«Je suis malade» (notre système de santé)
Notre système de santé est gravement malade et il y a
fort longtemps qu’on s’active autour du patient. S’il faut en croire le
Docteur A., qui signe un pamphlet sous le couvert de l’anonymat, le mal
est maintenant généralisé et ceux qui l’ont infecté sont «des gens
dangereux» qu’il associe à des «dirigeants de l’ombre» agissant
également dans d’autres ministères.
Le Docteur A. est un vieux routier. Il a assisté à la création
de l’Assurance maladie et a été témoin de nombreuses réformes.
Aujourd’hui, il dénonce la perte des valeurs, l’insouciance, «les
mauvaises habitudes de la pratique médicale et la détérioration de ses
aspects éthiques et professionnels» et le «plan d’affaires» des
médecins. Mais avant tout, il veut dénoncer les incompétents, les
tricheurs, les infatués.
On a tous été confrontés aux nombreuses lacunes de notre système
de santé. Ceux qui ont des enfants peuvent témoigner des longues heures
d’attente dans les urgences des hôpitaux pour enfants, les difficultés
pour trouver un médecin de famille, les erreurs de diagnostics sans
conséquence pour les médecins négligents, les listes d’attente, les
médicaments qu’on prescrit à un patient sans tenir compte du traitement
qu’il a déjà reçu d’un autre médecin, car personne ne prend le temps de
se parler ni de se consulter, etc.
On a récemment découvert les erreurs de près d’un demi-milliard
de dollars provenant des fonds publics dans la rémunération des médecins
omnipraticiens et spécialistes. Combien d’entre nous se sont
questionnés sur la pertinence de fusionner des hôpitaux à vocation
particulière largement établie — l’Hôtel-Dieu, spécialisé en soins
gériatriques, l’hôpital Saint-Luc, qui soignait les troubles digestifs
et de comportement et accueillait des marginaux sociaux, et l’hôpital
Notre-Dame, qui s’était bâti une solide expertise en oncologie —, de
rayer ainsi des cultures propres, avec leurs équipes de professionnels
aguerris et habitués à travailler ensemble, pour les fondre dans un
grand magma, qu’on appelle maintenant «des installations, un terme
totalement bureaucratique de langue de bois», où les luttes de pouvoir
prennent le dessus sur la qualité des soins? Même avant son ouverture,
le CHUM a connu son lot de démissions, de volte-face, de discussions
acrimonieuses et de coups bas.
Parlant de la situation actuelle des soins de santé, que le bon
docteur A. qualifie de drame d’une telle ampleur qu’il aura
«nécessairement un effet boule de billard», il n’hésite pas à prédire le
chaos, des boucheries et même une épidémie de peste. Peut-être
exagère-t-il un peu, mais il en a gros sur le cœur. «Le chef de file de
cette hécatombe, un autocrate imbu de sa personne, pourrait cependant
donner un second souffle à un système de santé en déséquilibre. Il a
plutôt choisi de porter un masque et des boules Quies.»
Je ne saurais dire s’il parle de notre premier ministre ou du
ministre de la Santé, tant les deux correspondent à ce portrait et
semblent sourds aux doléances populaires. Au lieu d’investir dans la
prévention et dans le dépistage des maladies, on préfère encourager
l’industrie pharmaceutique qui engrange des millions $. Le système prend
l’eau de toutes parts. «Je crois même que le bateau n’a plus de
gouvernail. [...] On fait naufrage et on patauge dans l’incertitude,
l’incohérence, sinon dans le délire.» Un tel constat, de la part d’un
professionnel de la santé, a de quoi inquiéter. Il faut, dit-il, que la
médecine se construise autour du patient et non autour des médecins. Au
lieu du médecin de famille, plutôt une médecine de famille.
Ce petit ouvrage est un plaidoyer pour une plus grande humanité. Il faut l’écouter.
Le paracétamol, anti-douleur… et anti-émotions ?
le médicament le plus vendu en France.
Aux Etats-Unis, la molécule entre dans la composition de plus de six
cents médicaments et on estime que, chaque semaine, plus de 50 millions
d'Américains consomment l'un d'entre eux. C'est dire le succès de cet
antalgique. Mais, précisément, l'usage généralisé du paracétamol incite
les chercheurs à décortiquer davantage son mode d'action, au-delà du
soulagement de certaines douleurs. Ainsi, en 2013, une étude réalisée par des psychologues canadiens
avait fourni de curieux résultats : des personnes ayant avalé du
paracétamol et auxquelles on avait demandé de rédiger quelques phrases
sur leur propre mort semblaient peu atteintes par les sentiments
négatifs et l'anxiété qu'avaient, dans les mêmes conditions, éprouvés
des "cobayes" ayant pris un placebo. Comme si le médicament, en plus de
jouer sur la douleur, s'attaquait aussi aux émotions négatives. Dans un article que vient de publier la revue Psychological Science, une équipe américaine de l'université de l'Ohio a voulu explorer plus avant cette intrigante hypothèse.
Pour une première expérience, ces chercheurs ont recruté 82 personnes. Une moitié d'entre elles a pris 1 gramme de paracétamol et l'autre moitié un placebo (évidemment personne ne savait qui avait avalé quoi). Les participants ont attendu une heure pour que la molécule ait le temps de passer dans le cerveau, puis l'expérience à proprement parler a commencé. On a soumis à tous 40 photographies extraites de l'International Affective Picture System (IAPS), une banque d'images utilisées pour leur capacité à susciter une palette complète d'émotions, depuis les très déplaisantes (des enfants en pleurs ou souffrant de malnutrition, par exemple) jusqu'aux très agréables en passant par des clichés neutres (une vache dans un pré...). Les "cobayes" devaient noter l'impression que chaque image leur laissait, de -5 (extrêmement négative) à 5 (extrêmement positive), et indiquer, sur une échelle de 0 à 10, à quel point la photo provoquait chez eux "une réaction émotionnelle", pour reprendre les termes de l'étude.
A l'instar de ce qui était apparu lors l'expérience de 2013 sur la mort, les résultats montrent que les participants sous paracétamol sont, par rapport aux personnes ayant pris un placebo, moins emplis de sentiments négatifs face aux images les plus tristes... mais aussi moins joyeux devant les photos les plus gaies. Comme si la molécule émoussait les sentiments en gommant joies et peines extrêmes. Dans l'ensemble, le groupe "paracétamol" reconnaissait non seulement une moindre amplitude dans le ressenti des émotions mais aussi moins d'émotions tout court...
Les auteurs de l'étude, ayant conscience que le résultat pouvait aussi être interprété comme une altération du sens de la magnitude, de la capacité à évaluer correctement les extrêmes, ont décidé de répéter l'expérience sur un second groupe (de 85 personnes cette fois) en ajoutant une question supplémentaire : les participants devaient également estimer la quantité de bleu contenue dans les images. Les résultats obtenus ont été semblables à ceux du premier test mais, pour ce qui concernait l'évaluation de la proportion de bleu dans les photographies, les sujets sous paracétamol faisaient preuve d'un jugement identique à celui des participants ayant ingurgité un placebo, ce qui montrait bien que le médicament jouait sur les émotions et non sur le sens de la magnitude.
C'est la première fois qu'un tel effet secondaire est mis clairement en évidence avec le paracétamol qui, selon le premier signataire de l'étude, Geoffrey Durso, "pourrait avoir un spectre d'effets plus large que ce que l'on pensait auparavant. Plus qu'un simple "soulageur" de douleurs, le paracétamol peut être vu comme un "soulageur" d'émotions." Reste à comprendre par quel mécanisme le phénomène se produit, comment la molécule influence notre réactivité émotionnelle – un éclaircissement d'autant plus nécessaire que le médicament est très populaire. Dans leur étude, les psychologues lancent une piste en direction de la sérotonine, ce neurotransmetteur impliqué dans la transmission et le contrôle de la douleur et dont on sait qu'il joue aussi sur l'humeur. Ces chercheurs ont également l'intention de poursuivre leurs recherches avec d'autres antalgiques, chimiquement différents mais presque aussi consommés que le paracétamol, comme l'ibuprofène et l'aspirine.
Sous ses différentes marques et formulations (Doliprane, Efferalgan, Dafalgan, sans oublier l'Actifed, le Dolirhume, etc.), le paracétamol est Pour une première expérience, ces chercheurs ont recruté 82 personnes. Une moitié d'entre elles a pris 1 gramme de paracétamol et l'autre moitié un placebo (évidemment personne ne savait qui avait avalé quoi). Les participants ont attendu une heure pour que la molécule ait le temps de passer dans le cerveau, puis l'expérience à proprement parler a commencé. On a soumis à tous 40 photographies extraites de l'International Affective Picture System (IAPS), une banque d'images utilisées pour leur capacité à susciter une palette complète d'émotions, depuis les très déplaisantes (des enfants en pleurs ou souffrant de malnutrition, par exemple) jusqu'aux très agréables en passant par des clichés neutres (une vache dans un pré...). Les "cobayes" devaient noter l'impression que chaque image leur laissait, de -5 (extrêmement négative) à 5 (extrêmement positive), et indiquer, sur une échelle de 0 à 10, à quel point la photo provoquait chez eux "une réaction émotionnelle", pour reprendre les termes de l'étude.
A l'instar de ce qui était apparu lors l'expérience de 2013 sur la mort, les résultats montrent que les participants sous paracétamol sont, par rapport aux personnes ayant pris un placebo, moins emplis de sentiments négatifs face aux images les plus tristes... mais aussi moins joyeux devant les photos les plus gaies. Comme si la molécule émoussait les sentiments en gommant joies et peines extrêmes. Dans l'ensemble, le groupe "paracétamol" reconnaissait non seulement une moindre amplitude dans le ressenti des émotions mais aussi moins d'émotions tout court...
Les auteurs de l'étude, ayant conscience que le résultat pouvait aussi être interprété comme une altération du sens de la magnitude, de la capacité à évaluer correctement les extrêmes, ont décidé de répéter l'expérience sur un second groupe (de 85 personnes cette fois) en ajoutant une question supplémentaire : les participants devaient également estimer la quantité de bleu contenue dans les images. Les résultats obtenus ont été semblables à ceux du premier test mais, pour ce qui concernait l'évaluation de la proportion de bleu dans les photographies, les sujets sous paracétamol faisaient preuve d'un jugement identique à celui des participants ayant ingurgité un placebo, ce qui montrait bien que le médicament jouait sur les émotions et non sur le sens de la magnitude.
C'est la première fois qu'un tel effet secondaire est mis clairement en évidence avec le paracétamol qui, selon le premier signataire de l'étude, Geoffrey Durso, "pourrait avoir un spectre d'effets plus large que ce que l'on pensait auparavant. Plus qu'un simple "soulageur" de douleurs, le paracétamol peut être vu comme un "soulageur" d'émotions." Reste à comprendre par quel mécanisme le phénomène se produit, comment la molécule influence notre réactivité émotionnelle – un éclaircissement d'autant plus nécessaire que le médicament est très populaire. Dans leur étude, les psychologues lancent une piste en direction de la sérotonine, ce neurotransmetteur impliqué dans la transmission et le contrôle de la douleur et dont on sait qu'il joue aussi sur l'humeur. Ces chercheurs ont également l'intention de poursuivre leurs recherches avec d'autres antalgiques, chimiquement différents mais presque aussi consommés que le paracétamol, comme l'ibuprofène et l'aspirine.
Pierre Barthélémy (suivez-moi ici sur Twitter ou bien là sur Facebook)
Le sucre est partout... pour nous piéger!
Publié le - Mis à jour le
Psycho et bien-être
Le sucre est partout, des sauces tomate aux charcuteries: pour rehausser une saveur ou une couleur, à des fins de conservation et par souci d'économies, ce qui le rend difficilement remplaçable dans l'alimentation industrielle.
Contre l'obésité, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) veut diminuer les sucres "cachés" ou "libres", ceux qui ne s'expriment ni en morceau dans le café ou poudre dans les gâteaux, pas plus en bonbons ou confitures. Mais ceux ajoutés par l'industrie aux produits alimentaires et jus, les concentrés de fruits, le miel, les sirops d'agave ou d'érable et tous ceux tirés de l'amidon de maïs et autres céréales.
Or le combat est perdu d'avance, affirme Michael Moss, prix Pulitzer pour ses enquêtes sur le monde de l'agroalimentaire et auteur d'une somme sur les pratiques de l'industrie américaine ("Sucre, Sel et matières grasses, comment les industriels nous rendent accrocs", Calmann-Lévy). Des trois ingrédients, le sucre est probablement le plus difficile à remplacer, souligne-t-il. "Le sucre est l'ingrédient miracle de l'industrie" qui s'en sert pour attirer (et retenir) le consommateur et réduire les coûts de production, explique-t-il: "Quand vous faites une sauce tomate, plutôt que de prendre de bonnes tomates bien rouges, vous prenez des tomates bon marché et vous ajoutez du sucre pour imiter une saveur naturelle". "Ils font tout pour racler dans les coins et produire le moins cher possible. Le sucre est leur meilleur allié".
C'est bien pour ça, enchaine-t-il, que le sucre se retrouve "à tous les rayons de l'épicerie". Michael Moss, qui a enquêté pendant plus de dix ans sur les pratiques des géants nord-américains du secteur, va plus loin: les industriels ont développé des études et des tests poussés pour arrêter le "point de félicité" ("bliss point") qui définira la dose de sucre idéale. Ni trop, ni trop peu. "Ils ne se contentent pas d'ajouter du sucre dans leurs produits, ils calculent la dose exacte qui nous poussera à les acheter", insiste-t-il. Car à force d'ajouter du sucre dans tout et partout, "vous finissez par vous attendre à manger toujours sucré". Une habitude vite problématique chez les enfants, quand il s'agit ensuite de leur faire manger des légumes qu'ils trouveront fatalement amers ou aigres... "Les industriels essaient de nous tromper en affirmant que certains sucres sont moins nocifs que d'autres, mais du point de vue nutritionnel, le sucre c'est du sucre", martèle Michael Moss. Mais de toutes façons, constate-t-il dans son étude, quand ils allègent un ingrédient de la trilogie sel-sucre-gras, ils augmentent fatalement les deux autres. "Pour rester irrésistibles".
Le sucre est partout, des sauces tomate aux charcuteries: pour rehausser une saveur ou une couleur, à des fins de conservation et par souci d'économies, ce qui le rend difficilement remplaçable dans l'alimentation industrielle.
Contre l'obésité, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) veut diminuer les sucres "cachés" ou "libres", ceux qui ne s'expriment ni en morceau dans le café ou poudre dans les gâteaux, pas plus en bonbons ou confitures. Mais ceux ajoutés par l'industrie aux produits alimentaires et jus, les concentrés de fruits, le miel, les sirops d'agave ou d'érable et tous ceux tirés de l'amidon de maïs et autres céréales.
Or le combat est perdu d'avance, affirme Michael Moss, prix Pulitzer pour ses enquêtes sur le monde de l'agroalimentaire et auteur d'une somme sur les pratiques de l'industrie américaine ("Sucre, Sel et matières grasses, comment les industriels nous rendent accrocs", Calmann-Lévy). Des trois ingrédients, le sucre est probablement le plus difficile à remplacer, souligne-t-il. "Le sucre est l'ingrédient miracle de l'industrie" qui s'en sert pour attirer (et retenir) le consommateur et réduire les coûts de production, explique-t-il: "Quand vous faites une sauce tomate, plutôt que de prendre de bonnes tomates bien rouges, vous prenez des tomates bon marché et vous ajoutez du sucre pour imiter une saveur naturelle". "Ils font tout pour racler dans les coins et produire le moins cher possible. Le sucre est leur meilleur allié".
C'est bien pour ça, enchaine-t-il, que le sucre se retrouve "à tous les rayons de l'épicerie". Michael Moss, qui a enquêté pendant plus de dix ans sur les pratiques des géants nord-américains du secteur, va plus loin: les industriels ont développé des études et des tests poussés pour arrêter le "point de félicité" ("bliss point") qui définira la dose de sucre idéale. Ni trop, ni trop peu. "Ils ne se contentent pas d'ajouter du sucre dans leurs produits, ils calculent la dose exacte qui nous poussera à les acheter", insiste-t-il. Car à force d'ajouter du sucre dans tout et partout, "vous finissez par vous attendre à manger toujours sucré". Une habitude vite problématique chez les enfants, quand il s'agit ensuite de leur faire manger des légumes qu'ils trouveront fatalement amers ou aigres... "Les industriels essaient de nous tromper en affirmant que certains sucres sont moins nocifs que d'autres, mais du point de vue nutritionnel, le sucre c'est du sucre", martèle Michael Moss. Mais de toutes façons, constate-t-il dans son étude, quand ils allègent un ingrédient de la trilogie sel-sucre-gras, ils augmentent fatalement les deux autres. "Pour rester irrésistibles".
santé publique 12:43
Hausse de 15% des cas de sida en Suisse en 2012
Cette brusque hausse intervient après trois années consécutives de baisse. L’augmentation concerne aussi d’autres MST
Le nombre de cas de VIH a augmenté de 15% l’an dernier en Suisse,
après trois années consécutives de recul. L’Office fédéral de la santé
publique (OFSP) a aussi constaté une hausse du même ordre pour les
autres infections sexuellement transmissibles (syphilis, gonorrhée et
chlamydiose).Selon les chiffres publiés lundi dans le bulletin hebdomadaire de l’OFSP (PDF), 645 cas de VIH ont été diagnostiqués l’an dernier, contre 562 en 2011. Le nombre de diagnostics déclarés est toutefois plus bas que dans les années 2002-2008.
Sur 645 cas, 478 étaient des hommes (+13%) et 156 des femmes (+17%). Un peu moins de la moitié (288 ou 45%) concerne des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes. Dans ce groupe de population, le nombre de diagnostics de VIH a augmenté de 17% par rapport à 2011.
Hétérosexuels aussi touchés
La progression est de 19% chez les hétérosexuels. En 2012, 102 personnes de cette catégorie ont été infectées: 39 femmes, contre 37 un an plus tôt, et 63 hommes, alors qu’ils étaient 49 en 2011.
Chez les toxicomanes, 31 diagnostics ont été recensés, contre 25 en 2011. Cette augmentation ne peut toutefois pas être interprétée comme un renversement de tendance en raison du petit nombre de cas, souligne l’OFSP.
Surtout dans les villes
Les cantons urbains (GE, ZH, VD, BS) sont les plus touchés par la hausse des cas de VIH. A Genève, 18,7 nouvelles infections pour 100 000 habitants ont ainsi été diagnostiquées l’an dernier, contre 11,5 en 2011. En Suisse centrale (GL, LU, NW, OW, SZ, UR, ZG), leur nombre est resté stable, à 3,6 cas, alors que la moyenne suisse est de 8,1.
Pour l’OFSP, ce phénomène s’explique d’une part par le fait qu’un grand nombre de célibataires et d’hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes résident dans les villes, où il est plus facile de rencontrer des partenaires sexuels occasionnels. Et d’autre part car on trouve dans les grands centres urbains, surtout à Genève, le plus de personnes originaires de pays à forte prévalence du VIHDes causes pas certaines
L’OFSP n’a pas trouvé d’explication claire à la hausse constatée l’an dernier, même s’il avance qu’elle pourrait être due à l’augmentation du nombre de tests de dépistage chez les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes. Il a donc invité la Commission fédérale pour la santé sexuelle à évaluer l’épidémiologie du VIH et des autres maladies sexuellement transmissibles et, si nécessaire, de recommander au Conseil fédéral des modifications de la stratégie nationale.
Car les autres maladies sexuellement transmissibles sont aussi en hausse. En 2012, 543 diagnostics confirmés de syphilis ont été enregistrés. Il ne s’agit que d’une estimation, car les données sont trop lacunaires, souligne l’OFSP. Depuis que l’obligation de déclarer cette maladie a été réintroduite en 2006, le taux d’augmentation moyen est de 16% par année.
Il y a également eu l’an dernier 1517 cas confirmés de gonorrhées (+12%) et 8038 de chlamydiose (+11%).
http://letemps.ch/Page/Uuid/88a8ee60-c76f-11e2-ac35-8b264631d434#.UaSuJdj2QYU
Un malade sur cinq ne se soigne pas
BELGA
Mis en ligne le 27/10/2011
Les consommateurs de soins belges sont toutefois ravis de la performance de leur système de santé. La Belgique affiche ainsi le plus haut taux de satisfaction devant la Suisse.
Un Belge sur cinq renonce à se rendre chez le médecin quand il est malade. Dans quatre cas sur dix, c'est le coût des soins qui est évoqué, rapporte jeudi Le Soir, sur base d'une étude internationale menée par l'auditeur Deloitte.
Au sein des 12 Etats pris en compte dans ce vaste sondage, la Belgique est après les Etats-Unis le pays où les patients s'abstiennent le plus souvent de soins pour raisons financières.
Les consommateurs de soins belges sont toutefois ravis de la performance de leur système de santé. La Belgique affiche ainsi le plus haut taux de satisfaction devant la Suisse.
41% des sondés belges accordent à leur système de santé une cote de 8/10, contre 33% en France ou 23% en Allemagne. Les Belges sont ravis de leur médecin (75% de satisfaction) et des soins hospitaliers (68% de satisfaits).
Mais plus de six patients belges sur dix doivent restreindre les dépenses du ménage (logement, carburant, alimentation, éducation) pour payer leurs factures de santé. Plus de 1.000 personnes ont été interrogées en Belgique pour ce sondage et au total 15.000 dans douze pays.
Au sein des 12 Etats pris en compte dans ce vaste sondage, la Belgique est après les Etats-Unis le pays où les patients s'abstiennent le plus souvent de soins pour raisons financières.
Les consommateurs de soins belges sont toutefois ravis de la performance de leur système de santé. La Belgique affiche ainsi le plus haut taux de satisfaction devant la Suisse.
41% des sondés belges accordent à leur système de santé une cote de 8/10, contre 33% en France ou 23% en Allemagne. Les Belges sont ravis de leur médecin (75% de satisfaction) et des soins hospitaliers (68% de satisfaits).
Mais plus de six patients belges sur dix doivent restreindre les dépenses du ménage (logement, carburant, alimentation, éducation) pour payer leurs factures de santé. Plus de 1.000 personnes ont été interrogées en Belgique pour ce sondage et au total 15.000 dans douze pays.
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