QU'EST-CE QU'UN SYSTÈME DE SANTE?
http://www.acdi-cida.gc.ca/acdi-cida/acdi-cida.nsf/fra/JOS-1116135126-Q57)
Définition du système de santéLes ressources humaines pour la santé
La recherche sur les systèmes de santé
Des partenariats mondiaux pour la santé
Définition du système de santé
Aperçu
Des moustiquaires de lit ont été installés pour protéger les mères dans la nouvelle maternité financée par l'ACDI à l'hôpital desservant le quartier ouest de Bongo du Ghana.
Les objectifs du système de santé
Il y a trois grands objectifs :- préserver ou améliorer la santé de la population;
- fournir des services qui répondent aux attentes légitimes (médicales et autres) du public;
- veiller à ce que tous les ménages aient accès à leur juste part des services publics et qu'ils soient protégés aussi bien les uns que les autres contre les risques de problèmes financiers.
On peut dire que le premier objectif est « l'objectif déterminant »; les autres objectifs touchent aussi d'autres systèmes publics tels que l'éducation.
Les fonctions essentielles
Le système de santé assume quatre fonctions essentielles. La première fonction, c'est-à-dire la prestation de services de santé, repose sur les trois autres.
- Prestation de services de santé : Fournir des services de santé, qu'il s'agisse de soins de santé personnels (diagnostic, réadaptation, etc.) ou de services comme l'éducation de masse et l'hygiène.
- Fourniture et gestion des ressources : Fournir les ressources nécessaires pour faire fonctionner le système (personnel médical, installations, médicaments, matériel, connaissances).
- Financement : Percevoir des recettes et affecter des ressources financières aux différentes activités.
- Administration : Uniformiser les règles du jeu grâce à une administration avisée (organisation, établissement des priorités, mesure du rendement, promotion, élaboration de politiques et de règlements, protection des consommateurs).
Les composantes du système de santé
Bien que le système de santé soit géré différemment d'un pays à l'autre, il compte généralement sept composantes.1. Structure organisationnelle
Il s'agit du plan directeur général du système. Celui-ci porte sur des questions comme la centralisation ou la décentralisation des services et de la prise de décisions, ainsi que sur les trois niveaux de soins :
- Soins primaires - premier point de contact (travailleurs des services d'approche, cliniques de santé éloignées).
- Soins secondaires - premier niveau d'aiguillage (hôpitaux de district ou de sous-district).
- Soins tertiaires - deuxième niveau d'aiguillage (grands hôpitaux spécialisés, habituellement situés dans des centres urbains).
2. Prestation des services
La prestation des services de soins de santé varie en fonction de ce qui suit :
- les fournisseurs privés (à but tant lucratif que non lucratif) par rapport aux fournisseurs publics;
- l'importance et la portée de la médecine traditionnelle ou des soins informels;
- le degré de satisfaction des attentes du public (respect, choix et qualité, participation de la collectivité).
3. Ressources humaines pour la santé
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) définit les ressources humaines pour la santé comme étant l'effectif de tous les individus qui sont engagés dans la promotion, la protection et l'amélioration de la santé de la population. Cela renvoie tant à la formation qu'à la gestion des travailleurs de la santé, et fait intervenir des questions comme la taille, la composition, la répartition, les compétences, le maintien en fonction et le renouvellement du personnel de la santé.
4. Financement et systèmes d'assurance
Il s'agit ici du niveau des dépenses du gouvernement pour le système de santé, de la part du gouvernement quant aux dépenses totales en santé, et de la fiabilité des sources de financement externes, y compris les donateurs, ainsi que des questions comme les frais d'utilisation et les régimes d'assurance-maladie.
5. Systèmes d'information sur la santé
Il est essentiel de disposer de systèmes efficaces et fiables pour recueillir et analyser les données; la prise de décisions fondée sur des preuves repose sur ces systèmes. Les données sur la santé, ce sont entre autres les statistiques sur l'état civil (naissances, décès), les dossiers des patients, les données sur la lutte contre les maladies et les sondages auprès des ménages.
6. Achats, logistique et systèmes d'approvisionnement
Les pays doivent pouvoir accéder facilement aux médicaments, aux fournitures et au matériel essentiels. Cela suppose des politiques et des prévisions appropriées, des systèmes d'achat et de distribution efficients et la saine gestion des stocks, entre autres.
7. Recherche sur les systèmes de santé
Les pays doivent pouvoir compter sur une recherche efficace pour cerner les faiblesses de leurs systèmes de santé et les corriger. La recherche sur les systèmes de santé permet de fournir aux décideurs, aux défenseurs des politiques et aux gestionnaires des services de santé l'information dont ils ont besoin pour faire en sorte que leurs stratégies, leurs programmes et leurs services contribuent à supprimer les obstacles et, au bout du compte, à améliorer les résultats sur le plan de la santé. Il est essentiel de créer une capacité de recherche au sein des systèmes de santé afin que ceux-ci répondent aux besoins changeants de la population en matière de soins de santé.
Les ressources humaines pour la santé
Aperçu
Les ressources humaines pour la santé sont l'une des sept composantes des systèmes de santé. Elles englobent toutes les personnes qui veillent à promouvoir, à protéger et à améliorer la santé de la population. Il s'agit entre autres des travailleurs médicaux au sein des systèmes de santé publics et privés (à but lucratif et non lucratif) qui font du travail clinique, ainsi que des personnes qui travaillent dans les domaines de la santé publique et de la recherche. Les ressources humaines pour la santé englobent également les travailleurs non médicaux qui assurent la gestion et le soutien.Selon les données de l'OMS, 57 pays sont confrontés à une grave pénurie de travailleurs de la santé, soit un déficit mondial équivalant à 2,4 millions de médecins, d'infirmières et de sages-femmes. L'Afrique subsaharienne et l'Asie du Sud-Est sont les régions les plus durement touchées. Pour chaque infirmière ou médecin qualifié, on compte au moins trois travailleurs de la santé, dont les travailleurs « invisibles » au sein des ménages, les guérisseurs traditionnels et une multitude de travailleurs de la santé qui ne possèdent pas de compétences formelles.
Les ressources humaines : une composante essentielle des systèmes de santé
Le système de santé doit pouvoir compter sur un nombre adéquat de travailleurs de la santé qui soient au bon endroit au bon moment et qui possèdent les compétences, les connaissances et la motivation nécessaires pour promouvoir la santé et prévenir les maladies.Il n'existe pas de formule universelle pour obtenir l'éventail de compétences voulu. Pour que le système fonctionne, il faut tenir compte de nombreux facteurs lors de la planification des ressources humaines. Voici quelques-uns de ces facteurs :
- l'incidence des maladies, ainsi que les politiques gouvernementales, sur les services essentiels, afin de prévenir et de guérir ces maladies;
- la problématique homme-femme (c'est-à-dire garantir l'accès des travailleuses de la santé dans les régions où la culture et la religion limitent la mobilité des femmes);
- un accès égal pour les populations rurales et les populations marginalisées.
Les enjeux et les défis
- Rareté des ressources En Amérique du Nord, on dénombre près d'une dizaine de professionnels de la santé (médecins, infirmières et sages-femmes) pour 1 000 personnes; en Afrique subsaharienne toutefois, le ratio n'est que de 0,8 pour 1 000. Le ratio minimal nécessaire pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement a été établi à 2,5 pour 1 000.
- Répartition inéquitable des ressources Souvent, l'effectif en santé est inéquitablement réparti entre les régions. Pour améliorer la situation, il importe d'attirer des travailleurs de la santé dans les collectivités rurales et marginalisées et de les maintenir en poste.
- Éventail de compétences Il faut une bonne répartition et un juste équilibre entre les travailleurs de première ligne et le personnel professionnel, et faire en sorte que le personnel qui dispense les soins de santé primaires puisse répondre aux besoins de la population et que les travailleurs reçoivent une formation dans les domaines comme la promotion de la santé et la lutte contre le VIH/sida.
- Migration Des travailleurs de la santé qualifiés continuent de migrer de pays en développement vers des pays développés, et ce, pour diverses raisons, entre autres pour jouir de meilleures conditions de travail, pour gagner un revenu plus élevé et pour élargir les possibilités offertes à leurs enfants. En outre, compte tenu du vieillissement de la population et de l'évolution démographique, les pays plus riches continuent d'avoir besoin de travailleurs de la santé qualifiés. Certains pays en développement élaborent aujourd'hui des stratégies novatrices pour favoriser le maintien en fonctions des travailleurs et encourager les travailleurs qui ont émigré à retourner dans leur pays.
- Problématique homme-femme Les femmes forment 80 % de l'effectif
mondial en santé. La plupart d'entre elles travaillent dans le secteur
informel et fournissent par exemple des soins à la famille. Souvent,
leur travail est sous-évalué et non rémunéré. Les travailleuses de la
santé sont également confrontées aux réalités suivantes :
- la discrimination ou le manque de respect de la part de leurs collègues masculins;
- la recherche d'un équilibre entre le travail et les responsabilités familiales;
- les contraintes culturelles relatives aux soins appropriés aux femmes;
- les menaces physiques;
- le harcèlement sexuel;
- le travail dans des régions éloignées, loin de leurs familles.
- Impact du VIH Compte tenu du nombre croissant de patients et de cas complexes, les travailleurs de la santé doivent faire face à des défis sur le plan professionnel qui les épuisent mentalement et physiquement. Comme ils se trouvent sur la première ligne pour ce qui est du dépistage et du traitement du VIH/sida, ces travailleurs risquent davantage de contracter le virus. Face à l'épidémie de VIH/sida, les gestionnaires doivent constamment concilier les besoins du système de santé et des questions comme l'érosion des effectifs, l'absentéisme, la charge de travail, la formation, ainsi que le déploiement et le maintien en fonction des travailleurs de la santé.
La recherche sur les systèmes de santé
Aperçu
La recherche sur les systèmes de santé est l'une des sept composantes des systèmes de santé. Elle permet de fournir aux décideurs, aux défenseurs des politiques et aux gestionnaires des services de santé les renseignements et les preuves dont ils ont besoin pour s'assurer que leurs programmes et leurs services contribuent à améliorer la santé.Alors que les dépenses pour la recherche biomédicale dans le monde totalisent 60 milliards de dollars américains chaque année, les fonds pour la recherche sur les politiques et les systèmes de santé qui ne font pas partie des budgets des institutions ne représentent que 140 millions de dollars américains. De cette somme, une petite portion seulement est dépensée dans les pays en développement. C'est pourquoi la recherche sur les systèmes de santé doit être axée sur la demande et, par conséquent, directement liée à la politique des gouvernements en matière de santé. Les résultats de la recherche peuvent permettre de cerner les lacunes et les anomalies et de recenser les pratiques efficaces. La recherche permet également de définir les répercussions des politiques et des programmes sur les différents groupes de la population et de mettre en lumière les inégalités. La recherche, le suivi et l'évaluation sont aussi des éléments essentiels à l'accroissement de la responsabilisation.
Les investissements dans la recherche sur la santé donnent des résultats
L'un des premiers objectifs de l'approche de l'ACDI pour la programmation dans le secteur de la santé est de favoriser le développement de systèmes de santé viables, surtout en Afrique. Le Projet d'interventions essentielles en santé en Tanzanie (PIEST) est l'un des meilleurs exemples de la façon dont une telle approche génère des résultats. Le projet a été financé par l'ACDI et mis en oeuvre par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) entre 1997 et 2004.Ce projet a permis d'aider deux districts de la Tanzanie à élaborer une approche fondée sur des preuves aux fins de la planification en matière de santé. Au lieu de se baser sur les hypothèses nationales au sujet des priorités en santé, les districts ont défini les priorités locales en la matière et réparti leurs budgets d'après ces priorités. Le projet a permis de montrer qu'en dépensant l'argent de manière plus judicieuse, en fonction des besoins les plus grands, il est possible de générer d'importantes retombées sur la santé. En fait, le projet a permis de réduire de près de 50 % les taux de mortalité juvénile dans les deux districts.
Le 7 novembre 2005, l'ACDI a annoncé qu'elle verserait 7 millions de dollars à la République-Unie de Tanzanie pour élargir le PIEST au moyen d'une autre initiative, soit le Projet de mise en oeuvre zonale des interventions essentielles en santé en Tanzanie (ZoRo). On met actuellement en oeuvre, dans les autres districts du pays, les interventions essentielles qui ont été conçues et mises à l'essai dans le cadre du PIEST pour renforcer le système de santé.
L'investissement de l'ACDI dans le projet ZoRo s'ajoute au financement d'autres donateurs afin d'aider le gouvernement tanzanien à mettre en oeuvre le projet. Cette approche harmonisée du financement est conforme à la Déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide (Format PDF), laquelle invite les donateurs à dégager un certain nombre d'engagements, dont la prise en charge locale; l'alignement de l'aide sur les politiques, les priorités et les systèmes des pays; l'harmonisation des initiatives; l'élaboration de cadres axés sur les résultats; la gestion et la responsabilité mutuelle. Le projet ZoRo est un bon exemple d'alignement du soutien de l'ACDI sur un projet piloté par un pays, pour aider ce dernier à mettre en place un système de santé qui répond aux besoins de la population.
Des partenariats mondiaux pour la santé
Aperçu
De plus en plus de donateurs collaborent entre eux pour renforcer les systèmes de santé dans le cadre de partenariats mondiaux. Ces partenariats peuvent prendre la forme, entre autres, de mécanismes de financement, comme l'Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI), ou de regroupements axés sur la sensibilisation, comme le Partenariat Halte à la tuberculose. Ils apportent les ressources et les stratégies nécessaires pour aider les pays à atteindre, au moyen d'une intensification des programmes, les Objectifs du Millénaire pour le développement qui sont liés à la santé.Pour que ces partenariats soient réellement efficaces, il faut toutefois que les pays en développement disposent de solides systèmes de santé. Si les systèmes de santé sont déficients (pénurie d'effectifs, dépenses non judicieuses, absence de stratégies nationales, etc.), cela mine toute initiative qui aurait pour but d'intensifier la prévention, le traitement et l'éradication des maladies.
Le renforcement des systèmes de santé
Les partenariats mondiaux pour la santé (PMS) peuvent à l'occasion exercer des pressions additionnelles sur les systèmes de santé des pays en développement. Chaque partenariat comporte ses propres priorités et ses propres exigences redditionnelles, ce qui peut avoir pour effet d'accabler des gouvernements qui ont déjà de la difficulté à gérer avec efficacité leurs systèmes de santé. L'Initiative sur les systèmes de santé en Afrique favorisera une plus grande harmonisation des efforts que déploient les pays africains et les PMS pour trouver des façons de mieux aligner les activités sur les politiques et sur les systèmes nationaux. Cela permettra de mieux coordonner les initiatives et d'optimiser les ressources déjà limitées.Voici trois exemples qui illustrent de quelle façon des donateurs et des partenariats mondiaux pour la santé ont commencé à renforcer les systèmes de santé :
- Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme apporte un soutien considérable à une diversité d'activités qui contribuent à renforcer les systèmes de santé en augmentant la portée des interventions reconnues pour lutter contre les trois maladies ciblées. Lorsqu'ils sont investis de façon stratégique, les fonds destinés à des maladies précises peuvent contribuer à améliorer l'ensemble des services de soins de santé primaires. Ces investissements prennent différentes formes : formation, infrastructures, suivi, évaluation et soutien administratif.
- Entre 2006 et 2010, l'Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI) (en anglais seulement) investira 500 millions de dollars américains dans le but d'améliorer les systèmes de santé. Des études ont montré que l'amélioration de ces systèmes influe sur l'étendue de la couverture de vaccination. Les fonds consentis par l'Alliance mondiale seront axés sur le renforcement des effectifs en santé, de la logistique des approvisionnements et de la gestion locale.
- Le Partenariat Halte à la tuberculose (en anglais seulement) a créé un groupe de travail chargé d'examiner la façon d'améliorer les systèmes de santé et d'accroître l'incidence de son action sur la lutte contre la tuberculose. Trois options sont à l'étude : travailler avec les pays sur la façon de définir et de promouvoir les priorités en matière d'assistance technique; collaborer avec des donateurs internationaux à des initiatives sur le renforcement des systèmes de santé afin de surmonter les obstacles qui sont propres aux pays; faire en sorte que la programmation du Partenariat Halte à la tuberculose soit alignée sur les programmes et sur les politiques des pays, ainsi que sur les initiatives des donateurs.
Rapport sur la santé dans le monde
Chapitre 7: Les systèmes de santé
Les systèmes de santé:
des soins intégrés fondés sur des principesCompte tenu des problèmes de santé mondiaux examinés dans les précédents chapitres, les objectifs sanitaires décrits dans le rapport ne pourront être atteints que si l'on renforce les systèmes de santé. Il convient d'appliquer les leçons du passé, y compris les compétences et stratégies acquises au cours de la lutte contre la poliomyélite et le SRAS, à la situation d'urgence causée par l'épidémie de VIH/SIDA ainsi qu'à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Toutefois, on ne pourra pas atteindre durablement ces objectifs et d'autres encore si l'on ne fixe pas des cibles sanitaires spécifiques -- y compris la cible des 3 millions de personnes traitées dans les pays en développement avec une thérapie antirétrovirale associée contre le VIH/SIDA d'ici à la fin de 2005 -- pour étayer un large développement horizontal des capacités des systèmes de santé.
En dépit des réformes sanitaires de ces dernières décennies, on n'a pas suffisamment progressé vers la mise en place de systèmes de santé favorisant une amélioration collective de la santé. Aujourd'hui, toutefois, de nouvelles occasions s'offrent à nous. La santé occupe un rang élevé dans les programmes internationaux de développement et de nouveaux fonds sont dégagés pour les activités sanitaires dans les pays pauvres. L'instauration de conditions favorables à la santé et de soins de qualité pour tous est absolument impérative pour tous les systèmes de santé.
Le présent chapitre examine la manière dont les valeurs et pratiques des soins de santé primaires, adaptées aux réalités de l'environnement sanitaire complexe d'aujourd'hui, pourraient servir de base à une amélioration des systèmes de santé. Il passe en revue les notions fondamentales des soins de santé primaires et explique le concept de développement de systèmes de santé basés sur les soins de santé primaires. Il examine ensuite quatre des grands problèmes auxquels les systèmes de santé sont confrontés: la crise mondiale du personnel de santé, le manque de bases factuelles appropriées et actualisées, la pénurie de ressources financières, et les problèmes gestionnaires que pose la mise en uvre de politiques sanitaires équitables dans un environnement pluraliste. La dernière section examine la manière dont l'OMS collabore avec les pays pour définir clairement les objectifs des systèmes de santé et renforcer ces systèmes conformément aux principes des soins de santé primaires.
Un système de santé comprend toutes les organisations, institutions et ressources engendrant des mesures dont le but principal est d'améliorer la santé (1). Le système de soins de santé est l'ensemble des institutions, des personnes et des ressources qui participent à la prestation de soins de santé. Le présent chapitre concerne essentiellement les systèmes de soins de santé. Toutefois, le personnel soignant participe souvent à des activités de promotion, dans la communauté, de conditions favorables à la santé. C'est d'ailleurs cette relation entre les fonctions de soins aux patients et de santé publique qui est l'une des caractéristiques essentielles de la démarche des soins de santé primaires.
Le cadre d'évaluation de la performance des systèmes de santé, élaboré par l'OMS vers la fin des années 90, visait à prendre en compte l'équité des issues sanitaires dans la population qu'exigent les principes des soins de santé primaires, en fournissant un outil analytique qui permettra de déterminer si cette exigence est effectivement satisfaite. Ce cadre permet d'appeler l'attention des décideurs sur des questions telles que les dépenses de santé catastrophiques qu'encourent un certain nombre de pays. Si ce rapport n'applique pas directement le cadre en question, il part cependant de l'hypothèse que les décideurs vont l'utiliser, ainsi que d'autres outils appropriés, pour mesurer le succès d'une approche du développement des systèmes de santé basés sur les soins de santé primaires.
Au cours de ces dernières années, on a acquis des connaissances utiles sur la manière dont fonctionne un système de santé et sur les raisons d'un échec éventuel. Des initiatives telles que l'Observatoire européen des systèmes de soins de santé donnent d'intéressantes indications (voir l'Encadré 7.1), mais quelques questions fondamentales demeurent non résolues. Le présent rapport ne propose pas un modèle complet de développement des systèmes de santé basés sur les soins de santé primaires, ce qui serait impossible en l'état actuel des connaissances. Il vise à suggérer les axes de recherche qui seront utiles aux pays et aux partenaires internationaux de la santé pour évaluer les options et prendre des mesures en vue de renforcer les systèmes et de les rendre capables de répondre aux besoins et aux demandes de tous, notamment les pauvres.
Encadré 7.1 L'Observatoire européen des systèmes de soins de santé
Les pays de la Région européenne, dont les langues, les évolutions et les ressources sont extrêmement diverses, ont adopté des modes d'organisation différents pour leurs systèmes de santé. L'Observatoire européen des systèmes et politiques de soins de santé vise à diffuser des informations sur les leçons tirées de plus d'une décennie de changements en analysant les réformes et en indiquant ce qui fonctionne dans tel ou tel contexte et pourquoi. Il permet ainsi aux responsables des politiques nationales européennes de confronter leurs propres expériences à celle des autres, de profiter des conclusions d'une analyse thématique et comparative des principaux problèmes auxquels ils font face et d'avoir accès à des données claires et pratiques.L'Observatoire est un partenariat regroupant le Bureau régional OMS de l'Europe, des gouvernements nationaux (Espagne, Grèce et Norvège), des organismes internationaux et non gouvernementaux (la Banque européenne d'Investissement, l'Open Society Institute et la Banque mondiale) et des organismes universitaires (la London School of Economics and Political Science et la London School of Hygiene and Tropical Medicine). Toutes les publications de l'Observatoire sont disponibles sur son site Web.1
Information et suivi. La série de 70 profils de pays intitulée Health System in Transition (anglais seulement) apporte des réponses analytiques à une gamme type de questions et utilise des définitions claires pour créer une base d'information en soulignant ce qui est propre à chaque pays. L'Observatoire recouvre l'ensemble de la Région européenne et quelques autres pays de l'OCDE pour permettre des comparaisons systématiques ainsi qu'un examen des réformes dans le temps.
Analyses. L'Observatoire publie des études complètes sur des questions clés en rapport avec les systèmes et politiques de santé telles que les hôpitaux, le financement, la réglementation, l'élargissement de l'Europe, l'assurancemaladie obligatoire, les achats, les soins de santé primaires, les substances pharmaceutiques, la santé mentale, les ressources humaines et les objectifs sanitaires. Il utilise la recherche indirecte ou méta-analyse et réunit des experts venus de tous les pays d'Europe pour synthétiser les données existantes, placer les expériences des pays dans un cadre conceptuel et en tirer des leçons et des options pratiques.
Diffusion de l'information. La participation des décideurs et de leurs conseillers permet de s'assurer qu'ils pourront utiliser l'information et les analyses. L'Observatoire organise des séminaires et des ateliers pour de petits groupes de décideurs de haut niveau, souvent en partenariat avec des organismes appuyant les réformes des systèmes et politiques de santé, sur des questions telles que les formules de financement, les incidences de l'adhésion de nouveaux Etats Membres à l'Union européenne ou l'équité.
Documents connexes
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Publié le 22 mars 2014 à 05h00 | Mis à jour le 22 mars 2014 à 05h00
Tous experts en santé publique (CHRONIQUE)
Publié le - Mis à jour le
OPINIONS
Une chronique d'Armand Lequeux.
Des propos extrêmement violents s’échangent sur les réseaux sociaux et les forums de discussion.
L’arrêté royal de Maggie De Block qui envisageait de réformer le dépistage du cancer du sein a donc été suspendu. Nous ne relancerons pas ici le débat de fond sur les avantages et les inconvénients de cette proposition qui relève de la délicate gestion de la santé publique et de son coût pour la société, mais il me paraît intéressant de relever les termes utilisés par le cabinet de la ministre dans son communiqué annonçant la suspension de cet arrêté. Il y est question d’un "vent de panique rendant impossible dans les conditions actuelles un débat serein sur cette question’’.
Ce qui est significatif, me semble-t-il, c’est de voir que ce projet soutenu par la Société belge de radiologie, le KCE et la Fondation contre le cancer n’est pas remis à plus tard pour permettre une meilleure analyse scientifique des avantages et des inconvénients du dépistage individualisé face au mammotest, mais pour apaiser les passions. Le vent de panique va provisoirement se calmer, mais je ne suis pas certain qu’un débat serein sera possible de sitôt.
Dans notre société hyperconnectée où chaque personne peut diffuser à chaque instant son opinion et ses sentiments sur tous les sujets, des plus futiles aux plus importants, tout ce qui touche à la santé provoque immédiatement des réactions émotionnelles d’une grande intensité. Des propos extrêmement violents s’échangent sur les réseaux sociaux et les forums de discussion. On a traité la ministre d’assassin ! Les débats en radiotélévision sont à peine plus policés. Les responsables de ces émissions connaissent la formule qui fera le buzz : il suffit d’inviter des représentants d’associations de patients et de les confronter à deux médecins d’opinions différentes. Les avis contradictoires vont mélanger raison et passions, l’intérêt général et les histoires singulières vont s’entremêler, on va confondre dépistage et prévention, le débat sera inaudible. Tout se terminera bien cependant : d’accord, le véritable intérêt pour l’auditeur était aussi nul que la qualité d’écoute et le respect mutuel des intervenants, mais le taux d’audience était excellent !
Les sujets de controverses passionnelles ne manquent pas. Le courant antivaccinal est plus virulent en France que chez nous, mais nous ne sommes pas épargnés par les annonces alarmistes à propos des risques liés aux vaccins et à leurs adjuvants. Ils seraient responsables d’une baisse de l’immunité naturelle et accusés entre autres méfaits de provoquer l’autisme et la sclérose en plaques. Selon une enquête IFOP de janvier de cette année, 55 % des sondés estiment que le ministère en charge de la Santé est de mèche avec l’industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité sur la nocivité des vaccins ! Ici ce n’est pas une ministre flamande qui est responsable du complot contre la santé des braves gens, mais le spectre de Big Pharma et des multinationales qui se nourrissent du malheur de l’humanité.
Autre exemple, les associations de défense des personnes atteintes de la maladie de Lyme chronique accusent les autorités de refuser le remboursement de tests réellement performants qui révéleraient que se niche là un énorme scandale sanitaire que le lobby médical et politique veut cacher à tout prix. Nous voici tous devenus experts en santé publique ! Au départ, nous avons bien notre petite idée sur le sujet en question, ensuite il nous suffit d’absorber la bouillie dont la recette est très simple : prenez des victimes et des méchants, un vif sentiment d’injustice et des intérêts financiers opaques, des statistiques tronquées et un zeste de théorie du complot. Ajoutez si possible quelques fake news. Incorporez dans un courant d’indignations et de pétitions, faites tourner en boucle sur les réseaux sociaux et servez chaud, très chaud, en attendant le prochain scandale. Bon appétit.
Publié le - Mis à jour le
OPINIONS
Des propos extrêmement violents s’échangent sur les réseaux sociaux et les forums de discussion.
Une chronique d'Armand Lequeux.
L’arrêté royal de Maggie De Block qui envisageait de réformer le dépistage du cancer du sein a donc été suspendu. Nous ne relancerons pas ici le débat de fond sur les avantages et les inconvénients de cette proposition qui relève de la délicate gestion de la santé publique et de son coût pour la société, mais il me paraît intéressant de relever les termes utilisés par le cabinet de la ministre dans son communiqué annonçant la suspension de cet arrêté. Il y est question d’un "vent de panique rendant impossible dans les conditions actuelles un débat serein sur cette question’’.
Ce qui est significatif, me semble-t-il, c’est de voir que ce projet soutenu par la Société belge de radiologie, le KCE et la Fondation contre le cancer n’est pas remis à plus tard pour permettre une meilleure analyse scientifique des avantages et des inconvénients du dépistage individualisé face au mammotest, mais pour apaiser les passions. Le vent de panique va provisoirement se calmer, mais je ne suis pas certain qu’un débat serein sera possible de sitôt.
Dans notre société hyperconnectée où chaque personne peut diffuser à chaque instant son opinion et ses sentiments sur tous les sujets, des plus futiles aux plus importants, tout ce qui touche à la santé provoque immédiatement des réactions émotionnelles d’une grande intensité. Des propos extrêmement violents s’échangent sur les réseaux sociaux et les forums de discussion. On a traité la ministre d’assassin ! Les débats en radiotélévision sont à peine plus policés. Les responsables de ces émissions connaissent la formule qui fera le buzz : il suffit d’inviter des représentants d’associations de patients et de les confronter à deux médecins d’opinions différentes. Les avis contradictoires vont mélanger raison et passions, l’intérêt général et les histoires singulières vont s’entremêler, on va confondre dépistage et prévention, le débat sera inaudible. Tout se terminera bien cependant : d’accord, le véritable intérêt pour l’auditeur était aussi nul que la qualité d’écoute et le respect mutuel des intervenants, mais le taux d’audience était excellent !
Les sujets de controverses passionnelles ne manquent pas. Le courant antivaccinal est plus virulent en France que chez nous, mais nous ne sommes pas épargnés par les annonces alarmistes à propos des risques liés aux vaccins et à leurs adjuvants. Ils seraient responsables d’une baisse de l’immunité naturelle et accusés entre autres méfaits de provoquer l’autisme et la sclérose en plaques. Selon une enquête IFOP de janvier de cette année, 55 % des sondés estiment que le ministère en charge de la Santé est de mèche avec l’industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité sur la nocivité des vaccins ! Ici ce n’est pas une ministre flamande qui est responsable du complot contre la santé des braves gens, mais le spectre de Big Pharma et des multinationales qui se nourrissent du malheur de l’humanité.
Autre exemple, les associations de défense des personnes atteintes de la maladie de Lyme chronique accusent les autorités de refuser le remboursement de tests réellement performants qui révéleraient que se niche là un énorme scandale sanitaire que le lobby médical et politique veut cacher à tout prix. Nous voici tous devenus experts en santé publique ! Au départ, nous avons bien notre petite idée sur le sujet en question, ensuite il nous suffit d’absorber la bouillie dont la recette est très simple : prenez des victimes et des méchants, un vif sentiment d’injustice et des intérêts financiers opaques, des statistiques tronquées et un zeste de théorie du complot. Ajoutez si possible quelques fake news. Incorporez dans un courant d’indignations et de pétitions, faites tourner en boucle sur les réseaux sociaux et servez chaud, très chaud, en attendant le prochain scandale. Bon appétit.
Médecins de famille: au cimetière des ambitions déçues
Santé : Il est indispensable de renforcer les services de soins primaires pour améliorer le système de santé de la Corée
26/02/2012 - En Corée, le système de santé s’appuie
trop sur les hôpitaux pour soigner les malades et pas assez sur les
cabinets médicaux de proximité pour maintenir la population en bonne
santé, selon les auteurs de l’examen consacré par l’OCDE à la qualité
des soins dispensés dans ce pays (Health Care Quality Review: Korea). Depuis 2002, les dépenses de santé de la Corée progressent à un rythme de près de 8 % par an, soit plus du double de la moyenne annuelle de la zone de l’OCDE, de 3.6 %. Cette évolution tient en grande partie à un recours excessif aux hôpitaux. La Corée compte 55 hôpitaux par million d’habitants et 8.3 lits pour 1 000 personnes, ce qui, par rapport à la taille de sa population, est bien supérieur aux chiffres relevés dans la majorité des pays de l’OCDE. Si l’investissement dans les hôpitaux et les nouvelles technologies est en progression rapide, les auteurs de l’examen constatent que la qualité des soins dispensés par le système de santé de la Corée ne s’accroît pas dans les mêmes proportions, et ils estiment qu’une amélioration des services de soins de proximité permettrait à la fois d’obtenir de meilleurs résultats sur le plan de la santé et de réduire le nombre d’admissions à l’hôpital. En 2009, on comptait 127.5 admissions à l’hôpital de Coréens souffrant de diabète non contrôlé pour 100 000 habitants, soit plus du double de la moyenne de la zone de l’OCDE, qui est de 50.3. De plus, une fois admis à l’hôpital, les patients coréens sont susceptibles d’y séjourner plus de deux fois plus longtemps que la moyenne des pays de l’OCDE, de neuf jours. La population âgée de la Corée est l’une de celles qui croissent le plus vite dans la zone de l’OCDE, et les dépenses de santé de ce pays vont continuer de progresser rapidement car les personnes ayant des problèmes de santé multiples deviennent plus nombreuses, tout comme celles qui sont en mauvaise santé du fait de l’augmentation du tabagisme et de l’obésité. Grâce aux importantes mesures qu’elle a prises au cours des dernières décennies pour réformer l’orientation de son action, la Corée s’est dotée d’une assise solide sur laquelle s’appuyer pour aller encore plus loin dans cette démarche. Afin d’aider les autorités et le secteur de la santé de ce pays à axer leurs efforts sur le maintien de la population en bonne santé et sur la réduction du recours à l’hôpital, les auteurs du rapport leur recommandent de :
Pour obtenir davantage d’informations, les journalistes peuvent prendre contact avec Francesca Colombo (+33 1 45 24 93 60) ou Ankit Kumar (+33 1 45 24 83 70) à la Division de la santé de l’OCDE. OECD Health Care Quality Review: Korea est le premier d’une nouvelle série d’ouvrages dont l’objet est d’évaluer la qualité des soins de santé dans dix pays de l’OCDE. Les examens consacrés par l’OCDE à la qualité des soins de santé ont pour but de déterminer ce qui marche et ce qui ne marche pas à cet égard dans les pays, en analysant les efforts qu’ils déploient au regard de données de référence et en leur donnant des conseils sur les mesures de réforme à prendre pour améliorer la qualité des soins. Le deuxième rapport de la série, qui concerne la qualité des soins de santé en Israël, sera publié dans le courant de l’année. Cette série d’examens par pays sera suivie de l’élaboration d’un rapport de synthèse final qui exposera les enseignements dégagés de ces exercices, en vue de la mise en place de politiques fondées sur les bonnes pratiques. http://www.oecd.org/fr/presse/santeilestindispensablederenforcerlesservicesdesoinsprimairespourameliorerlesystemedesantedelacoree.htm |
Aussi disponible :
Description du système en Colombie-Britannique |
Index de l'article |
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Description du système |
Soins de santé en C.-B. |
Rôle du bénéficiaire |
Ligne d'information |
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Le
système public de soins de santé canadien est un ensemble coordonné de
10 régimes provinciaux et 3 régimes territoriaux de soins de santé
financé par le gouvernement fédéral. Mieux connu pour les Canadiens sous
le nom d'assurance-maladie, c'est un système universel qui couvre tous
les services médicaux et hospitaliers médicalement nécessaires. Ces
services sont gérés et dispensés par les gouvernements provinciaux et
territoriaux (c’est-à-dire, l’état ou la région) et sont fournis
gratuitement.Les gouvernements des provinces et des territoires financent les services de santé avec l’aide du gouvernement fédéral (c’est-à-dire, national). Pour obtenir tous les fonds fédéraux qui leur reviennent pour les soins de santé, les régimes d’assurance maladie des provinces et des territoires doivent remplir cinq critères –l’intégralité, l’universalité, la transférabilité, l’accessibilité et la gestion publique – qui sont énoncés dans la Loi canadienne sur la santé du gouvernement fédéral. Pour lire davantage sur le système de santé, consultez le site Internet de Santé Canada.
NOTE DE RÉSOSANTÉ: Le système public de services de santé est géré par le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique et à ce titre n'est pas lié à des lois ou à des règlementations en matière de langues officielles. Le système opère donc largement dans la langue de la majorité, soit l'anglais. Cependant, avec l'appui et la collaboration de RésoSanté Colombie-Britannique, quelques initiatives ont été mises en place pour faciliter l'accès à des services et renseignements en français. RésoSanté continue de travailler avec ses partenaires pour améliorer encore davantage l'offre de services et de programmes de qualité en français.
Le descriptif ci-dessous des soins de santé en Colombie-Britannique et des types de services couverts est extrait du Guide-santé - Colombie-Britannique publié par le gouvernement provincial. |
Soins de santé en Colombie-Britannique
Avant que notre système de soins de santé ne soit universel et financé par des fonds publics, de nombreuses familles n'avaient pas les moyens de payer les soins médicaux ou se retrouvaient dans des situations catastrophiques lorsqu'elles souffraient de maladie grave. Aujourd'hui, quatre millions de Britanno-Colombiens ont accès à des soins de santé de qualité. Le gouvernement de la Colombie- Britannique finance une large gamme de services, y compris les soins actifs, les services ambulanciers, les soins de santé primaires, la santé publique, les soins de longue durée, la santé mentale et les services de toxicomanie. Ces services sont assurés par des professionnels de la santé dans toute la province, au sein d'hôpitaux, de cliniques, d'unités de santé publiques, de cabinets, de maisons pour personnes âgées et d'établissements de soins de santé.Vous pouvez accéder directement aux renseignements en matière de santé publique, de soins de longue durée, de santé mentale et de programmes de désintoxication de votre région (pour plus d'information, reportez-vous cidessous). Le nouveau système de soins de santé de la Colombie-Britannique inclut : 5 autorités de santé publique qui gouvernent, planifient et coordonnent les services au niveau régional; 16 zones de prestation de services de santé dans lesquelles les patients ont accès à une large gamme de services de santé hospitaliers et communautaires coordonnés; et 1 administration provinciale des services de santé qui coordonne et (ou) propose des programmes et des services spécialisés provinciaux tels que les soins cardiaques et les greffes. Pour plus d'information sur les services proposés dans votre région, faites une recherche dans les pages bleues de l'annuaire de votre région.
Les unités de santé publiques offrent des services communautaires/ publics en matière de soins infirmiers, de promotion de la santé, d'immunisation, de nutrition, d'audiologie (audition), de troubles du langage et de la parole, et d'inspection de salubrité. Ces services sont proposés en divers lieux, par exemple à domicile, dans les cabinets de santé publique, les garderies, les écoles, etc. Votre unité de santé locale peut vous fournir de l’information sur les services précis disponibles dans votre région.
Les services de soins de longue durée incluent toute une gamme de services de soins de santé et de prise en charge pour les personnes admissibles qui requièrent des soins de santé actifs, chroniques, palliatifs ou de rééducation. Les services de soins de longue durée incluent la prise en charge, les soins en établissement, les hôpitaux de jour, le soutien à domicile, les soins directs (services infirmiers et services de rééducation professionnels), les soins palliatifs et la suppléance des soignants (relève). Les types d'aide et de soutien requis varient d'une personne à l'autre, et l'importance des services demandés peut évoluer au cours du temps. Contactez les autorités sanitaires de votre région pour déterminer si une personne est admissible en soins de longue durée. Les équipes de santé mentale communautaires offrent des services d'évaluation et de traitement gratuits et confidentiels. Le bureau local de santé mentale peut vous aider à obtenir ces services.
Les services de toxicomanie liée à l'alcool, aux drogues ou autres, comme la Ligne d'aide sur le jeu problématique, sont également accessibles directement. Vous pouvez les joindre aux numéros indiqués dans les pages bleues de votre annuaire, sous la rubrique Gouvernement de la Colombie- Britannique. Le ministère de la Santé (Ministry of Health) offre également de l’information sur la santé au grand public, tels les BC HealthFiles, fiches d'information sur une large gamme de problèmes de santé et de sécurité publics et environnementaux. Ces dossiers sont disponibles sous forme imprimée ou, si vous avez accès à un téléphone à clavier Touch-Tone et que vous préférez ce format, sous forme d'enregistrements vocaux.
Vous pouvez également obtenir de l’information sur les dossiers de santé et sur les autres services de santé provinciaux dans les cliniques locales de consultation médicale et les bureaux de santé locaux de la Colombie- Britannique. Le régime de soins médicaux de la Colombie-Britannique (Medical Services Plan – MSP) est le régime de santé provincial qui offre une couverture universelle et complète des soins médicaux essentiels. Le régime MSP est un système de soins de santé public à but non lucratif, financé par les recettes de l'État et les transferts de fonds fédéraux. Comme tous les régimes provinciaux, ce régime doit répondre aux normes nationales définies pour les soins médicaux par Santé Canada. Ces normes garantissent l'accès universel aux services médicaux essentiels à tous les Canadiens.
Nous pouvons contribuer au bon fonctionnement du système de santé
Ces dernières années, le système de soins de santé de la Colombie-Britannique et du reste du Canada a dû faire face à des pressions de plus en plus fortes : les coûts, les demandes de services et la population augmentent, et les nouvelles technologies génèrent de nouvelles demandes de financement. Les gouvernements provinciaux mettent tout en oeuvre pour faire face à ces changements. Les soins de santé sont la dépense publique la plus importante de la Colombie-Britannique – une dépense qui représente plus du tiers du budget total de la province.En tant que bénéficiaire du régime de soins médicaux, vous jouez un rôle très important dans le maintien d'un système de soins de santé performant et réactif en Colombie-Britannique. En réalité, tous les efforts du gouvernement et des médecins de la Colombie-Britannique n'auront jamais autant d'impact que vous, en tant que client, sur votre propre santé et sur la qualité du système de soins. C'est très simple : en utilisant ce manuel (Guide-santé) comme outil de prise de décision en matière de soins de santé, vous vous aidez vous-même et vous aidez le système de santé à rester performant et sain.
http://www.resosante.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=46&Itemid=58&lang=fr
La couverture universelle, objectif du renforcement des systèmes de santé : Blog Secteur Privé & Développement
09/07/2013
La couverture universelle, objectif du renforcement des systèmes de santé
Par Riku Elovainio, Economiste à l'Organisation mondiale de la Santé
Alors que tous les pays sont confrontés à des problèmes de santé, la situation est plus grave dans les pays les plus vulnérables. Tout en continuant à lutter contre les grandes maladies transmissibles, les problèmes de santé maternelle et infantile, ces pays doivent également supporter le fardeau de plus en plus lourd des maladies non transmissibles. Le passage à une couverture maladie universelle est devenu un objectif essentiel pour le renforcement des systèmes de santé.
Alors que tous les pays sont confrontés à des problèmes de santé, la situation est plus grave dans les pays les plus vulnérables. Tout en continuant à lutter contre les grandes maladies transmissibles, les problèmes de santé maternelle et infantile, ces pays doivent également supporter le fardeau de plus en plus lourd des maladies non transmissibles. Le passage à une couverture maladie universelle est devenu un objectif essentiel pour le renforcement des systèmes de santé.
Les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) doivent être atteints d’ici moins de 1 000 jours. Établis pour orienter les efforts mondiaux en matière de développement, ces objectifs sont assortis de cibles quantifiables pour mesurer le degré de progression dans les différents secteurs (Nations Unies, 2000). La santé constitue un domaine à part entière du programme des OMD (Tableau 1), mais elle intervient également indirectement dans les autres objectifs.
Elle est considérée comme étant essentielle à la mise en place d’un développement socio-économique équitable, tant au niveau des individus qu’au niveau des pays (Banque mondiale, 1993 ; OMS, 2001 ; Bloom et alii, 2011). Bon nombre de pays, parmi les plus vulnérables, ont vu récemment leur situation sanitaire évoluer positivement. Ainsi, entre 1990 et 2011, le taux mondial de mortalité des moins de cinq ans a reculé de 41 % et le ratio de mortalité maternelle de 47 % entre 1990 et 2010. Les progrès les plus spectaculaires proviennent de la région du Pacifique occidental de l’OMS (Figure 1).
Beaucoup de pays ont également accompli de notables progrès dans le traitement et le contrôle de certaines grandes maladies, telles que le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme. Le nombre de personnes vivant avec le VIH et ayant accès aux traitements antirétroviraux a ainsi progressé de 63 % entre 2009 et 2011 (ONUSIDA, 2012). Le taux de mortalité par tuberculose a, lui, chuté de 41 % au niveau mondial depuis 1990 (OMS, 2012). Ces résultats impressionnants ne doivent toutefois pas masquer les disparités existantes entre différentes régions du monde et au sein de chaque pays. Plusieurs pays vulnérables n’atteindront probablement pas les objectifs du Millénaire (Nations Unies, 2012A). Ils sont par ailleurs confrontés à des problèmes de santé qui ne sont pas directement pris en compte par les OMD. En effet, le poids des maladies non transmissibles générées par les évolutions épidémiologiques et démographiques s’accroît. Selon les estimations, 80 % des décès par maladies non transmissibles se produisent dans des pays à revenus faibles ou moyens et concernent une population plus jeune qu’ailleurs : 29 % de ces décès se produisent avant 60 ans, contre 13 % dans les pays à revenus élevés (OMS, 2011).
Identifier les besoins des systèmes de santé
Dans beaucoup de pays en développement, les systèmes de santé sont sous-développés.Cela s’explique par des choix d’investissement privilégiant les soins spécialisés au détriment des soins primaires, mais aussi par la pénurie globale de professionnels de santé et la difficulté à les maintenir dans les régions reculées. En 2006, le déficit était évalué à 4,3 millions de professionnels de santé ; 57 pays (dont 39 en Afrique) comptent moins de 23 professionnels pour 10 000 habitants (OMS, 2006). Lorsque les moyens sont limités, des contraintes structurelles (comme des infrastructures inadaptées, par exemple) pèsent sur la qualité des soins de santé. Les systèmes d’information sanitaire sont par ailleurs souvent dans l’incapacité de fournir les données qui permettraient de procéder aux ajustements et aux réformes des politiques de santé qui s’imposent. Le coût des médicaments, leur disponibilité et leur qualité sont aussi problématiques dans nombre de pays vulnérables1.
D’autres problèmes affectent les systèmes de santé dans leur ensemble, de manière transversale. Les mécanismes mêmes de financement de la santé sont parfois iniques : dans certains pays, ils font peser le coût des soins directement sur les ménages. Par ailleurs, l’accès aux services est inégal. Enfin, les causes de l’inefficacité des systèmes de santé sont nombreuses, qu’il s’agisse d’une mauvaise efficacité technique ou d’une faible efficacité allocative – comprise ici comme l’ensemble des interventions de santé assurées au bon moment et au bon endroit qui permettent d’améliorer sensiblement la santé de la population au regard des ressources disponibles.
Des ressources insuffisantes
Le fardeau que représentent les maladies dans les pays les plus vulnérables est encore alourdi par le faible niveau des revenus nationaux, le caractère informel des économies et les ressources limitées - autant de facteurs qui restreignent la capacité des pays à agir sur les grands problèmes de santé et les facteurs de risque. Un rapport de 2009 édité par le High Level Task Force for Innovative International Financing for Health Systems estimait que, d’ici à 2015, les pays à faibles revenus devraient en moyenne consacrer 60 dollars par personne et par an pour assurer la couverture d’un ensemble relativement limité de soins de base - aujourd’hui, ils n’y consacrent en 2010 que 32 dollars par habitant2 (Figure 2).
Les dépenses totales de santé sont calculées en prenant en compte à la fois les dépenses qui sont à la charge des ménages pour l’accès aux services de santé, les fonds résultant de la mise en commun de cotisations prépayées (impôt, autres recettes publiques ou primes d’assurance) et les fonds externes dans les pays bénéficiant d’une aide internationale pour la santé. Lorsque les systèmes de cotisation et de mutualisation sont peu développés, les patients n’ont pas d’autre recours que de les payer de leur poche. Ces dépenses peuvent les conduire au-dessous du seuil de pauvreté. Elles en découragent d’autres de se faire soigner ou de poursuivre leur traitement. Les pays les plus pauvres, en raison du faible montant de leurs dépenses publiques pour la santé, sont ceux où les frais de santé pèsent le plus sur les ménages : elles représentent près de 50 % des dépenses totales de santé dans les pays à faibles revenus, contre 30 à 35 % dans les pays à revenus moyens et 20 % dans les pays à revenus élevés.
Les dépenses publiques consacrées à la santé dans les pays à faibles revenus - qu’elles soient exprimées en valeur absolue ou rapportées au PIB - restent généralement très faibles. Elles s’élèvent en moyenne à 2,4 % du PIB et à 12 dollars par habitant dans les pays à faibles revenus3, contre 6,8 % du PIB et 2 400 dollars par habitant dans les pays de l’OCDE. Très peu de pays de l’Union africaine ont consacré 15 % de leur budget à la santé, comme ils s’y étaient engagés lors de la déclaration d’Abuja en 2001 (Organization of African Unity, 2001).
Le financement externe par les partenaires de développement est crucial pour combattre l’insuffisance des ressources en matière de santé. Le niveau de ces financements pour la santé a pratiquement triplé entre 2000 et 2011, passant de 11 à 28 milliards de dollars. Il est absolument nécessaire que les efforts internationaux pour soutenir les pays dont les ressources sont les plus limitées se poursuivent. Cependant, au regard des objectifs à long terme, ce sont les efforts des États eux-mêmes pour renforcer leurs systèmes de santé et leurs financements internes qui détermineront si l’on parviendra ou non à l’instauration d’une couverture universelle et à l’amélioration des résultats en matière de santé.
Le rôle du secteur privé dans la mise en place des stratégies visant une couverture universelle de santé
La couverture universelle de santé est la finalité du renforcement des systèmes de santé. Elle repose sur deux piliers : que tout le monde puisse avoir accès à des soins de qualité (qu’ils soient relatifs à des traitements ou à de la prévention), et que le paiement de ces soins ne provoque pas un choc financier pour le ménage. Les mécanismes de contribution obligatoire, basés sur le pouvoir de taxation des États, visent à distribuer la charge financière équitablement au sein de la population et à rendre les soins de santé accessibles et abordables pour tous. Le financement public est donc essentiel pour la mise en place d’une couverture universelle des soins de santé. Les mécanismes de financement volontaire (assurance maladie privée) complèteraient, dans certains contextes, le financement public et aideraient à réduire les dépenses à la charge des ménages. Ils pourraient toutefois entraver le financement croisé entre différents groupes de population - et rendre le système de financement moins équitable. S’agissant de l’offre de services, les réponses sont bien moins évidentes. Si le rôle de régulateur de l’État dans ce domaine constitue l’une des pierres angulaires d’un système de santé fonctionnant correctement, la plupart des pays ont adopté un modèle d’organisation des services de santé mixte. Dans ce domaine, aucun des deux secteurs, privé ou public, ne semble intrinsèquement supérieur à l’autre. La question principale n’est donc pas de savoir s’il faut favoriser l’un plutôt que l’autre, mais bien de trouver le meilleur équilibre entre privé et public afin d’assurer disponibilité, accessibilité, efficacité, équité et qualité des services. Le rôle du secteur privé dans le renforcement d’un système de santé - et, de là, dans la mise en place d’une couverture universelle -, dépend de son impact sur les principaux critères de performance (équité, efficacité et qualité). Si l’offre de soins du secteur privé a parfois été considérée comme plus efficace et d’une meilleure qualité, les indications disponibles ne permettent pas vraiment de conclure - les résultats variant considérablement selon le contexte (Basu et alii, 2012 ; Montagu et alii, 2011). La stratégie consistant à utiliser des financements publics pour confier l’offre de services de santé au secteur privé a été employée par beaucoup de pays (Liu et alii, 2007). C’est le cas, par exemple, de nombreux pays africains subsahariens tels que le Bénin, le Ghana et la Zambie. Ils ont fait appel à des prestataires privés à but non lucratif qui, moyennant des financements publics (pour les salaires, les médicaments et les consommables), assurent des services de santé dans les régions où les services publics correspondants sont inexistants ou irréguliers. Cette stratégie pourrait donner aux gouvernements une plus grande souplesse dans l’allocation des ressources, en évitant certaines rigidités du secteur public - en même temps qu’elle leur permettrait de se concentrer sur leurs fonctions essentielles : la gouvernance et la régulation.
Le chemin vers la couverture universelle des soins de santé impose de progresser en même temps sur plusieurs fronts. Ce qui importe, au final, c’est la manière dont les différentes composantes du système de santé participent à la mise en place d’une telle couverture, en garantissant et en encourageant l’accès aux services de santé, leur qualité, la protection contre les risques financiers, l’équité et l’efficacité.
Notes de bas de page
1 Les données disponibles concernant les pays à faibles revenus et à revenus moyens pour la période 2007-2011 montrent que - en dépit des initiatives internationales reposant sur des financements publics et privés tels que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et UNITAID -, la disponibilité d’une sélection de médicaments essentiels était, en moyenne, de 51,8 % dans les établissements de santé publics et de 68,5 % dans les établissements privés (Nations unies, 2012B)
2 Cette somme couvre l’ensemble des sources de financement, internes et externes. Ces dernières représentent en moyenne 28 % des dépenses totales de santé de ces pays.
3 Les chiffres des dépenses publiques de santé indiqués ici incluent une part des dépenses de santé provenant de sources externes mais gérées et déboursées par les autorités publiques.
Références / Banque mondiale, 1993. Rapport sur le développement dans le monde : Investir dans la santé. Washington DC. / Basu, S., Andrews, J., Kishore, S., Panjabi, R., Stuckler, D., 2012. Comparative Performance of Private and Public Healthcare Systems in Low- and Middle-income Countries: A Systematic Review. PLoS Med. / Bloom, D.E., Cafiero, E.T., Jané-Llopis, E., Abrahams-Gessel, S., Bloom, L.R., Fathima, S., Feigl, 2011. The Global Economic Burden of Noncommunicable Diseases. Genève ; Forum Economique Mondial. / High Level Task Force for Innovative International Financing for Health Systems, 2009. More money for health, and more health for the money: final report. Geneva: International Health Partnership. / Liu, X., Hotchkiss, D., Bose, S., 2007. The impact of contracting-out on health system performance: a conceptual framework. Health Policy. / Montagu, DD., Anglemyer, A., Tiwari, M., Drasser, K., Rutherford, GW., Horvath, T., Kennedy, GE., Bero, L., Shah, N., Kinlaw, HS., 2011. Private versus public strategies for health service provision for improving health outcomes in resource-limited settings. Global Health Sciences, Université de Californie, San Francisco. / Nations Unies, 2000. 55ème session de l’assemblée générale des Nations unies, Résolution A/ RES/55/2: « Déclaration du Millénaire ». / Nations Unies, 2001. First annual report based on the ‘Road map towards the implementation of the United Nations Millennium Declaration’, document A/56/326 (6 septembre 2001). / Nations Unies, 2002. Implementation of the United Nations Millennium Declaration: Report of the Secretary-General. Document A/57/270. 31 Juillet 2002. disponible à l’adresse : http://www.un.org/millenniumgoals/sgreport2002.pdf / Nations Unies, 2012A. The Millennium Development Goals Report 2012. New York / Nations Unies, 2012B. Millennium Development Goal 8. The Global Partnership for Development: Making Rhetoric a Reality. MDG Gap Task Force Report 2012. New York. / ONUSIDA, 2012. Rapport mondial : rapport ONUSIDA sur l’épidémie mondiale de sida 2012. Genève. / Organization of African Unity, 2001. African Summit on HIV/AIDS, tuberculosis and other related infectious diseases. Abuja Declaration on HIV/AIDS, Tuberculosis and Other Related Infectious Diseases, 24–27 April 2001. (OAU/SPS/ ABUJA/3) / Organisation mondiale de la santé, 2001. Macro-économie et Santé : Investir dans la santé pour le développement économique. Genève. / Organisation mondiale de la Santé, 2006. Rapport sur la santé dans le monde 2006 : Travailler ensemble pour la santé. Genève. / Organisation mondiale de la Santé, 2011. Rapport sur la situation mondiale des maladies non transmissibles 2010. Genève. / Organisation mondiale de la Santé, 2012. Base de données.
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| | http://blog.revue-secteur-prive-developpement.fr/archive/2013/07/15/couverture-universelle-renforcement-systemes-de-sante.htmlContrat de désendettement et développement (C2D)
Côte d'Ivoire
02/05/2013
La
France et la Côte d’Ivoire ont signé en décembre dernier la première
tranche du Contrat de désendettement et développement (C2D) couvrant la
période 2012-2015. Par cet accord, les montants remboursés par la Côte
d'Ivoire sont réinjectés dans l’économie ivoirienne via le financement
de nombreux projets de développement, sous forme de subventions. L'AFD
est chargée de la mise en œuvre de ce programme auquel la société
civile ivoirienne sera étroitement associée.
Une réinjection des montants dans l’économie ivoirienne
Entre 1983 et 2002, la Côte d’Ivoire a contracté auprès de la France quelque 60 prêts. Au total, elle doit rembourser 2.9 milliards d’euros, sur une durée de 15 à 20 ans. Aujourd’hui, après plus d’une décennie de crise, elle entame la phase de remboursement sous une forme tout à fait originale : via un contrat de désendettement et de développement (C2D). Ce contrat, déjà en place au Cameroun, permet à un pays de rembourser progressivement sa dette, mais de bénéficier d’une réinjection des fonds dans son économie.
La société civile, principal bénéficiaire
Parmi ces secteurs, la redistribution est équilibrée entre les secteurs sociaux et les secteurs liés à la croissance, la priorité étant toujours donnée à la lutte contre la pauvreté : l’éducation, la formation, l’agriculture et le développement rural, l’emploi, la santé, la biodiversité, le développement urbain, l’eau potable, les infrastructures de transport et la justice.
Dans le domaine de la santé, l’accent sera mis sur le renforcement des différentes composantes du système sanitaire ivoirien (développement des ressources humaines paramédicales ; renforcement de la disponibilité en médicaments essentiels ; amélioration de la qualité et de l'accessibilité des services de santé maternelle et infantile….) et sur la planification familiale.
Le principal bénéficiaire du C2D est la société civile, et la répartition des fonds en son sein se fait en concertation avec toutes les parties prenantes.
L’aide budgétaire globale accordée en 2012' 25 millions d’euros contribuera à l’apurement d’une partie de la dette intérieure. L’aide budgétaire a pour objectif de poursuivre l’appui au redressement des finances publiques de la Côte d’Ivoire.
Le plus gros C2D jamais signe
Afin de mener à bien cette entreprise, la Côte d’Ivoire a signé, le 1er décembre 2012, le C2D avec la France. Ce contrat englobe la 1ère tranche du C2D, durant laquelle la Côte d’Ivoire s’est engagée à rembourser 630 millions d’euros sur 3 ans. Le volume de dette ainsi traité à travers le mécanisme C2D est exceptionnel par son volume, le C2D devenant de fait le principal outil de la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire durant les vingt prochaines années. Pour comparaison, Il y a deux C2D pour le Cameroun. Le premier, 2006-2011, porte sur 537 M€. Le second couvre la période 2011-2016 pour un montant de 326 M€. Il restera un peu pour le troisième C2D car la totalité du désendettement s’élève à environ 1 Md€.
Au 1er décembre, immédiatement après la signature, le pays a versé sa 1ere échéance. Les prochaines échéances seront 150 millions d’euros en 2013, puis 225 millions d’euros en 2014 et 2015
Le défi est réel, mais réalisable.
Santé
lundi 14
avril 2014
Le cabinet de groupe, remède à la pénurie de médecins
D’ici à 2030, la Suisse manquera de 1800 médecins de premier
recours.
Un «oui» du peuple le 18 mai pour soutenir la médecine de famille ne
suffira pas seul à régler le problème. A l’approche du vote sur la
médecine de base, le représentant de la profession à Fribourg livre sa
solution pour sortir de la crise.
- Il faut sauver la médecine de base (02.04.2014)
- Les défenseurs de la médecine de famille lancent leur campagne (02.04.2014)
- Une relève encore timide (14.04.2014)
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Une enquête réalisée en 2012 par l’Observatoire de la santé (Obsan) indique que 14% des médecins de premier recours n’acceptent plus de nouveaux patients. Une autre étude révèle que 35% des patients ayant recours à un service d’urgences à Berne n’ont pas de médecin de famille.
Et la situation va en empirant. En 2011, près de la moitié des médecins de premier recours avaient plus de 55 ans. Toujours selon l’Obsan, d’ici à 2030, 10 millions de consultations en médecine de famille pourraient ne plus être couvertes, ce qui représente 1800 équivalents plein-temps.
Ces dernières années, la Suisse n’a pas formé suffisamment de médecins pour compenser les départs à la retraite mais également les temps partiels découlant notamment de la féminisation de la profession, la croissance de la population et son vieillissement. Et les étudiants boudent la médecine de famille.
«Je peux comprendre ce manque d’intérêt, explique Jean-Daniel Schumacher, président de la Société de médecine du canton de Fribourg. Les jeunes ne veulent plus sacrifier leur vie sociale. Or, la charge de travail d’un médecin de famille est énorme. Il doit effectuer des gardes, a beaucoup de responsabilités, ses tâches sont toujours plus complexes et il est moins payé qu’un spécialiste.»
Outre la votation de mai qui propose d’inscrire dans la Constitution l’importance de la médecine de base, la Confédération et les cantons ont également adopté un «master plan» mettant notamment l’accent sur la formation et la recherche. La tarification devrait aussi prochainement être adaptée à la hausse pour les médecins de premier recours afin d’encourager les jeunes dans cette voie. Selon une recommandation de l’OCDE, un système de santé centré sur la médecine de famille devrait disposer d’un médecin de famille pour 1000 habitants. En 2010, la Suisse en comptait 0,56 pour 1000 habitants.
Toutes disciplines confondues, le canton de Fribourg a la plus faible densité médicale de Suisse romande dans le secteur ambulatoire. Il dispose de 1,3 médecin pour 1000 habitants, contre 3,6 à Genève. Et Jean-Daniel Schumacher a sa petite idée sur les raisons de cette situation: selon lui, un médecin fribourgeois travaille 15 à 20% de plus que s’il était dans un autre canton, soit une journée supplémentaire en plus, alors que la valeur du point Tarmed y est moins élevée qu’ailleurs. «Même s’ils choisissent la médecine de premier recours, les jeunes médecins s’installent de préférence dans des régions où une densité médicale plus élevée permet une meilleure répartition de la charge», constate-t-il. Raison pour laquelle il estime que tous les projets en cours n’y suffiront pas. Les mesures devraient être différenciées selon les régions et découler d’une véritable planification médicale, estime-t-il. Et il est amer.
«Cela fait longtemps qu’on tire la sonnette d’alarme. Cette situation pouvait être anticipée. Dans le canton de Fribourg, la Société de médecine a fait des propositions, notamment pour rationaliser les systèmes de garde en collaboration avec les hôpitaux. Nous n’avons pas été écoutés. Maintenant, le mal est fait. La pénurie est une réalité et les patients s’y sont habitués. Ils sont allés voir ailleurs. Les Singinois vont à Berne, les Broyards à Payerne, les Veveysans à Lausanne.»
Une des solutions se trouve probablement à la Zelgstrasse 25, à Tavel, chef-lieu de la Singine. Comme beaucoup de ses confrères, Jean-Daniel Schumacher y a installé un cabinet de groupe. «Une concentration de cerveaux», résume-t-il, avec cinq médecins sous un même toit, dont son épouse, spécialiste en rhumatologie. «Nous avons construit l’immeuble et investi dans des installations très modernes, dotées d’un système informatique à la pointe. Le médecin généraliste deviendra toujours plus un chef d’équipe, un coordinateur des soins. Ce modèle correspond davantage à ce que la relève recherche dans ce métier.»
Remo Osterwalder, président de la Société médicale du canton du Jura, est cardiologue mais il a suivi le même chemin: il a créé un cabinet de groupe à Delémont. «Il faut s’adapter et arrêter de gémir. Les médecins qui cherchent un successeur ne peuvent pas exiger des plus jeunes qu’ils reprennent leur cabinet. La nouvelle génération cherche autre chose, elle renouvelle la profession, s’installe là où elle veut, sachant que les patients sont également plus mobiles. Un village, un médecin: c’est fini. La population comprend très bien cette évolution. Il n’y a que les politiciens qui cultivent encore cette vision nostalgique de la profession.»
Installé à Chavornay (VD), le Dr Pierre de Vevey est conscient que le cabinet de groupe est l’avenir de la profession. «Les jeunes aiment travailler en équipe, constate-t-il. De plus, un médecin qui s’installe seul aura beaucoup de peine à tourner et plus encore s’il veut travailler à temps partiel.» Mais il met en garde: «Le balancier ne doit pas aller à l’excès dans l’autre sens. Les trop grands cabinets comportent aussi des risques, notamment de mésentente entre partenaires. On remarque également que d’autres acteurs économiques se mettent à investir dans cette formule, les assurances par exemple. Les jeunes médecins doivent veiller à ne pas se laisser séduire par des propositions qui semblent alléchantes à première vue mais qui peuvent se traduire par des exigences de rentabilité. Les médecins doivent conserver leur liberté thérapeutique.» Un autre défi.
D'ici cinq ans, plus de médecins spécialistes que de généralistes
Le Monde.fr |
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Par François Béguin et Laetitia Clavreul
Le Conseil national de l'ordre des médecins (CNOM) a dévoilé, jeudi 5 juin, la nouvelle édition de son rapport sur la démographie médicale. Au 1er janvier 2014, le CNOM recensait 198 760 médecins dits en « activité régulière ». En légère baisse de 0,3% par rapport à l'année 2013, ce chiffre vient confirmer la stabilisation des effectifs qui, selon le CNOM, devraient stagner jusqu'en 2020.
- Toujours moins de généralistes
- Les médecins retraités travaillent de plus en plus
Ce cumul concerne plus spécifiquement les praticiens âgés de 65 à 69 ans. Les retraités actifs se concentrent surtout dans les territoires bien pourvus en médecins.
- L'Ile-de-France moins attractive
C'est aussi en Ile-de-France que la densité des généralistes a le plus baissé. En 2007, elle était parmi les régions où la densité était la plus forte, mais avec 132,7 généralistes pour 100 000 habitants, elle est aujourd'hui dans la moyenne.
Entre 2007 et 2014, Paris est le département où le nombre de généralistes a le plus baissé, avec - 21,4%. Soit plus que l'Aisne (-18,1%), la Nièvre ou le Val-de-Marne (-17,9%). Mais il reste celui où la densité est la plus forte, avec 200,3 médecins pour 100 000 habitants.
- Toujours plus de femmes
-
François Béguin
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Journaliste au Monde
http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/06/05/d-ici-cinq-ans-plus-de-medecins-specialistes-que-de-generalistes_4432427_1651302.html
Le nombre de médecins étrangers a quadruplé en dix ans
Publié le - Mis à jour le
Sciences - Santé
Le nombre de généralistes, spécialistes et étudiants en médecine de
nationalité étrangère est passé en dix ans de 1.712 à 5.372, mais c'est
surtout le nombre d'étudiants en médecine de nationalité étrangère qui a
sensiblement augmenté, passant de 800 en 2004 à 3.001 en 2014, selon
des chiffres du SPF Santé publique publiés par les magazines Artsenkrant
et Journal du Médecin. Cela signifie qu'actuellement, un étudiant en
médecine sur quatre n'a pas la nationalité belge. On dénombrait en
Belgique en 2004 145 médecins généralistes actifs ayant une nationalité
non belge (0,9 pc du total), contre 365 en 2013 (2,2 pc). La Belgique
compte surtout des spécialistes non belges: 767 en 2004 (3,4 pc du
total) contre 2.006 l'an dernier (7,1 pc).
La Belgique attire davantage les médecins et spécialistes en formation, qui sont passés de 800 (7,7 pc du nombre total d'étudiants en formation de médecin ou spécialiste) en 2004 à 3.001 (24,1 pc) l'an dernier.
La majeure partie des médecins et étudiants en médecine étrangers viennent d'Europe, principalement des pays limitrophes. La France arrive en première position, suivie par les Pays-Bas, mais on retrouve la Roumanie en troisième position.
Les médecins et étudiants en médecine des pays méditerranéens touchés par la crise économique, comme l'Espagne, l'Italie et la Grèce, ont été de plus en plus nombreux à se tourner vers la Belgique ces dernières années.
Si l'on regarde au-delà des frontières européennes, on constate une augmentation des médecins et étudiants en médecine tunisiens et marocains, mais aussi libanais et camerounais.
La Belgique attire davantage les médecins et spécialistes en formation, qui sont passés de 800 (7,7 pc du nombre total d'étudiants en formation de médecin ou spécialiste) en 2004 à 3.001 (24,1 pc) l'an dernier.
La majeure partie des médecins et étudiants en médecine étrangers viennent d'Europe, principalement des pays limitrophes. La France arrive en première position, suivie par les Pays-Bas, mais on retrouve la Roumanie en troisième position.
Les médecins et étudiants en médecine des pays méditerranéens touchés par la crise économique, comme l'Espagne, l'Italie et la Grèce, ont été de plus en plus nombreux à se tourner vers la Belgique ces dernières années.
Si l'on regarde au-delà des frontières européennes, on constate une augmentation des médecins et étudiants en médecine tunisiens et marocains, mais aussi libanais et camerounais.
Les Québécois insatisfaits du réseau de la Santé, révèle un sondage
Photo d’archives
Selon le sondage, près de 40 % des Québécois qui se
sont rendus à l’urgence estiment qu’ils auraient pu être soignés par un
médecin de famille.
Moins d’un Québécois sur quatre est satisfait du réseau de
la santé, soit un des pires résultats d’un sondage réalisé dans 11
pays.
En effet, seulement 23 % des Québécois de 55 ans et plus qui ont pris part à l’enquête du Commonwealth croient que le système de santé «fonctionne bien».
«Échec total»
«C’est assez ahurissant, un échec total, commente Paul Brunet, président du Conseil de la protection des malades. Je n’ai jamais entendu des résultats aussi bas.»
Des 11 pays participants, seuls les Américains (22 %) sont moins satisfaits (voir tableau). D’ailleurs, 65 % des Québécois estiment que le réseau nécessite des «changements fondamentaux», et 12 % croient qu’il est «à rebâtir au complet».
«On n’est pas surpris des résultats, réagit Robert Salois, Commissaire à la santé et au bien-être. Le Québec s’améliore, mais les autres pays aussi. Donc l’écart demeure assez important.»
Au Canada, le taux de satisfaction est de 35 %, mais il atteint 41 % en Ontario.
Ces résultats sont rendus publics aujourd’hui par le Commissaire à la santé et au Bien-être, qui a pris part à un sondage international du Commonwealth Fund, l’an dernier.
Au total, 25 000 personnes provenant de 11 pays, dont 1000 au Québec, ont répondu au sondage téléphonique*.
Par ailleurs, seulement 39 % des Québécois ont dit pouvoir consulter un médecin ou une infirmière le jour-même ou le lendemain, en cas de besoin.
Il s’agit du plus faible résultat de tous les pays qui ont pris part à l’enquête. Même que 40 % des Québécois ont dû patienter plus de six jours pour être soignés.
À titre comparatif, 83 % des patients français disent avoir attendu moins de 24 heures pour des soins.
Difficile d’avoir accès
Dans le même ordre d’idée, moins du tiers des Québécois (31%) considèrent qu’il est facile d’obtenir des soins médicaux le soir, la fin de semaine ou un jour férié.
Chez les répondants qui n’ont pas de médecin de famille, le taux diminue même à 13 %.
Selon M. Salois, l’accessibilité est un enjeu majeur dans le réseau.
«Les gens sont déçus parce qu’ils doivent attendre pour voir un médecin. Quand l’accès est difficile, la satisfaction est plus faible.»
Conséquence du difficile accès aux soins, près de 40 % des Québécois qui sont allés à l’urgence estiment qu’ils auraient pu être traités par un médecin de famille.
Autre résultat inquiétant: 32 % des Québécois ont dû attendre plus de deux mois pour voir un spécialiste. Il s’agit du pire résultat des pays répondants.
Bien soignés
Du côté des bonnes nouvelles, 93 % des québécois de 55 ans et plus ont un médecin de famille. Il s’agit d’un ratio beaucoup plus élevé que dans la population générale, considérant que plus d’un million de québécois n’ont pas de médecin de famille.
D’ailleurs, 88 % des gens sont satisfaits du temps que leur accorde leur omnipraticien, et ont généralement une bonne relation avec le professionnel.
Par ailleurs, 40 % des Québécois ont dit avoir un plan ou un document écrit qui explique les soins de santé qu’ils veulent, ou ne veulent pas recevoir en fin de vie.
* Le sondage téléphonique a été réalisé auprès de 25 530 personnes de 55 ans et plus, entre le 4 mars et le 28 mai 2014. Au Québec, 1006 personnes ont pris part à l’enquête, sur un total de 5269 au Canada.
Patients satisfaits de leur système de santé
Réponses des Québécois
5 % des patients ont envoyé un courriel à leur médecin aux cours des deux dernières années, mais 23 % disent qu’ils aimeraient communiquer de cette façon.
14 % ont affirmé ne pas avoir effectué une visite chez le dentiste en raison du coût (15 % au Canada).
7 % pensent qu’ils on subi une erreur médicale lors d’un traitement au cours des deux dernières années.
71 % indiquent avoir au moins une maladie chronique 79 % au Canada).
En effet, seulement 23 % des Québécois de 55 ans et plus qui ont pris part à l’enquête du Commonwealth croient que le système de santé «fonctionne bien».
«Échec total»
«C’est assez ahurissant, un échec total, commente Paul Brunet, président du Conseil de la protection des malades. Je n’ai jamais entendu des résultats aussi bas.»
Des 11 pays participants, seuls les Américains (22 %) sont moins satisfaits (voir tableau). D’ailleurs, 65 % des Québécois estiment que le réseau nécessite des «changements fondamentaux», et 12 % croient qu’il est «à rebâtir au complet».
«On n’est pas surpris des résultats, réagit Robert Salois, Commissaire à la santé et au bien-être. Le Québec s’améliore, mais les autres pays aussi. Donc l’écart demeure assez important.»
Au Canada, le taux de satisfaction est de 35 %, mais il atteint 41 % en Ontario.
Ces résultats sont rendus publics aujourd’hui par le Commissaire à la santé et au Bien-être, qui a pris part à un sondage international du Commonwealth Fund, l’an dernier.
Au total, 25 000 personnes provenant de 11 pays, dont 1000 au Québec, ont répondu au sondage téléphonique*.
Par ailleurs, seulement 39 % des Québécois ont dit pouvoir consulter un médecin ou une infirmière le jour-même ou le lendemain, en cas de besoin.
Il s’agit du plus faible résultat de tous les pays qui ont pris part à l’enquête. Même que 40 % des Québécois ont dû patienter plus de six jours pour être soignés.
À titre comparatif, 83 % des patients français disent avoir attendu moins de 24 heures pour des soins.
Difficile d’avoir accès
Dans le même ordre d’idée, moins du tiers des Québécois (31%) considèrent qu’il est facile d’obtenir des soins médicaux le soir, la fin de semaine ou un jour férié.
Chez les répondants qui n’ont pas de médecin de famille, le taux diminue même à 13 %.
Selon M. Salois, l’accessibilité est un enjeu majeur dans le réseau.
«Les gens sont déçus parce qu’ils doivent attendre pour voir un médecin. Quand l’accès est difficile, la satisfaction est plus faible.»
Conséquence du difficile accès aux soins, près de 40 % des Québécois qui sont allés à l’urgence estiment qu’ils auraient pu être traités par un médecin de famille.
Autre résultat inquiétant: 32 % des Québécois ont dû attendre plus de deux mois pour voir un spécialiste. Il s’agit du pire résultat des pays répondants.
Bien soignés
Du côté des bonnes nouvelles, 93 % des québécois de 55 ans et plus ont un médecin de famille. Il s’agit d’un ratio beaucoup plus élevé que dans la population générale, considérant que plus d’un million de québécois n’ont pas de médecin de famille.
D’ailleurs, 88 % des gens sont satisfaits du temps que leur accorde leur omnipraticien, et ont généralement une bonne relation avec le professionnel.
Par ailleurs, 40 % des Québécois ont dit avoir un plan ou un document écrit qui explique les soins de santé qu’ils veulent, ou ne veulent pas recevoir en fin de vie.
* Le sondage téléphonique a été réalisé auprès de 25 530 personnes de 55 ans et plus, entre le 4 mars et le 28 mai 2014. Au Québec, 1006 personnes ont pris part à l’enquête, sur un total de 5269 au Canada.
- Le Commonwealth Fund est une organisation américaine à but non lucratif dont le mandat vise à soutenir la prise de décision dans le domaine de la santé.
Patients satisfaits de leur système de santé
- Suisse 62 %
- Royaume-Uni 56 %
- Norvège 55 %
- Australie 51 %
- Nouvelle-Zélande 49 %
- Allemagne 46 %
- Pays-Bas 44 %
- Suède 44 %
- France 41 %
- Canada 35 %
- Québec 23 %
- Etats-Unis 22 %
Réponses des Québécois
5 % des patients ont envoyé un courriel à leur médecin aux cours des deux dernières années, mais 23 % disent qu’ils aimeraient communiquer de cette façon.
14 % ont affirmé ne pas avoir effectué une visite chez le dentiste en raison du coût (15 % au Canada).
7 % pensent qu’ils on subi une erreur médicale lors d’un traitement au cours des deux dernières années.
71 % indiquent avoir au moins une maladie chronique 79 % au Canada).
J'aimerais d'autre part, souligner l'excellent service que l'on reçoit au Centre Hospitalier Universitaire de Sherbrooke (CHUS). Des gens très professionnels, dévoués, dédiés et à l'écoute des patients. Merci à eux d'être là dans les moments les plus difficiles.
Néanmoins, j'ai été frappé par le % de temps que des infirmières passent dans la paperasse.
J'ai eu des traitements en dermatologie à l'hôpital après une très longue attente :deux personnes acccompagnaient le médecin.Au privé, POUR UN TRAITEMENT ÉQUIVALENT ,LE MÉDECIN ÉTAIT SEUL. Je ne me demande pas pourquoi ça coûte se si cher à l'état...
C'est la pire urgence. Je prefere conduire jusqu'a Ste-Agathe. On est tellement mieux recus.
Article du JdeM en octobre 2014 http://www.journaldemontreal.com/2014/10/09/la-place-du-prive-en-sante
« Quant à nos amis suisses, ils ont la conviction qu'ils ont le meilleur système de santé au monde mais qu'il leur coute très cher. Il n'y a pas de régime public d'assurance en Suisse, nous n'y retrouvons que des régimes privés avec une protection de base obligatoire qui se retrouve sensiblement dans les mêmes couts quelle que soit la compagnie d'assurance. À ces protections de base, ils peuvent ajouter des protections complémentaires qui sont tarifées en sus. Tous les services médicaux sont facturables, que ce soient des services dispensés par des établissements privés ou publics. Nos hôtes ont cette douloureuse impression que les compagnies d'assurance s'en mettent plein les poches et viennent grever sérieusement leur bas taux d'imposition.»