnités et absences du travail dues aux accidents du travail et maladies professionnelles dans le Produit Intérieur Brut (PIB) mondial est de 4%. Pour le représentant du représentant résident de l’Oms, cette rencontre doit être une occasion pour les Etats membres de l’Interafricaine de Prévention des Risques Professionnels (IAPRP) de corriger et améliorer les systèmes de prévention des risques professionnels. Quant au vice-président de l’IAPRP, Ali Yérima, il a exhorté toutes les institutions chargées de protéger les travailleurs contre les risques professionnels, à améliorer leurs services en y consacrant plus de moyens matériels et techniques. Le Directeur de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), Bernard N’Doumi a pour sa part exprimé sa reconnaissance aux experts internationaux. Expliquant que l’objectif de ces assises est de définir des bases qui permettent aux structures de prévention de fonctionner avec plus d’efficacité, les harmoniser afin de réduire les disparités entre elles. Ces assises prennent fin vendredi.
Anzoumana Cisséhttp://news.abidjan.net/h/454669.html
Raphael Ollo · Meilleur commentateur · Cocody, Abidja
n, Cote D'Ivoire-Mettre en place des Structures plus performantes de Prévention des risques professionnels !
-Ces maladies professionnelles tuent 1,7 millions de personnes par an à travers le monde!
-En Cote d'Ivoire on dénombre 5000 accidents de travail par an !
En associant les décès liés au VIH-SIDA, à l'alcoolisme,à la drogue qui font des ravages dans le monde des travailleurs , le bilan devient particulièrement effrayant .
Et pourtant nous l'avons plusieurs fois souligné sur la toile qui n'est peut-être pas consultée par les responsables des entreprises ou leurs structures de communication ?
En 1986 Le Camarade Secretaire General de l'UGTCI Adiko Niamkey en personne (paix à son âme ) a visité les Structures des Cercles d' Etudes mises en place à l'Usine Unico de San-Pedro au prix de milles sacrifices par votre serviteur .Des structures d'encadrement d'éducation , de formation et de sensibilisation des travailleurs des structures hautement efficaces que le Peuple Suedois soucieux du partage fraternel sur la terre à travers ses Centrales Syndicales LO/TCO ont décidé d'apporter à l'Afrique .
Oui car pendant que les autres se cherchaient (c'est eux aujourd'hui qui ont toit et prosperité familial ;moi je mes suis investi pour les frères leur apporter le minimum de savoir acquis ( c'est celà" l'intelligence culturelle et sociale " le sens du partage et de la solidarité fondements de l'émergence que les autres qui ont émergés ont su intelligement exploité).
Soutenues des décennies plus tard nous auront eu une classe ouvrière particulièrement performante au service du développement économique du pays et surtout moins d'enfants orphelins du VIH-SIDA.
M ais malgré la tiédeur du Camarade Adiko Niamkey la CISL La Confédération Internationale des Syndicats Libres) a reconnu le Mérite du travail effectué et a confié à notre pays le pilotage pour toute l'Afrique le Projet de Nairobi recuperé au Kenya un immense honneur à notre pays.
Mais pourquoi cette tiédeur !
Du jour au lendemain le froid entre le Directeur National de l'éducation Ouvrière(Camarade Kouassi Justin ) , le Camarade Adiko Niamkey et moi.
Mais qu'est-ce qui se passe !Quelle bêtise j'ai du encore faire? J'ai beau retourné les méninges je ne voyais pas !
.C'est plus tard qu'un Camarade au siège de la Centrale va m'éclairer
Une"Cabale" bien montée par Bi Paul et son groupe: Il y'a une valeur Syndicale montante à San-Pedro elle dit qu'elle va prendre votre place ....
Quoi! le Fauteuil où l'Africain est assis un siège Divin c'est éternel ! Et toi tu oses y toucher suivez bien mon regard avec les "Cumuls " d'actualité
Nous qui étions à des années- lumières de telles pensées!
.Une approche qui aura des conséquences désastreuses pour la classe ouvrière Ivoirienne et Africaine pusique je serai mis en "veilleuse" des années durant me poussant à une réaction dans Frat-Mat en Juin 1991
Ceux qui iront visité le stand de l'UGTCI lors du cinquantenaire verront mon nom en titre sur les revues de la Centrale
Bref!
On tient des Etats Generaux sur la Prévention des Maladies Professionnelles et des Accidents de travail et personne ne nous fait appel pour partage du minimum d'expérience acquise sur le terrain
Vous avez parlé" d'Emergence!"
olloraphael@yahoo.fr
Social Security / General States - National structures work for the prevention of occupational risks
"The Inter prevention of occupational risks (IAPRP) works to promote the prevention of occupational hazards in Africa. It deploys its program to fight against this scourge of work accidents and occupational diseases through its ongoing activities. These days, among other African occupational risk prevention became the Prevention Month. " It is in these terms that N'Doumi Bernard, Executive Director of the National Fund for Social Welfare (CNPS) has officially opened the ceremony of the first States General of the control structures of national social security organized, Monday, March 18, 2013 in Grand-Bassam. Workshop led by Bernard N'Doumi, CEO of the CNPS and the President of the Inter-occupational risk prevention (IAPRP), Ali Yerima, was placed under the auspices of the IAPRP and the International Labour Office work (Bit) under the theme: "Establishing bases harmonized work." This seminar aimed to promote the implementation of the prevention policy to ensure the safety and health of workers and also guarantee safe working conditions and safe, essential for employability and social security of the population. According to Ali Yerima, the prevention of occupational hazards in most institutions is rooted in the laws relating to the Code of Social Welfare. He pointed out that under the pressure of socio-economic costs generated by the frequency and consequences of accidents at work and occupational diseases, several initiatives have been undertaken in the 1980s. "Most authorities have implemented prevention structures in the social security institutions. It is necessary to look back on the device to identify strategies to assess the effectiveness and relevance of the choices and new opportunities to intervene in the workplace, "he said. SP
http :/ / news.abidjan.net/h/454645.html
Occupational Risks and Health at Work - Over 5000 accidents per year in Ivory Coast
Posted Wednesday, March 20, 2013 | The Patriot
Workplace accidents are still a concern in Côte d'Ivoire. Despite some progress in recent years. To date, more than 377 million accidents occur each year in the world and sixth of these accidents occur in Africa. Côte d'Ivoire for its records, 5,000 accidents per year, or one accident every two hours. These statistics have been released by the Chief of Staff of the Ministry of State, Ministry of Employment, Social Affairs and Vocational Training, Aguié Amaffou Germain, during the first Estates General structures Prevention Organizations National Safety social (NSSO) which began on Monday in Grand Bassam, on the theme "Establishing bases harmonized work." The representative of the Minister of State, Moussa Dosso,'' he said'' must act to reduce the maximum accidents in different companies. To do this, he said, prevention structures of Côte d'Ivoire, must be revitalized. Amaffou Germain also urged the fifteen countries attended these meetings to develop more effective prevention structures. Côte d'Ivoire is doing efforts, noted the Chief of Staff of the Department of State, Department of Employment, evidenced by the revision of the Labour Code and the implementation of the National Strategy Social Protection. The representative of the resident representative of the World Health Organization (WHO), Dr. Theodore Yao, head of Health Systems in the WHO office in Abidjan, meant that there 2.3 million deaths per year in the world due to accidents. "We recorded 160 million new cases of occupational diseases. And these diseases kill 1.7 million people per year. Or death caused by an accident against four deaths caused by occupational disease, "lamented Dr. Yao. Noting that the share of compensation and absence from work due to accidents at work and occupational diseases in the Gross Domestic Product (GDP) is 4%. The representative of the Resident Representative of the Oms, this meeting will be an opportunity for Member States of the Inter-Risk Prevention Professionals (IAPRP) correct and improve systems for prevention of occupational risks. The vice-president of the IAPRP Ali Yérima, he urged all institutions to protect workers against occupational hazards, improve their services by allocating more resources and technical equipment. The Director of the National Fund of Social Insurance (CNPS), Bernard N'Doumi for his part, expressed gratitude to international experts. Explaining that the purpose of these meetings is to establish bases that allow control structures to operate more efficiently, to harmonize the disparities between them. These seats expire Friday. Anzoumana Cissé
http://news.abidjan.net/h/454669.html
Raphael Ollo · · Best commenter Cocody Abidja
n Cote D'Ivoire -Implement more efficient structures for risk prevention professionals!
-These diseases kill 1.7 million people per year worldwide!
-In Cote d'Ivoire there were 5000 accidents per year!
By combining deaths from HIV-AIDS, alcoholism, to drugs that are wreaking havoc in the world of workers, the balance becomes particularly scary. Yet we have repeatedly stressed on the web that may not be accessed by company managers or their communication structures ? In 1986 Comrade General Secretary of UGTCI Adiko Niamkey in person (rest his soul) visited Structures Circles studies implemented at Plant Unico de San Pedro at the cost of sacrifices miles by yours truly . structures coaching education, training and outreach workers highly efficient structures that Swedish people conscious of fraternal sharing of the earth through its Central Trade Union LO / TCO decided to bring to Africa. Yes, because while others sought (ie they now have roof and prosperity family, I am invested in my brothers give them the minimum of knowledge acquired (this is "cultural intelligence and social "the meaning of sharing and solidarity foundations of emergence as others that have emerged have been able intelligently exploited). Supported decades later we have had a particularly strong working class in the economic development of the country and especially less children orphaned by HIV-AIDS. B ut despite the warmth of Comrade Adiko Niamkey ICFTU International Confederation of Free Trade Unions) has recognized the merit of the work and told the pilot to our country throughout Africa Nairobi Project Kenya recovered a huge honor to our country. warmth But why! overnight cold between the National Director of Education Workers (Kouassi Comrade Justin), Comrade Adiko Niamkey and me. But what happens! duh I have done? I'm back brains I could not! . later This is a Fellow at the headquarters of the Central will enlighten me a "Cabal" well mounted Bi Paul and his group: There's a value union rising in San Pedro says she will take your place .... What! the chair where the seat sits African Divine is eternal! And you dare to touch my eyes follow well with the "Totals" news that we were light years to such thoughts! . approach that will have disastrous consequences for the working class Ivorian and African pusique I will set "dormant" for years pushing me to a reaction in Frat-Mat in June 1991 Those who visited the booth will UGTCI at the fiftieth see my name on the title of the journal Central short! was held of the States General on Prevention of Occupational Diseases and Accidents at work and nobody uses minimum for sharing of experience on the ground You mentioned "Emergence" olloraphael@yahoo.fr
Un
système de management de la sécurité et santé au travail (SMSST) a
pour objectif de prendre en compte l’amélioration des conditions de
travail, de manière globale et partagée par tous les acteurs de
l’entreprise : il s’agit d’une méthodologie de gestion de la performance
de la sécurité au travail basée sur des politiques de prévention, des
procédures, des plans d’action, impliquant chaque niveau de
responsabilité. Le schéma de développement d’un système de management
de la santé et de la sécurité au travail s’élabore à partir d’un projet
d'entreprise, s’inscrit dans une dynamique de changement qui requiert
de la pédagogie, une démarche participative et collaborative.
|
Un système de management de la sécurité et
santé au travail (SMSST) a pour objectif de prendre en compte
l’amélioration des conditions de travail, de manière globale et
partagée par tous les acteurs de l’entreprise : il s’agit d’une
méthodologie de gestion de la performance de la sécurité au travail
basée sur des politiques de prévention, des procédures, des plans
d’action, impliquant chaque niveau de responsabilité. Le schéma de
développement d’un système de management de la santé et de la sécurité
au travail s’élabore à partir d’un projet d'entreprise, s’inscrit dans
une dynamique de changement qui requiert de la pédagogie, une démarche
participative et collaborative.
Un système de management de la sécurité et santé au travail peut être élaboré à partir :
Des sociétés de conseils proposent un accompagnement méthodologique et une animation experte et soutenue de l’équipe de projet et du comité de pilotage, destinée à la mise en place d’un système de management de la sécurité et santé au travail.- d’un référentiel du type OHSAS18001, élaboré par des organismes de normalisation nationaux et des organismes privés, mais sans statut de norme internationale, ce qui peut amener à l’obtention du label OHSAS d’un organisme de certification.
- ou par des guides généraux de bonnes pratiques : par exemple, ILO/OHS 2001, élaboré par l'Organisation internationale du travail, qui met l'accent sur la participation des salariés et la concertation avec les structures représentatives du personnel.
Le contexte et les enjeux d’un Système de Management SST
Des réglementations constamment renforcées, des
équipements individuels de protection toujours plus efficaces, des
dispositifs de sécurité sur les machines en constante amélioration
etc.…ont permis d’assurer tout au long du 20èm siècle une baisse
constante de la fréquence des accidents du travail et de leur gravité,
mais on assiste en ce début du 21èm siècle à un plafonnement des
performances en matière de sécurité au travail : en fait, le plus
souvent, l’approche de la réduction des risques professionnels est
fragmentaire, limitée à des actions parcellaires, comme le capotage
d’une machine bruyante, l’adoption d’un équipement de protection plus
efficace ou confortable, en oubliant la cohérence d’ensemble, en
négligeant la prévention primaire qui seule donne des résultats
pérennes et globaux, en ne recherchant pas fondamentalement
l’implication des employés qui est pourtant à la base de la culture
sécuritaire.
Ainsi, la performance des entreprises françaises en matière de sécurité, évaluée par le taux de fréquence d’accidents avec arrêt de travail, est bien plus mauvaise qu’en Amérique du Nord. De plus, de grandes catastrophes industrielles récentes ont bien mis en évidence les nombreuses lacunes en matière de santé et sécurité aussi bien pour le personnel des entreprises que pour les populations avoisinantes. Enfin, dans les entreprises, de nombreuses enquêtes font état d’une hausse constante de la fréquence et de l’intensité des facteurs de stress professionnel.
Ainsi, la performance des entreprises françaises en matière de sécurité, évaluée par le taux de fréquence d’accidents avec arrêt de travail, est bien plus mauvaise qu’en Amérique du Nord. De plus, de grandes catastrophes industrielles récentes ont bien mis en évidence les nombreuses lacunes en matière de santé et sécurité aussi bien pour le personnel des entreprises que pour les populations avoisinantes. Enfin, dans les entreprises, de nombreuses enquêtes font état d’une hausse constante de la fréquence et de l’intensité des facteurs de stress professionnel.
Les raisons de cet état de fait sont nombreuses :
Mais, plus fondamentalement,- la multiplication de l’utilisation de nouveaux produits chimiques aux effets nocifs méconnus conduit à l’apparition de maladies professionnelles en croissance, tels les allergies et cancers. L’émergence de nouveaux types de risques, radiologiques, biologiques, est induite par de nouveaux procédés de fabrication et de contrôle.
- certaines méthodes de management utilisées aujourd'hui provoquent des risques psychosociaux en augmentation, qui nuisent à la fois à la santé des travailleurs et à l’efficacité de l’entreprise.
- le facteur humain n’est pas toujours suffisamment considéré par les préventeurs et l’analyse comportementale est négligée ; les comportements à risque des travailleurs sont pourtant à la source d’accidents, même si le poste de travail possède des dispositifs de sécurité et malgré de bonnes conditions de travail.
- L’externalisation massive de certaines taches, par les grandes entreprises, revient souvent à transférer les risques sur des sous-traitants de petite taille, moins aptes à prendre en compte les impératifs d’hygiène et de sécurité. C‘est en particulier le cas des métiers d’entretien et de maintenance, dont les occurrences d’accidents sont préoccupant en termes de santé et de sécurité.
- les mesures de sécurité sont souvent déployées au jour le jour,
- le manque de vision globale des risques de l’entreprise, d’un état des lieux complet vis-à-vis des obligations réglementaires et d’un benchmarking face aux meilleures pratiques, nuisent considérablement à la prise de conscience et aux démarches cohérentes de progrès dans le domaine de la prévention des risques professionnels.
- l’absence de stratégie et de politique de prévention, interdit de donner une réponse structurée aux problématiques en matière de sécurité du travail, de permettre l'adhésion et la coopération active des acteurs de l'entreprise à procédures et à des consignes de sécurité ayant une cohérence d’ensemble, claire, connue et partagée.
Face à ces constatations de relative carence,
compte tenu que les actions menées jusqu’à maintenant deviennent
insuffisantes pour progresser encore dans l’amélioration des conditions
de travail, et au fait que la santé et la sécurité des travailleurs
représentent des enjeux importants, à la fois pour des raisons
sociologiques, psychologiques, sociales, économiques et juridiques, le
nouvel enjeu consiste à intégrer la santé et la sécurité au travail
comme véritable priorité stratégique de l'entreprise, et donc à mettre
en place une politique globale, volontariste et dynamique de prévention
des risques, à intégrer la sécurité et la santé au travail dans le
management global de l’entreprise.
- Raisons sociologiques : notre société a une aversion accrue aux risques, et, lorsqu’il s’agit de risques professionnels, la dénonciation des entrepreneurs privilégiant le profit à la sécurité est un thème porteur et ravageur pour l'image de l'entreprise, dont les parts de marché peuvent souffrir, surtout pour les produits destinés au grand public.
- Raisons psychologiques et sociales : des situations dangereuses sont sources de démotivation et ont des conséquences sur le climat social.
Les conditions de travail et la sécurité peuvent conduire à beaucoup de démotivation si elles sont médiocres. L’amélioration de ces conditions devient un facteur de motivation et de fidélisation car elle peut être perçue comme une reconnaissance de la part de son employeur.
Pour avoir des salariés qui demeurent motivés et fidèles, il est donc important d’examiner attentivement les conditions de travail qui peuvent nuire à la motivation : lorsque la motivation négative apparait, elle entre en conflit avec la motivation positive qu’on peut développer par ailleurs (rémunération, …), voire même déconsidère totalement les actions engagées dans ce but.
Ainsi, les bonnes conditions de travail et de sécurité entrent pour une grande part dans l’attraction et la fidélisation des ressources humaines, pour embaucher et conserver des salariés expérimentés, ou pour diminuer le turnover du personnel dans le cas de marché de l’emploi en pénurie pour certaines compétences, pour certaines catégories de métier, en particulier celles précisément les plus dangereuses.
Une fréquence élevée d’accidents du travail engendre un climat social de l’entreprise dégradé, généralement propice aux oppositions :les salariés risquent de tomber dans des écueils de comportements tels que la rébellion sous forme de grève ou autre manifestation de colère, même si les mauvaises conditions de travail n’ont rien à voir avec les réels motifs du mécontentement social (salaires, réorganisation du travail…), mais elles ont sont alors le déclencheur. Aujourd’hui, beaucoup de mouvements sociaux revendiquent l'amélioration des conditions de travail et de la sécurité, et ce thème rencontre une adhésion très forte des médias et de la population.
- Raisons économiques : Les coûts directs correspondent aux cotisations payées par l’entreprise à la Sécurité Sociale et elles sont augmentées avec la fréquence des accidents du travail et maladies professionnelles. Mais les couts indirects sont beaucoup plus lourds : temps perdu par les salariés après un accident, baisse de production, coût de remplacement du salarié, coût de réparation du matériel éventuellement endommagé, pénalités de retard de livraison…
De mauvaises conditions de travail et de sécurité augmente le turn-over, surtout celui du personnel compétent et exposé aux risques… et recruter et former de nouvelles recrues s’avère coûteux, surtout si celles-ci démissionnent dès qu’elles sont bien opérationnelles et qu’elles vont éventuellement renforcer la concurrence qui offre de meilleurs conditions de travail. La fidélisation des salariés de valeur est devenue un facteur déterminant de la performance économique de l'entreprise : baisse de productivité avec constamment de nouveaux salariés inexpérimentés, déperdition du savoir-faire sans réelle possibilité de remplacement pour cause de pénurie dans certains profils…
- Raisons juridiques : Si la responsabilité civile entraîne la réparation des préjudices subis par des victimes de maladies professionnelles et d’accidents du travail, notamment par l'octroi de dommages et intérêts, la responsabilité pénale, quant à elle, conduit à la condamnation du responsable à une peine d'amende et éventuellement à une peine d'emprisonnement, qui visent à punir l'auteur de l’infraction aux règles de santé et sécurité du travail. La responsabilité pénale de l’employeur est de plus en plus recherchée. Les sanctions pénales dues au non-respect de la législation du travail en matière d’hygiène et sécurité sont devenues à la fois plus fréquentes et plus lourdes au cours de la dernière décennie, en particulier du fait de l'obligation de résultat qui incombe au chef d'entreprise en matière d'évaluation et de prévention des risques professionnels dans son entreprise.
Les méthodologies générales de mise en œuvre d’un Système de Management SST
Le Système de Management de la Santé et la
Sécurité au Travail est "un système de management qui facilite la
gestion des risques Santé et Sécurité au Travail associés aux activités
de l’entreprise. Ceci comprend une structure organisationnelle des
activités de planification, des responsabilités, des pratiques, des
procédures, des processus et des moyens pour élaborer, mettre en œuvre,
réaliser, réviser et suivre une politique Santé et Sécurité du
travail". (Réf: référentiel OHSAS 18001)
Les systèmes de management de la santé et de la sécurité au travail doivent fortement se développer pour réduire drastiquement les dangers professionnels en érigeant l’organisation et le management comme pièce primordiale dans la maîtrise des risques au travail, des risques industriels et des impacts environnementaux : il ya une analogie forte avec ce qui s’est passé pour l’amélioration de la qualité il y a quelques décennies, avec des succès certains. Les méthodologies utilisées sont d’ailleurs les mêmes : démarche de conduite du changement, de projet d’entreprise, cycle d’amélioration continue.
Les systèmes de management de la santé et de la sécurité au travail doivent fortement se développer pour réduire drastiquement les dangers professionnels en érigeant l’organisation et le management comme pièce primordiale dans la maîtrise des risques au travail, des risques industriels et des impacts environnementaux : il ya une analogie forte avec ce qui s’est passé pour l’amélioration de la qualité il y a quelques décennies, avec des succès certains. Les méthodologies utilisées sont d’ailleurs les mêmes : démarche de conduite du changement, de projet d’entreprise, cycle d’amélioration continue.
La conduite du changement
Apprendre de nouveaux comportements, adopter
de nouvelles attitudes et, surtout, abandonner des habitudes va
susciter des résistances des opérateurs et le changement est aussi
générateur d’anxiété pour l’encadrement dans la mesure où il est
synonyme de remise en cause de leurs pratiques techniques et
managériales, et va leur donner de nouveaux objectifs SST et un suivi
des résultats contraignants.
Dans le cas de la mise en place d’un système de management de la santé et de la sécurité au travail, l’acceptation a priori d’un projet plus consensuel que d’autres (productivité …) ne doit pas faire oublier que, tôt ou tard, se manifesteront des réactions de rejet si on n’anime et ne soutient pas correctement le processus, si sont négligés la compréhension et l’appropriation par les acteurs qui auront à les mettre en œuvre : par exemple, les décisions managériales pourront être interprétées comme des exigences. La qualité du processus de mise en œuvre du système de management de la santé et de la sécurité au travail est aussi importante que la qualité intrinsèque du changement proposé, car le facteur humain représente une des principales causes d'échec des projets de changement.
Dans le cas de la mise en place d’un système de management de la santé et de la sécurité au travail, l’acceptation a priori d’un projet plus consensuel que d’autres (productivité …) ne doit pas faire oublier que, tôt ou tard, se manifesteront des réactions de rejet si on n’anime et ne soutient pas correctement le processus, si sont négligés la compréhension et l’appropriation par les acteurs qui auront à les mettre en œuvre : par exemple, les décisions managériales pourront être interprétées comme des exigences. La qualité du processus de mise en œuvre du système de management de la santé et de la sécurité au travail est aussi importante que la qualité intrinsèque du changement proposé, car le facteur humain représente une des principales causes d'échec des projets de changement.
La mise en place d’un système de management de la santé et de la sécurité au travail est un projet d'entreprise qui résulte d’une démarche destinée au personnel qui a pour but de le motiver, d'assurer sa cohésion, et vise à mobiliser les énergies de tous vers un objectif commun.La gestion de projet
Le projet décrit une mission que s’assigne l’entreprise, définit les plans d’action à mettre en œuvre pour la mener à bien : le projet a pour vocation de donner un dessein et de guider l'action face à un enjeu majeur, en fédérant le personnel de l’entreprise, suscitant le désir d'agir ensemble de manière cohérente.
La réussite du projet tient pour beaucoup à la communication qui en est faite : en effet, une campagne de communication bien conduite permettra au personnel de connaître et d’apprécier les actions engagées et de se positionner favorablement dans le projet d'entreprise.
Le projet de mise en place d'un système de
management de la santé et de la sécurité au travail s'inscrit donc dans
une dynamique de changement qui requiert de la pédagogie, une démarche
participative et collaborative. Il s'agit de rendre les salariés de
l'entreprise conscients des enjeux et acteurs du changement, de susciter
un nouvel état d'esprit dans l'entreprise partagé par la plus grande
partie du personnel, face à un enjeu ressenti comme important,
l'élimination ou la réduction des risques professionnels.
La notion d’amélioration continue pérenne (principe du cycle PDCA Plan, Do, Check, Adjust, représenté par la roue de Deming) est le fondement d’un système de management de la santé et de la sécurité au travail.Le cycle d’amélioration continue (ou roue de Deming)
Le cycle PDCA se compose d'une séquence logique en quatre phases réitérées pour l'amélioration continue, chacune entraînant l'autre, visant à établir un cercle vertueux :
- Préparer : Analyser l’état des lieux, fixer une ambition d’amélioration, planifier le changement,
- Développer : Affecter les ressources nécessaires, mettre en œuvre le plan,
- Contrôler : Mettre en place les indicateurs et tableaux de bord, auditer et étudier les résultats,
- Ajuster : Prendre les mesures qui permettent de réaliser les corrections et améliorations.
Pour symboliser l’amélioration continue, on
représente une pente ascendante, sous la roue de Deming qui tourne pour
l'empêcher de redescendre, grâce à des audits réguliers, au recours
périodique au Comité de Pilotage qui entérine les constats, et qui
décide d’appliquer les propositions d’amélioration.
- Evaluation préalable de la situation de la santé et sécurité dans l’entrepriseLes étapes de mise en oeuvre d'un Système de Management SST
Il convient d’abord de procéder à un diagnostic sur le niveau actuel de gestion de la santé et de la sécurité au travail dans l’entreprise pour analyser et évaluer les pratiques de l'organisation actuelle par rapport aux exigences de la réglementation (audit de conformité) et de déterminer les écarts par rapport aux meilleures réalisations dans des activités similaires à l’extérieur (benchmarking).
- Enjeux et politique de prévention
La politique de prévention va se définir par rapport aux enjeux principaux révélés suite à cette évaluation de la situation SST et s’inscrit dans l’avenir en faisant connaître l’ambition que l’on va poursuivre, en fixant les objectifs, les orientations, les priorités : elle s’appuie sur l’implication personnelle de la Direction pour la rendre crédible. Cette politique doit être expliquée de façon claire et concise dans un document qui sera communiqué au personnel (lettre d'engagement de la direction) et présider au lancement d’un projet SST.
- Lancement du projet
La définition de la situation actuelle, de l’ambition pour le futur, des objectifs globaux à terme donne du sens à l'action collective, qui va se concrétiser par le lancement d’un projet avec une équipe dédiée pilotée par un chef de projet et animée le plus souvent par un conseil extérieur, et responsable devant un comité de pilotage.
Il s’agit de constituer une équipe pluridisciplinaire (entre 6 et 10 équipiers selon la taille de l’établissement), motivée, disposant d'aptitudes, de compétences, d’expériences et de niveaux hiérarchiques divers. Un ou deux « spécialistes HSE » (médecin de travail, ingénieur HSE) doivent seulement y figurer, le recours à des expertises extérieures sera du ressort des décisions de l’équipe si nécessaire. Un ou deux membres du CHSCT doivent aussi en faire partie. Les équipiers doivent consacrer au moins l’équivalent d’un jour par semaine à cette mission pendant quelques mois.
Le chef de projet doit posséder une bonne connaissance de l’existant, ce qui lui permet d’avoir une bonne perception des différents freins, il peut identifier les bons interlocuteurs. Il faut privilégier un acteur reconnu professionnellement pour son leadership : capacité de travail en groupe, degré de maîtrise de la culture de management de projet, longue expérience industrielle, capacité d'écoute, de synthèse et surtout de négociation...
Pour les projets d’entreprise de grande envergure, le chef du projet doit être dégagé au moins à mi-temps pour plusieurs mois et dépendre directement de la Direction Générale pour rendre crédible sa mission, et être guidé et soutenu par un consultant extérieur spécialisé qui lui apporte son expertise et son expérience.
En effet, le recours à un animateur externe est souvent indispensable car il dispose de compétences, de méthodes, de techniques de communication expérimentées que n’ont pas les ressources internes. Il veille à la cohérence des méthodologies utilisées, au respect du programme de travail, assiste le chef de projet dans l’élaboration de la documentation.
Le comité de pilotage est constitué de deux ou trois membres de la Direction, généralement au moins le Directeur des Ressources Humaines et le Directeur Industriel.
Donner un nom évocateur et mobilisateur au
projet ainsi qu'un logo ludique est utile pour mieux le caractériser.
Défini généralement au cours d'un brainstorming, ce slogan sera repris
sur tous les supports de communication du projet. Son caractère simple,
ambitieux mais réaliste, lui permet d'être compris du plus grand nombre.
- Evaluation des risques professionnels (EvRP)L’évaluation des risques professionnels (EvRP) constitue le fondement indispensable pour la mise en œuvre d’un SMSST. De la qualité et la pertinence de cette analyse, qui déterminent l’ensemble de la construction du SMSST, dépendra le succès du projet.
Il s’agit de faire :
- l’inventaire des situations dangereuses détectées a priori et a posteriori par le biais des analyses d’accidents potentiels ou réels, des observations ou anomalies relevées en lien avec l’hygiène, la sécurité et les conditions de travail (pénibilité, pannes machines ou autres dysfonctionnements, difficultés relationnelles…).
- l’analyse des maladies professionnelles en remontant aux causes les plus en amont, des non conformités ainsi que des audits de sécurité et remarques de l’Inspection du Travail.
Les approches pluridisciplinaires (techniques,
humaines, organisationnelles) sont nécessaires tant au niveau global
de l’entreprise qu’au niveau de l’étude détaillée des postes de
travail. . Pour ce faire, il est nécessaire de disposer d'outils
performants, adaptés à chaque entreprise (matrice de criticité
fréquence/gravité, arbre des causes…) et l’équipe de projet a
généralement besoin d’un recours à des consultants extérieurs pour
l’aider dans cette tache.
L’identification des dangers s’appuie sur la documentation disponible (statistiques accidents du travail et maladie professionnelle, fiches de sécurité des produits, Code du Travail, textes réglementaires …), sur l’observation des situations de travail et sur l’écoute des opérateurs de manière à déterminer les conditions d’apparition d’une situation dangereuse et la façon dont elle est ressentie par les salariés.
Puis une hiérarchisation des risques identifiés est indispensable pour débattre au sein de l’équipe de projet des priorités et aider à la définition du plan de prévention.
Des documents spécifiques et le Document Unique permettent de formaliser cette analyse. Le Document Unique de Sécurité est la transposition, par écrit, de l'évaluation des risques, imposée à tout employeur par le Code du Travail. Il permet de recenser, lister et hiérarchiser tous les risques potentiels au sein d'un établissement, inventoriés et analysés ainsi de manière participative, ce qui contribue à l’amélioration du dialogue social dans l’entreprise et au développement d’une culture de sécurité partagée et non imposée.
- Planification des actions de prévention L’identification des dangers s’appuie sur la documentation disponible (statistiques accidents du travail et maladie professionnelle, fiches de sécurité des produits, Code du Travail, textes réglementaires …), sur l’observation des situations de travail et sur l’écoute des opérateurs de manière à déterminer les conditions d’apparition d’une situation dangereuse et la façon dont elle est ressentie par les salariés.
Puis une hiérarchisation des risques identifiés est indispensable pour débattre au sein de l’équipe de projet des priorités et aider à la définition du plan de prévention.
Des documents spécifiques et le Document Unique permettent de formaliser cette analyse. Le Document Unique de Sécurité est la transposition, par écrit, de l'évaluation des risques, imposée à tout employeur par le Code du Travail. Il permet de recenser, lister et hiérarchiser tous les risques potentiels au sein d'un établissement, inventoriés et analysés ainsi de manière participative, ce qui contribue à l’amélioration du dialogue social dans l’entreprise et au développement d’une culture de sécurité partagée et non imposée.
L’évaluation des risques va conduire à définir les plans d’actions de prévention par concertation au sein de l’équipe de projet, donc par une démarche participative et anticipative. Cette planification s’appuie ainsi sur la compréhension commune des situations à risques et sur l’évaluation partagée des risques, de leur niveau de criticité et leurs causes. Les membres de l’équipe de projet organisent des échanges avec le personnel, qui permettent de croiser les savoirs et les savoir-faire professionnels des salariés et ceux des experts, et de la sorte, toute proposition de mesure de prévention est discutée afin que chacun s'approprie la démarche et ses conclusions. La concertation étroite avec tous les opérateurs concernés permet aussi l’éclosion de solutions innovantes.
Le plan de prévention contient les propositions des décisions et d’allocations de ressources humaines, financières, techniques et organisationnelles, la hiérarchisation et la programmation des différents plans d’actions de chaque secteur : objectifs détaillés qualitativement et quantitativement, responsables, délais, budget à allouer ainsi que les modalités précises des étapes de leur mise en œuvre et des contrôles d’efficacité, mesurable par l’intermédiaire d’indicateurs regroupés dans des tableaux de bord.
Le chef de projet doit non seulement veiller à la clarté et l’ambition des objectifs des plans d’action du SMSST, mais aussi à que ceux-ci soient néanmoins réalistes, atteignables, sinon des échecs flagrants et répétés seraient démotivants et sources de conflits futurs.
Le chef de projet a un rôle de modérateur et de conciliateur au sein du groupe car les objectifs doivent être définis en tenant compte de l’évaluation des risques soumise nécessairement à des arbitrages (car, il n’y a pas de certitude absolue dans ce domaine), des exigences légales bien sur, mais aussi des réalités financières de l’entreprise : l’effort économique doit être a priori supportable, l’analyse coût/efficacité pertinente. A considérer néanmoins, dans l’étude économique, que les investissements à réaliser entrainent généralement aussi des gains de productivité et de qualité.
Le plan de prévention nécessite des investissements matériels et immatériels le plus souvent assez conséquents, à répartir généralement sur une période triennale en fonction du classement des risques retenu dans la phase EvRP.
Les moyens à allouer :
- à la prévention primaire, c'est-à-dire combattre les risques à la source, a priori plus efficace car agissant sur les causes pour avoir un impact radical et durable,
- et à la prévention collective qui limite le risque qu'il y ait le plus de victimes et dépend peu du comportement de chacun,
Les moyens matériels concernent souvent :
- l’aménagement des locaux de travail : ventilation, climatisation, éclairage, insonorisation, voies de circulation, équipements et aires de stockage et de manutentions, sécurité électrique...
- l’intégration de techniques de protection aux machines ou procédés de fabrication. La prévention intégrée est la prévention de conception technique qui supprime l'existence du risque en installant dès la conception des dispositifs de protection et de sécurité, par exemple sur les machines dangereuses, par l’utilisation de systèmes clos, assurant le confinement maximal, évitant tout contact entre les opérateurs et les produits utilisés, par le captage à la source des poussières en utilisant un outillage muni d’un système d’aspiration intégré …
- La mise en place de formations, parmi lesquelles :
- Gestes et Postures ou PRAP (Prévention des Risques liées aux Activités Physiques), un des moyens permettant de lutter contre tous les troubles musculo-squelettiques (TMS),
- Gestion des conflits et du stress destinées au personnel exposé à la violence (techniques de « coping », afin d'obtenir un meilleur contrôle émotionnel en situation d'agression),
- Apprendre comment ajuster et porter les Equipements de Protection Individuelle, comment en tirer la protection maximale et comment en prendre soin,
- Styles de leadership pour les managers, pour une meilleure prise en charge des risques psychosociaux par les dirigeants,
- …
- Le développement d’une conscientisation de tous les opérateurs que, individuellement et in fine, ils sont responsables de leur propre sécurité et qu’ils doivent être profondément convaincus qu’ils doivent s’approprier les bonnes pratiques de sécurité (avec le cas en particulier du risque routier en mission).
Le comité de pilotage va alors statuer sur la
validité des propositions du chef de projet, demander éventuellement
des études complémentaires ou faire des amendements et décider
effectivement de leur mise en application, du montant et de
l’échéancier des ressources allouées, après accord définitif du chef
d’établissement. Alors l’équipe de projet est dissoute, le chef du
projet SMSST peut rester quelque temps chargé de sa communication et de
sa documentation.
- La communication du plan de préventionLa communication est un point fondamental dans la réussite de la mise en place d’un SMSST, car son enjeu touche directement et personnellement chacun dans l’entreprise, l’implication des employés est à la base de la culture sécuritaire et tout le personnel doit avoir conscience de la portée de la politique Santé et Sécurité ainsi que de ses responsabilités dans sa mise en œuvre. Cette communication doit être étendue, sous une forme adaptée, aux intérimaires et à certains sous-traitants intervenant fréquemment.
La communication doit devancer l’expression des résistances, son rythme et sa progressivité doivent être maîtrisés. La communication doit surveiller et faire évoluer l’image que les personnes ont du SMSST et insister sur sa progression satisfaisante.
Divers supports peuvent être utilisés, volontairement redondants, afin de toucher la totalité de la cible : documentation écrite, affiches, dépliants et plaquettes, sites Web et forums, conférences et réunions…
Au tout début, les messages diffusés doivent être simples et présenter les objectifs, les raisons, les enjeux du projet et ses grands traits afin qu’ils soient compris par tous.
Au cœur et en fin du développement du projet, la communication doit aborder les détails, mais seulement déclinés par secteurs et niveaux de responsabilité, il ne faut pas surinformer : il convient d’exprimer alors des objectifs à court terme afin de maintenir par la suite la mobilisation des acteurs, créer un sentiment de faisabilité, pour vaincre l’inertie au démarrage, puis l’enlisement en cours de route. Il importe de communiquer sur des résultats tangibles (des « petites victoires ») à intervalles réguliers afin de maintenir un degré de mobilisation à un niveau élevé.
Concernant la communication externe, il convient de la mettre en place pour informer des parties intéressées telles que les assurances, les entreprises extérieures clientes ou fournisseurs, les autorités et médias locaux, …et améliorer son image de marque.
- La documentation du SMSST
Il est important que la documentation soit de nature à préserver, à valoriser et à partager le capital de savoirs, d’expertises et de procédures rassemblées au cours de la mise au point du SMSST, puis au cours de son évolution. La très large majorité des entreprises rédigent un manuel, mais cela ne favorise pas tout-à-fait le partage des connaissances. Les outils nouveaux de Knowledge Management, ayant comme support des logiciels de Gestion Electronique des Documents (GED),permettent d’aller plus aisément vers une culture de partage et motiver des personnes à échanger leurs savoirs, en faisant vivre des communautés de bonnes pratiques et non pas uniquement mettre en œuvre des procédures.
Il existe plusieurs logiciels informatiques permettant de collecter, de classer, de mettre à jour et d’échanger des connaissances entre différents utilisateurs, en présentant la capacité de relier les informations entre elles et de les retranscrire à volonté
- Suivi de l’avancement et de la performance du SMSST
Dans le cadre de la mise en place d’un SMSST,
il est important de mesurer si les améliorations programmées sont
effectivement atteintes et un dispositif permettant de rendre compte
régulièrement de l’avancement des actions doit être mis en place. Un
feedback régulier et approprié est indispensable pour maintenir la
motivation des responsables. Le feedback permet de renforcer les
comportements performants par la mesure de la progression ou de l’écart
vis-à-vis de l'atteinte de l'objectif pour ajuster en conséquence tant
leur perception que leur action, afin de réduire les travers observés.
- Les tableaux de bord pour chaque secteur et une consolidation récapitulative pour l’établissement, sont élaborés à partir d'indicateurs de performance opérationnelle variés (nombre de jours d’arrêt de travail, nombre de premiers soins, taux de fréquence, de gravité, de cotisation, etc.) et de performance du système ( pourcentage de personnes ayant suivi les formations, pourcentage d’actions préventives réalisées, degré d’avancement des plans d’actions et de retards par rapport aux délais prévus, pourcentage d’investissements réalisés etc.…).
- Les audits internes sont un outil d’évaluation important du SMSST. Ils permettent de vérifier de façon complète que le système en place est conforme à ce qui a été planifié, qu’il a été correctement mis en œuvre et mis à jour, et qu’en définitive, il répond de manière efficace à la politique de prévention. Les audits sont menés et analysés pour lancer les actions correctrices.
- Amélioration du SMSST
Périodiquement (au moins annuellement), le comité de pilotage se réunit pour faire le point sur l’avancement des plans d’action et sur l’amélioration des indicateurs SST. Cette réunion permet de faire le bilan du fonctionnement du système et d’en évaluer l’efficacité.
Il convient alors de décider s’il y a une nécessité à faire évoluer la politique et à élaborer de nouveaux programmes d'action en fonction de l'évolution des indicateurs observés, ou des nouveaux procédés ou produits utilisés. L’évaluation de la politique permet de s’interroger sur les dysfonctionnements liés à la conception et à l’organisation générale du système, c’est-à-dire sur la pertinence des stratégies d’action.
En effet, le plan de prévention est un guide, mais il ne doit pas être fait pour être poursuivi aveuglément : la réalité peut s'avérer parfois différente, il ne faut pas croire à l’infaillibilité des analyses des risques qui comporte leur part d’incertitude, leur validité est limitée dans le temps (réorganisations, mobilité des managers)…et l’espace (réimplantations,…). Le plan de prévention a l'avantage de structurer l'action dans un ensemble cohérent, mais ne doit pas inhiber la réaction aux événements ou aux modifications du périmètre des risques, soit dans la souplesse des engagements des ressources ou des délais, soit dans la révision des objectifs eux-mêmes : la réflexion SST doit être réactualisée de façon permanente.
Périodiquement (au moins annuellement), le comité de pilotage se réunit pour faire le point sur l’avancement des plans d’action et sur l’amélioration des indicateurs SST. Cette réunion permet de faire le bilan du fonctionnement du système et d’en évaluer l’efficacité.
Il convient alors de décider s’il y a une nécessité à faire évoluer la politique et à élaborer de nouveaux programmes d'action en fonction de l'évolution des indicateurs observés, ou des nouveaux procédés ou produits utilisés. L’évaluation de la politique permet de s’interroger sur les dysfonctionnements liés à la conception et à l’organisation générale du système, c’est-à-dire sur la pertinence des stratégies d’action.
En effet, le plan de prévention est un guide, mais il ne doit pas être fait pour être poursuivi aveuglément : la réalité peut s'avérer parfois différente, il ne faut pas croire à l’infaillibilité des analyses des risques qui comporte leur part d’incertitude, leur validité est limitée dans le temps (réorganisations, mobilité des managers)…et l’espace (réimplantations,…). Le plan de prévention a l'avantage de structurer l'action dans un ensemble cohérent, mais ne doit pas inhiber la réaction aux événements ou aux modifications du périmètre des risques, soit dans la souplesse des engagements des ressources ou des délais, soit dans la révision des objectifs eux-mêmes : la réflexion SST doit être réactualisée de façon permanente.
- Certification du SMSST
La mise en place d’un système de management de la santé et de la sécurité au travail permet d’intégrer les résultats du Document Unique de Sécurité dans un cadre formalisé qui peut être certifié.
La recherche d’une certification peut être une façon de reconnaître les résultats obtenus tant vis-à-vis des salariés que vis-à-vis des clients et des partenaires de l’entreprise.
Le management de la santé et de la sécurité ne dispose pas de norme internationale proprement dite, mais l’OHSAS 18001 (2007), issu du secteur privé et élaboré à partir de normes nationales existantes, bénéficie d’une reconnaissance internationale. Il ne peut toutefois donner lieu à l'émission d'un certificat accrédité, mais seulement un certificat de nature privée.
La mise en place d’un système de management de la santé et de la sécurité au travail permet d’intégrer les résultats du Document Unique de Sécurité dans un cadre formalisé qui peut être certifié.
La recherche d’une certification peut être une façon de reconnaître les résultats obtenus tant vis-à-vis des salariés que vis-à-vis des clients et des partenaires de l’entreprise.
Le management de la santé et de la sécurité ne dispose pas de norme internationale proprement dite, mais l’OHSAS 18001 (2007), issu du secteur privé et élaboré à partir de normes nationales existantes, bénéficie d’une reconnaissance internationale. Il ne peut toutefois donner lieu à l'émission d'un certificat accrédité, mais seulement un certificat de nature privée.
Management de la santé et de la
sécurité au travail. Construire vos indicateurs pour atteindre vos
objectifs. Référence INRS : ED 6013. Année de publication : 2007
Accidents du travail : les femmes plus concernées que les hommes
Le Monde.fr |
• Mis à jour le
|
Par Mathilde Damgé
Les accidents au travail concernant les femmes ont beaucoup plus augmenté que pour les hommes en dix ans. C'est ce que montre une analyse des chiffres de l'Assurance maladie, réalisée par l'Anact (Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail) qui a choisi de « chausser les lunettes du genre ».
Pourtant, au total, les accidents sont en baisse (environ 14 % sur dix ans), grâce notamment au renforcement des mesures de précaution dans plusieurs branches d'activités. Dans les secteurs de la métallurgie, de la chimie, du bois et du textile, par exemple, traditionnellement plus masculins, le nombre de postes exposés à des risques a diminué et la politique de prévention est assez ancienne, explique l'étude.- La baisse globale des accidents du travail masque une hausse pour les femmes
Dans le secteur de la banque et des administrations, ainsi que dans celui du commerce non alimentaire (deux secteurs relativement mixtes), les femmes ont plus d'accidents et les hommes moins. L'une des hypothèses pour expliquer ce phénomène serait que le turnover (le changement régulier de personnel sur certains postes) concerne davantage les femmes et que ces dernières soient moins touchées par les politiques de prévention des risques.
Autre hypothèse : « il existe une sous-évaluation de l'exposition aux risques et pénibilités des femmes dans certains de leurs emplois, métiers ou secteurs qui est plus marquée que pour les hommes », pointe l'étude.
« Elle est liée à une invisibilité des risques pour certains emplois ou secteurs à prédominance féminine (services, soin, commerce, administratif...) compte tenu du fait qu'ils ont été longtemps considérés comme 'légers' au contraire des emplois ou secteurs 'lourds' à prédominance masculine (BTP, industrie, énergie...) », précisent les auteurs.
Cette sous-estimation du risque pour les employées tient aussi à un manque de prise en compte de différences biologiques et sociales (morphologie, taille, fonctions reproductives, possibilité de développement des parcours, activités hors-travail...).
- Augmentation deux fois plus rapide des maladies professionnelles pour les femmes
« Les troubles musculosquelettiques représentent, en 2012, près de 78 % du total des maladies professionnelles indemnisées », précise l'étude. Un risque qui touche davantage les femmes, tandis que les hommes sont plus exposés aux cancers (97 % des reconnaissances de cancers professionnels concernent les hommes).
En 2012, les branches qui enregistrent le plus de maladies professionnelles pour les femmes sont le commerce, l'industrie de l'alimentation, les services de santé et de nettoyage ainsi que le travail temporaire. Chez les hommes, les branches les plus exposées sont la métalurgie, les transports, l'énergie et le BTP.
« Les tendances d'évolution au regard du genre sont significatives sur les onze dernières années », concluent les auteurs, qui appellent à davantage d'études afin de faire la lumière sur ce nouveau phénomène de société.
De l'éco, du décryptage et une pincée de data
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/03/25/les-accidents-du-travail-en-baisse-sauf-pour-les-femmes_4389286_4355770.html
Des ONG dénoncent le danger des ondes Wi-Fi & GSM, que cacherait l'Europe
Publié le - Mis à jour le
Sciences - Santé
Le rapport européen sur les effets sanitaires potentiels de l’exposition
aux champs électromagnétiques vient d’être rendu public
(vous pouvez le découvrir en cliquant ici). Le rapport se veut favorable à l'absence de risque. Sans danger, les ondes élétromagnétiques? Des ONG dénoncent une "
expertise biaisée", "favorable aux intérêts industriels" "acquis à la thèse du déni de risque".
Pour les ONG, "Ceci pourrait expliquer que les résultats
scientifiques inquiétants aient été écartés, notamment, ceux qui
concernent les tumeurs cérébrales", remarque Mona Nilsson, présidente de la Fondation suédoise de protection contre les rayonnements.
Selon les associations, si le rapport se veut favorable à l'absence de risque, et malgré le fait que "s'accumulent les études montrant des effets", c'est parce que la Commission européenne a su sélectionner "un groupe d'experts où domine la position favorable à l'absence de risque et d'étouffer les éventuelles voix discordantes", manquant au respect de règles déontologiques: "l'exemple de Joachim Schüz est particulièrement frappant puisqu'il a été révélé qu'il s'était arrogé la partie épidémiologique, en contradiction avec le principe de pluralité de l'expertise, et qu'il avait, dans le pré-rapport rendu public en février 2014, écarté systématiquement les études montrant des effets sanitaires sur les tumeurs cérébrales liées à l'usage du téléphone portable."
Et de citer également plusieurs personnalités du rapport entrant en conflit d'intérêt direct, comme par exemple le président du groupe d'experts, Théodoros Samaras, ancien consultant chez Vodafone. Les ONG réclament une enquête approfondie sur les infractions déontologiques, et l'annulation des conclusions du rapport, puisqu'entachées par diverses infractions.
Selon les associations, si le rapport se veut favorable à l'absence de risque, et malgré le fait que "s'accumulent les études montrant des effets", c'est parce que la Commission européenne a su sélectionner "un groupe d'experts où domine la position favorable à l'absence de risque et d'étouffer les éventuelles voix discordantes", manquant au respect de règles déontologiques: "l'exemple de Joachim Schüz est particulièrement frappant puisqu'il a été révélé qu'il s'était arrogé la partie épidémiologique, en contradiction avec le principe de pluralité de l'expertise, et qu'il avait, dans le pré-rapport rendu public en février 2014, écarté systématiquement les études montrant des effets sanitaires sur les tumeurs cérébrales liées à l'usage du téléphone portable."
Et de citer également plusieurs personnalités du rapport entrant en conflit d'intérêt direct, comme par exemple le président du groupe d'experts, Théodoros Samaras, ancien consultant chez Vodafone. Les ONG réclament une enquête approfondie sur les infractions déontologiques, et l'annulation des conclusions du rapport, puisqu'entachées par diverses infractions.
http://www.lalibre.be/actu/sciences-sante/des-ong-denoncent-le-danger-des-ondes-wi-fi-gsm-que-cacherait-l-europe-550154dc35707e3e93d770ba
Trois dockers périssent asphyxiés dans le port de Beveren
Publié le - Mis à jour le
Belgique
Ils ont été intoxiqués en entrant dans la cale d’un navire transportant du charbon.
Il est normalement conseillé aux ouvriers de mesurer la teneur en oxygène avant d’entrer dans la cale d’un bateau transportant du charbon. L’enquête devra révéler comment les choses ont pu mal tourner samedi. "Ce n’est pas le premier bateau chargé de charbon que l’on vide ici. Il faut découvrir d’où vient l’erreur", a indiqué le bourgmestre avant de présenter ses condoléances aux familles des trois hommes.
D’après Euroports, le bateau avait déjà été vidé et les trois ouvriers étaient en train de le nettoyer. L’entreprise internationale de logistique emploie quelque 2 400 personnes, dont 850 en Belgique. Elle dessert 22 terminaux, ce qui en fait l’une des plus grandes entreprises portuaires d’Europe.
Les activités de manutention entraînent des contraintes vertébrales, des traumatismes par contusions, écrasements ou chutes. Le fait que les dockers travaillent à l’extérieur, quelles que soient les conditions climatiques, leur vaut aussi une série d’ennuis de santé.
En particulier, dit l’étude, l’intérieur des conteneurs est régulièrement soumis à des gaz de fumigation ou à des vapeurs très nocifs. L’exposition des dockers à ces produits est génératrice de risques chimiques qui peuvent causer des malaises subits et, à long terme, provoquer l’apparition de cancers et de perturbations endocriniennes. La manutention du vrac (charbon, minerai de fer, engrais, ciment) met aussi les dockers en contact avec des poussières ou des émanations dangereuses.
http://www.lalibre.be/actu/belgique/trois-dockers-perissent-asphyxies-dans-le-port-de-beveren-552a9d7635704bb01bb9b2e1
Chaque année, plusieurs dockers
meurent, en Belgique, d’un accident de travail. Au cours du récent
week-end, ils sont trois à avoir perdu la vie. Ces trois travailleurs de
l’entreprise de logistique Euroports sont décédés, samedi, dans le port
de Waasland, à Beveren, qui fait partie du port d’Anvers, après avoir
été intoxiqués par du monoxyde de carbone dans la cale d’un charbonnier.
Ils ont été retrouvés sans vie par des collègues, ainsi que
l’a confirmé le bourgmestre de Beveren, Marc Van de Vijver. Les
pompiers, appelés d’urgence, ont tenté sans succès de ranimer les trois
victimes. Ils ont constaté que les ouvriers avaient subi une
intoxication au CO. Dans la cale, le pourcentage d’oxygène dans l’air
était passé de 21 % à 4 %.Il est normalement conseillé aux ouvriers de mesurer la teneur en oxygène avant d’entrer dans la cale d’un bateau transportant du charbon. L’enquête devra révéler comment les choses ont pu mal tourner samedi. "Ce n’est pas le premier bateau chargé de charbon que l’on vide ici. Il faut découvrir d’où vient l’erreur", a indiqué le bourgmestre avant de présenter ses condoléances aux familles des trois hommes.
D’après Euroports, le bateau avait déjà été vidé et les trois ouvriers étaient en train de le nettoyer. L’entreprise internationale de logistique emploie quelque 2 400 personnes, dont 850 en Belgique. Elle dessert 22 terminaux, ce qui en fait l’une des plus grandes entreprises portuaires d’Europe.
Nombreux risques
Les dockers travaillant dans les installations portuaires
exercent un métier présentant de lourdes contraintes physiques. Une
étude française a montré qu’ils étaient exposés à de nombreux risques
d’accidents.Les activités de manutention entraînent des contraintes vertébrales, des traumatismes par contusions, écrasements ou chutes. Le fait que les dockers travaillent à l’extérieur, quelles que soient les conditions climatiques, leur vaut aussi une série d’ennuis de santé.
Gaz, vapeurs, etc.
Par ailleurs, les dockers sont exposés à la toxicité de
l’air lors de l’ouverture des conteneurs maritimes ou des cales des
navires qui renferment des produits chimiques dangereux, produits de
fumigation, fongicides pour le bois, pesticides pour les denrées
alimentaires, etc.En particulier, dit l’étude, l’intérieur des conteneurs est régulièrement soumis à des gaz de fumigation ou à des vapeurs très nocifs. L’exposition des dockers à ces produits est génératrice de risques chimiques qui peuvent causer des malaises subits et, à long terme, provoquer l’apparition de cancers et de perturbations endocriniennes. La manutention du vrac (charbon, minerai de fer, engrais, ciment) met aussi les dockers en contact avec des poussières ou des émanations dangereuses.
http://www.lalibre.be/actu/belgique/trois-dockers-perissent-asphyxies-dans-le-port-de-beveren-552a9d7635704bb01bb9b2e1
Quand l'ennui au travail vous mène droit au "bore out"!
Publié le - Mis à jour le
Psycho et bien-être
Le burn out, tout le monde connaît. Ce mal-être touche un
travailleur belge sur dix en Belgique. Mais qu'en est-il du bore out?
Alors que certains sont débordés à s'en rendre malade, d'autres
s'ennuient comme des rats morts derrière leur bureau. A une époque où le
taux de chômage est élevé, ce problème peut faire sourire et pourtant,
c'est un syndrome très sérieux.
Chacun d'entre nous ressent parfois le besoin de respirer, de freiner le rythme. Les courtes périodes d'inactivité tombent alors à pic. Mais lorsque cette exception devient quotidienne, que plus les jours passent plus le travailleur ne fait que consulter l'horloge de son ordinateur, le risque d'épuisement professionnel n'est alors pas rare. Certains riront en se demandant comment est-ce possible de s'user en ne faisant rien. Pourtant, le bore out multiplierait par trois le risque de maladies cardio-vasculaires, selon des spécialistes. Les symptômes sont lourds de conséquences: dépression, fatigue impressionnante et perte de l'estime de soi. Et c'est sans compter la honte d'oser en parler, contrairement au burn out. Nous vivons effectivement dans une société qui valorise la suractivité, alors le contraire donne l'impression à l'individu de « voler » son salaire.
Ce mal-être peut toucher les personnes à qui on ne confie pas assez de tâches et qui doivent les étirer durant la journée ou celles qui sont « mises au placard » parce que l'employeur n'a pas le courage de licencier. Il peut également viser les travailleurs surqualifiés et ceux qui ne portent pas un intérêt énorme pour leur travail.
Mieux vaut prévenir que guérir
Pour sortir de cette spirale de l'ennui, il faut pouvoir analyser les causes de son bore out. Est-ce juste temporaire ou est-ce récurrent? Ensuite, il est recommandé d'en parler à son employeur avant que la situation ne devienne maladive. Parfois, le problème vient simplement des autres travailleurs qui accaparent tout le travail intéressant. Ensuite, pour retrouver la motivation, il est nécessaire de se fixer des objectifs réalistes. Si vous êtes le style de personne hyper efficace, organisez votre journée afin de ne pas terminer toutes vos tâches en un temps record ou passez à mi-temps, si financièrement vous pouvez vous le permettre. Optez pour des formations. Elles rempliront votre temps d'inactivité et vous apporteront des compétences supplémentaires. Et si rien n'y fait, réfléchissez à votre reconversion avant de tomber dans la dépression.
Chacun d'entre nous ressent parfois le besoin de respirer, de freiner le rythme. Les courtes périodes d'inactivité tombent alors à pic. Mais lorsque cette exception devient quotidienne, que plus les jours passent plus le travailleur ne fait que consulter l'horloge de son ordinateur, le risque d'épuisement professionnel n'est alors pas rare. Certains riront en se demandant comment est-ce possible de s'user en ne faisant rien. Pourtant, le bore out multiplierait par trois le risque de maladies cardio-vasculaires, selon des spécialistes. Les symptômes sont lourds de conséquences: dépression, fatigue impressionnante et perte de l'estime de soi. Et c'est sans compter la honte d'oser en parler, contrairement au burn out. Nous vivons effectivement dans une société qui valorise la suractivité, alors le contraire donne l'impression à l'individu de « voler » son salaire.
Ce mal-être peut toucher les personnes à qui on ne confie pas assez de tâches et qui doivent les étirer durant la journée ou celles qui sont « mises au placard » parce que l'employeur n'a pas le courage de licencier. Il peut également viser les travailleurs surqualifiés et ceux qui ne portent pas un intérêt énorme pour leur travail.
Mieux vaut prévenir que guérir
Pour sortir de cette spirale de l'ennui, il faut pouvoir analyser les causes de son bore out. Est-ce juste temporaire ou est-ce récurrent? Ensuite, il est recommandé d'en parler à son employeur avant que la situation ne devienne maladive. Parfois, le problème vient simplement des autres travailleurs qui accaparent tout le travail intéressant. Ensuite, pour retrouver la motivation, il est nécessaire de se fixer des objectifs réalistes. Si vous êtes le style de personne hyper efficace, organisez votre journée afin de ne pas terminer toutes vos tâches en un temps record ou passez à mi-temps, si financièrement vous pouvez vous le permettre. Optez pour des formations. Elles rempliront votre temps d'inactivité et vous apporteront des compétences supplémentaires. Et si rien n'y fait, réfléchissez à votre reconversion avant de tomber dans la dépression.
Souffrance au travail : oubliez le psychologue !
LE MONDE
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• Mis à jour le
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Par Margherita Nasi
Entre 2007 et 2014, la psychologue du travail Lise Gaignard rédige des chroniques à partir d’entretiens menés dans son cabinet. Elle souligne les phrases les plus affligeantes, les retape, et change les prénoms. Aujourd’hui réunis dans un ouvrage, Chroniques du travail aliéné, ces textes sont poignants : la psychanalyste a du mal à relire son livre. Elle n’est pas la seule : « On m’a reproché de dire du mal des travailleurs », raconte-t-elle.
Si son texte suscite des réactions vives, c’est qu’il critique la dépolitisation de la souffrance au travail : à ses yeux, le changement le plus frappant dans le monde du travail en France n’est pas « la transformation – pourtant importante – des modes de management, ni les catastrophiques techniques d’évaluation pipées, ni la mondialisation. Pour moi, la différence majeure, c’est qu’en France, quand on est victime d’une injustice épouvantable au travail… on demande à aller chez le psy ! ».D’après la psychologue du travail, c’est en 1998 que tout commence, avec la sortie de Souffrance en France, de Christophe Dejours, et Le Harcèlement moral, de Marie-France Hirigoyen. Deux ouvrages qui connaissent un succès retentissant : « Soudainement, tout le monde est harcelé, tout le monde a un pervers narcissique dans son entourage ! Le ministère du travail va même introduire le harcèlement moral dans la loi de 2002. » Lise Gaignard n’a pas de mots tendres pour cette loi qui « arrange les entreprises : pendant qu’on consulte sur les risques psychosociaux, on ne s’interroge pas sur les modalités de production ».
« Le problème n’est pas médical, il est lié au travail »
Les risques psychosociaux auraient-ils été instrumentalisés ? En tout cas, de nombreux médecins se plaignent d’avoir à régler des problèmes qui relèvent du management plus que de la santé. « Quand on a commencé à parler de harcèlement, c’était miraculeux : finalement, on comprenait ce qui se passait, on pouvait s’en prendre au pervers narcissique », se souvient Fabienne Bardot.Mais cette médecin du travail porte aujourd’hui un regard plus amer sur la question, et refuse de mettre ses patients en inaptitude médicale. « C’est ce que tout le monde leur dit de faire, et c’est grave ! Le problème n’est pas médical, il est lié au travail. Je préfère la rupture conventionnelle : au moins, c’est le salarié qui la demande, qui décide de mettre un terme à une situation qui ne lui convient pas. »
Une façon de lutter contre l’hypocrisie d’une société qui gomme les conflits sociaux pour ne pas avoir à les aborder : « On ne dit plus un salarié, on dit un collaborateur, comme si dans l’entreprise tout le monde était égal. On ne dit plus licenciement, mais plan de sauvegarde de l’emploi. Même après les attentats du 13 novembre, on ne parle que de la souffrance des gens ! On met en place des cellules d’urgence, mais personne ne se demande comment on a pu produire des monstres pareils. »
« […] On utilise le psychologue pour faire du contrôle social, pour adapter les humains à des contextes hostiles ! »
Si la psychologisation de la souffrance au travail s’est autant
développée, c’est aussi qu’elle constitue une niche rémunératrice pour
les médecins, consultants et experts qui se sont spécialisés sur la
question. « Même les syndicats envoient les salariés chez le psy !
La souffrance ne pousse plus à l’action, elle est vécue de façon
individuelle et désespérante », regrette Anne Flottes, auteur de Travailler, quel boulot ! Les conflits du travail, enjeux politiques du quotidien.« Bien sûr qu’il y a des gens qui vont mal et que le travail joue un rôle majeur dans ce malaise. Sauf qu’on utilise le psychologue pour faire du contrôle social, pour adapter les humains à des contextes hostiles ! », renchérit la professeure de psychologie sociale Pascale Molinier.
Le psychologue Yves Clot parle d’une approche hygiéniste des risques psychosociaux, qui transforme la fragilité des situations en fragilité des personnes. Stress, burn-out, pervers narcissique, sont des termes qu’il prend avec beaucoup de recul : « Le vocabulaire est glissant parce qu’il traduit une angoisse sociale d’appeler les choses par leur nom. Il y a quelque chose de profondément déréglé dans le travail. On assiste alors à une obsolescence programmée des mots. On passe des plans d’action contre les risques psychosociaux à la qualité de vie au travail, et pendant ce temps les symptômes s’aggravent. »
L’impossibilité du travail bien fait
Le cœur du problème est ailleurs. Il se trouve dans l’impossibilité du travail bien fait. Des personnes qui souhaitent travailler dans les règles de l’art se heurtent à des organisations qui sacrifient la qualité du travail, dans tous les secteurs : l’industrie, les services ou encore le milieu universitaire. Ces conflits de critères refoulés viennent s’enkyster dans le corps et la tête de chacun.Le problème devient alors personnel, mais il est politique dans ses causes, tout comme dans ses conséquences. L’auteur de Le travail peut-il devenir supportable ? évoque le cas Volkswagen, « une organisation du travail qui fonctionne comme la Corée du Nord : on ne peut pas parler sous peine d’être éliminé, et on finit par abîmer l’entreprise, ainsi que la planète. Et là, on accorde aux salariés le droit de faire des aveux : c’est le comble de la perversion politique ! On les contraint à ravaler leur expérience, et quand on arrive au drame on leur demande de confesser des tricheries qu’ils ont été amenés à faire justement parce que la parole était censurée. »
-
Margherita Nasi
Journaliste au Monde
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2016/01/24/soufrance-au-travail-oubliez-le-psychologue_4852707_1656994.html#qZPlUAMSS4wBMWeA.99
Malades d’ennui au travail : après le burn-out, le « bore-out »
LE MONDE ECONOMIE
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• Mis à jour le
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Par Catherine Quignon
Thomas (encore en poste, qui a souhaité garder l’anonymat et dont le prénom a été changé) a un job que beaucoup lui envieraient : il est responsable en CDI de la rédaction d’un titre de presse professionnelle. Pourtant, Thomas s’ennuie. « Je passe mes journées à faire des mails, relire des articles et gérer des problèmes informatiques, explique-t-il. Mon travail est usant et répétitif ; je me sens sous-employé. » Sa lassitude est telle que le professionnel s’est mis à la recherche d’un autre emploi. « J’ai répondu à quelques annonces, sans succès, indique-t-il. Je songe désormais à me reconvertir. »
La situation de Thomas n’est pas forcément comprise par son entourage. « A cause du chômage, dire que l’on s’ennuie dans son job est perçu négativement », constate Emmanuelle Rogier, psychologue du travail.
« Un sentiment d’inutilité »Pourtant, tout comme l’excès de travail, l’ennui peut être la source d’un vrai mal-être chez le salarié. Au point que deux consultants suisses ont donné un nom à cette pathologie : le « bore-out », ou syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui. « Dans notre société occidentale, où la reconnaissance sociale passe par le travail, ne pas trouver de sens à ce que l’on fait peut provoquer un sentiment d’inutilité, voire de honte », explique Christian Bourion, professeur à ICN Business School et rédacteur en chef de la Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels. D’après ses recherches, 30 % des salariés...
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/06/01/malades-d-ennui-au-travail_4644393_3234.html#LvOh4O8klzobrqo3.99
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