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Une rémission durable du diabète de type 2, c’est possible
Le diabète de type 2, maladie potentiellement réversible, est
en constante augmentation. L’Ensemble hospitalier de La Côte a lancé un
programme innovant visant la rémission de cette pathologie, voire à
terme sa guérison, en s’appuyant sur des changements de style de vie
Surpoids, sédentarité, alimentation déséquilibrée ou excessive:
combinés, ces trois facteurs peuvent conduire à l’apparition d’un
diabète de type 2, une pathologie en constante progression, y compris
chez les personnes de moins de 50 ans, et dont on estime qu’elle
pourrait toucher jusqu’à 783 millions de personnes dans le monde en
2045. En Suisse, ce sont près de 460 000 patients qui, aujourd’hui, sont
concernés par cette maladie.
Baptisé R2D2,
un programme pilote unique en Suisse visant le recul et la rémission du
diabète de type 2 a été lancé début mai par l’Ensemble hospitalier de
La Côte (EHC), avec un message fort: certains patients peuvent bel et
bien guérir du diabète. La guérison étant définie comme une rémission
complète et prolongée, soit cinq années de glycémies normalisées sans
traitement.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, petit rappel: le
diabète de type 2 se caractérise par une concentration trop élevée et
durable de glucose dans le sang, ce que l’on appelle l’hyperglycémie.
Celle-ci provient d’une baisse de la sensibilité des cellules (plus
particulièrement celles du foie, des muscles et du tissu adipeux) à
l’insuline, une hormone libérée par le pancréas permettant de faciliter
la pénétration du glucose dans les cellules. Pour répondre à la demande
accrue en insuline résultant de cette insensibilité, le pancréas va
augmenter sa production d’hormone, jusqu’à l’épuisement. La production
d’insuline devenant insuffisante, le glucose s’accumule dans le sang et
le diabète fait alors son apparition.
Le diabète de type 2, maladie potentiellement réversible, est en constante augmentation. L’Ensemble hospitalier de La Côte a lancé un programme innovant visant la rémission de cette pathologie, voire à terme sa guérison, en s’appuyant sur des changements de style de vie
Surpoids, sédentarité, alimentation déséquilibrée ou excessive: combinés, ces trois facteurs peuvent conduire à l’apparition d’un diabète de type 2, une pathologie en constante progression, y compris chez les personnes de moins de 50 ans, et dont on estime qu’elle pourrait toucher jusqu’à 783 millions de personnes dans le monde en 2045. En Suisse, ce sont près de 460 000 patients qui, aujourd’hui, sont concernés par cette maladie.
Baptisé R2D2, un programme pilote unique en Suisse visant le recul et la rémission du diabète de type 2 a été lancé début mai par l’Ensemble hospitalier de La Côte (EHC), avec un message fort: certains patients peuvent bel et bien guérir du diabète. La guérison étant définie comme une rémission complète et prolongée, soit cinq années de glycémies normalisées sans traitement.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, petit rappel: le diabète de type 2 se caractérise par une concentration trop élevée et durable de glucose dans le sang, ce que l’on appelle l’hyperglycémie. Celle-ci provient d’une baisse de la sensibilité des cellules (plus particulièrement celles du foie, des muscles et du tissu adipeux) à l’insuline, une hormone libérée par le pancréas permettant de faciliter la pénétration du glucose dans les cellules. Pour répondre à la demande accrue en insuline résultant de cette insensibilité, le pancréas va augmenter sa production d’hormone, jusqu’à l’épuisement. La production d’insuline devenant insuffisante, le glucose s’accumule dans le sang et le diabète fait alors son apparition.
Prise en charge précoce du diabète
«Classiquement, on nous apprend, lors de nos études de médecine, que
le diabète est une maladie qui ne cesse de progresser, nécessitant une
augmentation constante des traitements médicamenteux, explique Sophie
Comte-Perret, médecin-cheffe au Centre d’endocrinologie et diabétologie
de l’EHC. Mais si on prend en charge la situation suffisamment
précocement, il est souvent possible de supprimer ou de ralentir la
progression du diabète de type 2, même sans médicament.»
Lire aussi: Les cas de diabète de type 1 ont augmenté chez les enfants durant la pandémie
Pour
envisager un possible retour en arrière, il faut agir avant que le
pancréas ne soit trop profondément atteint, idéalement dans les dix
premières années après le diagnostic et avant que des complications
graves n’apparaissent. «Des travaux
réalisés il y a plus de 20 ans avaient déjà montré qu’une rémission du
diabète de type 2 était possible chez 50 à 90% des patients ayant
bénéficié d’une chirurgie bariatrique [que l’on réalise en cas de
surpoids excessif, ndlr], explique Grégoire Lagger, enseignant-chercheur
spécialisé en éducation thérapeutique du patient aux Hôpitaux
universitaires de Genève et initiateur du projet R2D2. D’autres,
conduits il y a une dizaine d’années, ont montré que des mesures liées
au style de vie pouvaient conduire aux mêmes effets, sans by-pass
gastrique. Ces différentes études nous ont permis de mieux appréhender
différentes pistes pouvant favoriser la rémission du diabète.»
Les
résultats obtenus lors de la première phase du projet R2D2 entre 2020
et 2022 sont encourageants. Sur une trentaine de patients ayant reçu un
diagnostic de diabète de type 2 datant de moins de six ans, deux tiers
ont vu leur diabète reculer. Certains sont même entrés en rémission –
c’est-à-dire que leur glycémie s’est normalisée sans traitement.
«Si
le diabète baisse, nous diminuons les traitements, détaille Sophie
Comte-Perret. La priorité est de ne pas arrêter les médicaments sans
être sûrs d’avoir un diabète équilibré. Nous ne faisons courir aucun
risque au patient, car il peut alors être plus difficile de revenir en
arrière le cas échéant.»
«Classiquement, on nous apprend, lors de nos études de médecine, que le diabète est une maladie qui ne cesse de progresser, nécessitant une augmentation constante des traitements médicamenteux, explique Sophie Comte-Perret, médecin-cheffe au Centre d’endocrinologie et diabétologie de l’EHC. Mais si on prend en charge la situation suffisamment précocement, il est souvent possible de supprimer ou de ralentir la progression du diabète de type 2, même sans médicament.»
Lire aussi: Les cas de diabète de type 1 ont augmenté chez les enfants durant la pandémie
Pour envisager un possible retour en arrière, il faut agir avant que le pancréas ne soit trop profondément atteint, idéalement dans les dix premières années après le diagnostic et avant que des complications graves n’apparaissent. «Des travaux réalisés il y a plus de 20 ans avaient déjà montré qu’une rémission du diabète de type 2 était possible chez 50 à 90% des patients ayant bénéficié d’une chirurgie bariatrique [que l’on réalise en cas de surpoids excessif, ndlr], explique Grégoire Lagger, enseignant-chercheur spécialisé en éducation thérapeutique du patient aux Hôpitaux universitaires de Genève et initiateur du projet R2D2. D’autres, conduits il y a une dizaine d’années, ont montré que des mesures liées au style de vie pouvaient conduire aux mêmes effets, sans by-pass gastrique. Ces différentes études nous ont permis de mieux appréhender différentes pistes pouvant favoriser la rémission du diabète.»
Les résultats obtenus lors de la première phase du projet R2D2 entre 2020 et 2022 sont encourageants. Sur une trentaine de patients ayant reçu un diagnostic de diabète de type 2 datant de moins de six ans, deux tiers ont vu leur diabète reculer. Certains sont même entrés en rémission – c’est-à-dire que leur glycémie s’est normalisée sans traitement.
«Si le diabète baisse, nous diminuons les traitements, détaille Sophie Comte-Perret. La priorité est de ne pas arrêter les médicaments sans être sûrs d’avoir un diabète équilibré. Nous ne faisons courir aucun risque au patient, car il peut alors être plus difficile de revenir en arrière le cas échéant.»
Changements de style de vie
Concrètement, le projet repose sur trois piliers principaux
personnalisés: un reconditionnement à l’effort physique, l’amélioration
de la nutrition par le biais d’une alimentation moins sucrée et/ou moins
grasse, et le soutien psychosocial, tout cela dans une optique
d’éducation thérapeutique du patient. Ces mesures, reposant sur une
collaboration interdisciplinaire, ont notamment pour objectif de
travailler sur la sensibilité à l’insuline.
Lire aussi: Les femmes sont encore victimes des stéréotypes face aux accidents cardiovasculaires
«Les
deux premiers axes sont généralement séparés dans une approche médicale
traditionnelle, analyse Grégoire Lagger. Les diabétologues travaillent
sur le pancréas, le taux de sucre ou la nutrition, mais connaissent
souvent peu la médecine du sport, et inversement. Or, nous nous sommes
rendu compte, il y a environ 10 ans, que le premier organe endocrinien
était le muscle, qui produit 600 à 800 hormones différentes découvertes
jusqu’ici.»
Selon le chercheur, auteur de plusieurs études sur le sujet et notamment d’un article paru en 2015 dans la Revue médicale suisse
sur la guérison du diabète de type 2, un reconditionnement musculaire
sur le long terme représente «la pierre angulaire du traitement du
diabète de type 2», en permettant de mieux métaboliser les sucres et les
graisses, «au lieu d’en saturer les cellules musculaires jusqu’à
entraîner une résistance à l’insuline».
L’activité
physique proposée repose sur l’endurance fondamentale, avec une
fréquence cardiaque qui reste basse, sans essoufflement. «Contrairement à
l’endurance haute, qui renforce l’inflammation et peut engendrer des
blessures, pratiquer ce type d’endurance permet de brûler les graisses,
de régulariser le cholestérol, de diminuer la pression artérielle et
aussi d’accroître la sensibilité des muscles à l’insuline, détaille
Grégoire Lagger. Cela peut être réalisé avec n’importe quelle activité
permettant de bouger suffisamment de muscles à la fois, comme l’aviron,
la marche, le vélo, les sports collectifs ou les activités de loisirs.»
Concrètement, le projet repose sur trois piliers principaux personnalisés: un reconditionnement à l’effort physique, l’amélioration de la nutrition par le biais d’une alimentation moins sucrée et/ou moins grasse, et le soutien psychosocial, tout cela dans une optique d’éducation thérapeutique du patient. Ces mesures, reposant sur une collaboration interdisciplinaire, ont notamment pour objectif de travailler sur la sensibilité à l’insuline.
Lire aussi: Les femmes sont encore victimes des stéréotypes face aux accidents cardiovasculaires
«Les deux premiers axes sont généralement séparés dans une approche médicale traditionnelle, analyse Grégoire Lagger. Les diabétologues travaillent sur le pancréas, le taux de sucre ou la nutrition, mais connaissent souvent peu la médecine du sport, et inversement. Or, nous nous sommes rendu compte, il y a environ 10 ans, que le premier organe endocrinien était le muscle, qui produit 600 à 800 hormones différentes découvertes jusqu’ici.»
Selon le chercheur, auteur de plusieurs études sur le sujet et notamment d’un article paru en 2015 dans la Revue médicale suisse sur la guérison du diabète de type 2, un reconditionnement musculaire sur le long terme représente «la pierre angulaire du traitement du diabète de type 2», en permettant de mieux métaboliser les sucres et les graisses, «au lieu d’en saturer les cellules musculaires jusqu’à entraîner une résistance à l’insuline».
L’activité physique proposée repose sur l’endurance fondamentale, avec une fréquence cardiaque qui reste basse, sans essoufflement. «Contrairement à l’endurance haute, qui renforce l’inflammation et peut engendrer des blessures, pratiquer ce type d’endurance permet de brûler les graisses, de régulariser le cholestérol, de diminuer la pression artérielle et aussi d’accroître la sensibilité des muscles à l’insuline, détaille Grégoire Lagger. Cela peut être réalisé avec n’importe quelle activité permettant de bouger suffisamment de muscles à la fois, comme l’aviron, la marche, le vélo, les sports collectifs ou les activités de loisirs.»
Le pouvoir d’agir
Quant à la dimension liée à l’éducation thérapeutique, elle vise –
notamment par l’organisation de cours, d’ateliers ou de consultations – à
aider le patient à prendre en charge sa pathologie sur le long terme, à
mieux comprendre, suivre et adapter ses traitements médicamenteux, à
travailler sur tous les facteurs favorisant le recul du diabète de type 2
(y compris le stress, la consommation de tabac et/ou d’alcool), en
valorisant ses ressources et réussites.
«Je prends toujours des
antidiabétiques mais ma glycémie est contrôlée, témoigne Stefan Arlt,
participant au projet de 55 ans. Ce programme m’a aidé à mieux maîtriser
mon alimentation, à me rendre compte que je pouvais avoir du plaisir à
bouger et m’a permis d’être un acteur à part entière dans la gestion de
ma propre santé.»
L’ancien libraire, désormais assistant technique
en salle d’opération à l’Hôpital de Morges, insiste sur l’importance
d’activités réalisées en groupe, «où l’on peut être écouté, sans
jugements»: «Il peut nous arriver d’avoir des passages à plat, mais il
faut pouvoir tenir la rampe, ne pas laisser tomber face à cette
pathologie sournoise et insidieuse. Ce courage, on peut le puiser tous
les jours grâce, entre autres, aux rencontres avec d’autres patients.»
Lire aussi: Une piqûre miracle pour les «bons» obèses
«Pour
des personnes, a fortiori jeunes, découvrir que l’on a un diabète
signifie très souvent voir son monde s’écrouler, déplore Sophie
Comte-Perret. Lorsqu’on leur dit que l’on peut faire quelque chose,
qu’ils ont le pouvoir d’agir, quelque chose se rallume dans leurs yeux.»
Prochaine
étape: la phase 2 du projet proposera un suivi à 300 patients dans la
région de La Côte, en partenariat avec les médecins et thérapeutes de
ville. En cas de résultats probants, ce programme, déjà soutenu par
Promotion Santé Suisse, pourrait être étendu à l’échelle nationale.
Quant à la dimension liée à l’éducation thérapeutique, elle vise – notamment par l’organisation de cours, d’ateliers ou de consultations – à aider le patient à prendre en charge sa pathologie sur le long terme, à mieux comprendre, suivre et adapter ses traitements médicamenteux, à travailler sur tous les facteurs favorisant le recul du diabète de type 2 (y compris le stress, la consommation de tabac et/ou d’alcool), en valorisant ses ressources et réussites.
«Je prends toujours des antidiabétiques mais ma glycémie est contrôlée, témoigne Stefan Arlt, participant au projet de 55 ans. Ce programme m’a aidé à mieux maîtriser mon alimentation, à me rendre compte que je pouvais avoir du plaisir à bouger et m’a permis d’être un acteur à part entière dans la gestion de ma propre santé.»
L’ancien libraire, désormais assistant technique en salle d’opération à l’Hôpital de Morges, insiste sur l’importance d’activités réalisées en groupe, «où l’on peut être écouté, sans jugements»: «Il peut nous arriver d’avoir des passages à plat, mais il faut pouvoir tenir la rampe, ne pas laisser tomber face à cette pathologie sournoise et insidieuse. Ce courage, on peut le puiser tous les jours grâce, entre autres, aux rencontres avec d’autres patients.»
Lire aussi: Une piqûre miracle pour les «bons» obèses
«Pour des personnes, a fortiori jeunes, découvrir que l’on a un diabète signifie très souvent voir son monde s’écrouler, déplore Sophie Comte-Perret. Lorsqu’on leur dit que l’on peut faire quelque chose, qu’ils ont le pouvoir d’agir, quelque chose se rallume dans leurs yeux.»
Prochaine étape: la phase 2 du projet proposera un suivi à 300 patients dans la région de La Côte, en partenariat avec les médecins et thérapeutes de ville. En cas de résultats probants, ce programme, déjà soutenu par Promotion Santé Suisse, pourrait être étendu à l’échelle nationale.
https://www.letemps.ch/sciences/sante/une-remission-durable-du-diabete-de-type-2-c-est-possible?utm_source=Newsletters&utm_campaign=e3939eb5a6-EMAIL_CAMPAIGN_2023_06_21_01_00&utm_medium=email&utm_term=0_56c41a402e-e3939eb5a6-%5BLIST_EMAIL_ID%5D
La méthode Sakuma : perte de gras simple et garantie ?!
La méthode Sakuma : perte de gras simple et garantie ?!
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La méthode Sakuma : 5 exercices faciles pour perdre du poids !
Premier exercice
Deuxième exercice
Troisième exercice
Quatrième exercice
Cinquième exercice
Pour que la méthode Sakuma ait un effet sur le poids, faites attention à l’alimentation !
Ce que les autres pensent de la méthode…
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Succès d’un traitement révolutionnaire contre la migraine
Quelque 1600 personnes en Suisse se soignent avec l’Erenumab, un nouveau médicament qui réduit de moitié la fréquence de ces violents maux de tête. Son coût est très élevé, mais sa prescription est d’ores et déjà remboursée12 499 boîtes ont été remboursées en Suisse en un an
Depuis l’arrivée des triptans sur le marché, dans les années 1990, aucun nouveau traitement n’était venu soulager les personnes souffrant de migraines chroniques, qui représentent entre 10 et 15% de la population en Suisse. Jusqu’à l’arrivée de l’Erenumab, autorisé à l’été 2018 et administré actuellement à quelque 1600 personnes dans notre pays, selon des chiffres inédits communiqués au Temps par la faîtière des assureurs maladie Curafutura et les entreprises SASIS et COGE.Lire aussi: L’électricité pour soigner les migraines
12 499 boîtes ont été remboursées en Suisse en un an
L’Erenumab, vendu en Suisse sous le nom d’Aimovig, a été développé par Novartis en partenariat avec la firme américaine Amgen. Il se présente sous la forme d’un petit stylo dont on s’auto-injecte le contenu une fois par mois dans l’abdomen ou la cuisse. Son principe est prophylactique: il diminue et prévient la venue des crises de migraine grâce à un anticorps de synthèse qui bloque l’action d’une protéine, le «peptide associé au gène calcitonine» (CGRP selon l’acronyme anglais), présent en plus grande quantité chez les migraineux. L’origine de la maladie, liée à la dilatation des vaisseaux sanguins au niveau des méninges, reste méconnue. Celle-ci induit des céphalées très douloureuses, parfois des nausées, des vomissements, des auras visuelles ainsi qu’une intolérance à la lumière. Pour environ 200 000 personnes en Suisse, selon l’étude Eurolight, ce cauchemar se produit plus de quinze jours par mois, réduisant leur énergie et leurs envies à néant, pesant sur leur travail, leurs loisirs et leur vie sociale.
Genève
Deux fois moins de migraines
Chez ces patients, les essais cliniques de l’Erenumab étaient déjà très encourageants: le médicament avait fortement diminué la fréquence des crises dès le premier mois, avec cinq à six jours de migraine en moins au bout de huit semaines. Un petit miracle, qui se confirme maintenant que le traitement est sur le marché. «Pour nous, c’est un véritable tournant, explique Colette Andrée, présidente de l’association suisse Migraine Action. Cela change la vie des gens.»
«C’est la première fois qu’un traitement est spécialement conçu pour la migraine. Cette maladie est enfin reconnue et prise au sérieux»
Pour elle, «c’est la première fois qu’un traitement est spécifiquement conçu pour la migraine», les autres médicaments ayant initialement été développés dans d’autres buts et leurs effets antimigraineux découverts de manière fortuite. Des pis-aller s’accompagnant d’effets secondaires tels que la somnolence pour les antiépileptiques. Quant aux triptans, ils sont déconseillés aux personnes cardiaques ou aux plus de 65 ans.
«C’est la première fois qu’un traitement est spécialement conçu pour la migraine. Cette maladie est enfin reconnue et prise au sérieux»
616 francs par injection
L’efficacité de l’Erenumab a un coût: 616 francs par injection. En Suisse, comme en Allemagne, en Espagne ou en Autriche – mais pas encore en France – ce montant est remboursé par l’assurance de base. Mais pour pouvoir en bénéficier, les patients doivent répondre à de nombreux critères: souffrir de céphalées presque un jour sur deux, et surtout ne pas répondre aux triptans, qui ont pour effet de contracter les vaisseaux sanguins. Et enfin, ne pas être réactifs non plus aux traitements de fond, soit une prise quotidienne de bêtabloquants ou d’antiépileptiques. C’est un neurologue, exclusivement, qui peut prescrire l’Erenumab.
Depuis plus d’un an maintenant qu’il est disponible, l’Erenumab est déjà entré dans les mœurs. Selon les chiffres fournis par Curafutura, 12 499 boîtes ont été remboursées en Suisse entre novembre 2018 et octobre 2019, pour un chiffre d’affaires total de plus de 7 millions de francs. Ce montant est supérieur à celui des remboursements liés au Relpax, le plus consommé des triptans. Et représente 18% du marché national des antimigraineux, pour lesquels l’assurance de base a déboursé 38 millions de francs sur cette période.
Ce succès inspire déjà la concurrence: un équivalent de l’Erenumab à injecter en intraveineuse, fabriqué par le laboratoire Alder Biopharmaceuticals, devrait être mis sur le marché d’ici à la fin de l’année. Malgré une inconnue: on ignore encore les effets à long terme de ces inhibiteurs des CGRP. https://www.letemps.ch/sciences/succes-dun-traitement-revolutionnaire-contre-migraine
«Ces médicaments chers qui m’ont sauvé la vie»
«Je ne voyais les choses qu’en noir ou blanc»
Un dialogue impossible
Je prône la collaboration entre le savoir académique du soignant et le savoir expérientiel du patient
De la reconnaissance au sentiment de culpabilité
Forum Santé
HANDICAP
INNOVATION
L'échec a aussi des avantages
Avez-vous un exemple à ce sujet?
Comment cela impacte-t-il les dirigeants?
Connaissez-vous un CDO qui excelle particulièrement dans son travail?
Avec leur nouvelle fonction, les CDO sont tout en bas de l’échelle hiérarchique.
La rapidité des mutations est également un enjeu pour vous en tant que scientifique.
Pouvez-vous décrire concrètement ce que cela change dans votre rôle professionnel?
Cela s’applique-t-il aussi au rôle de CEO?
Quelles régions observez-vous lorsque vous voulez savoir comment évoluent les choses?
Nous avons vu le secteur B2B. Mais qu’en est-il du B2C en Europe?
Osons un pronostic: qui parmi les géants de l’Internet américains sera encore là dans cinq ans?
SAP est le plus grand groupe technologique en Europe. Quelle chance donneriez-vous à cette entreprise?
Quels sont les trois conseils essentiels que vous donneriez aux chefs d’entreprise?
Cela est-il suffisant d’être bon dans un ou deux de ces domaines?
L’éclaireur
Formation: Hon. BA, MBA et doctorat de l’Ivey Business School, University of Western Ontario, Canada
https://www.letemps.ch/economie/lechec-avantages
Nouveaux espoirs dans la lutte contre la paralysie
Contrôle des muscles des jambes
A notre connaissance, c’est la première fois qu’un patient ayant subi une perte complète des fonctions sensorimotrices des membres inférieurs a retrouvé une forme de marche indépendanteLes auteurs de l’étude
Avec l'aide d'un déambulateur
On reste ici dans un modèle de laboratoire, non utilisable au quotidienGrégoire Courtine, chef d’unité au Centre de neuroprothèses de l’EPFL
Stimulation modulée au fil du temps
Amylose héréditaire : l’espoir d‘un nouveau traitement grâce à un découverte marseillaise
Auteurs : Valleix S, Verona G, Jourde-Chiche N, Nédelec B, Mangione PP, Bridoux F, Mangé A, Dogan A, Goujon JM, Lhomme M, Dauteuille C, Chabert M, Porcari R, Waudby CA, Relini A, Talmud PJ, Kovrov O, Olivecrona G, Stoppini M, Christodoulou J, Hawkins PN, Grateau G, Delpech M, Kontush A, Gillmore JD, Kalopissis AD, Bellotti V. Nat Commun. 2016 Jan 21;7:10353. doi: 10.1038/ncomms10353).
Catégorie : Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille, Innovation, Recherche -Etude
Candidats à l’agrégation : le site qui vous veut du bien
11 378 candidats présents à l’admissibilité, 1 725 admis. Ce taux de 15,16 % de réussite au concours externe de l’agrégation en 2015 a de quoi faire frémir les étudiants qui se rêveraient professeurs de lycée ou dans l’enseignement supérieur.
Pourtant, de nombreux obstacles rencontrés pendant la préparation pourraient être surmontés facilement avec quelques astuces. C’est le credo de la Société des agrégés de l’université, une association qui regroupe 5 000 adhérents titulaires du fameux diplôme sur les 45 000 environ que compte l’éducation nationale. Elle lance une nouvelle palette d’outils sur son site à destination des futurs « agrégatifs », comme on appelle les candidats.Les renseignements pratiques faciles d’accès
« L’agrégation est un concours difficile, soit, mais beaucoup des difficultés rencontrées par les candidats n’ont rien à voir avec le concours, déplore Blanche Lochmann, la présidente de la Société des agrégés. Souvent, les étudiants hésitent à se lancer par manque de confiance en eux ou simplement d’informations. »Le site internet « l’atelier de l’agrégation » regroupe toutes les informations, les ressources documentaires et les statistiques utiles pour passer le concours, déjà présentes sur le Net mais de façon éparse. À titre d’exemple, les programmes de la préparation sont à retrouver sur cette page du site de l’éducation nationale et le calendrier des épreuves, qui doivent se tenir du 1er au 18 mars 2016, sur cet autre document.
Le site proposera prochainement d’autres services : le nombre de postes offerts à la session 2016 (il n’est pas encore connu), une section « conseils des adhérents » ainsi qu’une liste de toutes les préparations accessibles en France, un travail de fourmi puisqu’il faudra procéder université par université.
Rencontrer et échanger avec d’autres candidats
La Société des agrégés a expérimenté cette année des stages d’été gratuits de latin pour permettre aux étudiants qui hésitent à se lancer de retrouver confiance en eux, de faire un bilan de leurs compétences et d’estimer le chemin à parcourir pour parvenir au niveau de l’examen. Cette expérience devrait s’étendre dans les années à venir à d’autres régions en France et à d’autres matières.« Le but n’est pas de se substituer aux préparations mais de les compléter, précise Blanche Lochmann. D’autre part, l’agrégation n’est pas un concours qui se prépare seul, contrairement à ce que l’on entend souvent. C’est une année d’échange et même si l’évaluation est individuelle, ceux qui travaillent en groupe obtiennent souvent leur diplôme en même temps. »
L’association met à disposition gratuitement une salle pour recevoir les groupes d’agrégatifs qui souhaiteraient travailler ensemble et peut faire venir ponctuellement un agrégé adhérent pour intervenir sur une question précise. Elle espère pouvoir bientôt proposer des préparations aux examens oraux.
Trouver du soutien moral et administratif
L’association assure une permanence téléphonique du lundi au jeudi de 10 heures à 12 heures et les bureaux sont ouverts toute la semaine. De quoi trouver une oreille attentive et compétente pour répondre à toutes vos questions.Autre point compliqué : le financement. Comme l’inscription à l’université coûte entre 400 et 700 €, sans compter qu’il faut assurer le quotidien, beaucoup d’agrégatifs peinent matériellement à tenir toute l’année. Mieux vaut ne pas compter sur les petits boulots, trop difficiles à concilier avec une préparation aussi intense. À moins d’avoir mis de l’argent de côté pendant l’été, beaucoup comptent sur une bourse pour boucler leur budget.
Et là, la course de fond peut rapidement se transformer en parcours du combattant quand il faut en plus se repérer dans les méandres des services administratifs. « Nous aidons les étudiants dans leurs démarches, ajoute Blanche Lochmann. Nous pensons que le succès au concours ne doit pas dépendre de mauvaises conditions financières ou de tracasseries administratives. »
-
Laura Buratti
Journaliste au Monde http://www.lemonde.fr/campus/article/2015/10/23/candidats-a-l-agregation-le-site-qui-vous-veut-du-bien_4795459_4401467.html